mercredi 30 juin 2010

SOLANGE

Une lectrice, Françoise, nous envoie ce délicat petit film sur les "rapports" humains dans le monde du travail qu'il est beau...





UN FESTIVAL. DES...


 le programme


Qui a dit festi-veaux?
Pour la peine vous serez privé de sortie et voyez plutôt ce que vous ratez..
On ne sait plus où donner de la tête tellement ils débarquent de partout les festivals de l'été. Si je vous disais (et d'ailleurs je vous le dit) qu'on en a répertorié pas moins d'une centaine entre juin et septembre  rien que sur le territoire breton. Moi ça m'en bouche un coin aussi surement qu'un morceau de kouign aman (surtout en cette saison)
On va pas non plus vous les détailler tous, surtout que les gros (qui tachent) ont pas besoin de nous, question pub, alors nous causerons des plus ptits mais gentils aussi et puis comme  des fois on nous envoie  (gratuitement bien sur c'est pas écrit épicerie ici....) des infos sur telle manifestation par ci et festival par là, en dehors de la fête de l'ump ( ça existe?) et autres secteries je ne vois pas pourquoi,ce modeste blogabouilla et   outil du "réseau social" pour causer bien  comme il faut (chez les zoziologues), ne serait pas lui aussi transmetteur de la parole et/ou du son (poils aux jambons et argh! rasez moi  toute cette moquette pour l'été)

demandez, demandez le programme


JE SUIS UN SOIR D'ETE


"Et la sous-préfecture
Fête la sous-préfète
Sous le lustre à facettes
Il pleut des orangeades
Et des champagnes tièdes
Et des propos glacés
Des femelles maussades
De fonctionnarisés
Je suis un soir d'été

Aux fenêtres ouvertes
Les dîneurs familiaux
Repoussent leurs assiettes
Et disent qu'il fait chaud
Les hommes lancent des rots
De chevaliers teutons
Les nappes tombent en miettes
Par-dessus les balcons
Je suis un soir d'été

Aux terrasses brouillées
Quelques buveurs humides
Parlent de haridelles
Et de vieilles perfides
C'est l'heure où les bretelles
Soutiennent le présent
Des passants répandus
Et des alcoolisants
Je suis un soir d'été

De lourdes amoureuses
Aux odeurs de cuisine
Promènent leur poitrine
Sur les flancs de la Meuse
Il leur manque un soldat
Pour que l'été ripaille
Et monte vaille que vaille
Jusqu'en haut de leurs bas
Je suis un soir d'été

Aux fontaines les vieux
Bardés de références
Rebroussent leur enfance
A petits pas pluvieux
Ils rient de toute une dent
Pour croquer le silence
Autour des filles qui dansent
A la mort d'un printemps
Je suis un soir d'été

La chaleur se vertèbre
Il fleuve des ivresses
L'été a ses grand-messes
Et la nuit les célèbre
La ville aux quatre vents
Clignote le remords
Inutile et passant
De n'être pas un port
Je suis un soir d'été"

-Jacques Brel- 






MESURE ANTI CANICULE


 
Surtout, bien se rafraichir.

mardi 29 juin 2010

LES ESCALES 2010


 Le festival Les Escales - 19em du nom aura lieu les 6 et 7 août sur le port de Saint-Nazaire
ci-joint un aperçu de la riche programmation dont le thème de cette année est: "Les musiques noires"



         


Propagande municipale et musique à chier mais cela donne une ptite idée de l'estuaire





leçon de morale




"J'entends d'ici les plaintes des gauchistes déguisés en éducateurs spécialisés ( on a compris depuis longtemps que derrière les pantalons de velours côtelé et le T-shirt  "I Love Paris" se cachaient les terribles atours du révolutionnaire et les bonnets phrygiens): Quoi. Soixante deux ans! Ma retraite! Avant d'aller défiler dans les rues avec les ouvriers et les pauvres, il est de mon devoir de rentier du Cac40 de vous démontrer ici les avantages de cette nouvelle législation.
Premier avantage: les éducateurs à la retraite aiment travailler bénévolement pour des associations et ont parfois du mal à comprendre qu'il faut laisser la place aux jeunes. Là, ils seront payés pour être bénévoles et pourront continuer à parler du bon temps! 
Deuxième avantage: la vieillesse est souvent synonyme de décalage avec la mode, les tendances. Là, il vous faudra rester dans le coup et rien n'est plus sympathique que ce vieux monsieur en perruque, vêtu d'un baggy et de pompes dorées à brillants qui interpelle de jeunes garçons en bas d'un immeuble.
Troisième avantage: La personne âgée est souvent diminuée physiquement. Là, grâce à une séance quotidienne de football puis de bagarres de rues et de gestion physiques des conflits, le vieil éducateur et la vieille éducatrice entretiendront une forme de gymnaste que toute la maison de retraite leur enviera par la suite.
Quatrième avantage: le travailleur social est souvent jaloux des adolescents qui payent moitié prix dans les cinémas. Là, grâce à sa carte Vermeil, les vieux éducateurs paieront le même prix que leurs jeunes usagers.
Enfin, cinquième avantage. Avec l'âge et les prémices de la maladie d'Alzheimer, l'éducateur en fin de carrière aura la chance d'oublier le soir même le malheur dont il a été témoin dans la journée et retournera travailler le lendemain, le coeur léger et l'esprit libéré.
Voilà pourquoi, mes amis, il faut soutenir le projet de retraite à 62 ans et commencer à se former sérieusement face à cette génération de jeunes gens qui ne pourront plus rentrer sur le marché du travail et qui vont gonfler les rangs de nos usagers...
Au secours."

-Etienne Liebig-"leçon de morale" ce texte a été publié dans le numéro 978 de l'hebdomadaire Lien Social-

lundi 28 juin 2010

MONTE SUR LA VIEILLE CHARRUE ET TU VERRAS....

RAFALE EN ETE



Ben dame, rien que le nom ça vous donne un ptit coup de fraicheur salutaire sous les bras!
Naturellement je parle en -aujourd'hui -dans le texte parce que rien ne dit que le week-end prochain nous en soyons aux mêmes canicules!
Mais non chère B. je ne veux pas  surtout pas vous porter la poisse à vous autres les bénévoles de la Rafale, mais quand même ...quelques calories en moins sur le thermomètre, ça serait  pas pour nous déplaire n'est-il point?. C'est pas un temps de par ici cette affaire là. Allez, un peu de modération que diable!
Au fait, ...ça pas été trop dur le montage du grand chapiteau- à huit heures-  pour un premier jour de vacances? Ah oui parce que ils sont comme cela les organisateurs de ce festival de théâtre Mesquerois (ça se dit ça?) ,chaque année y'en a qui s'arrangent pour prendre leurs vacances fin juin  afin de  pouvoir donner un sérieux coup de main à l'installation des festivités. On appelle cela je crois du bénévolat, c'est une denrée précieuse et inconnue dans les sphères de la baraque à fric mais qui continue à vivre -tant bien que mal- grâce à ce petit plus -Humanité- qui distingue les gentils du reste de la ménagerie ...

Mais revenons à nos bateleurs.Quoi? il est pas encore monté le plancher? Eh oh doucement sur le cidre du pays...
Théâtre-musique et soupe populaire voilà les ingrédients de ce cocktail qui dure depuis déjà une douzaine d'années-4 jours festifs au grand air-avec des ateliers  théâtre en première partie de soirée-enfants et jeunes-ensuite apéro concert et  puis Salut, enfin... bonjour la compagnie, une  différente chaque soir  qui nous emmène dans ses rêves, ses histoires, sa poésie et son humour aussi.
avec pour la partie théâtre:


le théâtre des Cerises
dans "L'homme sans bras"


La compagnie à petits pas dans "je rentre à la maison"

La compagnie  Les Six Faux Nez dans "L'arnaque"


La compagnie la Chouing dans "Cendres"





apéro concert avec: Red cactus (pop rock)-Antifiasco (folk western spaghetti) -Fred Perroux  (ethno hip hop)-Tonton Déon (duo chanson française)


Plus d'infos

LUNDI SOIT-IL



Entendu dans le poste qui vibre, qui souffle, qui grésille  et qui cause  aussi quelquefois:

"Celui qui veut décrocher la lune
n'est pas un poète
C'est un cosmonaute "
(X)

Pour la pleine de lune vous repasserez samedi dernier. mais aurait-elle encore oublié quelques effets?

dimanche 27 juin 2010

TOUS LES VISAGES



Un montage de Jonatant sur une chanson de Pierre Lapointe

"Y'a les regards de ceux que l'on croise
et ceux que l'on habite
avant d'avoir eu le temps de voir
j'ai fermé les yeux trop vite

Tous les visages parlent d'eux-mêmes

avant qu'on ne les connaisse
le mien t'a dis va-t-en cours au loin
Je ne serai que tristesse

Y'a les sourires de ceux que l'on croise

et ceux que l'on habite
avant d'avoir eu le temps de boire
tu as craché trop vite

Tous les visages parlent d'eux-mêmes

avant qu'on ne les connaisse
le mien t'a dis va-t-en cours au loin,
je ne serai que tristesse

On s'est brisé la tête et le coeur

avec bien trop d'adresse
on a noyé nos yeux dans les pleurs
prétextant notre ivresse

Tous les visages parlent d'eux-même

avant qu'ils se connaissent
Les nôtres ont fait semblant jusqu'à la fin
aidés de fausses promesses."

MA PHILOSOPHIE DE LA VIE



Au moment même où je songeai qu'il n'y avait plus assez de place dans ma tête pour une  autre pensée, j'eus cette idée grandiose- appelez ça une philosophie de la vie si ça vous chante. En bref, cela impliquait de vivre comme un philosophe en respectant un certain nombre de principes.
D'accord, mais lesquels?

C'était ça le gros morceau, je le reconnais, mais j'avais une vague idée de ce à quoi ça pourrait ressembler. Absolument tout, manger de la pastèque, aller à la salle de bain ou seulement rester sur un quai du métro, perdu dans ses pensées quelques minutes durant, ou s'inquiéter du sort des forêts équatoriales,tout cela serait affecté, ou plus exactement infléchi par mon nouveau mode de pensée. Je ne prononcerais pas le moindre sermon, je ne me soucierais ni des enfants, ni des vieux, sinon selon  la direction générale prescrite par notre univers si bien régenté.
Je laisserais les choses être à peu près ce qu'elles sont tout en leur injectant le sérum du nouveau climat moral sur lequel je pensais être tombé par hasard, tel un étranger qui, s'appuyant accidentellement sur un rayonnage de bibliothèque, le fait pivoter, découvre un escalier tournant éclairé d'une lumière verdâtre qui s'enfonce dans les profondeurs;
automatiquement il y pénètre et la bibliothèque se referme sur lui, comme de coutume en pareil cas.
Aussitôt un parfum le submerge- ni safran, ni lavande, mais quelque chose entre les deux. Il pense à des coussins, comme celui sur lequel le bull-terrier de son oncle de boston aimait à se coucher en le regardant d'un air narquois, recourbant la pointe de ses oreilles.
Ensuite, c'est le rush.
Aucune idée n'en ressort. De quoi vous dégoûter de penser.
Puis vous vous rappelez ceci, que William James à écrit dans un livre que vous n'avez pas lu- c'était fin, c'était de toute finesse, la poudre de la vie se déposait par-dessus comme une poussière, par hasard, bien sûr, dans l'espoir toutefois de déceler des empreintes digitales.
Mais quelqu'un avait traité cette idée avant même qu'il l'eût formulée, bien qu'elle fût à lui et lui seul.

C'est si bon, l'été, de découvrir le bord de mer.
Il y a plein de chouettes balades à faire.
Un bosquet de trembles neufs accueille le voyageur.Non loin, les toilettes publiques; des pèlerins fatigués y ont gravé leur nom, leur adresse, peut-être même des messages, messages au monde, tandis qu'assis-là , ils se demandaient ce qu'ils feraient, après avoir utilisé les toilettes, s'être lavé le mains au lavabo avant de ressortir à l'air libre.
Quelle tradition les y poussait gentiment? 
Leurs mots étaient-ils philosophie, si crue fût-elle?
Je ne puis conduire plus loin un tel train de pensée, je le confesse-il y a quelque chose qui  bloque. Quelque chose de trop gros pour moi. A moins que j'aie franchement la trouille.
Peu importe ce que j'ai fait avant.
Mais sans doute puis-je m'en tirer avec un compromis -
disons que je laisserai les choses être ce qu'elles sont .
En automne je me préparerais une réserve de gelées et de conserves en prévision du froid de l'hiver et de la futilité, c'est humain, ça, et en plus c'est loin d'être idiot.
Je ne serai plus gêné par les stupides remarques de mes amis, ni même par les miennes, même si ce n'est pas ce qu'il y a de plus facile., comme dans un théâtre bondé, lorsque vous dites quelque chose qui irrite le spectateur placé devant, la simple idée que deux personnes discutent près de lui l'agace. Et bien! il faut le lever comme un gibier pour permettre aux chasseurs de le tirer-
ça marche dans les deux sens, vous savez. On ne peut pas toujours s'inquiéter pour les autres et ne  pas perdre sa propre trace..
Ce n'est pas naturel et presque aussi étrange que d'assister au mariage de deux personnes qu'on ne connaît  pas.
Et néanmoins, il y a de quoi  franchement s'amuser dans les fossés qui séparent les idées.
C'est même à cela qu'elles servent!
Et maintenant je vous demande de sortir d'ici et de profiter de la vie, et aussi, mais oui, de profiter de votre philosophie.
Car ça ne court pas les rues. Gare! En voilà une belle..."

-John Ashbery-"Ma philosophe de la vie" un texte publié dans -Jungle-poésie internationale-Editions:Le Castor Astral-

samedi 26 juin 2010

PIERROT



"Quand il fait noir dans ma caboche
Les soirs où tout est un peu moche
Où même un sourire devient louche
Où je brise tout ce que je touche
Avis de vent devant ma vie
Et les paupières en parapluie

Y a toujours min copain Pierrot
Qui pose une main en haut d'min dos
Et qui me dit dans un sourire

Quand j' sais plus où faut qu'on s'engage
Que je tremble autant que j'orage
Quand je recompte mes défauts
Et les jours où je siffle faux
Quand je me sens suant, sale et seul
Avec la gueule de traviole

Y a toujours min copain Pierrot
Qui pose une main en haut d'min dos
Et qui me dit dans un, dans un sourire

Quand je détraque, que je tique
Que je suis patraque et pathétique
Quand j'hurle dans un mauvais roman
Que je me mens chaque moment
Quand j' me sens fiston sans papa
Quand ça va pas frère... ça va pas

Y a toujours min copain Pierrot
Qui pose une main en haut d'min dos
Et qui me dit dans un sourire"
-Loïc Antoine-

BONUS - au pluriel ça s'écrit pareil -

 Guillaume Gallienne  
de
la 
comédie française









dis ...c'est quoi?


"Un fou, c'est un homme sain d'esprit qui n'a plus les moyens de sa folie, qui perd les eaux de sa folie, d'un seul coup.Il fait faillite.  il lâche ce qui ne reposait que sur lui: la corvée du langage, la comédie du travail. Le monde entier."
- Christian Bobin-



"C'est bien la pire folie que de vouloir être sage dans un monde de fous"
Didier Erasme

"Elle a pas besoin de parler, de juger
Elle en sait trop pour condamner, critiquer
Elle a pas besoin de journaux, de télé
Pour savoir c?qui est arrivé
Sur les trottoirs, l?éternité

Elle voit tout dans sa tête

Visionnaire et prophète
Elle est si près de la vérité
Qu?elle s?y est brûlée
La folie? La folie

Elle est comme un cheval sauvage

Rebelle, indompté
Qui refuse d?entrer dans la cage
Où tant d?autres sont enfermés
Elle porte gravée dans sa chair
A jamais imprimée
La marque indélébile de la liberté
La folie? La folie

Elle voit tout dans sa tête

Visionnaire et prophète
Elle est si près de la vérité
Qu?elle s?y est brûlée
Elle est là quelque part en toi
Quelque part en moi
Elle est l?enfant toujours vivant
Dans la nuit de notre inconscient

La folie? La folie

La folie? La folie
La folie? La folie"

-Valérie Lagrange- 


"La Raison c'est la folie du plus fort. La raison du moins fort c'est la folie."
-Eugène Ionesco-



" La mer est un élément capital pour la connaissance des peuples. La mer modèle les moeurs comme elle fait les rivages. Tous les peuples marins ont du caprice, sinon de la folie dans l'âme."
-André Suarès-



La chaise de Van Gogh où tu ne t'assieds pas
Les souliers de Vincent que tu ne chausses pas
L'oreille de ce mec qui ne t'écoute plus
Ces corbeaux dans le blé d'une toile perdue

Je ne m'arrête plus quand je vois la folie

Je fais ses commissions et couche dans son lit

Les larmes de cet arbre inquiet dans la forêt

La chaise de Vincent, de quel bois elle était ?
Les moutons de la rue se cachent en cache-nez
Les ouvriers changent de disque sans débrayer

Je ne m'arrête plus quand je vois la folie

Je fais ses commissions et couche dans son lit

Les pas de cette enfant dans l'enfer de la fac

Son sexe, sa vertu, sa pilule et son trac
Quand le vertige la pénètre et la dépasse
Sous l'œil double et glacé d'un vieux miroir de passe

C'est à ce moment-là que je perds la folie

Et que je reste seul avec mes yeux de fou"
-Léo Ferré-



 "Jamais la psychologie ne pourra dire sur la folie, la vérité,  puisque c'est la folie qui détient la vérité de la psychologie."
-Michel Foucault-


CONTRE LE PROJET D'AEROPORT


Et de dix...En général, on est plutôt content d'arriver au  cap de la dixième aventure lorsqu'il s'agit bien sur d'un festival de musique ou heu!... de boudin  du pays... 
Pour ce qui concerne ce rassemblement, même si cela montre  -et plus que jamais- que la mobilisation perdure  et c'est tant mieux...il faudrait bien sur souhaiter que tout cela s'arrête...un jour... pour que ce  magnifique coin de campagne retrouve enfin  sa sérénité ou alors encore un onzième rendez-vous mais cette fois pour fêter la victoire de la raison de Vivre sur celle du pouvoir armé en béton et cravates (phallus du père en freudien)

en attendant...du 2 au 4 juillet, avec les habitants des communes avoisinantes, nous sommes tous conviés pour "faire sa fête" au projet d'aéroport de Notre Dame des Landes.
et comme, cher(e)s camarades, c'est bien connu: la révolution sera joyeuse ou ne sera pas les festivités commenceront dès le vendredi par la troisième édition du festival "le plancher des vaches"
avec:


Le Gourbi  (rock à textes)


Bred' Irie (reggae dub)




Hungry Freaks Daddy  (rock)  (voix off: sur un titre de Franck Zappa)

et
Positiv  Young Lyon (reggae dub)




programme des deux journées suivantes:

Samedi 3 juillet à partir de 10h : Conférences-débat au Limimbout
10 h : Miguel Garcia de l'association Eaux et Rivières de Bretagne
14 h : Europe-Ecologie/Les Verts : effet de serre et transport aérien
16 h : Daniel Vuillon, initiateur des AMAP en France
18 h : "Etat d'élue" film de Luc Decaster avec Françoise Verchère ; présence du Parti de Gauche
21 h : diaporama de l'ACIPA et Solidarités Ecologie sur l'historique et la pertinence du projet d'aéroport, ses conséquences et les alternatives possibles.Entrée libre

Ateliers à La Vache Rit   - Les premières rencontres de la Relocalisation (sur inscription)
10 H : «Les monnaies alternatives, principe et philosophie» avec Claude Le Guérrannic
Créations et expérimentations autour des monnaies locales avec Michel Lepesant
14 H : «Peut-on manger 100% local ?» avec Stéphane Linou.
16 H : «Comment mettre en rapport agriculteurs et consommateurs ?» avec Michel Lepesant (création d’une coopérative) et Pierre Messager (porte-parole de la Confédération Paysanne régionale)
Inscription pour les ateliers de La Vache Rit :
10€ par chèque à l’ordre de : Relocalisons
148 avenue de Verdun escalier 4
94500 Champigny S/M
Contact : relocalisons@free.fr www.relocalisons.org




Dimanche 4 juillet 2010

- Suite des travaux organisés par l’association Relocalisons- Randonnée Land’Art : rendez-vous à 9H30 devant la Maison du Sabotier, place de l’Eglise de Notre Dame des Landes- Pique nique géant et familial à partir de 12h ; animation pour les enfants- Prises de parole - forum des associations et mouvements politiques de la coordination ; présence de John Stewart de ” Stop Expansion” l’une des associations ayant combattu l’extension d’Heathrow (Londres) avec succès !
- Après midi musical avec : Jakez, Mathieu Hamon, Camping Cats, Louise et les autres…
Les 3 jours, restauration possible sur le site du Limimbout.
Attention, nous serons sur une zone d'élevage et de plus il y aura des jeunes enfants. Pour ces raisons, nos amis les chiens ne seront pas acceptés sur le site du rassemblement.
Les bénévoles pour la bonne réussite de ces 3 jours sont toujours les bienvenus; contactez Agnès Belaud au 02 40 57 39 13 ou par mail : a.belaud@sfr.fr en précisant vos dates et heures de disponibilité


 crédit photos et infos:  acipa

 

vendredi 25 juin 2010

j'ai descendu...




...dans mon jardin...

à l'heure de la sieste

BUCOLIQUE




 et frénétiquement
breton sur les bords!

paysage inoxydable

air connu:
entre cha
"il y a le ciel, le soleil et la mer "
et bada

TIENS DONC



Beaucoup de monde hier dans les rues de Bretagne et de Navarre contre le Kapitalisme à dommages collatéraux et  frappe chirurgicale autant que  bien intentionnée...
Mais...que vois-je  ou  justement pas:
  rien, de rien... dans la presse régionale ou en tout cas dans ses vitrines sur toile.
Tiens donc , comme c'est étrange... n'est-il pas! 
Dame!
Il faut que je relise d'urgence la charte du journalisme à l'usage des sourds et mal voyants ..

(-vox élyséeum- : "Sa majesté- nous z'autres   prépare le Grenelle des trous de  baballe")

L'ESPOIR

 -Suraud- "l'espoir"-
 

"Même sans espoir la lutte est encore un espoir."
Romain Rolland

A la manière de...
Regarde bien William, heu! Monsieur William devrais-je dire
l'espoir...William
(Ah! Ah!Ah!)
qui n'a plus de saison puisqu'il les a toutes inventées,
éventrées même.
comme le berceau de l'histoire où il batifolait en bonne compagnie, les mains bien en évidence sous les draps,
à se chercher des raisons d'existence entre besoin, urgence et plaisir mil-lit-métré.
L'espoir à bon dos dans toutes les disciplines où il courbe l'échine, où il prend la tangente en toute humilité.
sans cesse recomposé de pièce rapportée,
repoudré magistral ou émotion coulante
sur des traits fatigués,
où l'usure fit sa place peu à peu sans orgueil ni vergogne.
L'espoir n'est pas toujours à la noce même s'il semblait y croire, à priori.
Il existe aussi parfois  quand  on ne  l'attendait  plus, où  peut-être même dans rien d'imaginé,
au paravent de la vie.
Rarement invité et souvent pique-assiette; gourmand comme pas de deux , étrange lucidité et rêve impossible.
Il ne demande rien... ou  alors pas grand chose, juste que tu croies un peu.
-un ptit peu-
  Sinon,  c'est l'arbitraire qui prendra le dessus et l'artiste brûlera au milieu,
et la mort  toujours en sourdine prendra alors  ses aises pour des générations...

L'espoir n'a pas lieu d'être, il existe ou tu coules, avec la bénédiction des incroyables et du parfait  ridicule interchangeable  qui colle et cause du devant de la scène. Lui, il veut se faire passer pour ton inspirateur, ta conscience plaquée porc, ton avenir  camelote et si tu l'écoutes tu perdras forcément tout espoir, à ne même plus connaitre le mot et la beauté des gestes qui l'animait...

L'espoir c'est la fierté fait d'Homme en sempiternelle  construction...



-envoyé par Yves le belge-

"On se réfugie dans ce qu'on ignore. on s'y cache de ce qu'on sait. L'inconnu est l'espoir de l'espoir."
-Paul Valery-

"Il ne faut jamais dire que l'espoir est mort, ça ne meurt pas, l'espoir."
-Gabrielle Roy-



envoyé par Odile

"Ma petite, ma douceur, je me souviens de tout,
Ces talons crèves-coeur et l'odeur de ton cou.
Les trottoirs qui luisaient parce qu'il avait plut.
Ta peau de nacre noire, la courbe de ton cul.
Ce bruit des bracelets
Que tu cales à tes pas,
Qui écrivaient chaque fois
Mon coeur en pointillé
Puis tes yeux surtout
Et leur drôle de lueur,
Ma petite, ma douceur,
je me souviens de tout. 
Il faisait presque nuit,
Et j'ai juré au ciel
Que t'étais pour ma vie,
Une batterie nouvelle.
Je voulais tout apprendre,
Tes rires, ton drapeau,
Les marques sur ta peau,
J'avais mon coeur à vendre..
J'ai oublié mon nom,
Pour m'rappeler tes chansons,
J'laissais mes souvenirs veufs,
Pour toi, pour être neuf. 
Amnésique en exil
Et déjà patriote,
Je t'ai conté mes idylles,
Jusqu'à ce que tu m'adoptes... 
J'voudrais juste te retrouver,
J'peux pas croire qu'ils sont fous,
Pour t'avoir embarqué,
Sans que j'puisse te reparler...
Faut que j'te dise que mon corps
Ne peut pas t'oublier,
Que je porte encore
Sur ma peau, tes baisers... 
Je suis tous les tapins
Aux parfums truandés,
Qui vendent leur destin
Contre des faux papiers.
Loin des bars tapageurs,
Et des quartiers branchés,
Y'a tes petites soeurs :
J'aurais dû t'épouser..."
L-Petite-

jeudi 24 juin 2010

RESPIRATION

MAISON



"Et puis....
On aura une maison.
Et des rideaux plein-jour. Et des volets avec des coeurs, une tondeuse, un saule, un réverbère, un barbecue, des nains...

Et des lits plein d'odeurs légères, des divans profonds comme...

On fait tous le rêve de LA maison.
ET
dit:
Mai
son.

Domicile pas fixe qu'on poursuit toute la vie.

Chacun tire au bout d'une invisible laisse une invisible Cerisaie, une maison Phénix, un château fort intérieur, une niche à
chien, un palais de maharadjah, un F3 à Malakoff, une folie louis xv, une garçonnière troglodyte au temps du néolithique.

L'enfant dessine d'abord une maison. il y a des maisons hantées mais, d'abord, la maison nous hante. D'une cabane en branches à la dernière demeure, la petite musique de nos vies, c'est do-mi-si-la-do-ré. Nous sommes tous des squatteurs , inconsolables d'avoir été expulsés du premier domicile connu. Nus à la porte de la case départ, du terrier primordial, de la niche des nichons, la seule vraie maison: le ventre à maman.

Après ça, on erre, paumés, sans repères (ni mère). Grotte miraculeuse, palais idéal, chaumière ruine à bâtir, gouffre à combler, coquille pour ma bosse, grillon du foyer, tanière, sanctuaire, citadelle, guitoune, blockhaus, péniche, igloo, station Mir...

Nous habitons une maison mais une maison nous habite que nous portons partout et vers laquelle sans le vouloir nous allons."

Daniel Mermet-Maison- extrait de "Là-bas si j'y suis" -carnets de route-Editions Pocket-France-Inter-

LA MIRE


mais aussi ...
l'or
pour s'allonger  aimablement sur la grève  qui se chauffe aux premiers rayons de l'été.
C'est tout le plaisir et l'ambiguïté d'une langue  que de pouvoir mélanger les sens
et le parfum des mots,
qui consume à l'encens,
un jour manifeste où la rue se délie, où la rue s'interpelle...
avec
la foule  admirable 
et...
-ambivalence toujours-
qui  nous colle à la vie,
ici , l'usager perd ses propres repères
en voulant rester groupé mais il approche aussi  de l'idée d'un  pouvoir
avec tout ce que cela comporte d'exaltation et de risque.
Ensemble, on nait  moins triste
Ensemble, on vit mieux
Ensemble, on se ressemble
Ensemble, tout semble possible
Ensemble, on veut bien croire aux théorèmes.
Ensemble, on sort couvert
Ensemble, on a raison et on la perd aussi 
Ensemble, on ose et l'on se compte
Ensemble on a moins peur
Ensemble on se fait peur
Ensemble on découvre une part d'intérieur qui vibre, qui communie...
ensemble, on se dit: c'était bien , à la prochaine, gardons le contact...
ensemble, demain est autre jour!
si proche et tellement...si  loin.

Un peu plus tard,  toujours plus tard, je retrouverais la mire
et j'y nagerais  enfin, 
dans ma légère  différence,
du tout seul.

mercredi 23 juin 2010

LE MUR



Claire de Viron dont j'ai reproduit ici même et pas plus tard qu' hier le texte " Où qu'tu vas?" a eu la gentillesse de m'envoyer ce matin  un autre de ces écrits intitulé:  "Le mur",
 avec ce petit mot d'accompagnement:
"J'en ai un autre sur le mur construit à Jérusalem.  J'ai eu l'occasion de faire en 2010 un voyage à Jérusalem qui m'a marqué.
Il est aussi court et servira de couverture à un recueil de nouvelles. "


Le mur
"Il marche. Il dessine le chemin de ses pas. Il regarde la terre de ses pères, une terre ravagée, cernée de palissades hautes de quatre hommes au moins.      
    Derrière la palissade, la ville moderne, l’univers de l’interdit et du désir qui porte le nom d’Ella, du pouvoir et de l’argent. Un pas, encore un pas. Il longe le mur. Des mains, il martèle le béton. Dans la tête, un graffiti qu’il tague avec sa bombe. D’autres graffiti suivent et tissent la toile d’une espérance qu’il dessine jusqu’au matin. Il tague des mots, un drapeau. Il signe pour laisser une trace. Il pense : ce n’est pas assez !
    Ici il est né, ici il habite, ici il porte en lui l’étrangeté de l’enfance avec son griffonnage, avec ses bouts d’étoiles et son envie de rêver. Il a entendu qu’on allait fermer le « checkpoint ». Ces bouts de mur qui se rejoignent mais ne peuvent se rencontrer parce qu’ils sont une porte entrouverte, une brèche dans la stratégie de séparation. C’est de là qu’est née l’idée, le frisson, le spectacle. Il n’a aucun besoin d’échelle pour taguer le mur jusqu’à sa crête. Ne l’appelle-t-on pas « L’homme singe » ?
      Il lui faut risquer... Bientôt il va courir. De ses jambes écartées, il tiendra le mur ouvert.  D’un bond, il fera danser son corps sur la crête. Dans le ciel, il taguera le mot pour que tous puissent le lire. Il recule. Il prend son élan et grimpe. Sa bombe dans la main, il cherche l’équilibre..... De l’autre côté, les soldats voient une grenade, ils tirent.
    Au bord de la chute, Il tague dans le ciel « Paix » qui comme une pluie de cendres retombe de part et d’autre sur toutes les lèvres, éveille une fierté."
-Claire de Viron-

LA JAVANAISE

je ne hurlerai pas avec les loups




Serge qui a l'humour incisif, un peu comme dans le mythe mais avec les temps modernes en plus...nous livre sa dernière réflexion-imagée  concernant l'idée que certains se font   de la "science des affaires de la cité" du grec "politiké" et du français "magouille blues" .
On ne le répètera jamais assez et pour en  revenir à Camus (pas l'artichaut, l'écrivain) il faudra sans doutes encore longtemps pousser son rocher, pichet dans un violon ou crier dans les courants d'air avant que l'on ne se décide toutes races politiques confondues à changer les règles du jeu du pouvoir partout où il se niche. La mascarade est assurément professionnelle -depuis le temps- et ses acteurs ont toujours su s'entourer de petit personnel bien comme il faut, aussi servile qu'intéressé.

Nous trouverons naturellement, ici ou là (et d'ailleurs je fais quoi en ce moment même?) quelques vertueux procureurs vilipendant le goût du gain et/ou  du pouvoir au détriment de la raison collective...Seulement, l'Homme (des deux sexes) étant ce qu'il est et même avec un peu d'eau bénite dessus- tant qu'il ne sera pas protégé de ses inclinaisons "naturelles" une fois qu'il est aux affaires d'Etat, il ne pourra -bien malgré lui peut-être- que reproduire ce qu'il reprochait avec tant de véhémence et lucidité chez ses prédécesseurs...
Et c'est sans doute la raison pour laquelle , nos politiches sont si indulgents finalement et au bout du compte  (bien rémunéré) les uns envers les autres...
Il faut: LEGIFERER en ce sens,  seulement... le HIC dans le bouillon gras c'est que ce sont ces mêmes politiques qui légifèrent en principe et constitutionnellement parlant  et,  a-ton déjà vu la députaille sénatorielle couper la branche douillette sue laquelle elle avait posé son séant plénier....?
Comme disait en rigolant un ptit gars en short et crampons à un sinistre en  tergal et veston: "qui se ressemble s'assemble"





"A quoi bon les vers et les rimes
Ces bijoux dérisoires
Ces mots qu'on cisèle et qu'on grime
Au jeu de l'illusoire
A quoi bon les vers et les rimes
Quand la rage a rendez-vous
Avec le désespoir"



"Je choisis le doute!  Finis, les mains jointes, les yeux fermés, Ia bouche ouverte!  Je ne veux plus croire.  Je veux savoir, connaître, comprendre, pénétrer, saisir, appréhender, juger en connaissance de cause, poser le doute comme principe Je veux laisser les certitudes aux bulldozers!
Je choisis le doute et la non-violence! Il y a deux violences.  La première, celle qu'on impose, l'ordinaire, avec sa gueule d'homme ordinaire La seconde, celle qui répond au silence.  Celle-là, je la comprends.  C'est un cri!  Se taire sur l'injustice précipite la violence.  Le silence, notre silence est lui-même une violence!  Censeurs, tripatouilleurs d'informations, trieurs de nouvelles, menteurs, étouffeurs de vagues, toutvabienistes, jeteurs de voiles pudiques, autocenseurs peureux, complices par omission, vous êtes tous des allumeurs de violence!  Combien faut-il de morts pour desserrer vos dents?  Envoyez vos barèmes!  La seconde violence, je la comprends.  Mais, une fois brisé le silence, quand elle continue, elle devient ordinaire.  Elle ne règle rien.  Elle est injuste.  Elle affaibli.../...



.../...Je choisis le doute, la non-violence et la dignité.  Je défendrai la dignité des êtres et même des choses.  La dignité des hommes, des animaux, des plantes, des pierres, des pays, des langues, du travail, des peuples, des mers, des paysages, des sols, des algues, des tribus, des pensées, des enfants, des poissons, des insectes, des races, des continents, des céréales, des femmes, des labours, des maisons, de la paix, des étoiles, des planètes Qu'elle est belle, dans l'espace, la Terre d'azur spiralée de lait! Sa dignité est entre nos mains!  L'homme seul peut la dégrader, car l'homme, seul, est conscient! 





La dignité de la Terre est entre nos mains.  Partout s'assemblent et s'organisent des hommes et des femmes qui refusent la rigidité d'un monde cadavérique.  Partout de nouvelles formes d'action paraissent, pour en finir avec l'économie coloniale, brûler les racines de la misère, court-circuiter les multinationales cachées derrière les dictatures, abattre les murailles entre les races, pulvériser les temples du profit, déchausser la médecine, reprendre les terres, diversifier les cultures, produire sur place des médicaments simples, abolir les tortures, apprendre à lire, ouvrir les prisons, donner la parole aux pauvres, écouter ce qu'ils ont à dire! Partager!  Partager la Terre entière!  Chaleureusement! 




"Enfin.arrive le temps du concret!  Enfin, on cesse de faire entrer de force la réalité dans le moule des idées! Enfin arrive le temps du respect! Difficulté suprême.. Laisser libres les pensées différentes Que chacun regarde en soi.  La bête est là, tapie, sournoise, prête à tout dévorer. L'hydre du fascisme est en chacun de nous.  Chaque soir je la décapite. Chaque nuit ses tètes repoussent dons ma tète.  Parfois, elle me soumet. Parfois, je suis vainqueur En moi : l'intolérance, moisissure fadasse je ne vaincrai jamais définitivement Mais, sans relâche, je décapiterai le monstre.  Jamais je ne prendrai la Kalachnikov pour imposer mes idées, ma loi ou ma croyance.  J'ai trop peur d'avoir tort!"
Gilles Servat -extraits de:"je ne hurlerai pas avec les loups"




mardi 22 juin 2010

PLEIN LE DOS



Plié en quatre, enfin... en deux, c'est déjà pas si  mal
surtout que le contorsionniste...
une autre fois, il repassera.
Problème de fausse note,
normal pour
un lendemain de fête de la musique!
Dans la portée, c'est le dos qui a trinqué!
et,
c'est bien tombé finalement.
Arrête, me fais pas rire!
Ben ouais quoi! 
Juste le jour du  rendez-vous annuel à la médecine du travail.
Je vous mets apte mais quand même ça m'embête, prenez soin de vous!
Oui madame, d'ailleurs je vais appeler mon docteur référent
qui fait tout mais attention sans trainer de casserole .
Ostéo, homéo, acupuncteur, psy...
et tout ça pour...
trop cher forcément
que dis-je  hélas! "naturellement"
et non conventionné! 
Ah mais quand on aime (ouille)
on compte pas....(tu parles, J'vous dois combien? Ah oui quand même... vous partez où en vacances?)
Voui!  mais efficace le monsieur  alors...
Ptêt 
que...
dans une autre vie parallèle
on soignera à l'oeil et pas que les ophtalmo.
En attendant on fait des choix qui n'en sont pas!
toujours à la merci du grand capital
santé
et cie.

OU QU'TU VAS?




"Elle était toute plissée, fripée par l'âge et la rigueur de la vie, mais quel sourire ! Il voulait dire : Regarde, elle m'a encore bien eue. Je ne savais pas de qui elle parlait. Je ne voulais que mourir et en finir, rien n'allait comme je le voulais.
Elle restait silencieuse, le regard fixé non sur un objectif précis, mais sur un point loin, loin au fond d'elle-même. J'aurais aimé connaître le secret de ses pensées, ce qui la faisait tenir debout dans le dénuement qui était le sien ; un champ dévasté par la pluie torrentielle de ces derniers jours, une cabane emportée par les inondations.
Elle était debout, les mains enfouies dans les manches d'un vêtement mao, un foulard noué derrière les oreilles retenait ses cheveux blancs. Elle se tenait prête, déterminée. J'aurais voulu lui tenir la main et lui demander : grand-mère, puis-je quelque chose ? Je n'ai pas osé. Avec ce sourire et ce regard en elle, elle semblait réfléchir ou tout au moins penser à un souvenir. Elle s'est redressée et a commencé à marcher.
Où qu'tu vas grand-mère ? Où qu'tu vas ?
Je marche ma fille, je marche. D'un très petit pas, sur des jambes courtes, une silhouette gracile remontait le fleuve indocile qui lui avait ravi tout ce qu'elle possédait. Je me mis en route la suivant de près. D'où venons-nous ? Pourquoi marcher? Où va-t-on ? Ces questions résonnaient en moi dans le grondement du fleuve et le bruit de la pluie qui ne cessait de tomber. Questions que j'avais, jusqu'ici, omis de me poser, alors qu'elles m'auraient permis de mieux comprendre.
Pourquoi marcher grand-mère ? Vers où aller ?
Je vais à la rencontre de mes fils, ma fille. Je n'ai plus qu'eux.
Tes fils sont morts grand-mère, tes fils sont morts.
C'est pourquoi je marche ma fille, c'est pourquoi je marche.
J'aurais voulu la serrer dans les bras, la prendre sous mon aile, mais c'est moi qui chavirais, qui pleurais, pas elle. J'aurais voulu lui dire : Que tu es belle grand-mère, que tu es belle ! Elle se serait moquée, j'en suis certaine. Nous avons marché toute la journée, remontant le fleuve. Il n'y avait que dévastation, carcasses en décomposition, odeurs nauséeuses, villages endeuillés, routes coupées, poteaux électriques arrachés et des quelques maisons debout, on ne voyait plus que les toits, le reste était immergé. A la tombée de la nuit, elle s'est arrêtée et s'est assise sur une souche. Elle m'a regardée de ses petits yeux noisette et de ce sourire qui vous fend le cœur. Comme si elle savait d'où je venais et où je désirais aller, elle me dit : Retourne d'où tu viens, ma route n'est pas ta route, tu ne la trouveras pas, la mort ne veut pas de toi. Avec elle, les conversations étaient brèves. Son injonction dense et ramassée me mit en colère.
Je m'étais attachée. Je ne voulais plus la quitter et moins encore qu'elle me quitte, mais rien n'allait comme je le voulais. Ce que j'avais désiré sans le connaître était tout autour, et me paraissait détestable, effrayant.
Elle dit encore:
Il te faut connaître son trajet et son territoire ; tu sais alors si elle vient en
amie ou en ennemie. Ne l'appelle que lorsqu'elle est devenue une amie.
Et si elle ne veut pas de toi, grand-mère ?
Elle avait le regard fixé sur un point près, très près, au-dedans d'elle. Elle mit la main sur le cœur et dit : Alors, je marcherai ma fille, je marcherai et elle reprit la route dans l'obscurité moite d'une nuit d'été."
- Claire de Viron- 
Ce texte a été publié sur le site 1000 nouvelles
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