vendredi 30 novembre 2012

chronique du bocage



photo et sous- titre source: Larzac.org


 dans La Lettre du Larzac

"Voici l’article paru en ligne de Pierre Deruelle . C’est un texte qui fait le point, de manière très informée et plutôt drôle, sur le projet d’aéroport géant, de ses origines à aujourd’hui : on verra que, en cinquante ans, rien n’a beaucoup changé : ce sont toujours des technocrates coupés des réalités du terrain et soucieux d’un progrès industriel et imposé qui empoisonnent la vie des citoyens. Mais, comme l’ont démontré les paysans du Larzac il y a quarante ans : pas question de se laisser faire !"

Tout ce que vous vouliez savoir sur Notre-Dame des-Landes (et que vous n’osiez pas demander)

ICI MÊME

 

 

 

sur le Blog du Collectif de Lutte contre l'Aéroport

En soutien à Notre Dame Des Landes, une marche sera organisé à partir du
samedi 08 décembre 2012 au départ du Palais de Justice de Nice jusqu’à
Notre Dame Des Landes, dont voici le texte ci dessous:
En soutient à la ZAD de NDDL une marche est organisée au départ de Nice
jusqu’à Notre dame des landes. Nous en appelons donc à toute personne ou
organisation motivée à nous soutenir. Que ce soit des personnes voulant se
joindre au cortège, même temporairement, ou du soutient logisitque :
accueil, organisation de débats et discutions lors des fin d’étapes,
nourriture…
En effet, nous partons sans véhicule balai donc juste avec notre sac sur
les épaules, il faut qu’on trouve des endroits où poser nos pieds
et dos bien éprouvés par le froid et la marche ^_^
Voila l’itinéraire prévu, sous réserves de modifications en cours de route
si besoin :
Le 8 decembre: RDV 7h30, place du palais de justice. Départ: 8h.
Nice à Golfe Juan: 23kms.
9/12: Miramar: 22kms.
10/12: Fréjus: 23kms.
11/12: Les Arcs: 23kms.
12/12: Le Thoronet: 20kms.
13/12: Le Val: 23kms.
14/12: Pourrières: 30kms
15/12: Aix en provence: 27kms.
16/12: la Fare les Oliviers: 23kms.
17/12: Eyguières: 24kms.
18/12: Fontvieille: 29kms. Ici, on triche, on va à Arles en caisse.
19/12: de Arles à St Gilles: 21kms.
20/12: Gallargues le montueux: 29kms.
21/12: Montpellier: 30kms. Trêve de noël. Reprise de la marche le 26!
le 26/12. RDV à définir.
De Montpellier à Saint Guilhem le désert: 30kms.
27/12: Saint Jean La Blaquière: 23kms.
28/12: Lodève: 15kms.
29/12: Lunas: 27kms.
30/12: Saint Gervais sur More: 29kms.
31/12: Murat sur Vebre: 26kms. Et on espère un bon réveillon et le
01/01: on cuve!
02/01: La salvetat sur Argout: 22kms.
03/01: Anglès: 20kms.
04/01: Noailhac: 23kms.
05/01: Viviers les Montagnes: 20kms.
06/01: Revel: 30kms.
07/01: Les casses: 17kms.
08/01: Avignonet-Lauragais: 24kms.
03/01: Mongiscard: 30kms.
04/01: Toulouse: 30kms.
La suite passe par le canal du midi, mais les étapes ne sont pas encore
définies avec exactitude, je les mettrai des que possible.
En comptant sur votre soutient à tous pour faire reculer ces affairistes
qui veulent s’en mettre plein les poches en nous niquant encore une fois !!!
Pour nous joindre, nous avons un mail et compte twitter:
marchenicenddl@gmail.com
https://twitter.com/MarcheNiceNNDL
http://www.facebook.com/events/280900685346580/
Pour plus de renseignement pour le moment, n’hésitez pas à me contacter au:
06 66 88 79 80-

 

jeudi 29 novembre 2012

tarnac, un acte préparatoire



"La conscience soudain de la constante insurrection de l'herbe nous ressuscite."

"La platitude du pré
ayant d'abord été dite
la prise de conscience soudain
                                                de la constante insurrection de l'herbe
                                                 nous ressuscite"


entretien avec l'auteur: POEZIBAO


illustration source toile


"Dans le dernier épisode de ce feuilleton allemand la voix
 dit que le hasard corrige le hasard
J'aime bien la nullité de ces images et la façon dont le personnage écrit son numéro de téléphone sur un bout de papier
J'aime aussi le nom des rivières comme la Saône, la
Meuse ou la Vienne
mais j'aime aussi les rivières et pas seulement leurs noms
la poésie est souvent une question de nom et de hasard et
de plaisir compris dans l'épaisseur de la nullité des choses
c'est aussi beaucoup sans doute une façon d'être avec les
rivières et dans mon cas d'être à la rivière

et encore de revenir en longeant la rive gauche de la
Vienne  à quelques kilomètres de ses sources en évitant la
question du poème parce que non, la poésie, vraiment,
non
mais quelque chose dans les tonalités de vert sombre, et
par exemple:

tu peux arriver à Tarnac par la route de Peyrelevade, alors
tu traverseras la Vienne, tu prendras un pont sur la
Berbeyrolle plus étroite, tu passeras à La Ganne où prend
le chemin de Servière, tu avanceras à travers la forêt et sa
nuit et ses tapis rouges,

et                                                         tu arrives au bas de la pente
sur la place
tu es au pied de l'arbre ou devant lui"




 Bois de Tarnac-photo:-Jacques Luce





illustration source: Toile


"Le monde possède déjà le rêve d'un temps dont il doit
maintenant posséder la conscience pour le vivre
réellement"


vue sur le bourg de Tarnac-photo: Jacques Luce-



Je décidais de choisir mon dialecte


                                                        :"communiste" est
pour moi ce mot enfermé dans l'eau, ce corps enfermé
dans l'eau.

                                                             (suite de la conférence permanente)

Je reprends à partir du mot "communiste"
Il y avait aussi la phrase
"être inégal est la première réalité "solide".


J'utilise pour écrire les accidents du sol
Etre inégal est la première réalité solide.

Il me demandait comment photographier la nuit.

Je réponds que je présente la rivière
Je présente cette façon de proposer la rivière à Tarnac en disant qu'il
s'agit d'une présentation lyrique (ou d'une proposition lyrique) non visuelle mais étonnée, très soumise au calcul des intervalles et des intensités (par exemple ce bruit de l'eau, l'inégalité des choses en surface et sous la surface). Mais la rivière est alors invisible et cette musique n'est que le bruit sans bruit des fougères. La description finit comme phrase-image, une phrase non photographiable mais tendue comme un objet plat une sorte d'ardoise.

Je trace un mot à la craie sur le gris ardoise de l'ardoise.
Cette phrase est friable."


extraits de"Tarnac, un acte préparatoire" de Jean-Marie Gleize-Editions Seuil






ET AUSSI


concernant  "l'affaire" Tarnac













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Notre-Dame- La Conf. et Ouest-France du jour


                       
                       
                       
                       

mercredi 28 novembre 2012

l'enfance à la page








Sixième édition-salon du livre jeunesse- Saint-Nazaire-






avec: Thierry Dedieu




Tatsu Nagata



Antoine Guillopé


Fanny Robin



Claudine Galéa





Raharimanana




TOUTES LES INFOS


                                                ///////////////////////////---------------////////////////////

 culture locale
quand auteur  rime avec hauteur
par Sneck


 

rions avec Notre Dame des Landes


 PLAT DU JOUR:
Humour en Zone Humide





"d'une amie dessinatrice de presse" -Philippe-
source: -Le blog de Valère






 et ensuite
coloriage
puisque c'est mercredi


Revue
de
crayons:
























mardi 27 novembre 2012

entre deux






Chacun trimballe
son
suaire
originel

Tout                 
                        Comme
...
Chacun
prépare
sa seconde
d'après,
s'en même s'en rendre
Vraiment
 compte.




dites, qu'avez-vous vu?




"Pour l'enfant amoureux de cartes et d'estampes,
l'univers est égal à son vaste appétit.
Ah que le monde est grand à la clarté des lampes!
Aux yeux du souvenir que le monde est petit!





Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme,
le coeur gros de rancune et de désirs amers,
et nous allons, suivant le rythme de la lame,
berçant notre infini sur le fini des mers.../..."





".../...Etonnants voyageurs! quelles nobles histoires
nous lisons dans vos yeux profonds comme les mers!
Montrez-nous les écrins de vos riches mémoires,
ces bijous merveilleux, faits d'astres et d'éthers.

Nous voulons voyager sans vapeur et sans voile!
Faites, pour égayer l'ennui de nos prisons,
passer sur nos esprits, tendus comme une toile,
vos souvenirs avec leurs cadres d'horizons.

Dites, qu'avez-vous vu?
.../..."

Charles Baudelaire-"Le voyage"( extraits)










"Tu penses à quoi?
A la langueur du soir dans les trains du tiers monde,
A la maladie louche, aux parfums de secours,
A cette femme informe et qui pourtant s´inonde,
Aux chagrins de la mer planqués au fond des cours?
Tu penses à quoi?
A l´avion malheureux qui cherche un champ de blé,
A ce monde accroupi les yeux dans les étoiles,
A ce mètre inventé pour mesurer les plaies,
A ta joie démarrée quand je mets à la voile?
Tu penses à quoi?
A cette rouge gorge accrochée à ton flanc,
Aux pierres de la mer lisses comme des cygnes,
Au coquillage heureux et sa perle dedans
Qui n´attend que tes yeux pour leur faire des signes?

Tu penses à quoi?

Aux seins exténués de la chienne maman,
Aux hommes muselés qui tirent sur la laisse,
Aux biches dans les bois, au lièvre dans le vent,
A l´aigle bienheureux, à l´azur qu´il caresse?
Tu penses à quoi?
A l´imagination qui part demain matin,
A la fille égrenant son rosaire à pilules,
A ses mains mappemonde où tremble son destin,
A l´horizon barré où ses rêves s´annulent?
Tu penses à quoi?
A ta voix sur le fil quand je cherche ta voix,
A toi qui t´enfuyais quand j´allais te connaître,
A tout ce que tu sais de moi et à ce que tu crois,
A ce que je connais de toi sans te connaître?

Tu penses à quoi?

A ce temps relatif qui blanchit mes cheveux,
A ces larmes perdues qui s´inventent des rides,
A ces arbres datés où traînent des aveux,
A ton ventre rempli et à l´horreur du vide?
Tu penses à quoi?
A la brume baissant son compteur sur ta vie,
A la mort qui sommeille au bord de l´autoroute,
A tes chagrins d´enfant dans les yeux des petits,
A ton coeur mesuré qui bat, coûte que coûte?
Tu penses à quoi?
A ta tête de mort qui pousse sous ta peau,
A tes dents déjà mortes et qui rient dans ta tombe,
A cette absurdité de vivre pour la peau,
A la peur qui te tient debout lorsque tout tombe?

Tu penses à quoi?

Dis
Tu penses à quoi?
A moi?
Des fois?...

Je t´aime."


-Léo Ferré- 



photos: Patrick Lecouffe et Patch Barret

lundi 26 novembre 2012

Notre Dame des Landes pour les nuls



source: Blog du collectif...




Messieurs-dames humanistes et de bon goût  du parti  "socialiste" et  afficionados, vous êtes pour la petite ou la grosse commission?



Après les bulldozers casqués la commission arrive enfin  sur le terrain





Notre Dame des Landes pour les nuls
d'après les carnets de Pierre  Deruelle
"...Un projet de 1967 pour répondre aux défis de notre temps"
proposé par Philippe

illustration source: Carnets de Pierre Deruelle







Lydie nous envoie ceci:


ce que l'on ne voit pas dans la presse et que l'on entend pas à la radio et à la télé ....
 
 

"je n'ai même plus le temps d'écrire...
Sonnés ! les gens sont littéralement sonnés à l'aube de ce dimanche matin, par la violence des affrontements diurnes et nocturnes, à la Vache Rit dont la pièce fermée est transformée en infirmerie... Le préfet dit qu'il n'y a eu 'aucune prise en charge de blessés dans la région' : pas de risque, aucun véhicule ne peut passer !
Sonnés ! mais pas vaincus !

nddl : Communiqué de l’équipe médic 24 novembre 2012

Depuis Notre-Dame-des-Landes
"Depuis des semaines d’occupation et de harcèlement policier et militaire, alors que nous continuons à défendre la zone du bétonnage programmé, nous avons atteint aujourd’hui, samedi 24 novembre, un pic de violence avec une centaine de blessé.e.s, dont une trentaine graves pris en charge à l’infirmerie de l’équipe medic établie à la Vache rit, l’une des nombreuses équipes de soins sur la zone.
On dénombre une vingtaine de personnes touchées par des éclats de grenades assourdissantes, aux jambes, aux bras, à la lèvre, au bas ventre. Ces bouts métalliques ou plastiques entrent dans les chairs, on peut rarement les extraire, et ils restent souvent à vie.
Les grenades assourdissantes sont censées être utilisées selon un protocole précis : notamment en cas d’encerclement des forces de l’ordre, et en direction du ciel, ce qui n’était clairement pas le cas aujourd’hui. Les gendarmes mobiles les utilisent de façon à ce qu’elles explosent à côté ou sur les manifestants, provoquant des blessures graves.
Une personne a été touchée au bas ventre par un éclat d’une de ces grenades offensives, provoquant un gros hématome et des lésions internes. On constate chez deux personnes 10 impacts chacune dans les jambes. Une personne risque de perdre son oeil droit. On constate également une plaie au tympan due à un tir de grenade, provoquant une surdité brutale. Suite à des tirs tendus de flashball, on dénombre quatre blessures au thorax, avec fractures de côtes et état de choc, de multiples blessures aux jambes et aux mains, une blessure hémorragique au visage. Et de nombreux.ses autres blessé.e.s.
Il était difficile d’évacuer les blessé.e.s les plus graves par ambulance ou par véhicule particulier suite aux différents barrages de police. Ces scènes de défilé ininterrompu de blessé.e.s du matin au soir ravive dans nos mémoires le souvenir de l’action de masse contre les pylônes THT (Très Haute Tension) dans la Manche le 24 juin 2012 pendant laquelle les forces de l’ordre ont fait l’usage démesuré des mêmes armes, faisant plus d’une vingtaine de blessé.e.s en une heure.
L’habituelle stratégie de frapper fort celles et ceux qui résistent à leurs plans de destructions ne semble pas fonctionner ici à Notre-Dame-des-Landes. La force et la détermination est bien vive sur les visages. Nous ne lâcherons rien."
-Geneviève-

comme ils disent















 






 illustration source: Toile



"Ils ne sont pas homophobes, mais ils considèrent que les homosexuels sont devenus un peu trop voyants, trop bruyants, en osant réclamer le droit au mariage. Comme s'ils étaient des citoyens de seconde zone.
Ils ne sont pas homophobes, mais ils estiment que leur octroyer ce droit est un privilège. C'est une très vieille ficelle réactionnaire que de faire croire qu'un droit accordé à ceux qui ne l'ont pas va l'enlever à d'autres.
Ils ne sont pas homophobes, mais ils pensent que la vénérable institution du mariage doit être protégée de cette agression. Comme si les homosexuels étaient responsables et coupables du fait qu'un mariage sur deux se termine aujourd'hui par un divorce.
Ils ne sont pas homophobes, mais ils jugent que le mariage n'a pas pour vocation d'offrir un manteau de respectabilité a des amours dissolues. Comme si le code civil avait jamais parlé d'amour. Comme si  les amours hétéro se limitaient à la position du missionnaire.
Ils ne sont pas homophobes mais ils jurent que la famille est en danger. Comme si la principale menace n'était pas la précarité sociale, sur laquelle ils restent muets.
Ils ne sont pas homophobes, mais ils croient profondément qu'un enfant a besoin, pour être heureux, d'un papa, d'une maman, d'un labrador et d'un 4X4. Et pas de deux parents (au moins) du même sexe. Comme si des siècles d'hétéro-parentalité avaient éradiqué l'enfance maltraitée des faits divers.
Ils ne sont pas homophobes, mais ils sentent qu'un enfant a besoin, pour se développer, d'un référent masculin et d'un référent féminin. Comme si le vase clos de la cellule parentale suffisait à fabriquer un futur adulte, comme si il n'était pas le produit de toute une société, composée d'hommes et de femmes.
Ils ne sont pas homophobes, mais ils jugent que le mariage homo ouvrira la porte à l'inceste, la polygamie, la zoophilie...Comme si l'amour entre personnes du même sexe était une pathologie, une déviance, une tare menant à l'animalité.
Ils ne sont pas homophobes, mais ils présument qu'ouvrir l'adoption aux couples du même sexe la détournera de sa raison d'être- donner un foyer à un enfant malheureux- par pur égoïsme. Comme si l'adoption aujourd'hui n'établissait pas déjà un droit à l'enfant.
Ils ne sont pas homophobes, mais ils clament que bientôt "on pourra acheter un enfant sur internet" homosexualité et pédophilie même combat, comme le sous-entend le cardinal André Vingt-Trois!
Ils ne sont pas homophobes mais ils refusent de céder comme des moutons de Panurge à la "modernité" bien- pensante dictée depuis Boboland. Comme si l'égalité en droits était une idée du futur.
Ils ne sont pas homophobes mais, quand même, les gays et les lesbiennes ne devraient pas imposer leur "choix de vie" à l'ensemble de la société. Comme si on choisissait d'être homosexuel.
Ils ne sont pas homophobes, mais ils couinent que l'homosexualité a détruit la civilisation grecque, et que le mariage homo signe plus sûrement que le calendrier maya l'extinction de l'humanité.
Ils ne sont pas homophobes -la preuve, leur coiffeur est pédé et ils adorent Stéphane Bern- mais, au plus profond d'eux-mêmes, ils pensent que les homosexuels ne sont pas tout à fait des hommes et des femmes comme les autres."

Ce texte de Christine Lambert et Joseph Macé-Scaron et qui a pour titre: "Ils ne sont pas homophobes, comme ils disent". a été publié dans la page "controverses" du numéro 814 de l'hebdomadaire Marianne

et bien chantez maintenant



J'aurais pu me dresser un chapeau sur la tête avec tout un tas de bazar dessus,
mais là on aurait risqué la confusion
des modes et des genres aussi
et ça faisait beaucoup.
D'autant que rien n'était prémédité si ce n'est
un coup d'oeil vite fait sur 
les souvenirs du calendrier.

Par le hasard des conjonctures
et la logique d'une alchimie
je m'étais présenté en salle d'attente un 25 novembre sous les hospices de midi.

Ce jour là, comme le voulait une tradition que je nommerai légèrement bécasse
même si on l'associait à la sainte patronne des...philosophes,
les demoiselles ayant dépassé la date de péremption déclarée pour le mariage devaient s'affubler tout au long du jour, d'un couvre-chef aussi ridicule  et encombrant qu'exotique pour exhiber à la vue de tous, le fait -les pôvres- qu'elles n'avaient pas encore créé d'entreprise familiale.

Et c'est donc dans ces conditions que je décidais, moi-même personnellement, de débarquer sur l'estuaire, avec pour la première partie de l'histoire, une fois défripé du voyage, l'idée communément usitée que j'avais tout d'une petite fille avec mes jolies bouclettes - Mais qu'elle est mignonne...et là, ptêt que la date précitée et précipitée y était sans doute  pour quelque chose...

samedi 24 novembre 2012

un kyste

"Toi même le kyste"

tout le monde



"Je suis né comme un vieux
Je suis né comme un porc
Je suis né comme un dieu
Je suis né comme un mort
    Ou ne valant pas mieux 
.../...



.../...J'ai joui comme un porc
J'ai joui comme un vieux
J'ai joui comme un mort
J'ai joui comme un dieu
       Sans trouver cela mieux
.../...




.../...J'ai souffert comme un porc
J'ai souffert comme un vieux
J'ai souffert comme un mort
J'ai souffert comme un dieu
     Et je n'en suis pas mieux
.../...




.../...Je mourrai comme un vieux
Je mourrai comme un porc
Je mourrai comme un dieu
Je mourrai comme un mort
    Et ce sera tant mieux"

"La bonne vie"-Roger Gilbert-Lecomte-




                                                         illustration: source Toile




"Incident de frontière entre rêve et veille : un épuisement soudain m'ensevelit, je sommeille sur un divan.
Quelqu'un entre : j'entends, je n'entends pas, je dors, je m'éveille, je continue à dormir.

En un instant naît la scission mémorable.

Moi-qui-veille se lève et montrant au nouveau venu
Moi-qui-dors toujours étendu sur le divan dit en se penchant :

— « Il dort. »

Sans la moindre angoisse.

La crainte commence à saisir
Moi-qui-veille quand
Moi-qui-dors s'agite et crie en proie aux lémures du profond sommeil.
Moi-qui-veille se tournant vers son hôte dit finement:

— « Il rêve. »

Moi-qui-dors se dresse brusquement sur son séant.
Moi-qui-veille poussé par un souvenir de solidarité l'aide à se dresser complètement.

Spectacle unique:
Moi-qui-veille prend le bras de
Moi-qui-dors, comme on fait à un convalescent et tous deux (ou tout un en deux) font au pas le tour de la chambre.
Au secours !
Moi-qui-dors chancelle,
Moi-qui-dors s'affaisse.
Il échappe à
Moi-qui-veille et tombe très lourdement sur le sol.
Son crâne rebondit.

Moi-qui-veille, toujours debout, le contemple, puis, inquiet, se tourne vers son hôte et dit : — «Très ennuyeux, quand il faudra que je rentre là-dedans (et il indique du pied
Moi-qui-dors étendu, inerte) je me trouverai courbaturé et j'aurai mal à la tête pour le reste de la journée. »


-Roger-Gilbert Lecomte-par Auguste Vertu -




photos Chantal et Mireille









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