jeudi 31 octobre 2013

venelle du moussaillon






Chez:" Flog peau à tiques" j'ai découvert et aimé le texte qui va suivre

"j'écris sans voir parfois et sans boire mais comme si j'avais bu, comme si j'avais vu , comme si j'avais vécu, vécu toutes ces existences lues dans les livres peut-être et comme si j'avais tout compris et  sans rien n'en savoir, avec ce refus de savoir quoi que ce soit, j'écris comme une nouvelle-née, un rat aveugle,une ombre craignant la clarté, j'écris comme si j'étais dieu ou déesse, érotique ou sans fesses, avec la rage d'en découdre avec les mots qui m'assiègent, avec la crainte qu'ils m'emportent dans un  néant de folie, avec peur et fascination à la fois, avec mes frères et soeurs par-dessus mon épaule qui veillent et m'encouragent même s'ils écriraient autre chose, quand bien même ils n'approuveraient pas tout, avec un écureuil lové au creux de mes bras et une tortue d'Herman désséchée dans un coin de mon crâne, tortue de famille gagnée par mon père à une fête foraine, lente et coriace et sans doute à l'image que je me fais de moi même, j'écris sans rien savoir du succès ou de l'indifférence, en voulant oublier les versets inconsistants qui devaient m'éduquer, j'écris pour tuer tous dieux, tous pères, toutes mères mais les aimant, j'écris comme je jouis, avec langueur, fougue,  patience et volonté, j'écris pour retrouver la jouissance au travers des mots, leur arracher leurs mystères, leurs sons, leurs rythmes, en apprendre quelque-chose à leur insu, à mon insu et le partager car sinon, à quoi bon, à quoi bon noircir, encrer, raturer, jeter et recommencer si ça n'est pour extirper de l'inconnu, quelques sagesses, tendresses et plaisirs, j'écris sans doute pour maintenir  mon désir, celui d'être ici et de le dire, celui d'être autre parmi vous, d'être avec vous, identique et unique à la fois...
 
 

j'écris et mes mots me font peur souvent, je les cache, les retiens, les crache et me maintiens, j'écris sans gérer mon image, avec l'effroi qu'elle m'échappe puis j'écris pour lutter contre ces idées-là...

 

j'écris pour danser, nue et sauvage comme la Manon des sources et pour la retrouver même sous une image à trop grande bouche, toujours belle et désirable.

 

J'écris pour m'accrocher au phallus et toujours croire à la communion de nos sains.

 

J'écris pour ces mots des autres:

 



"  L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit."
Aristote


"On ne tue pas un rêve, on n'assassine pas un subterfuge. Ce serait plutôt lui qui nous tue, car Dieu met à mort tout ce qui lui résiste. En premier la raison, l'intelligence, l'esprit critique."
Michel Onfray / Traité d'athéologie

 

 

J'écris pour ceux qui m'enseignent et me tirent de l'obscurantisme.

 

J'écris pour m'arracher aux époux vampires et aux libertins pervers qui nous sucent, nous dévorent et croyant aimer, nous détruisent et nous font saigner.

 

J'écris pour arracher des hommes brandissant des haches et des lois perverses, j'écris pour démonter le monde du profit, pour crier l'amour sous des échos de ruine.

 

J'écris pour affronter mes faiblesses, pour me renforcer sans m'endurcir, pour vous nuancer sans me soumettre, pour que vous me respectiez sous mes flots de lettres. 

 

J'écris pour que vous lisiez des femmes, pour que vous liez vos flammes.

 

Et j'écris encore pour compter quelque part et pour quelqu'un et pour que vous aussi regardiez vos miroirs et y voyez un peu de ce noir qui ne me pèse plus.

 

J'écris pour mes filles, pour leur écrire ce que je ne sais exprimer.

 

J'écris pour moi et pour toi aussi et je n'en veux que le pouvoir de l'avoir écrit.

 

J'écris pour être libre et indépendante, pour m'échapper   de toutes vos influences, pour devenir et rester moi, pour penser sans aucun roi.

 

J'écris pour écrire encore, pour creuser une fontaine et y boire à mes sources, pour chercher dans ses reflets un peu de poésie.

 

J'écris pour avoir la force d'agir, pour mettre un pas devant l'autre, pour m'éloigner du médiocre,de l'inconsistant, du laid et du vil.

 

J'écris pour continuer à voir la beauté et l'amour sous des montagnes de gravats, pour croire en nous envers et malgré tout.

 

J'écris pour murir et sans mourir, pas tout de suite,pas écrasée par vos suites obscènes.

 

J'écris pour me battre, contre vous, contre moi mais sans aucune arme à la main.

 

J'écris pour me battre, sans aucune larme dans les yeux, pour combattre les narcissiques sans émois et nous donner des raisons d'espérer.

 

J'écris pour ma mère malade d'angoisse et pour mon père pareil qui s'est détruit à force de boissons, j'écris pour leur lente agonie, la première sans morphine et le 2ème avec sa sale bobine de vieillard prématuré.

 

J'écris pour qu'une oreille au moins m'entende, pour combattre les hyènes et les chacals qui se nourrissent des autres.

 

J'écris contre tout profiteur, tout arnaqueur et tout guerrier. J'écris parfois contre des avocats, des dentistes ou des banquiers.

 

J'écris pour survivre et garder mon rire.

 

J'écris pour vous dire que la mort pourrait bien me surprendre, j'en rirai encore si elle m'en laisse le temps.

 

J'écris contre les sadiques ou les masochistes.

 

J'écris contre les religions même si je comprends vos besoins d'immortalité.

 

 

J'écris pour rendre un peu de ce vous m'avez appris.

 

J'écris contre mes employeurs indélicats et malhonnêtes,  bien souvent catholiques et de droite, contre les entreprises libérales qui nous exploitent, contre un système qui nous écrase et nous affame.

 
J'écris pour rester digne même dans ma pauvreté."






                ".../...Nous contenons tout
    mélancoliques
    et hardiment repris
par l'instant
quand notre bouche s'ouvre
                            à l'éveil

oui à la mélancolie du monde
et oui encore
à l'autre nom de la beauté
ton visage

                  nous voici posés sur l'incertain

un coup d'aile et son regret
et tôt venue
la lumière qui décide

un ciel cache un ciel
dans tes yeux 
              où seul l'amour est possible

tes yeux sont le second poème
.../...




Chaque pli du matin
chaque froissement du réveil
c'est cela
parfums sous la mort même
qui nous retient
ce fragile gréement de l'air
qui fait passer les corps
sur l'autre bord de la folie
où l'on s'efface
où peut-être bien l'on s'efface tout à fait
pour n'être l'un à l'autre
qu'une mer lointaine
et sa rumeur

rumeur jalouse
dont le poème dit l'essor
amour contraire
à tout ce qui se répand
sans être

et la rumeur encore est le poème
.../..."

extrait de- Poèmes du matin-"Fresque peinte sur un mur obscur"Jean-Pierre Siméon-Cheyne Editeur





"Au large les barges se gondolent dans le roulis
Ici on cuit au bain-marie
Un coup j'te lave un coup tu m'essuies
Ici on se botte
On se débecte
Et les mouettes se délectent
De nos anecdotes

Au large les barges se gondolent dans le roulis
Ici on suit des bikinis
Les jours de grève le sable s'ennuie
On se prélasse
Dans les grandes surfaces
Là où se pressent les huiles
Et les bigorneaux

J'écume
J'm'enrhume

J'ai qu'une idée
Eternuer
Te retourner le canoë
Etre le dernier à s'éterniser
Sur ton corps alangui

J'écume
J'm'enrhume

Au large les barges se gondolent dans le roulis
Ici on jouit du clapotis
Du bord de mer dans mon jacuzzi
Du premier jet
J'ai tout gardé
Puis j'ai mélangé
Le léger le corsé

J'ai qu'une idée
Eternuer
Te retourner le canoë
Etre le dernier à s'éterniser
Sur ton corps alangui

J'écume
J'écume
J'm'enrhume"

-Alain Bashung-






lundi 28 octobre 2013

chez les garçons



".../...Parmi toutes les choses qui rendaient la vie agréable, la possibilité de pisser au bord de la route n'était pas la moindre.../..."
Henning Mankell- extrait de "Le retour du professeur de danse."



samedi 26 octobre 2013

de venelles en raccourcis



"Du manoir au port, ils avaient pris par les venelles allongeuses."
Jean Giono-


Etroit,
            et moi
et pas d'oeufs à la fois.

Conversation d'avec le raccourci
qui va bien.
Ecoute petit homme - (Wilhelm dans la marge)
- les murs murs-
Ils conservent en mémoire tous les hôtes de passage.





"Nous naissons dans une maison
voulons en sortir
Pour conquérir un monde, être tout
Les pages tournent, les paysages plats
S'effacent dans l'angoisse du livre fermé
Mais rester à l'intérieur
C'est habiter un lieu où le foyer est partout
Et les murs sont perdus dans la transparence
C'est voir les absence des fenêtres
Le dehors se creuser sous les pas du poème
Traçant dans la distance du ciel
Les routes sans fin d'un paysage perpétuel"

  Heather Dohollau--Extrait de "La venelle des portes"

                                                                           ]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]



découvert chez: U-Topia




vendredi 25 octobre 2013

revue de détails


A force de trimballer ses casseroles, un jour, grand bien nous fasse, on finit par les poser

Mais qui a dit que la politesse se perdait?




Par temps de pluie, même les bateaux portent des bottes. On ne sait jamais...

J'y suis, j'y reste



Médecine à deux vitesses?
Courrier du coeur?
Enfin...
 Souhaitons  que le "bobo" passe comme une lettre à la poste...



jeudi 24 octobre 2013

fruits of the bloom



"Un peu d'aube à midi
un peu d'ombre dans les noces
c'est l'ampleur qui s'en vient
inverser le regard
le tourner plus profond que soi
vers le sans-lieu
le sans-nom
vers ce qui n'appartient pas
n'appauvrit pas
n'apparente pas
mais donne au corps
sa ferveur d'outre fièvre
son étiage absolu
de feu migrateur
d'or dilapidé
de syllabes en poussières,
c'est l'ampleur qui s'en vient
déborder les escales
l'attente ou l'avenir...
Tout le sens s'est fait souffle
houle et renaissance
il n'y a plus
qu'une âme qui improvise
son espace,
                    juste un son
juste un son.
.../..."
-Extrait de: "L'arbre seul"-André Velter-



In extremis

"-D'où es-tu?
-De plus loin.
-Où vas-tu?
-Devant moi.
-Et ton nom?
-Moins qu'un os.
-Et ton père?
- Un soleil.
-Et ta mère?
-Une vague.
-Et ton dieu?
-Un cheval.
-Qui t'attend?
-L'horizon.
-Et tu aimes?
-Le vent d'Est."
_André Velter-






Brigitte propose:




                                                                           ^^^^^^^^^^^^^^^^^^


L'émoi du marron




mercredi 23 octobre 2013

esprit volatile



Un jour comme ça, où le vent s'en donnait à tire d'aile
Entre deux averses,
 ne  surtout pas rater l'heure du bain.



                                                 

"On ne peut pas "poser" une question
                                                                car il est dans la nature de celle-ci
d'être volatile et volubile
                                                et dans son rôle de frapper et de rebondir."
-Bernard Pivot-


Parfois,
on est obligé de faire grève
pour becqueter







Lars Danielsson  Quartet en concert le samedi 16 novembre au Théâtre nazairien-

mardi 22 octobre 2013

la lettre


A force, vous pensez bien, les gens d'ici l'avaient remarqué
 En passant pour aller au bourg,
ou en revenant...

...En tout cas.
 Après toutes ces années
Personne n'a jamais essayé de savoir
Enfin, vous comprenez,
je veux dire,
en ouvrant la boite...
 juste pour lire sur l'enveloppe.
D'accord, si elle n'avait pas été fermée à clé,
 peut-être que.
Mais, au jour d'aujourd'hui,
je crois que cela fait partie du décor et appartient à chacun d'entre-nous dans ce qu'il a pu imaginer/fantasmer  et construire en sa propre histoire
Et personne n'oserait bousculer les rêves,
N'est-ce pas?

Et puis!
Qui sait?
 Un jour, elle ne sera plus là, la lettre,
 parce que son destinataire sera enfin revenu.
 D'un lointain et long,
 très long.... voyage.

Vous savez ici,
-dit-il avec un brin de malice 
Les voyages, ça nous connait.
Vous êtes sur l'Île des Cap-Horniers.

Voyez-plutôt!

 -Son regard se porta vers l'annexe qui pataugeait devant nous.






lundi 21 octobre 2013

conduite intérieure


"Et sans cesse nous tissons une toile invisible,
nous tramons l'impossible,
nous renouons les fils brisés,
nous relions les vies vagantes.
.../..."
Extrait de "Et sans cesse..." Colette Nys-Mazure-



"Je mets du temps à comprendre les choses
Cette nuit-là je me trouve tirée
hors du sommeil par une voix d'enfant
qui paraît loin de ma maison
                                               Je m'a
Venture dans la totale obscurité
longe la mer atteins un escalier
légèrement convexe
                                    il tourne et monte
à une place immense sorte de toit
du monde ou scène de théâtre  j'aime
la vérité douteuse des décors


La vérité douteuse des décors
où l'éclairage est réparti avec
rigueur par le technicien de service
.../..."
Extrait de "L'appel" Marie Etienne-


"L'herbe aura poussé en brassée d'allégresse
pour nos yeux qui offraient ce que nos coeurs voyaient,
sur les sentiers battus de nos pas enchanteurs
menant au fond du jour s'abreuve notre coeur
avec, du bout des doigts, une folle tendresse.

C'était l'odeur d'un chant qui réveillait nos rêves,
aux sources de son nom nous invitait la Terre,
voulant apprivoiser aux caresses ses sèves
l'élan de notre soif qui enfantait les bois,
et nos rires éclatés ensemençaient la terre.

Et nous étions pendus aux gouttes de lumière
vibrant de chaque feuille pour s'en aller au vent,
quand l'étreinte des branches nous tendaient la première
la grâce d'être enfants essoufflés par les champs
pour courir s'enivrer aux fontaines du temps.

L'herbe toujours poussait en brassées d'allégresse
pour nos yeux qui offraient ce que nos coeurs voyaient.
-"L'herbe aura poussé" Christine Lièvre-







Aux  bordures de l'enfance
amarrées d'aquarelles
d'équinoxe,

Aux étés prolongés
en bois des soupirs
Et puis 
cruelles
 histoires suspensives accrochées au clou
de saisons parenthèses
A se  reprendre
avec la cariquelle
aux jours meilleurs
en  faire ses pâques
avec des fleurs qui piquent et le bout de l'Isle devant soi pour horizon
de nos conquêtes.

Aux  vénales venelles
toujours dévalées
 comme de juste pour les  rires
cristallins
de l'insouciance mesurée.

Au terrain du Je en devenir.
Ma récréation en golfe miniature
et ses confitures de mûres.
alignées comme pour la parade des guêpes,
dans la cuisine d'une tante Ambroisine.

Aux stigmates de l'escalier ciré,
et de toutes les mains posées
sur l'arrondi
de la rampe bonne pour la glissade
quand "On" avait le dos tourné.

Aux maisons à tiroirs,
les étages en rappel
et le juste prix du temps à payer.


Aux rivages interludes
et à la grâce retrouvée.



 






"Si le vent demeure ici
Dun do shúil a run mo chroi
Il ne tisse que des mensonges
Ii chante au creux des songes

Et miroir apres miroir
Tu sais les souvenirs se melent
Et je cherche nos ombres qui dorment
Avant que le jour ne vienne

Le vent m'emporte ailleurs
Kaset oan war ar mor
Perdue a jamais
A ya gan(t) an avel
War aodou ar c'hornog

Et le vent m'aura menti
Dún do shúil a rún mo chroí
Il ne reste que des mensonges
Cachés au creux des songés

Et miroir après miroir
Tu sais oú les regrets me mènent
Et j'entends nos ombres sans les voir
Avant que le jour ne vienne

Le vent m'emporte ailleurs
Kaset oan war ar mor
Perdue a jamais
A ya gan(t) an avel
War aodou ar c'hornog

Et miroir aprés miroir
Tu sais oú les regrets me mènent
Et j'entends nos ombres sans les voir
Avant que le jour ne vienne

Le vent m'emporte ailleurs
Kaset oan war ar mor
Perdue a jamais
A ya gan(t) an avel
War aodou ar c'hornog

Le vent m'emporte ailleurs
Kaset oan war ar mor
Perdue a jamais
A ya gan(t) an avel
War aodou ar c'hornog  "
-Cécile Corbel-





mardi 15 octobre 2013

izenah good



Il s'agirait bien d'une pause
                                               de quelques jours
pour raison
d'espace du possible
en insularité.

Ah mais cette fois, on ne jouera pas, les fiers à bras de mer,
Pas besoin de froncer le regard et ses broussailles pour distinguer la côte.

Retour au Golfe miniature
On met la barre au graphe.
 Histoire de...

Mais!  tu sais bien qu'ici on a affaire à un  un micro-cocooning de climat.
Retraite exotique, bougainvillier sur plage...
ballade tranquille dans les taches de rousseur
à sa ptite mer.


A bientôt


lundi 14 octobre 2013

nouvelles des fronts et de la mémoire courte




mais z'aussi

Gardons les terres de Notre Dame des Landes
 
AGO-Vinci a obtenu une ordonnance sur requête qui interdit les semis et plantations sur la ZAD à partir du 3 octobre et pour 3 mois.
Les agriculteurs veulent continuer à semer et récolter cet automne.
 
C’est pourquoi l’ADECA fait appel de cette ordonnance auprès des tribunaux concernés.

Pour que continue la vie sur la ZAD, pour que le projet d’aéroport soit enterré, l'ADECA invite les opposants au projet à venir à soutenir cette action et propose deux rendez-vous de rassemblements :

- le mardi 15 octobre à 10h00 au tribunal de grande instance de St Nazaire. Une présence massive est souhaitée ;
- le jeudi 17 octobre à 9h00 au tribunal de grande instance de Nantes,  pour ceux qui le peuvent.

Appel soutenu par les collectifs COPAIN et sème ta Zad.
Appel relayé par l’ACIPA et la coordination des opposants.
 
 
 
 
                                                         \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\


envoi de Philippe

                                                        [[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[




 illustration source: Toile



Danger de lepénisation

"A l'instant où j'écris ces lignes, on apprend que le parti de Martine Le Pen est en bonne place dans les prévisions de vote aux municipales. Elle a d'ailleurs exigé que l'on ne prétende plus que le FN est un parti d'extrême droite. Il n'est même plus totalement insensé de penser que le Front pourrait un jour accéder au pouvoir en France sous sa forme actuelle ou une autre. Les journalistes et les politiques divers vont sans doute continuer à mettre de l'eau dans leur vin jusqu'à ce que celui-ci devienne transparent; Certes, chacun sait que les 4/5e du programme sont irréalisables pour des raisons d'engagement d'Etat antérieurs, de pragmatisme et de réalisme, mais il n'empêche que l'on ne peut s'empêcher d'avoir la trouille. Une trouille non pas due à la montée de l'extrême-droite en France mais plutôt à la naïveté de tant de nos concitoyens prêts à avaler tout cru les sornettes les plus démagogiques et illusoires. Rappelons pourtant que la gestion d'une ville ne se fait pas avec de l'idéologie mais avec de la technicité et du travail de terrain au quotidien. Le Front National a déjà dirigé des municipalités en France, cela n'a pas été un grand succès. A Vitrolles, la mairie a appliqué son programme de préférence nationale, oubliant la réalité de la gestion, une prime de 5000 francs était à l'époque attribuée aux enfants français nés de parents européens. La ville s'est heurtée à la justice pour discrimination. Le réel a rattrapé les élus qui peu à peu ont perdu pied et ont déçu leurs électeurs à qui ils avaient promis un "nettoyage ethnique". Dans les quatre villes conquises, on a retiré les subventions aux associations qui travaillaient dans les quartiers populaires pour les redistribuer aux anciens combattants ou associations de Pieds Noirs, comme à Toulon où les problèmes de gestion  et de réalisme ont conduit à des fautes graves de gestion et à des liquidations judiciaires. Peu à peu, un népotisme s'est instauré partout, la famille avant la compétence semble avoir été le maître mot des élus du FN, à Vitrolles, à Orange, à Toulon, les fonctionnaires municipaux ont été écartés au profit de militants du FN qui n'avaient d'autres compétences que leur allégeance au parti. Le FN ne put appliquer son programme en face de la législation nationale, les impôts ont augmenté, la Cour des comptes a dressé des rapports accablants. il y aura de nombreuses condamnations pour malversation et même subornation de témoin dans des affaires de meurtres. Nulle part l'expérience n'a été concluante et les électeurs du Front ont eux-mêmes été déçus. Alors? Pourquoi retenter l'expérience? Contraignons plutôt nos élus actuels à mieux travailler au service de leurs concitoyens...Allons les voir, discutons, participons à la vie locale, pesons sur la politique autrement que le jour du vote..."
-Etienne Liébig- Lien Social-n°1121-

illustration source: toile



dimanche 13 octobre 2013

"prendre dans la mer les coraux, les vipères"




-Fukushgima- M art IN-





"Un jour, finir pêcheur
Parce que ça grandit l'homme.
Heureux comme ça,
Pas gagner plus d'argent.
Le matin, me lever,
Pas connu, pas guetté,
Parce que ça fait mal,
Ça fait mal a l'homme,
La célébrité.
Finir dans l'eau salée,
Juste savoir compter,
Vider le sablier
Et puis tout oublier
Parce que ça grandit l'homme,
De vivre sans parler,
Vivre sans paroles
Et d'apprendre à se taire,
Regarder sans voir
Les enfants qui dansent
Au bord du miroir.

Mais c'est toujours trop loin,
Toujours dans le noir,
Inaccessible,
Pareil au cœur de la cible.

Un jour, finir pêcheur,
Que personne s'en souvienne,
L'écrive ou le dise,
Vider sa valise
Et brûler les journaux,
Les tapis, les photos,
Sans rien vouloir apprendre
Pour que les enfants sachent
Qu'on va quelque part
Quand on oublie tout,
Qu'on oublie les coups,
Qu'on déplie, qu'on secoue,
Que la folie s'attrape,
Qu'on déchire la nappe,
Maladie tout à coup
Que tu portes à ton cou
Comme un collier de fleurs,
De larmes et de couleurs.
Un jour, finir pêcheur,
Mollusque divin,
Peau de parchemin.

Mais c'est toujours trop loin,
A portée de la main,
Inaccessible,
Pareil au cœur de la cible.

Un jour, finir pêcheur,
Tuer le mal de l'homme,
Se libérer de tout,
Prendre dans la mer
Les coraux, les vipères,
Et tout ça dans la main,
Sans lumière et sans gaz
Et sans barbe qu'on rase,
Un jour, finir pêcheur,
Avaler le compteur,
Regarder sans voir
Le calendrier
Qui tombe en poussière.
Qu'elle est loin, la terre.
Qu'elle est loin, la terre.
Le calendrier
Qui tombe en poussière.
Qu'elle est loin, la terre.
Qu'elle est loin, la terre."
-Gérard Manset-
source





"Parle-moi de ton âme heureuse,
De ta vie aventureuse.
Parle-moi de ton âme heureuse,
De ton front, de tes joues creuses.

Parle-moi de ton âme heureuse,
De ces femmes merveilleuses
Qui t'ont suivi, bienheureuses
Sur les eaux tumultueuses.

Parle-moi de ta vie ce soir.
As-tu quelqu' enfant quelque part ?
Parle-moi de ton âme noire,
De la sinistre mémoire
De ta vie aventureuse.

Souviens-toi de la mer immense
Et du sable de ton enfance.
Qu'as-tu fait de ton innocence
Dans ta vie vide de sens ?

Souviens-toi de la mer immense
Et du sable de ton enfance.
Souviens-toi de la mer immense
Et du sable de ton enfance."
-Gérard Manset- 
source 
 
 

purée


"Purée!"
           
A première vue
du spectacle, je ne trouvais rien d'autre à dire que:

"Purée!"

Un peu court et un peu raide aussi,
encore que...
Eloquence
et comp(l)iments ne faisaient pas toujours bon ménage,
surtout le dimanche

"Laisse Belette!"
l'expression me sembla sur le coup un peu familière peut-être
mais néanmoins...
 efficace 
surtout  avec de l'huile d'olive, de l'ail, coriandre,cumin, carvi et une touche de sel of Guerlande.

Puisque l'été tenait tant à disparaitre, il ne serait pas dit qu'il ne  puisse quand même continuer à faire rougir quelques sentiments dans nos assiettes aux saisons des jeux  d'intérieur.

samedi 12 octobre 2013

de la page à l'image



LES DETAILS DU FESTIVAL

























































Amour Crime Parfait de Arnaud et Jean-Marie Larrieu




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