mardi 30 mars 2021

certains jours, paraît...

 

 "Qui prend encore le temps de lire ? Comment résister autrement à la mondialisation et aux idées dévotes et fanatiques ? Comment conserver notre force intérieure, tous les combats menés par Voltaire, les Lumières, tant d'autres, sans lire ? Pourquoi les français ont-ils si peur et se replient-ils sur eux-mêmes ? Ils n'entraînent plus le muscle de l'esprit. Ils ne lisent plus. Ils ne réfléchissent plus. J'ai des amis qui me disent : "Je vais en Chine, j'emporte ma tablette, je vais lire Voltaire dans l'avion." Mais dans l'avion, ils ont regardé le film et relu leurs mails. Étonnez-vous après qu'il y ait du fanatisme dans l'air. L'ignorance croissante, l'éradication de l'histoire à l'école, l'illettrisme galopant, la misère de la philosophie, il faudrait remédier à tout cela. On parle de service civique, de réapprendre à lire, il serait temps ! Pire, même les gens qui lisent un peu, qui ont lu ou qui savaient lire, oublient ce qu'ils ont lu. Et la plupart de ceux qui lisent encore ne lisent que des yeux, alors qu'il faudrait, vous savez, lire chaque matin un extrait des correspondances de Voltaire, un crayon à la main !"
Philippe Sollers 
 

"
On sait quand ça commence
Pas quand ça finira
On sait qu'on a la chance
Terrible d'être là
Malgré ce que l'on pense
De tout ce que l'on voit
Même si donner un sens
À tout ne se peut pas

On apprend la souffrance
On livre des combats
Qui sont perdus d'avance
Et qui n'apportent pas
D'issue, de délivrance
On fait n'importe quoi
On a peur du silence
On hurle dans les bois

Oh iro, oh iro
Oh ironie de nos danses
Oh iro, oh iro
Oh ironie de nos choix

Et vient la récompense
Quand on ne l'attend pas
Comme vient la pénitence
Quand on tendait les bras
On croit que l'on avance
En reculant d'un pas
On donne de l'importance
À ce qui n'en a pas

Butins et indulgences
Qu'on porte à bout de bras
Énergie qu'on dépense
Que rien ne nous rendra
Oh stupide innocence
Oh fol… et cætera
Cependant que s'avance
Le jour… et cætera

Oh iro, oh iro
Oh ironie de nos danses
Oh iro, oh iro
Oh ironie de nos choix"
Philippe Djian

 


"Mon passe-temps favori c’est laisser passer le temps, avoir du temps, prendre son temps, perdre son temps, vivre à contretemps. "
Françoise Sagan

 


 

 « Contrairement aux apparences, je suis plutôt un homme sauvage, fleurs, papillons, arbres, îles. Ma vie est dans les marais, les vignes, les vagues. Qu’importe ici qui dit je. Écrire à la main, nager dans l’encre bleue, voir le liquide s’écouler sont des expériences fondamentales. Je vis à la limite d’une réserve d’oiseaux, mouettes rieuses, goélands, faucons, sternes, bécasseaux, canards colverts, hérons. Ah être un oiseau ! Dans la maison, tous les matins, je laisse Richter jouer Haydn, on pourrait l’écouter sans cesse, ré mineur, concert public de Mantoue, notes vives et détachées, j’aime le futur immédiat, je ne crains pas la répétition, jeu enfantin, cercle qui ne va nulle part, on écrit toujours pour une voix disait Beckett, pas de voix, pas de notes ni de mots. Le bonheur est possible. Je répète. Le bonheur est possible. »
Philippe Sollers extrait de: "Agent secret" Editions: Mercure de France 
 
 


"Si vous pensez qu'un paysage n'a pas de langue, c'est que vous n'avez pas su l'écouter."
Philippe Sollers
 

 

lundi 29 mars 2021

demain sera-t-il virtuose?

       Avoir le pied marin
                                                (n.d.c. -Et le rot marin, ça fait un joli teint, non? )


                                     Pour ne pas oublier::" Dehors en citoyen"
Noeud  gordien?

Je crois bien que cela fonctionne aussi avec les épidémiologistes, les pys et quelques autres encore...


  Le pot au rose

                         Défense passive



"Yé yé yé yé transe de papier
Hey hey hey hey hey
Hey yé yé yé transe de papier
Hey hey hey hey hey
Demain sera t-il virtuose
Hey yé yé yé yé yé
Ou bien épine dans la paume?
Parabole de l'immensité!
Yé yé yé yé yé
Hey hey hey hey hey
Il arrive qu'on prenne à revers les sens,
Qu'on chavire au son des choses
Hey hey hey hey hey hey hey hey
Hey hey hey hey hey hey hey hey
Magie avons esquissée
Hey yé yé yé yé
Tamisé des dunes pour éclore la mer
Au crépuscule fendu
Parabole de l'immensité!
Hey yé yé yé yé
Hey hey hey hey hey
Hey hey hey hey hey hey hey hey
Hey hey hey hey hey hey hey hey
Hey hey hey hey hey hey hey hey"

samedi 27 mars 2021

on mélange tout



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 7 avril 1994 premier Sidaction:


 


 


 30 ans déjà...

 


 


 

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 "Joss Proof  est infographiste mais aussi Urban sketchers (croqueur urbain). C'est au hasard de ses flâneries que l'artiste Nantais s'installe pour réaliser ses dessins au marqueur, souvent en noir et blanc mais toujours "in situ". Ses croquis sont les témoins d'une heure passée au coeur de la ville, devant faire avec son inconfort, son agitation et ses imprévus. c'est en démarrant directement le dessin au feutre que Joss construit ses dessins où architecture et végétations se mêlent pour un résultat spontané, sensible et authentique." source: "Le Chantilly" café associatif et culturel 117, rue de Trignac-Penhoët/Saint-Nazaire.


 

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OYEZ!
 Oh YEAH!
 La  première grande marée de l'année est annoncée.
Etrilles, palourdes, bigorneaux, huitres z'et rigadeaux n'ont qu'à bien se tenir,
 sont dans la ligne de mire


"Après la pluie" par Gaultier Durhin:

 

En savoir plus chez: KUB

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vendredi 26 mars 2021

entendez-vous là-haut ?


 Là-haut,
 le ciel semblait toujours plus bleu;
là-haut veillait une forme d'indolence et d'éloignement 
 face aux manières de la vie et tous ses codes à façon.
Là-haut,
on pouvait mettre la tête en bas et rire du rien qui passe.
Là-haut n'était pas sérieux
et tellement appliqué pourtant
à défaire l'engeance
immense qui nous habite.
 
 

 [...]
 "Oui. il n'y a qu'une seule façon de voir le monde:
celui-ci est absurde, invraisemblablement absurde.
Et c'est ça qui me fait mourir de rire, avant de mourir tout court."
Terry Gilliam
 
 



"J'ai longtemps parcouru son corps
Effleuré cent fois son visage
J'ai trouvé de l'or et même quelques étoiles
En essuyant ses larmes
Et j'ai appris par cœur la pureté de ses formes
Parfois je les dessine encore
Elle fait partie de moi
Je veux juste une dernière danse
Avant l'ombre et l'indifférence
Un vertige puis le silence
Je veux juste une dernière danse
Je l'ai connue trop tôt mais c'est pas de ma faute
La flèche a traversé ma peau
C'est une douleur qui se garde
Qui fait plus de bien que de mal
Mais je connais l'histoire, il est déjà trop tard
Dans son regard, on peut apercevoir qu'elle se prépare
Au long voyage
Je veux juste une dernière danse
Avant l'ombre et l'indifférence
Un vertige puis le silence
Je veux juste une dernière danse
Je peux mourir demain, ça ne change rien
J'ai reçu de ses mains
Le bonheur ancré dans mon âme
C'est même trop pour un seul homme
Et je l'ai vu partir, sans rien dire
Il fallait seulement qu'elle respire
Merci, d'avoir enchanté ma vie
Avant l'ombre et l'indifférence
Un vertige puis le silence
Je veux juste une dernière danse
J'ai longtemps parcouru son corps
Effleuré cent fois son visage
J'ai trouvé de l'or et même quelques étoiles
En essuyant ses larmes
Et j'ai appris par cœur la pureté de ses formes
Parfois je les dessine encore
Elle fait partie de moi
Une dernière danse"
Kyo 
 
 
 

"L’amour le plus tendre, le plus doux, le plus prévenant se transforme parfois en haine.

Eh, arrêtez les gens ! L’amour ne fait rien du tout, il ne se transforme pas car il n’existe pas, seuls les amants existent, et seuls ils sont responsables."
Arno "Love"  dans: "Les restes du banquet"

 

 t'en fais une drôle de tête?
du genre mon carnaval à moi c'est quoi?
 hein?
Ptêt trois ptits pas de côté et puis de l'autre côté aussi
Pou Pou Pou- Pou Pou Pou  Lou...
Samba mais en chaussettes 

Vous m'accorderez bien cette danse ?



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                                                  illustration source: "Minuit dans le jardin"
 
 
"C'était sans doute un soir d'automne, je me réalisais cet autoportrait en gouttes de pluie. Les gouttes de pluie, ou les gouttes de gris, je les connais. Elles m'accompagnent depuis longtemps. Elles tombent, elles coulent, elles se mêlent à mes états de l'âme. Je les écris, je les varie, j'en peins des tableaux qui se suivent et se ressemblent, ou ne se ressemblent pas.
Ce fut d'abord la mousson d'un pays et d'un temps perdus. C'était parfois une pluie orageuse sous un ciel d'été. Il arrive encore que cette pluie accompagne une tempête violente. Rarement, elle est douce et fine, presque imperceptible. Et à d'autres moments, elle se confond aux larmes, avant de se jeter dans un ruisseau, une rivière, une mer, un océan.
Les gouttes de pluie sont toujours pleines de mélancolie, on apprend à composer avec leurs mélodies : elles sont comme un chant de grillon dans la nuit. Je fais avec, je les écoute. Je les accepte, je les accueille. Je les contemple aussi car elles sont peut-être à l'image d'une existence humaine. Toutes les existences pleuvent et finissent par se noyer dans le grand fleuve."
Elly "Autoportrait en gouttes de pluie." dans: "Minuit dans le jardin"

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  L'homme qui masque
 
Serge qui aimait tant se déguiser , se costumer, se mettre en scène...
J'ai retrouvé cette photo "d'avant hier."
Prémonitoire en somme.
 
J'aime toujours autant rire avec toi.

mardi 23 mars 2021

impressions

 

" Comme un  arbre dans la ville...
...j'ai des chansons sur mes feuilles." 
 
 

 "Tout s'achète et tout se vend"

 
 
Jouer au bois
résonner
bluette
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 la programmation chez: KUB
le site du festival étant (à l'heure où je vous cause) temporairement indisponible
 

 
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  "Le vent nous portera"

Sous tittre:
"Dis bonjour à la dame"
 
 
 



 

lundi 22 mars 2021

jamais bien loin

 

 Se recentrer
sous la canne de la hutte 
et jouer aux Indiens 
tipeee pee hurrah!;
L'enfant n'est jamais bien loin
à voir sans être vu
et regarder passer le temps des autres
en suspendant le sien
pour y gagner des points de vie

"Tout cela était réel notez-le."-
Maurice Blanchot
 
 

                     
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 Films en compétition:
 
 

 
 
 













 
 

 
 

 
 
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mercredi 17 mars 2021

clair obscur

 

 

 "Dans chaque être vivant se trouve en entier le centre du monde."
Arthur Schopenhauer
 

 Que de soi
avec des On
avec des JE de mots 
et la ponctuation qui va bien avec.
en suspension
...
A marée basse
la vie continue
Que dis-je, elle grouille même,
avec ses bulles
qui s'évaporent 
comme un grand flop
renouvelé à l'infini
et ce grand cirque;
en hommage au reflet
de notre clair obscur
 
 


 


Chers amis,

 

"Le jeudi 8 avril 2021 est une date historique pour notre pays. Une majorité de députés, certains cosignataires des propositions de loi déposées par Marine Brenier, Olivier Falorni, Caroline Fiat ou Jean-Louis Touraine, tous mobilisés en faveur de la liberté en fin de vie, viennent de voter un texte de loi qui légalise l’aide active à mourir dans notre pays.

Dès lors, les drames de la fin de vie que nous connaissons, trop nombreux aujourd’hui, ne se produiront plus. Non pas que la mort aura été vaincue, mais les citoyens, libres de choisir les conditions de leur propre fin de vie, seront respectés dans leurs volontés et leur conscience. Ce dernier droit qui nous manque, celui de devenir maîtres de notre mort, aura été acquis de longue lutte ; comme les femmes ont longuement lutté, avec des hommes, pour devenir maîtresses de leur corps…

 

Au regard du vote intervenu le 11 mars dernier au Sénat, au regard du rapport de force à l’Assemblée nationale où une majorité de députés est favorable à la légalisation de l’aide active à mourir, au regard du suicide assisté de l’ancienne ministre Paulette Guinchard et de l’émotion qu’il a suscité dans le pays, ce scénario est hautement probable. Nous devons y croire.

 

Pour cela, il faut encore nous mobiliser, interpeller les députés de notre département et convaincre. Nos ennemis, ceux que j’appelle les voleurs de liberté, sont à la manœuvre et impressionnent les députés par leur mobilisation. Ne nous laissons pas dominer alors que nous sommes incontestablement plus nombreux.

Pour cela, il faut aussi cosigner la lettre au président de la République que nous avons mise en ligne ADMD-LettreOuverteEmmanuelMacron pour atteindre au moins les 50 000 signataires le 8 avril. (Attention, la signature de cette pétition ne crée pas d’obligation de faire un don de soutien à la plateforme Change.org.)

 

Plus que jamais, je compte sur vous.

Plus que jamais, je reste dévoué à notre association."

 

Jean-Luc Romero-Michel

Président de l’ADMD

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"Le jour où les Clash son venus chez nous"

Chez KUB

 


 Tronches de vie et fricassée de mon fort intérieur.
Elixir de jouvence
Monts d'Arrée buffet
entre deux concerts.
J'avions 20 ans et toutes les ailes déployées
dans une  dérive
des sentiments.
 

samedi 13 mars 2021

la vie est une énorme plaisanterie

 
Le sable émouvant
 
Une plage empruntée 
mais au fond
plutôt à son aise dans l'abandon,
alors qu'il il ne reste que le précaire désordre de cicatrices troubles emmêlées,
et
vite oubliées au hasard du vent et de l'eau vive.
 
Courez, courez, jamais vous ne les rattraperez.




"Cet été, le Festival Photo La Gacilly met cap au Nord et part à la rencontre des photographes venu.e.s de Finlande, Suède ou encore d’Islande, grands noms de la photographie des pays scandinaves autant que la jeune création. Engagé depuis son origine sur les questions environnementales, le second volet de programmation sera consacré au monde de demain plusieurs expositions et événements.

Les dates d’ouverture du festival seront communiquées au printemps prochain après consultation et concertation avec les autorités".

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 un ptit KUB
un gros KUB
c'est l'heure de...


 

"{...]
Les ports c'est con
Même quand c'est là
Dans l'encre bleue
D'une carte postale
Et quand je veux
Avoir le LA
Je me coupe en deux
Et je me cavale

Les ports c'est con
Même autrefois
Quand les thoniers
Tendaient leurs bras
A la mariée
En robe de toile
Avec leur sang
Soleil des voiles

Les ports c'est con
Dans les bistrots
Et le folklore
Des matelots
Et la putain
De la marée
Qui va qui vient
Sans rien donner."
Léo Ferré- extraits de: "Les gares et les ports"
 




"Un vent, un grand vent nouveau
Soufflait sur le pays très chaudement
Dans un bain, un bain de foule dévot
À moitié ébahi, on se mouillait mollement
La glace fondait dans les Spritzs, c'était à n'y comprendre rien
Tout le monde se plaignait en ville du climat subsaharien
On n'avait pas le moral mais l'on répondait bien
À tous les mots, les traits d'esprit du serveur central
Un monde nouveau, on en rêvait tous
Mais que savions-nous faire de nos mains
Un monde nouveau, on en rêvait tous
Mais que savions-nous faire de nos mains
Zéro, attraper le Bluetooth
Que savions-nous faire de nos mains
Presque rien, presque rien
Le monde, le monde de demain
On le bégayait tous sans n'y comprendre rien
À la loi nouvelle des éléments
Qui nous foutait la frousse et les poils en même temps
La clarté nous pendait au nez dans sa vive lumière bleue
Nous étions pris, faits, cernés, l'évidence était sous nos yeux
Comme une publicité qui nous masquait le ciel
Des millions de pixels pleuvaient sur le serveur central
Un monde nouveau, on en rêvait tous
Mais que savions-nous faire de nos mains
Un monde nouveau, on en rêvait tous
Mais que savions-nous faire de nos mains
Zéro, attraper le Bluetooth
Que savions-nous faire de nos mains
Presque rien, presque rien, presque rien
Se prendre dans les bras
S'attraper dans les bras
Se prendre dans les bras
Ça on le pouvait
Un monde nouveau, on en rêvait tous
Mais que savions-nous faire de nos mains
(Un monde nouveau, on en rêvait tous)
(Mais que savions-nous faire de nos mains)"
Feu Chatterton





"Je naquis la nuit en février
Quand le soleil passe dans l'eau
Emporté par des mers enfantines
Je survis au loin sur des collines
Qui dira par une bouche amère
Ce qui tient mon âme emprisonnée
Qui dira par une bouche amère
Ce qui tient mon âme emprisonnée
La Bretagne a-t-elle autant de charme
Pour porter de sable l'horizon
Pour colorer mes yeux de ces vagues
Et couronner mon front de ces algues
J'ai des langues farouches dans la tête
J'ai des vents parfumés dans l'oreille
Le ressac palpite dans mon coeur
J'ai des huîtres et du vin dans la bouche
Quand je m'embarque dans mes océans
Je mets la voile vers les barreaux scellés
De la fenêtre ouverte à l'autre bout
Par où mon âme voudrait s'envoler
Qui dira par une bouche amère
Ce qui tient mon âme emprisonnée
Qui dira par une bouche amère
Ce qui tient mon âme emprisonnée
Au fil des quais glissant sous les arches
Où l'herbe pousse entre les pavés
Je cherche dans des reflets d'enfance
Des souvenirs d'avant que je marche
Ma mer est là qui coule toute grise
Et qui se brise en écumes blanches
Sur les étraves des piliers des ponts
Comme des phares sillagent mon front..."
Gilles Servat  "Kaloundour



jeudi 11 mars 2021

j'irai du côté du vent

 

"Il y a une donnée d'immunologie que je trouve extrêmement intéressante philosophiquement, c'est le fait qu'environ 15% de notre ADN est d'origine virale.
C'est fascinant: nous sommes le produit des crises sanitaires que nos ancêtres ont traversées avant nous; non pas qu'ils aient vaincu les virus pour s'en débarrasser mais pour les intégrer dans notre génome.
Peut-être, dans le futur, trouvera-t-on des éléments de ce coronavirus dans l'ADN de nos descendants?
Ce que cela nous raconte, c'est que nous sommes toujours les enfants de crises avec lesquelles on a appris à vivre.
Et si j'espère bien sûr qu'on se débarrassera de ce virus, nous devrons apprendre à "vivre avec" ce qu'on a traversé, pour en faire un élément de ce qu'on est en train de devenir."
Delphine Horvilleur

"La seule chose qu'on puisse décider de faire, face à tout ce qu'on ne contrôle pas dans l'existence, et la mort par essence, c'est se demander comment on va raconter l'histoire.
On peut dire que c'est anecdotique, mais c'est déjà énorme. c'est ce que je m'emploie à faire comme rabbin: je suis une conteuse qui raconte aux endeuillés une histoire qu'elle tient de leur bouche, afin qu'elle puisse parvenir à leur oreille autrement.
Et on a bien vu ces dernières années à quel point les histoires pouvaient le meilleur et le pire. 
Les types qui sont partis tuer des jeunes à la terrasse des cafés en 2015, eux aussi se racontaient des histoires. Il y a des histoires assassines, on le sait. Mais il y a aussi des histoires porteuses de vie.
Ce qu'on est en train de traverser, on pourra choisir de le raconter, pour les générations suivantes, comme une tragédie ou comme un moment d'espoir.
Et c'est avec ça qu'on va changer l'avenir.
Donc la vraie question, c'est: sur quel narratif allons-nous miser l'ensemble?
Quelle histoire on se raconte pour changer l'histoire, de façon à nous relever et à choisir sa vie."
Delphine Horvilleur -extraits de "C'est quand la vie et la mort se tiennent la main que l'histoire continue"
 propos recueillis par Marie Lemonnier Idées-l'OBS n°2940

 

Et bien dansons maintenant( deuxième saison)


"[...]
J'irai du côté du vent. Le vent me portera aux pieds d'un diamant. Je serai un survivant. L'homme est ainsi fait. Il a des blessures que ne cicatrisent jamais. Comme le tronc des arbres géants mais leurs sommets verts se jettent dans le ciel.
Petit homme se jette dans le trou. Il a du mùal à croire qu'un bout de ce bleu soit à lui.
Alors il faut danser avec les anges et tout pardonner, se pardonner à soi-même et accéder à l'universel.
[...]"
Richard Bohringer extrait de: "Traîne pas trop sous la pluie.
 

 

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