"J’ai revu la vieille ville de mon adolescence
et la maison où j’écoutais gronder le flot de l’avenir
qui n’a jamais de cesse et toujours recommence.
Tant de ciels migrateurs se sont-ils dispersés
Que je ne retrouve sous mes pas qu’une poussière fanée
Et, au fond de mon cœur, des voix si basses qu’il faut prêter l’oreille pour
les reconnaître ?
Ah ! tout est bien fini,
Les saisons naufragées errent, flocons de suie
Et je ne suis qu’un étranger qui erre et cherche le nom des ruelles ;
Il ne reste de moi que ce que j’apporte aujourd’hui,
Je ne rencontrerai même pas quelqu’un qui se retournera, en disant :
« C’est l’enfant d’autrefois qui chantait dans la nuit. »
J’ai revu la gare et, dans les rangs de ceux qui attendent,
de grands espaces vides,
Et la main de ma mère qui me fait signe dans la salle des pas perdus
de la mort.
Tout est trop triste ici, l’air est semé d’embruns,
Mon nom s’est effacé sur le livre de bord,
Le falot s’est éteint à l’avancée du jour.
Alors, détache-moi de ces ombres traquées
Que nul ne peut rejoindre et ne peut délivrer
Et cherche dans le flux de l’aube qui s’avance
L’impalpable pollen des lointaines années."
Michel Manoll
"Souviens-toi de l’avenir" Editions Jean Germain 1962
et la maison où j’écoutais gronder le flot de l’avenir
qui n’a jamais de cesse et toujours recommence.
Tant de ciels migrateurs se sont-ils dispersés
Que je ne retrouve sous mes pas qu’une poussière fanée
Et, au fond de mon cœur, des voix si basses qu’il faut prêter l’oreille pour
les reconnaître ?
Ah ! tout est bien fini,
Les saisons naufragées errent, flocons de suie
Et je ne suis qu’un étranger qui erre et cherche le nom des ruelles ;
Il ne reste de moi que ce que j’apporte aujourd’hui,
Je ne rencontrerai même pas quelqu’un qui se retournera, en disant :
« C’est l’enfant d’autrefois qui chantait dans la nuit. »
J’ai revu la gare et, dans les rangs de ceux qui attendent,
de grands espaces vides,
Et la main de ma mère qui me fait signe dans la salle des pas perdus
de la mort.
Tout est trop triste ici, l’air est semé d’embruns,
Mon nom s’est effacé sur le livre de bord,
Le falot s’est éteint à l’avancée du jour.
Alors, détache-moi de ces ombres traquées
Que nul ne peut rejoindre et ne peut délivrer
Et cherche dans le flux de l’aube qui s’avance
L’impalpable pollen des lointaines années."
Michel Manoll
"Souviens-toi de l’avenir" Editions Jean Germain 1962
"Je ne tiens pas assez à la vie pour craindre la mort."
Alexandre Dumas
Départ
quelquefois je rêve
au nouveau dédale
je rêve-
il y a
de puissantes paroles
à dire! à faire! et
la terre intacte!
le soleil droit!
je rêve
derrière les grilles
des étouffements
des alphabets gris-
âtres dans les trous
de taupe les rites
les yeux des mouches, et pourquoi dis-je
l'aventure de rêver quelle autre fièvre
pour quel massif de lilas
pour quel buisson de hourras
le temps qui nous accroche
d'hommes et d'orages,
je rêve aussi parfois
de l'assaut furieux
des jours et les mots
aux portes frappent
comme au commencement." Partout ici même.
Lionnel Ray extrait de: " Départ"

"Il pleut sur les coqs de bruyère
Il pleut sur les constellations de bouleaux blancs
Il pleut sur les charrues matinales barbouillées de terre glaise
Il pleut sur le pain chaud au sortir des fours visités d'un gros feu tranquille
Il pleut sur le poitrail des chevaux rubiconds
Il pleut à verse sur la pelouse des toits lacustres baignés de merles et de bouvreuils
Il pleut sur les femmes obstinées à emplir les églises par l'entonnoir des porches
Il pleut sur les planchers d'aiguilles de sapin sur l'escalier des mousses remuées
de salamandres
Il pleut sur le lac tranquille des âmes simples
Il pleut sur les hommes lourds et muets
Je m'éveille
Et je m'assois sur les talus limpides
Et je m'installe sur la fesse des montagnes de laine
Il pleut sur les constellations de bouleaux blancs
Il pleut sur les charrues matinales barbouillées de terre glaise
Il pleut sur le pain chaud au sortir des fours visités d'un gros feu tranquille
Il pleut sur le poitrail des chevaux rubiconds
Il pleut à verse sur la pelouse des toits lacustres baignés de merles et de bouvreuils
Il pleut sur les femmes obstinées à emplir les églises par l'entonnoir des porches
Il pleut sur les planchers d'aiguilles de sapin sur l'escalier des mousses remuées
de salamandres
Il pleut sur le lac tranquille des âmes simples
Il pleut sur les hommes lourds et muets
Je m'éveille
Et je m'assois sur les talus limpides
Et je m'installe sur la fesse des montagnes de laine
et je compte
je compte..."
Paol Keineg extrait de "Hommes liges des talus en transe."
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"Une idée soudaine le poigna : ceux que nous avons aimés et qui sont
disparus demeurent présents par des attitudes qui se transmettent de
génération en génération. Leur mémoire demeure dans les gestes des
vivants."
Jean-François Parot
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"Ils attaquent en meute.
Soudés, du moins en apparence.
Les insoumis ont conquis des sièges de députés, dans le bruit et la fureur, saturant l’espace médiatique.
Deux ans d’enquête au cœur du système Mélenchon, des centaines de témoignages de militants ou d’anciens cadres, de nombreux documents exclusifs...
Ce livre révèle des pratiques sidérantes : menaces, harcèlement, purges, dérive idéologique, propos antisémites, violences sexistes et sexuelles, financement nébuleux…
Pour Jean-Luc Mélenchon, tous les moyens semblent bons pour conquérir le pouvoir."
Soudés, du moins en apparence.
Les insoumis ont conquis des sièges de députés, dans le bruit et la fureur, saturant l’espace médiatique.
Deux ans d’enquête au cœur du système Mélenchon, des centaines de témoignages de militants ou d’anciens cadres, de nombreux documents exclusifs...
Ce livre révèle des pratiques sidérantes : menaces, harcèlement, purges, dérive idéologique, propos antisémites, violences sexistes et sexuelles, financement nébuleux…
Pour Jean-Luc Mélenchon, tous les moyens semblent bons pour conquérir le pouvoir."
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"J'vis au coeur d'un champ de bataille
Parmi mes frères ennemis
Moitié homme, moitié sauvage
Moitié silence, moitié cri
Séparé par tant de malheurs
Réuni par tant de beautés
Affolé par le fil des heures
Apaisé par l'éternité
Ecartelé dans le fini
Ou fusionnant dans le cocon
De bonheur cent fois trop fragile
Tant il se suspend dans le vide
Et je continue de chanter
De marée haute en marée basse
On a la tête comme une lame
Pour se faire hara-kiri
Quand on parle de vie sans la vivre
J'suis né dans un pays bizarre
En cette année de l'après-guerre
Où le Français beau et superbe
Se prenait pour l'père de la terre
Notre splendide civilisation
Avait érigé des décrets
Pour empêcher les p'tits Arabes
D'aller pisser dans leur quartier
Et l'on voyait des citadelles
Où les chaouchs et les fatmas
Avaient la porte grande ouverte
Pour torcher le cul colonial
Des écoles ô combien françaises
Pour apprendre l'atrocité
D'un matérialisme obèse
Qu'on nous faisait miroiter
Comme le paradis d'l'humanité
Maint'nant je rêve d'une vie tangible
Faite de paroles et de signes
Loin des paradis celluloïdes
D'l'Assedic et des vitamines
J'aimerais q'les hommes soient égaux
Dans l'écrabouillement des mythes
Dans la cassure de nos egos
Pour laisser couler la musique
Qui nous engendre et nous relie
Dans nos îles désertes fétides
Pour voir s'él'ver un continent
Pour que du désert nous sortions
A contre-courant de ma vie
Au bout du ruisseau de mon enfance
A la source des origines
Eclate un mystère étonnant :
Qu'est-ce que je fous sur cette terre ?
Si j'vous ai parlé de ma personne
C'est pour vous parler du sens
Que je trouve à notre passage
Sur cette terre incandescente
Que nous servions de sémaphores
Aux générations à venir
Que du tremplin de notre mort
Elles s'élancent enfin pour vivre
Que nous leur payions un chemin
Défrichant la jungle du monde
Comme une piste, comme une sonde
Un don pour qu'ils vivent demain
Un peu moins balourds que nous
Nous ne sommes que des étoiles
Clignotant dans l'infini
Qui s'éteindront au matin blême
Ne laissant que des souvenirs
A nos enfants qui se rappellent
Et qui perpétuent la parole
La parole."
Morice Bénin extrait de: "Sémaphore"
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"Mona, la fille d’Anna Madrigal, a hérité par son mari, feu Lord
Roughton, d’un château dans les Cotswolds : Easley House. C’est là, dans
ce manoir perdu au milieu de la campagne anglaise et transformé en
maison d’hôtes, qu’Armistead Maupin a rassemblé le petit monde des
Chroniques de San Francisco et du 28, Barbary Lane pour un dénouement
aussi érotique qu’inattendu.
Roman queer, Mona et son manoir est un pastiche irrésistible de ces comédies policières à l’anglaise dans lesquelles le crime est d’abord un prétexte pour nous divertir. À la veille du solstice d’été, tandis que s’allument les feux de joie et que la garden-party bat son plein, tout devient possible…"
Roman queer, Mona et son manoir est un pastiche irrésistible de ces comédies policières à l’anglaise dans lesquelles le crime est d’abord un prétexte pour nous divertir. À la veille du solstice d’été, tandis que s’allument les feux de joie et que la garden-party bat son plein, tout devient possible…"
Source: Editions de l'Olivier
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Source: Abby Robinson WATER WORKS