mardi 27 juillet 2021

et vitesse du vent


                                   Une fleur à la fuite du temps...
 
                                                                 

dimanche 25 juillet 2021

au septième jour

 
 
Le linge a fini par sécher
mais
L'Histoire mouille toujours son maillot
(c'est son rôle sans doute)
pour qu'on se souvienne
cette fois du silicate
qui traine encore jamais très loin 
sur les bords de la Loire et toute part ailleurs.
De fil en aiguille (celle qui traverse la peau),
le produit miracle d'hier devint grave problème de santé publique
et  (si) pudique pour ceux qui en tiraient  (le plus) profit
et leurs alliés tellement peu objectifs
qu'il fallu longtemps pour qu'"On" s'y intéresse.
La science est merveilleuse
mais comme un gosse se lançant dans la vie,
elle a besoin de quelques garanties et sécurité
pour penser le meilleur
et éviter le pire.
Amen!
 

 
                                          ADDEVA 44

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Recyclage à la voile

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 Le vol du Bourdon:


 
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détente au jardin


samedi 24 juillet 2021

transitoire

 

Cache-cache
affaire de nuages
et face cachée de la pleine lune.
comme un vice nébuleux
dans les mots fléchés.
 

"Assied-toi un instant et respire ce vent
qui nous vient de la mer.
il a le goût du sel, le sucré de l'ajonc,
la douceur des bruyères...
et quand tu seras loin si ton coeur se resserre,
prends dans les souvenirs que gardent tes poumons
la saveur des parfums alourdis de la terre,
comme une inspiration..."
Aurélie Prouff
 
 

 
 

              Au  langage des signes, transitoire
bouts-rimés,
                        déplacé
                       incrédule
et pas de côté.
 

       Incertain  
  laisser-aller  
                      qui se laisse faire

 

 

 Bandage sur le temps.
 

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                                                               photo source: BLOOM

" Nour vient d’être embauchée comme infirmière dans l’usine chimique où travaille son père, délégué syndical et pivot de l’entreprise depuis toujours.

Alors que l’usine est en plein contrôle sanitaire, une journaliste mène l’enquête sur la gestion des déchets. Les deux jeunes femmes vont peu à peu découvrir que cette usine, pilier de l’économie locale, cache bien des secrets.

Entre mensonges sur les rejets polluants, dossiers médicaux trafiqués ou accidents dissimulés, Nour va devoir choisir : se taire ou trahir son père pour faire éclater la vérité. "

Rouge est un film de Farid Bentoumi, avec Zita Hanrot, Sami Bouajila, Céline Sallette et Olivier Gourmet qui sortira en salle le 11 août. 

C'est un véritable film réquisitoire qui dénonce avec force un scandale écologique et traite frontalement le thème de la pollution de l'environnement. Nous avons été emportés par la force de l'enquête qui permet de lancer l'alerte et par la manière dont le thème a été traité. C'est notre coup de cœur. "  Source BLOOM

 


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Espace du possible.


 "Si les plantes ont besoin d'eau pour pousser, les humains eux ont besoin de rire"
   Inoue Areno extrait de: "L'ode au chou sauté."Editions Picquier
 

 


 

mercredi 21 juillet 2021

vive le vent

 

Toutes voiles dehors
mais encore à quai
Opération laisse Cargo
de jour.
Hissons les rideaux
de cabane en cabine,
nous voilà dans de beaux draps;
ça se débine, ça se froisse pour un rien,
ça manoeuvre  aussi en avant-port
et ça fait tapisserie sur le mur de l'ego musette.
 
Composition française et retour à l'enfance
à faire des pâtés de port
 pâtés Henaff peut-être
ou
pâté Marconi   (au foie de son maître)
sur la serviette
éponge , écluse aussi
ouvrage de lard
et mise en boite.
 
L'été sera show
devant et dans les coulisses aussi
où l'on prend son pied
marin naturellement
et palmé hors académie.  
 
la saison sèche sur un dernier vers 
solitaire
Figaro si, Figaro là
de l'aube à l'Aurore
comme l'on disait en ancien franc,
A la mi-août c'est forcément plus romantique
pour jouer au 34 -2021
alors bon vent et que le cul nous pèle.
En avant-deux



 


             illustration source
 

 



Soldes out:

                   EN PLUS

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une fête ad OC: 


 
Pas res nos arresta

 


lundi 19 juillet 2021

le coeur est un oiseau

 

" A regarder le monde s'agiter et paraître
En habit d'imposture et de supercherie.../..."
Georges Moustaki extrait de: "Mendiants et orgueilleux" 
 
 Choisis ton camp camarade...
C'est donc ainsi qu'il faudrait "jouer" sur la partition d'un marasme sanitaire (pré)occupant immanquablement, à un moment ou un autre, le fil de conversations entre ami(e)s,
famille, voisins et café du commerce...d'où j'essaye de m'échapper à pas légers.

II y a  beaucoup de gens qui savent, des qui ont entendu que, lu que, imaginé que, pensé que...et qui regardent d'un oeil circonspect , voir condescendant ,les ceusses qui osent émettre quelques doutes sur des vérités clés en main que des hauts/beaux  parleurs, influenceurs, experts auto-proclamés et autres messagers de l'apocalypse distillent sur leurs réseaux très courus.
Je ne suis ni épidémiologiste, ni donneur de leçons, j'ose croire qu'il existe des scientifiques mais aussi des journalistes à l'étique chevillée au corps faisant bien leur boulot et je me refuse aux: "Tous pourris", au simplissime gentils d'un côté et méchants de l'autre.
 Si le monde était aussi binaire-bien pratique pour ne pas pousser trop loin la réflexion- cela se saurait depuis longtemps  et comme je ne crois ni en dieu ni en ces  multiples clones, je me dépatouille cahin-caha avec les affres de la vie.

"La tolérance est la fille du doute"
Erich Maria Remarque

"Le délire est sans contexte plus beau que le doute mais le doute est plus solide."
Emil mMchel Cioran

 

 
 

 
 
 

 
 



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 Et pendant ce temps là...
 

 
" Cette lettre des Tresses Vertes du Rojava, a été adressée à Brigitte Macron, mais aussi communiquée à des personnalités politiques, ainsi qu’à la presse francophone, au mois de mai 2021, telle qu’elle est datée.."    (aucune réponse jusqu'à ce jour...ndc)
 

Une lettre ouverte à Madame Brigitte Macron

"Kurde de Syrie, d’origine d’Afrin “ville occupée par la Turquie depuis 2018”, titulaire d’un diplôme M2 en Lettres Modernes de Paris III en 2006, je vis actuellement dans la région d’Adjazeré au Rojava. Je suis une des membres fondatrice de l’initiative écologique “Les Tresses Vertes“, une initiative civile qui a débuté en octobre 2020 et qui a pour but de lutter contre la désertification, d’améliorer le climat en augmentant les espaces naturels de “verdure”, et de sensibiliser la population pour les questions environnementales. Nous avons déjà lancé une campagne de plantation de 4 millions d’arbres sur cinq ans.

Sans aucun doute, êtes-vous déjà consciente de la situation dramatique des syriens qui souffrent depuis dix ans des impacts d’une guerre interminable. Des villes complètement détruites, des infrastructures endommagées, le manque de sécurité, les déplacements perpétuels… etc. Comme si nous étions condamné.e.s à souffrir, comme si le malheur nous poursuivait, toutes sortes d’armes ont été utilisées contre nous. Cette année est marquée par une sécheresse exceptionnelle, à cause du manque de pluviométrie, mais, ce qui aggrave cette situation, sont les politiques des pays voisins comme la Turquie menées contre Rojava et le Nord Est de la Syrie. L’État turc ne se limite à des agressions en occupant et morcelant nos terres, mais il essaie de nous faire fléchir, par l’instrumentalisation de l’eau, telle une arme.

En effet, pour la deuxième année consécutive, et en continuité depuis quatre mois, l’État turc continue de répéter le même scénario, en réduisant le débit d’eau de l’Euphrate, qui a baissé de 60% au cours des deux dernières semaines, bien que le fleuve soit l’une des plus importantes ressources d’eau et moyen de subsistance pour la région. Cette violation flagrante des accords et des conventions internationales que la Turquie a signés, donnera lieu à des répercussions catastrophiques sur le plan environnemental et humain, non seulement dans les régions du nord de la Syrie, mais tout le long du bassin fluvial en Syrie et en Irak.

La question de la réduction de la part de la Syrie dans l’eau de l’Euphrate n’est pas récente, et ce n’est pas la première fois que la Turquie coupe l’eau et menace la vie des habitants. La Turquie a déjà asséché des ruisseaux et des rivières en Syrie, tels que le Khabur, le Sajur, le Jaqjaq, le Tigre, le fleuve Noir, etc.

Ces pratiques systématiques par l’Etat turc ont des effets négatifs directs sur la situation environnementale dans l’ensemble des zones du bassin de l’Euphrate, menacées par la désertification en raison du manque de couverture végétale et de la confiscation de ces ressources en eau. Par là même, la Turquie cible les moyens de subsistance des populations et menace la sécurité alimentaire.

Les risques et conséquences désastreuses de la coupure de l’eau du fleuve de l’Euphrate ne se limitent pas à ses effets directs sur des millions de syriens, mais de façon plus générale, elle met en péril l’environnement, l’équilibre écologique et va accentuer le changement climatique et ses impacts négatifs directs sur les ressources de vie comme le bétail, et les poissons. La couverture végétale diminuera. La production agricole et leur fertilité des sols baisseront.

La coupure d’eau dévastera des secteurs d’activité qui ont besoin d’eau en abondance, dont le plus important est l’agriculture, les industries extractives. La productivité des cultures diminuera et le sol sera exposé au risque d’érosion, qui conduit à l’épuisement de ses nutriments pour les plantes. En violant l’équilibre de la diversité biologique, cela entraînera la perte d’espèces végétales et animales qui ne pourront plus croître et se multiplier de manière adéquate… Et, facteur très important, cela exposera les habitants à des maladies et deviendra un catalyseur de la propagation intensive des épidémies.

Selon les lois internationales régissant le droit d’accès à l’eau, la Syrie bénéficie d’un débit de 500 mètres cubes/seconde (accord signé avec Damas en 1987), afin de maintenir l’équilibre, surtout après la construction du barrage sur l’Euphrate. La poursuite des coupures d’eau aura des répercussions sanitaires et humanitaires, notamment pendant cette période difficile de l’épidémie Covid-19, où chacun.e est sensé.e faire attention à l’hygiène et à l’utilisation de l’eau potable. La population est confrontée à la soif et à la famine. Les installations hydro-électriques ne pourront plus non plus produire. Les principales agricultures seront en danger car il n’y aura plus d’eau pour les arroser.

Madame, en vous adressant cette lettre, si je me permets de vous informer de la gravité de cette situation environnementale, c’est pour solliciter votre soutien public, afin de faire pression contre l’Etat turc pour qu’elle relâche l’eau de l’Euphrate confisquée, afin d’éviter un écocide et des catastrophes imprévisibles, si la coupure continue.

Je vous salue chaleureusement et je vous remercie d’avance, Madame, à l’attention que vous voudrez bien porter à ma lettre.

Je vous prie de croire, Madame, à l’assurance de ma sincère considération"
Gulistan Sido

LA TRESSE VERTE
Qamichlo Rojava le 2 mai 2021

                                                                   source::KEDISTAN
 
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samedi 17 juillet 2021

le chantier inépuisable de la mer

 

"Mon chemin je l'ai trouvé: l'égarement."
 Alireza Rôshan 
 

 "Le langage, seconde écorce terrestre, se plisse, se creuse, s’élève selon les divisions, les dérives, les soubresauts du monde. Le poème prend appui dans ses fissures. Verticale souvent tordue, il grandit à flanc d’abîme. Aucune logique ne le tient là.
Il coordonne le vide au paysage habité.
La vie est-elle venue d’ailleurs ? Tombée sur terre avec une pluie d’étoiles filantes ? Ou s’est-elle formée lentement, peut-être au fond des mers, peut-être au creux des vagues, peut-être sur les argiles aux rayons du soleil ?
Le poème puise à plein sol aussi bien que dans les détritus qui jonchent la surface, en voie de devenir humus.
Humus, déjà si près de l’humain.
Et la soif ? Très en dessous, la nappe phréatique, est-ce le silence ? La parole est-elle parodie du monde ou sa vérité exsudée ?
Le paysage humain, un jour, disparaîtra. Le vide n’en aura pas de convulsions. Leurs destins ne sont pas parallèles. Falaises et montagnes, océans et rivages ne porteront plus de nom, la terre n’en tremblera pas.
Le temps battra sans doute en d’autres vies. L’éternité ne recueillera pas le poème. Il n’en réclame aucune part."

Françoise Hàn

 "Un nom comme un autre puisqu'il marche, bande, dévore, regarde, parle, hurle, angoisse, rit, dort, rêve, admire et existe, fantasme, flâne, craint, panique, imagine, caresse, devine, divague, croit, médite, fabule, respire, écrit, déborde, pleure, boit, passe, trépasse et revit, poursuit, lit, souligne, griffonne, marmonne, ballade, ment, répond, fait des vagues, dit la vérité et met ses lunettes noires."
 Khun San





Visage qui ne dit qui ne rit / qui ne dit ni oui ni non. / Monstre. / Ombre. / Visage qui tend, / qui va, / qui passe, / qui lentement vers nous bourgeonne… / Visage perdu. _ 
Henri Michaux
 

 

 "   Nous écoutons monter en nous le chantier inépuisable de la mer, qui dans nos têtes afflue puis se retire,
    comme revient puis s'éloigne
    le curieux désir que nous avons du ciel, de l'amour,
    et tout ce que nous ne pourrons jamais toucher des mains. "
Jean-Michel Maulpoix
 




lundi 12 juillet 2021

indispensable l'envie

 

"Les matins difficiles, les nuits sans précédent
Les chemins de traverse, les routes qu'on prenait avant
Ce qui nous pousse, qui fait qu'on va de l'avant
Les promesses inutiles, les feux qui s'étalent sous le vent
La couleur de nos yeux, la vie qu'on voudrait devant
Mais c'est quoi qui nous pousse, qui fait qu'on va de l'avant?
Indispensable, l'envie
Redoutable, le temps
Y a des jours où on se cache, et d'autres jours où on se rend
Y a des jours où on s'attache, et d'autres jours où on se ment
Mais c'est quoi qui nous pousse, qui fait qu'on va de l'avant?
On dirait qu'on attend, sans rien au bout, rien devant
On dirait, les petits, qu'vous prenez la place des plus grands
Ce qui nous pousse, qui fait qu'on va de l'avant
Indispensable, l'envie
Redoutable, le temps
Les promesses inutiles, les feux qui s'étalent sous le vent
La couleur de nos yeux, la vie qu'on voudrait devant
C'est quoi qui nous pousse, qui fait qu'on va de l'avant?
Indispensable, l'envie
Redoutable, le temps"
Gaëtan Roussel


 



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" Débattue actuellement au Sénat, la loi 4D sur la décentralisation contient une disposition qui enrage les écologistes : la simplification de l’abattage des arbres d’alignement, qui bordent nos routes et nos boulevards. La raison ? Ils gênent la construction d’infrastructures."
la suite de l'article chez: Reporterre

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 " Avant de prendre la mer, il est donc prudent de parcourir votre arbre généalogique.
Si par chance il y a un cétacé, un gros poisson, voire un poulpe parmi vos aïeux, vous pouvez partir tranquille."
Julien Blanc-Gras
 

"Il n’y a rien de plus stimulant que de mettre ses pas dans ceux de fameux devanciers qui en ont fait récit. Il est intéressant d’écrire aujourd’hui avec, en guise de viatique, de squelette et de fronton, des écrits passés. Cela rend loisible de confronter le pays perdu et le pays conquis, les sensations communes et les ruptures de ton, les presciences avérées et les notations déjà tombées tout à fait à côté.

Thierry Dussard, Savoyard établi de longue date en Finistère, a cheminé en compagnie de Gustave Flaubert et de son ami Maxime Du Camp. Le tour de la Bretagne, le «tro Breizh», est identique qui mène l’un sur les traces des autres, de Nantes à Saint-Malo, en passant par Piriac, Belle-Ile, Sainte-Marine, le Conquet, Morlaix, etc... La Fantaisie vagabonde du journaliste des années «vingt-vingt» qu’accompagne sa femme dessinatrice est une continuation de Par les champs et par les grèves, rédigé à quatre mains il y a près de deux cents ans par des promeneurs de 25 ans. Dussard se livre aussi à une méditation sur une terre d’adoption et à une déclaration d’amour prolongé pour un mariage continué. C’est encore une évocation du temps perdu à trop courir après l’actualité et un état des déambulations effectuées à différentes vitesses.

L’œil vif et le mot réussi

Contrainte à des pérégrinations intérieures par un été de Covid enfermeur, la Peugeot blanche de Dussard suit le pas des promeneurs d’un XIXe siècle au chemin de fer arrêté loin des côtes. Il se fait suiveur légèrement ricaneur de ces rentiers bravaches et routards pédestres, de ces observateurs aigus et patachons viveurs, de ces bâfreurs jolis cœurs et nageurs en eaux claires. Et, en passant, il exhume les potacheries de Flaubert ayant gardé l’esprit carabin de son père. Assistant à une saillie d’écurie, le futur romancier dit des étalons que «quand ils bandent, ils sont dans un état long». Ou s’esclaffe : «Quand est-ce qu’une femme qui voyage est la plus ennuyeuse ? Quand elle est à Nantes.» Quand elle est tannante…

 

Dussard, aussi, a l’œil vif et le mot réussi, le sens de l’information et de la mise en perspective, le volume culturel d’ampleur et l’empathie lucide pour ses lascars assez en foire, même si pointent des mélancolies naissantes chez le Normand qui, en ces contrées, croise les ombres de Chateaubriand qui établira son tombeau devant Saint-Malo comme celle de Stendhal qui fit le même périple avec plus de morgue.

Traficotages

Dussard donne à voir une Bretagne dont il sait le goût pour les abréviations qui claquent et les manières de jouer au moins malin pour se fiche des excellences aux suffisances dorées. Il sait qu’on y dit «Landerne» pour Landerneau, «Landi» pour Landivisiau. Il n’est pas neutre qu’il fasse de Gustave, «Gust», quand on sait ce que «gast» («putain») veut dire en breton. Sans être militant linguistique, il s’amuse des traficotages des expressions que l’on se bricole dans les environs. Quand il y a du reuz (bruit) dans le bourg, c’est que ça va faire le buzz. Et c’est «kraz» (craquante), qu’il aime manger sa complète blé noir.

Dussard écrit : «Voyager loin, c’est se perdre, et les îles ont la vertu de pouvoir partir à la dérive, en emportant leurs passagers plus aisément que tout un continent.» Voyageant dans le temps, mais cette fois, voyageant au plus près, Dussard ne se perd en rien. Il tient son cap, complice mais peu complaisant avec ses compagnons d’antan, au clair sur leurs motivations mais aussi sur les siennes. Il déroule ses thèmes et brode ses motifs. Il raconte son goût pour la rencontre et pour la précision, lui qui aime planter des arbres, acheter des livres de collection, garnir sa cave. Et regarder vivre sa compagne de voyage, qui aime dessiner sans en faire un impératif, quand il écrit pour voyager et voyage pour écrire. Même à une encablure de Keravel, sa maison du vent…
Luc Le Vaillant-pour Libération
Thierry Dussart "Fantaisie vagabonde en Bretagne avec Flaubert" 
 

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