Les chemins de traverse, les routes qu'on prenait avant
Ce qui nous pousse, qui fait qu'on va de l'avant
La couleur de nos yeux, la vie qu'on voudrait devant
Mais c'est quoi qui nous pousse, qui fait qu'on va de l'avant?
Redoutable, le temps
Y a des jours où on s'attache, et d'autres jours où on se ment
Mais c'est quoi qui nous pousse, qui fait qu'on va de l'avant?
On dirait, les petits, qu'vous prenez la place des plus grands
Ce qui nous pousse, qui fait qu'on va de l'avant
Redoutable, le temps
La couleur de nos yeux, la vie qu'on voudrait devant
C'est quoi qui nous pousse, qui fait qu'on va de l'avant?
Redoutable, le temps"
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"Il n’y a rien de plus stimulant que de mettre ses pas dans ceux de fameux devanciers qui en ont fait récit. Il est intéressant d’écrire aujourd’hui avec, en guise de viatique, de squelette et de fronton, des écrits passés. Cela rend loisible de confronter le pays perdu et le pays conquis, les sensations communes et les ruptures de ton, les presciences avérées et les notations déjà tombées tout à fait à côté.
Thierry Dussard, Savoyard établi de longue date en Finistère, a cheminé en compagnie de Gustave Flaubert et de son ami Maxime Du Camp. Le tour de la Bretagne, le «tro Breizh», est identique qui mène l’un sur les traces des autres, de Nantes à Saint-Malo, en passant par Piriac, Belle-Ile, Sainte-Marine, le Conquet, Morlaix, etc... La Fantaisie vagabonde du journaliste des années «vingt-vingt» qu’accompagne sa femme dessinatrice est une continuation de Par les champs et par les grèves, rédigé à quatre mains il y a près de deux cents ans par des promeneurs de 25 ans. Dussard se livre aussi à une méditation sur une terre d’adoption et à une déclaration d’amour prolongé pour un mariage continué. C’est encore une évocation du temps perdu à trop courir après l’actualité et un état des déambulations effectuées à différentes vitesses.
L’œil vif et le mot réussi
Contrainte à des pérégrinations intérieures par un été de Covid enfermeur, la Peugeot blanche de Dussard suit le pas des promeneurs d’un XIXe siècle au chemin de fer arrêté loin des côtes. Il se fait suiveur légèrement ricaneur de ces rentiers bravaches et routards pédestres, de ces observateurs aigus et patachons viveurs, de ces bâfreurs jolis cœurs et nageurs en eaux claires. Et, en passant, il exhume les potacheries de Flaubert ayant gardé l’esprit carabin de son père. Assistant à une saillie d’écurie, le futur romancier dit des étalons que «quand ils bandent, ils sont dans un état long». Ou s’esclaffe : «Quand est-ce qu’une femme qui voyage est la plus ennuyeuse ? Quand elle est à Nantes.» Quand elle est tannante…
Dussard, aussi, a l’œil vif et le mot réussi, le sens de l’information et de la mise en perspective, le volume culturel d’ampleur et l’empathie lucide pour ses lascars assez en foire, même si pointent des mélancolies naissantes chez le Normand qui, en ces contrées, croise les ombres de Chateaubriand qui établira son tombeau devant Saint-Malo comme celle de Stendhal qui fit le même périple avec plus de morgue.
Traficotages
Dussard donne à voir une Bretagne dont il sait le goût pour les abréviations qui claquent et les manières de jouer au moins malin pour se fiche des excellences aux suffisances dorées. Il sait qu’on y dit «Landerne» pour Landerneau, «Landi» pour Landivisiau. Il n’est pas neutre qu’il fasse de Gustave, «Gust», quand on sait ce que «gast» («putain») veut dire en breton. Sans être militant linguistique, il s’amuse des traficotages des expressions que l’on se bricole dans les environs. Quand il y a du reuz (bruit) dans le bourg, c’est que ça va faire le buzz. Et c’est «kraz» (craquante), qu’il aime manger sa complète blé noir.
Jules Verne belle reussite par le graphisme, des rnfants sont déjà tombes amoureux. Nous repartons dans nos lectures d autan.
RépondreSupprimerCette prise de photo de l eau on dirait en panoramique pourrait presque etre une oeuvre d art , vos mots la nomme.
Commet avoir des kacinthes sauvages a cette saison
La folie du climat fait croire a la nature que ce sont les giboulees de mars
Biosous pour en finir avac la fleur blue.
Bye .deaim apres le defile je m offrirzi le temps de lire vos mos
See you soon
Frankie
Je termine la tentation de Saint Antoine du cher Flaubert
RépondreSupprimerj’entame ares sa « Fantaisie vagabonde » à 4 mains
quand nous avons lu les correspondances de Flaubert dans la Pléiade c'est étonnant cet écrit à 4 mains,
il avait 24 ans. Je suis une fan de cet auteur.
Merci JJ Bonne fin de semaine
Belles lectures Frankie.
Supprimer:-)