lundi 30 avril 2012

avec des si on mettrait Hollande en bouteille


 source: Toile


"Et si on se faisait une soirée électorale, dimanche prochain?" me questionna dans l'écouteur, enjouée et inquiète à la fois, une proche connaissance en  ce dimanche du Souvenir des déportés...
!!! ???? !!! ...
Cela faisait déjà quelques temps -disons depuis le résultat des courses du dimanche précédent-que je me demandais: Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir faire à la Sainte Prudence -la bien nommée- un certain 6 mai; oscillant dans mes  dieux hémisphères, entre le bulletin godillot socialo et le refus d'avaler encore une fois les couleuvres de ces gens là, qui dans bien des cas (et naturellement à mon modeste point de vue) ressemblaient étrangement aux autres, si ce n'est dans la couleur du papier cadeau qui différait un chouïa.. enfin, .peut-être.
Et puis ma fibre bretonne et légèrement écolo sur les bords de la piste  (d'aéroport) me déconseillait en douce de cautionner une bande  de margoulins jacobins dont nous avions quelques beaux  spécimens en représentation sur nos terres celtiques
De plus, si j'en croyais les oracles des spécialistes du décryptage dans la mare de cafète, l'étoile montante de la bourse de Nantes risquait fort d'occuper le Saint Siège de premier sinistre si le François gagnait la mise, ce qui à ce moment là entrainerait  forcément l'arrivée en cascade de la colonie Jules Ferry Ducan hollandais

Seulement  voilà...
en supposant que F.G.G. (François Gérard Georges  se fasse )rattraper dans la dernière ligne (d'extrême) droite, on allait devoir se refarcir pour cinq ans le mec plus ultra icône de la Vulgarité made in France (que le monde entier nous enviait)..
Et là comme sur une chaloupe entre deux eaux je sentais poindre  une irrésistible envie de vomir, par les dents du fond de cale ...
Mais
Z'
Alors!!!!
 et pour paraphraser Vladimir Ilitch Oulianov :  "QUE FAIRE?"





Il me reste une quasi semaine pour répondre à la question, ce qui, vu mon éducation judéo-chrétienne qui ne manque jamais de pointer sa culpabilité  récul-rrente surtout quand on l'a pas sonnée... risque  de me faire tourner en bourrique pour ne pas dire girouette parce que là ça me rappellerait  trop l'autre cancer de l'Ego et même si une gerbe peut en cacher une autre comme on dit au champ du souvenir, point trop s'en faut, tabernuche!

 La bile ne fait pas le moine non plus!

Alors, voyez, chère connaissance angoissée du résultat final, remarquez le,  je fais un terrible  effort pour essayer de l'être tout autant  et  puisque vous avez déjà  choisi votre "Ayrault "... alors que moi la seule qui me faisait  délicatement vibrer a plafonné allégrement à deux et ses quelques  pour cent , il ne me resterait donc   plus qu'à allumer un cierge pour que certains de ses petits camarades accrochés aux bandes  trop collantes du pouvoir  n'aillent pas servir de paillasson au gazou.

 Ceci dit, pour le plaisir (merci Léonard),  Eva je l'aurais bien vue  ah!ah!ah! Ministre de la justice...M'enfin, pas vraiment  de "risque". Comme pour le nucléaire, vive le  consensus politicard au delà des étiquettes. Dame,  quand il s'agit de défendre ses privilèges ou magouilles...et avec une justicière au service. vous n'y pensez tout de même pas?
 Sauve qui peut!






Et si c'était Aubry à la place de l'Ayaultport?  
hein(g)?
Dans ce cas là,  effectivement, la donne serait légèrement différente
et les bulles de demi-sec méthode champenoise  un peu moins rêches sur la glotte.


Allez, l'occasion faisant le lardon, je m'occupe du rôti froid mayonnaise tu ramènes ta quiche d'Alsace lorraine et on verra bien,la bouche pleine -c'est toujours ça de pris- pour qui sonne le gras?
Et que le cul nous pèle...



 source: Toile

"Le pouvoir est l'aphrodisiaque suprême"
-Henry Kissinger-





"Moins écrire,
Respirer,
Moins détruire,
Expirer,
Moins souffrir,
Exister,
Moins sourire,
Persister,
Moins cueillir,
Replanter,
Moins d”empire,
S’enraciner,
Moins de délires,
Vérifier,
Moins de crise,
Étudier,
Moins de mépris,
Écouter…
.../..."
extrait de: "Discernement"- Laurent Brunet -











Les nouvelles du  fossé:

Eric Charden, grand représentant de la polie-culture musicale française et par là même... décoré de la légion d'honneur... est mort.

Trop Stone?


dimanche 29 avril 2012

tarmac plage






 Drôle d'envie de prendre l'air
sur son front de mer 
un
avril bientôt distancé
par les évènements.

Peu importe,
puisqu'ici
l'on manifeste comme en quarante,
serrés les uns contre les autres 
Un  coeur léger sous la  tempête






bord de mère



"Dire l'enfance est loin d'être une sinécure. Cette enfance-là tout particulièrement, celle qui n'a pas été mise à l'abri des besoins essentiels. C'est l'enfance des foyers, de la famille d'accueil. De la "deuxième maison", nous dit-on. Pudiquement. Celle de l'isolement et de la séparation. Des souvenirs à fleur de peau. Et d'autres pères et d'autres mères que les siens pour faire le chemin.
Grandir est une aventure bien souvent plus romanesque que le meilleur des romans, c'est l'affaire d'une vie et l'on apprend tout autant des autres que de soi. C'est ce qui m'a le plus touché dans le récit de ces hommes et ces femmes que je ne connaissais pas, leur étrange familiarité. Et l'amplification subtile d'une résonance intime que chacun pourra retrouver dans ses propres souvenirs."
-Sylvain Coher-


"Des portes quelque part
l'une après l'autre
on l'a toujours fait entrer
toujours sortir aussi.


Une mère ça pleure
dans l'escalier
et le père dans le silence
muré à double tour.


La voiture en bas
qui attend et démarre.
son bruit surtout
qui grince, gronde et claque.


Elle ouvre sur une vie
qui se referme sans cesse
ailleurs et qui repart.


C'est un garçon comme un autre
pas pire que ses frères
pareil que toute la bande.


Très tôt il est sorti des rails
il a franchi la ligne
et pour trouver l'issue
un juge décide
lui fait quitter sa maison
et sa famille en morceaux.


Le Foyer comme destination
le mot lointain d'un lieu
inconnu peu importe
on l'enlève d'ici
pour le placer là.


Avant c'étaient le caves
et le froid des caravanes
parfois tout un mois
le squat il s'en souvient.


Quand dehors il fait nuit
on dort tout seul en hiver
et on vérifie cinquante fois
le verrou au cas où 
quelqu'un voudrait ouvrir;


Le défi sans le cran ni la sécurité
on frime la trouille au ventre
et la buée sur les vitres
ne vous cache pas tant que ça.

Le pont aussi c'est quelque chose
la forte pente et le brouillard
ou bien c'était dans sa tête
un pont comme ça
presque pour l'image
un pont ça vous rattache
et ça sépare aussi.

Derrière c'est le chaos
et l'ordre qui va venir
devant c'est l'autre bord
ça lui fait tantôt du mal
et tantôt du bien
de basculer pour tourner la page.

Plus tard c'est dedans
du chaud sans chaleur
un bureau où on s'assoit
il n'en mène pas large
la porte joue dans son dos.

La pièce plus grande
d'un directeur qui explique
les lois et les codes à respecter
un cadre on sait ce que ça veut dire.

Ils étaient venus  vivre en ville
ses parents et eux tous
dans un appartement neuf
une vie propre, des lieux clairs
donnant sur les arbres
et la mer plus loin.

Et puis ça part en vrille
aux Chantiers c'est le portail
qui s'ouvre et les bistrots
tournent autour de lui
il entre comme son père
pas pour longtemps.

Un autre homme
 le traite comme un fils
et l'aide à ouvrir les yeux
c'est du cordial, brutal
mais il s'en trouve bien.

Il trouve alors son vrai chemin
il entre dans une équipe
et les barrières tombent
il a des jeunes à guider
avec eux des ateliers
des cinémas et des gares
il les sort de là.

Rien n'est clos mais les portes
mettent un bail à s'ouvrir
les bonnes en tout cas
celles qui lorsqu'on les pousse
débouchent sur autre part.

L'échappée belle c'est l'horizon
possible depuis l'enfance
un contact au monde
une dose de chance ouverte
et toujours pas de hasard."


 -"Des portes quelque part..."extrait  de "Bord de mère"- livre réalisé dans le cadre d'ateliers d'écriture Enfance et Famille/Centre de Culture Populaire de Saint-Nazaire.
-Editions Cénomane-






samedi 28 avril 2012

la quermesse de Ménétreux


Vu et approuvé
vendredi soir à Saint-Nazaire/port
et à couvert pour des raisons climatiques...

(également ce soir )



Office des Phabricants d'Univers Singuliers (O.P.U.S.)

"La Quermesse de Ménetreux commence toujours par le mot d'excuses du président du comité des Fêtes. Mais ensuite, c'est du protocole solide: mot du maire (sans langue de bois), photo finale (toujoiurs au début), allumage des becs de gaz (la seule kermesse en Europe éclairée au gaz!) et ouverture des stands ...
Et vous allez voir ce que vous allez voir! entre tranche-cochon, tiercé de renards empaillés, lapinodrome humain ou pêche à la ligne.../..."
source Le Fanal


















Arts de la rue - OpUS - La quermesse de Ménetreux par ZoomLaRue























vidéos glanées sur la toile

manifestation de soutien aux grévistes de la faim









j'ai reçu ceci:

communiqué de presse du 27 avril 2012

MANIFESTATION DE SOUTIEN AUX GREVISTES DE LA FAIM CONTRE LE PROJET D'AEROPORT DE NOTRE DAME DES LANDES

"Au 17em jour de la grève de la faim de Michel Tarin et de Marcel Thébault en cours d'expropriation, accompagnés depuis mercredi 25 avril 2012 de Séverine Durand et de Gilles Denigot, (qui a pris le relais de Françoise Verchère), les grévistes et leur comité de soutien sont plus déterminés que jamais à poursuivre leur action devant le mépris des décideurs politiques.

Le Collectif nazairien composé d'associations opposées à la construction d'un aéroport à Notre-Dame des Landes, organise une manifestation en présence d'agriculteurs et de paludiers, soutenu par des partis politiques

LE DIMANCHE 29 AVRIL 2012 à 14H30 SUR LE FRONT DE MER DE SAINT NAZAIRE
(au niveau du jardin des plantes)

à l'occasion du 19em jour de grève de la faim contre le projet de l'aéroport;

L'objectif étant:
-De maintenir la pression sur les deux candidats restant au deuxième tour de l'élection présidentielle afin qu'ils se positionnent sur:

-L'arrêt immédiat de procédures d'expropriation qui sont en cours ou a venir, ainsi que des expulsions éventuelles, tant que les recours juridiques concernant l'ensemble du dossier ne sont pas jugés, et leurs conclusions rendues par les autorités compétentes  (Cour de Cassation, Conseil d'Etat, Cour Européenne...)
-Le réexamen de la Déclaration d'Utilité Publique à la lumière des éléments nouveaux, apportés par l'étude économique faite par le cabinet "Ce Delft" à la demande du collectif d'Elu-e-s doutant de la pertinence d'un nouvel aéroport.
-d'examiner le refus de dépenses inutiles à un projet non viable économiquement et qui détruira 2000 hectares de terres agricoles et nourricières

dépenses prévues par:
-Le Conseil régional pdl: 40,4M€
-Le Conseil Régional de Bretagne: 28,9M€
-Le Conseil Général de Loire-Atlantique: 23,1M€
-Cap Atlantique (intercommunalité) :2,3M€
-La Carène (intercommunalité) 2,9M€
-Nantes Métropole (intercommunalité): 17,9M€

pour le collectif: Confédration paysanne, COPAIN, Groupement des Agriculteurs Bio de Loire Atlantique, Syndicat des Paludiers des marais de Guérande et du Mès, Citoyens vigilants Saint-Nazaire, ATTAC,NATUR'ACTION, Label Gauche, Elu-e-s divers Gauche Saint-Naziare, Europe Ecologie Les Verts, Modem44, Parti de Gauche, NPA...






vendredi 27 avril 2012

dessine moi un navion




Au dernier pointage chez Mac 40
Vinci a bien fait dans la corbeille
et Loréal se lave au Cadum


Du côté des dommages collatéraux:



  Notre Dame des Landes
17em jour de grève de la faim






"Une délégation du comité de soutien aux grévistes de la faim conduite par Sylvain et Brigitte Fresneau, intégrant le porte-parole de la Confédération Paysanne et Jean François Pélissier, conseiller régional d'Ile de France et responsable des Alternatifs, était à Paris hier pour transmettre aux deux candidats au second tour de la présidentielle une demande de rendez-vous.
Au QG de Sarkozy, ce fut clairement une fin de non recevoir.
Au QG de François Hollande, la délégation a été reçue par M. Le Foll tandis que plusieurs d'entre nous discutaient très librement avec François Hollande lui même. Le candidat s'est inquièté de l'état de santé des grévistes de la faim et a indiqué sa disponibilité pour recevoir une délégation lors de sa venue à Nantes (venue qui sera annulée quelques heures plus tard). Les échanges ont été courtois et visiblement les responsables socialistes ont semblé découvrir que, contrairement aux informations dont ils disposaient, le dossier n'est nullement bouclé avec d'abord la résistance paysanne mais aussi les enseignements de l'etude Ce-Delft.
Alors qu'un courrier aux grévistes de la faim était à la rédaction et devait nous être remis, un échange téléphonique avec M. Ayrault a arrêté net cet échange jusqu'alors ouvert et positif. Ce fut évidemment une déception pour tous.
Reste qu'un premier contact direct a été pris et que la preuve est faite qu'il est possible de reprendre le débat. C'est ce que demandent les grévistes de la faim, aujourd'hui dans leur 17ème jour pour Michel."

source: Les alternatifs44-










Dans la presse rapide  Serge a trouvé ceci


"Ce jeudi, j’ai reçu un e-mail envoyé par ma tante avec comme objet :
« Françaises, Français... priez ! »
Pour décrire ma famille élargie en quelques mots : bretonne, aristo, très catho, traditionnelle, cinq enfants par fratrie en moyenne... J’ai toujours su que la gauche représentait l’antéchrist à leurs yeux, et je suis depuis l’adolescence très détaché d’eux. Je fais figure de vilain petit canard pour beaucoup d’entre eux. Il y a eu de sincères tristesses à la nouvelle que Christine Boutin n’avait pas réuni ses 500 signatures...
.../..."

-Thomas Demi-
en entier dans le texte
chez Rue 89:

"Dieu a certainement une préférence"



                                                  



un faire-part de Sneck

pour tout savoir


jeudi 26 avril 2012

les vertus du quotidien





Ce qui nous différencie et nous rapproche à la fois
ce sont nos gestes,
nos réflexes,
nos habitudes.
Ces détails d'instants à peine réfléchis
Fermer les rideaux
Aller nourrir les poules,
Regarder par la fenêtre
Humer le vent sur son lendemain.
...
Tu es mon hôte
sans importance,
sans visage, sans retenue,
sans façon que la tienne
de privilégier sa vie.
Que veux-tu?
Le multiple de l'instant précis
n'a pas de mausolée mais...
 le mérite pourtant.

L'humain vit sous accoutumance;
et ce n'est pas la moindre de ses ressemblances
d'avec
son éternelle
et magique
différence
de n'être jamais le même qu'un autre,
Habituel.












mercredi 25 avril 2012

travail famine batterie

source: "In the street"

Serge a relevé pour nous


Le faux travail, c'est celui des grands patrons!

"On a parlé du vrai et du faux travail dans la campagne électorale. C’est bien que le travail devienne un thème de la campagne. Mais il est regrettable que cela se passe dans la confusion la plus totale, comme si tout thème devait perdre son sens dès lors qu’il a le malheur d’entrer dans le champ du débat politique. C’est fâcheux, cela devrait être le contraire : l’échange de points de vue devrait contribuer à clarifier les notions, plutôt que d’aveugler les esprits en brandissant des épouvantails.

Il ne s’agit pas d’opposer des catégories les unes aux les autres – surtout des catégories qui ne sont pas adéquates, comme celles que l’on a commencé à marteler depuis hier (en particulier travailleurs versus assistés, ou industriel versus tertiaire). Ceux qui ont compris ce qu’est le « faux travail » savent la différence entre le travail créatif, un tant soit peu créatif ou du moins créateur de valeurs, de lien social, de vérité, et le travail stérile. Ils savent donc que les deux types de travail se rencontrent partout, à tous les niveaux, dans tous les secteurs d’activité, à tous les âges.

Les détenteurs d’un faux travail sont le clergé du capitalisme néolibéral, que ce dernier sécrète, dès qu’il met un peu de productivité de côté, pour assurer sa domination sur la société. Ils en définissent les règles (les dogmes), ils en assurent le bon fonctionnement (le rituel), ils en garantissent la pérennité (l’inquisition). Bien sûr, il y a le haut et le bas clergé. Le bas clergé est parfois aussi à plaindre que ses ouailles ; certains sont même éclairés. Le haut clergé, ce sont les grands patrons qui s’entichent même de mécénat artistique, à la manière d’un cardinal du XVIIe siècle. Seulement il y a manière et manière. Le haut clergé actuel est non seulement obscurantiste (c’est-à-dire qu’il maintient le peuple dans l’ignorance), mais aussi, socialement, il a peu de moralité, culturellement, il a peu de goût. Le résultat, c’est une société en piteux état.

Le profit inconditionnel, l’exploitation de l’homme par l’homme et la finance internationale, notre Trinité à tous, a son clergé. Tout cela n’a rien à voir avec les débats sur les « vrai » ou « faux » Français, que l’on soit « pour » ou « contre » (d’ailleurs, pour ou contre quoi, on se le demande ?) Tous ces débats sont d’une irrationalité consternante."  -Henri de Montety chez Marianne2






source: Toile







« Les hommes travaillent généralement trop pour pouvoir encore rester eux-mêmes. Le travail : une malédiction que l'homme a transformée en volupté. Œuvrer de toutes ses forces pour le seul amour du travail, tirer de la joie d'un effort qui ne mène qu'à des accomplissements sans valeur, estimer qu'on ne peut se réaliser autrement que par le labeur incessant — voilà une chose révoltante et incompréhensible. Le travail permanent et soutenu abrutit, banalise et rend impersonnel. Le centre d'intérêt de l'individu se déplace de son milieu subjectif vers une fade objectivité ; l'homme se désintéresse alors de son propre destin, de son évolution intérieure, pour s'attacher à n'importe quoi : l'œuvre véritable, qui devrait être une activité de permanente transfiguration, est devenue un moyen d'extériorisation qui lui fait quitter l'intime de son être. Il est significatif que le travail en soit venu à désigner une activité purement extérieure : aussi l'homme ne s'y réalise-t-il pas — il réalise » (Emil Cioran, Sur les cimes du désespoir).




"Je voudrais rendre grâce a celui qui peut-être
A été mon premier et mon unique maître
Un philosophe mort voici quelques décades
Mort de son propre choix ni trop vieux ni malade

Il n'était pas de ceux qui entre dans l'histoire

Nous sommes peu nombreux à servir sa mémoire
Il ne se posait pas en saint ou en prophète
Mais cherchait avant nous le bonheur et la fête

Il rêvait d'une vie que l'on prend par la taille

Sans avoir à la gagner comme une bataille
Nous disait que la terre était pleine de fruits
Et de pain et d'amour et que c'était gratuit

Il parlait de ne plus jamais plier l'échine

Ni de se prosterner devant une machine
Il souhaitait pour les générations futures
De ne souffrir jamais d'aucune courbature

Sans vouloir enseigner sa parole était claire

En cela peut-être elle est révolutionnaire
Je voudrais rendre grâce à ce maître en sagesse
Qui ne nous arrivait ni d'Orient ni de Grèce

Je voudrais rendre grâce à ce maître en sagesse

Qui ne demandait que le droit à la paresse"
Georges Moustaki-


illustration: Toile

mardi 24 avril 2012

Marée Autre






le Camelot en chef est fait d'illuminations. Il grapille chez la concurrence et en revient avec des idées plein les fouilles.
 Au soir du premier tour et sur un  concept fort courant...que l'électeur s'attrape mieux quand on le pousse vers ses toilettes, il se dépêche d'apporter à l'usager quelques rouleaux d'essuie-tout, afin que celui-ci puisse récupérer tout ce qu'il veut des larmes à la bile et aux champs d'honneur.
Il n'y a pas de Lepénistes heureux disait le bon docteur.... 
compassion à l'addiction
et soins appropriés pour
guérir la souffrance.
sous
France.

Dès le lendemain, 
sans Si
 ni Bémol,
l'orchestre est reparti en tournée
générale
de caniveau.
Tout l'intérêt étant d'exacerber la colère, le regard en coin sur son voisin,  de pousser le déraisonnement  dans ses plus bas instincts. Moi c'est vrai, toi c'est faux. Toi méchant moi poireau
Une fois que j'aurais cru  régler son compte à l'Autre je me sentirais mieux.

collection: "Je est un autre"

Pourtant, 
l'Autre,
 j'en suis un Autre et majuscule même . Un autre à parts, fabriqué de morceaux éparpillés et souvent difficiles à regrouper.
 Au grès des circonstances, des rencontres, des oublis, des mode d'emploi,  des fatigues,  des climats et paysages, des histoires des Autres,  des priorités conditionnées, des urgences improvisées, l'Autre est tout Autre
sauf qu'à force de lui faire croire qu'il ressemble à ce qu'on voudrait bien qu'il soit,  il finit par y croire, l'Autre, qu'il est celui là .
Et s'il n'y prend garde
à force des
 du moment que , moi ça me regarde pas, et Z'avaient qu'à
ou qu'à pas
demain au milieu de quelques Autres
il criera
"A mort"



-Magritte-




 Comment donner l'impression de satisfaire le client, c'est le thème du stage de quinze jours, ouvert en ce début de semaine.
Dans la mesure de tous les possibles et dans les conditions habituelles, nous ne sommes pas inscrits



 
 

                                                                     


lundi 23 avril 2012

le congrès des politologues insulaires


Le congrès  des politologues insulaires entamait avec une belle ardeur son petit déjeuner; tout au moins pour ceux qui avaient eu le courage d'enfourcher leur vélo pour rejoindre un rassemblement prévu de longue date mais devant intégrer dans son organisation les contingences naturelles.
Après avoir, comme à son habitude, pris brièvement la parole pour féliciter et souhaiter la bienvenue à la dizaine de membres du C.P.I. présent dans la salle réservée, décorée avec d'un filet de pêche sur lequel s'agrippait une énorme araignée vernie et deux palourdes de grosse taille, vernies également., le docteur passa le micro au responsable de l'intendance qui présenta le déroulement de la journée et  quelques consignes pratiques.




une fois le dernier café avalé et les tables repoussées contre les murs qui étaient quatre à ce moment là, les participants (le groupe s'était légèrement étoffé de trois étrangers au mouvement n'hésitant pas à se mettre à l'eau), firent un cercle pour la séance d'ombiliculture qui amorçait traditionnellement les travaux des congrès des politologues insulaires.
 Le silence immédiat et palpable du bout de l'ongle qui régnait maintenant dans la pièce aux fenêtres couvertes de bouées, permis aux observateurs du Mans  mandatés  de se laisser distraire quelques instants par les commérages de la tempête à l'extérieur, mais leur attention se reporta rapidement sur les spécialistes réunis dans une circulaire presque parfaite.
 Ils avaient tous maintenant mis à jour leur nombril et faisant le dos rond contemplaient avec intensité, clairvoyance  et respect leur cicatrice originelle.



Au bout de 17 minutes et vingt trois secondes, comme il était expressément  mentionné  dans le Traité du Grand  Troulude, les nombritologues enfoncèrent leur index dans la cavité offerte à leur connaissance et près avoir tourné le digitus trois fois dans le sens des aiguilles du lapin, le portèrent ensuite sous leur narine gauche ou droite suivant  un ordre préétabli, afin de sentir ou de renifler leur conscience qui -comme chacun devrait le  savoir- fait son terrier odorant  dans l'universelle cavité. A ne pas confondre naturellement, avec le coeur, qui se découvre, lui,  en se tâtant le poulpe.

Selon la coutume, rien ne serait dévoilé avant le dimanche 6 mai de la  Sainte Prudence, au cours duquel et à au moment bienvenu,  les politologues insulaires sortiraient de leur  quinze jours de silence pour révéler enfin  le contenu de leur exploration en eux mêmes qu'ils trieraient par la suite  afin de le déposer dans les différents bacs appropriés, mais cela donnerait lieu  bien sur à une autre cérémonie que nos correspondants vous ferons vivre en direct ou éventuellement avec un  léger différé granitique.




Pour les affaires courantes vous voudrez bien vous désaltérer, plait-il à vous,  aux sources habituelles


à suivre...

                                                                       ////////((((((((((________)))))°°°°°°

un peu de potage peut-être pour faire passer?





A
B
C


mais aussi quelques épices pour
Heu!
Epicer

dimanche 22 avril 2012

samedi 21 avril 2012

l'Isle sous le vent



La veille encore il battait la campagne jusque dans ses moindres  venelles, passages improbables et cul de sac pour non amphibien. On aurait dit qu'il  ne voulait rien rater en espérant regrouper toutes ses connaissances pour qu'elles puissent l'aider dans sa requête en mirage.  Pourtant, jamais il ne pourrait rattraper les nuages qui au mépris de toutes les lois du  Vie-Vent, passaient du nord à l'ouest et se volatilisaient au milieu d'un chemin. 

Ici on prend l'air à son insu
et
c'est pas de la blague.








Rentrez un moment. Ici  on fait école en plein air, c'est plus pratique,
 Tenez,
j'ai préparé ceci pour vous

-Le docteur déplia une feuille de papier qu'il venait de sortir d'une poche de sa blouse et la posa sur un pupitre. Je m'avançais pour pouvoir lire:


"Aujourd'hui je laisserai le vieux bateau
à l'endroit où la marée pénètre dans le port
au rythme d'un lointain roulis, ferme et profond.
Et je me reposerai, rêverai et m'assiérai sur le pont
à observer le monde qui passe."
C.S.

Voyez, ce fragment de poème est arrivé de Chicago.
Votre grand-père n'a pas eu le temps de vous l'expliquer 
mais l'idée de  distance est une notion très aléatoire,
vous savez,
C'est un comble sur une Isle.
 Non? 




"Je choisirai quel nuage j'aime
I will choose what clouds I like
dans les grandes flottes blanches qui flânent das l'azur
tout en restant couché sur le dos où en traînassant au bastingage.
Et j'écouterai les vents changeant de cap m'embrasser, m'envelopper.
And I will listen as the veering winds kiss me and fold me
and put on my brow the touch of the world's great will.
et déposer sur mon front le baiser de la grande volonté du monde."

- extraits de Chicago Poems de Carl Sandburg-











 à suivre...

vendredi 20 avril 2012

basse mère




Le temps est toujours propice à quelque chose.
Il laisse ses traces,
qu'il faudra par la suite décortiquer
comme une langoustine au sortir de son bain de vapeur.
Le temps sent fort, de bas en haut, 
à la dunette et chez fond de cale,
il a toujours la dalle.

Et du couloir à l'escalier,
il s'en raconte,
trop content de nous le faire,
le grand jeu,
de la maison de famille revisitée
qui ne manque surtout  pas d'air....





Les symboles se ramassent à la peine,
disait un vieux druide
même pas assermenté.
qui avait pris l'habitude de naviguer pas trop loin de la fontaine,
où faute de jouvence,
il dansait la ridée
en citant
des classiques
celtiques en vrille.






Dolmen et Menhir revisités
par une météo bien attentionnée
regardaient passer les bateaux,
puisqu'il est, paraît-il de bon temps de le faire,
quand on s'attarde un peu trop au bord des golfes fiers.

Fort heureusement, peut-être,
la parentalité
soussignée
semblait
fermement
résister aux tempêtes.




J'avais enfin retrouvé le docteur,
à moteur.
Cette fois pris au filet.
Tiens, vous êtes encore là, j'aurais pas crû,
 ni tout cuit
non plus
sourit-il dan sa barbe
à tout faire.
Mais, veuillez m'excuser 
On m'attend à Brouel,
Chut! pas ici, de l'autre côté...

N'oubliez pas surtout:
Laissez vous faire. 

Finalement,
il n'y avait qu'à suivre les flèches.




à suivre...






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