dimanche 29 novembre 2020

new andro

 

" Bretagne, ce que j'aime en toi, mon cher pays,
Ce n'est pas seulement la grâce avec la force,
Le sol âpre et les fleurs douces, la rude écorce
Des chênes et la molle épaisseur des taillis;

Ni qu'au brusque détour d'une côte sauvage
S'ouvre un golfe où des pins se mirent dans l'azur;
ou qu'un frais vallon vert, à midi même obscur
Pende au versant d'un mont que le soleil ravage.

ce n'est pas l'Atlantique et ton ciel tempéré,
Le chemin creux courant sous un talus doré,
Les vergers clos d'épine et qu'empourpre la pomme;

C'est que, sur ta falaise ou ta grève, souvent,
déjà triste et blessé lorsque j'étais enfant,
J'ai passé tout un jour sans voir paraître un homme."

 

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photo source: Kalon Eusa

Ablutions de lumières insulaires

C'est bien au cours des "mois noirs" (mizdu en breton) que les lumières sont les plus éclatantes et les plus intenses à Ouessant. Et c'est aussi à cette période que le soleil prend l'habitude de se coucher dans la baie de Lampaul et ainsi d'offir aux bourgeois - au sens "habitants du bourg - son ultime rayon parfois vert. Spectacle astral uniquement réservé à tous ceux confinés sur l'île. Même si au cours de 2020 plusieurs départs de familles insulaires se sont succédé, presqu'autant de nouveaux arrivants sont venus s'y installer juste avant l'automne, mais nous comptons seulement une naissance insulaire. accroissement continue à être négatif encore cette année. Cependant les changements climatiques annoncés et les épidémies pourraient bien faire la part belle aux îles et notamment à Ouessant.

Un mois de novembre sec et houleux

Le mois fut ponctué de dépressions - bien de saisons - et  de brèves périodes anticycloniques, où la houle sévissait encore et bien plus que le vent. La mer s'est désormais parée de son irisation émeraude et résonne de son timbre caverneux si reconnaissable à cette époque de l'année. 

Les plus fortes rafales qui ont balayé l'île durant ce mois de novembre : 93,6 km/h le 3/11 (noroît) ; 83,2 km/h le 5 (plein est) ; 72 km/h les 7 et 8 novembre (sued) ; 100,8 km/h le 11/11 (plein sud) ; 100,8 km/h en 15/11 (plein ouest) ; 72,7 km/h le 18/11(plein sud) et encore 72,7 km/h (sud) le 24 novembre, ont ainsi fait le tour du cadran. Aussi ça a décoiffé dans tous les sens, des vents glacials aux vents doux, faisant ainsi fluctuer les températures de 7 C° minimum le 6 novembre à 16,3° C maximum trois jours après.

La houle est descendue sous le seuil des deux mètres du 6 au 10 novembre puis durant la journée du 20 novembre. Un pic maximal à 15 mètres fut mesuré le 15 novembre aux Pierres Noires. La température en surface aux Pierres Noires était de 13,6 ° C le 1er novembre et de 13,8 ° C en ces derniers jours de novembre (avec une hausse à 14 ° C du 16 au 20 novembre). La pluviométrie est de 51,5 mm soit - 48% par rapport aux normales de 1981 à 2010. Et par trois fois seulement le brouillard s'est invité au cours du mois.

YULE ou le retour de la Lumière

Le solstice d'hiver aura lieu le lundi 21 décembre: le soleil se couchera à 17h27 dans la baie de Lampaul, puis 15 heures et 42 minutes après, il réapparaîtra dans la baie du Stiff. Cette longue nuit de solstice est nommée dans la tradition celte "Yule". Elle symbolise le retour de la lumière, effectivement, les jours vont commencer progressivement à s'allonger.

Traditionnellement, lors de cette longue nuit de Yule, une bûche de chêne était brûlée dans l'âtre durant toute la nuit : il fallait au minimum qu'elle se consume pendant douze heures pour porter bonheur à l'ensemble du foyer. Les bougies elles aussi, tout comme cette bûche (que l'on retrouve désormais plus communément sous sa forme pâtissière), symbolisent le retour du soleil vainqueur sur les ténébres. La cueillette du gui était pratiquée car c'est une des rares plantes qui fleurit en hiver et qui n'a nullement besoin de la main de l'homme pour pousser. Le gui le plus "sacré" était découvert au coeur des chênes. Des offrandes aux divinités et aux astres étaient aussi suspendues dans les branches des arbres. Il était de coutume de s'offrir des présents.

[...}

Le nouvel an sous le phare bel et bien annulé

Cette treizième édition ne nous a pas porté bonheur. Ainsi nous espèrons de tout coeur pouvoir la fêter comme il se doit l'an prochain, et sous de bons augures cette fois-ci !" 

 Ondine Morin "Echos d'Ouessant"

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                    illustration source: Toile



                                                         

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"Ce fut un matin bien garnis. En rentrant j’ai tout de suite mangé un petit peu de la tarte aux pommes qu’Urbain est allé mériter au près du boulanger Sabbia, en pétrissant de ces deux mains tous les petits pains dont les vençois, en ce moment même, se repaissent. Urbain va comme un dromadaire et de façon hebdomadaire, tous les dimanches ou chaque samedi, aider Sabbia avec le pain, et par là même apprendre à être boulanger. Il est graphiste et écolo, libéral presque libertaire. J’aime dire qu’Urbain est l’seul et unique vençois de gauche, ce qui est faux, quasiment aussi faux que la gauche, son existence, sa consistance, sa politique. Mais peu importe, ça fait son effet en soirée, et ça dit bien c’que ça veut dire. Déjà dix lignes d’écrites et j’ai toujours pas dit un mot de c’que je voulais dire au départ. Je vais y venir, d’ailleurs j’y reviens par la pensée, ça n’était qu’il y a quelques heures, et pourtant je dois m’en rappeler, m’en souvenir, y retourner par la pensée ... rapper le fromage de ma mémoire. On nage en plein remue-ménage, et je me remue les méninges. Putain mais par où commencer ? C’était pourtant rien de compliqué, ni non plus rien d’exceptionnel, mais ça a tout de particulier. Nous sommes partis tôt ce matin pour nous promener. Rien n’était sûr quant à l’exacte destination, avec R. prendre une décision revient à décider moi-même parce qu’il est d’accord avec tout, ou quasiment ; tant qu’il s’agit de choisir entre une promenade à pieds ici ou un trajet en voiture là, tant qu’il s’agit de se transporter, d’aller jusque ça ou là-bas, ça lui ira. Et comme on est un peu in love et qu’on vient juste de se rencontrer, tout déplacement est une occaz’ pour augmenter la carte de l’autre, et en même temps on affine notre connaissance de notre lointain le plus local, de notre décor immédiat : les alentours ... Ce sont des concepts à la mode : manger local, boire du terrain, voir du pays sans trop partir, étudier son proche milieu ... d’ailleurs nous y sommes obligé·e·s — puisque nous, les « non essentiels », sommes assigné·e·s à domicile, et prié·e·s de rester « chez soi », pour peu qu’on en ait un, d’chez soi. Je m’encanaille donc avec d’autres in-essentiels, des retraités, des étudiants, des jeunes artistes désoeuvré·e·s, soutenu·e·s par des parents sympas ou bien par un État providence, et l’allocation RSA. C’est super bien le RSA, ça arrive un peu tard par contre, faudrait allonger sa durée, de 5 à 155 ans, ça serait pas mal. Je vis dans une grande maison, l’ancienne maison de mes grands-parents, j’y vis avec 5 personnes, toutes plus épatantes que les autres. Nous y vivons depuis l’été, et nous sommes au milieu de l’automne. J’ai vu beaucoup de monde passer, des personnes toutes différentes, et pourtant toutes similaires, la plupart étaient, comme moi, de jeunes français qui viennent de finir les études, ou sont en train de les terminer.

La maison est grande et spacieuse, elle peut contenir nos amitiés, nos différences, nos petits égos et nos névroses, sans qu’on en fasse de la bouillie en spermanence. Il y a la place pour nos grands coeurs, nos désaccords, tout nos petits chantiers intérieurs et nos discrètes aspirations. Cette maison c’est la vie de château, c’est utopique, quasi frivole, désinvolte ; c’est une villa de rêve profond, les murs sont : blancs les volets : bleus, et le jardin est en restanques — l’ordi ne reconnaît pas ce mot, je me trompe peut-être dans l’orthographe). Que faisons-nous dans cette maison ? On essai de reconstruire notre vie, de se refaire un quotidien, et si possible en le fabriquant, sans le pré-commander tout fait. On essaie de faire nos existences, de les sentir, de les fabriquer, comme bien d’autres communautés l’ont fait, le feront ou l’auraient fait, et comme en ce moment partout, d’autres le font. Quand nous avons pour objectif (et privilège) d’inventer chaque minute de vie, quand marcher droit c’est bifurquer, et quand on n’est pas obligé·e·s de faire un petit boulot merdique pour avoir juste de quoi se couvrir et de quoi manger, on a tout plein d’activités, on improvise et on oscille entre la joie et une grande culpabilité, parce qu’il y en a, ailleurs, qui luttent, qui meurent et qui déraillent. Et qui n’ont pas cette occasion. Moi j’ai de la chance, je ne m’en cache pas, de cette chance je fais du jus, et ce jus là vous le buvez en ce moment-même. Il n’est pas tellement fermenté, c’est plutôt de la pisse première presse. On appelle ça du PPP.

J’ai lu quelque part toute à l’heure que les romans avaient cessé d’être des tranches de vie. Formule qui nous laisse en pantoufles. On est super content de savoir qu’on peut officiellement penser qu’un roman (un livre) c’est une tranche, ça nous rassure parce qu’on a toujours trouvé qu’un livre surtout quand il est vieux ça re-ressemble à un bout de bois, mais on nous dit par contre tout de suite que c’est fini, c’est plus le cas. Va bene, fine, ok, d’accord. Ce genre de moment France Culture, en fait je m’en passe volontiers. J’ai fermé le livre et j’ai continue de zoner graphiquement, avec ma main et mon stylo, dessus la place blanche et glacée que j’avais posé sur mon bureau.

* dire que toutes ces lignes que j’écris faudra les passer au gueuloir, ça m’fout la flemme, nique Flaubert, j’me fais confiance, et désolée pour l’orthographe... je préfère m’adresser à vous, directement, sans me relire).

Ce que j’voulais dire aujourd’hui : le vide de nos vie correspond au vide de nos villes. Non c’est pas ça que j’voulaisdire.Jevoulaisparlerdesvertus desbienfaitsdel’explorationdenotrepetit-autour-local.Jevoulais remercier le président de m’avoir commis la contrainte de devoir rester dans un rayon d’un kilomètre. Je ne respecte cette règle de merde qu’un jour par semaine : le dimanche. Juste pour savoir ce que serait ma vie de collabo... et c’est pas mal ! Autant on sent que le confinement a été conçu par des gens qui peuvent être dehors et chez-soi, autant l’idée du périmètre d’un kilomètre on sent qu’elle est venue au monde dans la petite tête d’une personne ayant grandi près d’une forêt, ou bien qui est propriétaire d’une résidence secondaire à Saint-Malo ou en Bourgogne... ces décisions sont excentriques, hostiles, dangereuses comme des villes, mais sont pensées pour la campagne. D’ailleurs depuis que j’y suis revenue, dans la campagne, j’adore ces lois un jour par semaine.

La gestion bobo-politique de la pandémie à la française fait confiance à nos habitats. En piétinant nos libertés de déplacement, on nous oblige à bien palper le gras de nos vie, et la sédentaire amertume de notre intersidéral vide, ce vide que l’on a en commun, comme le sang qui coule dans nos veines et l’air pollué qu’on respire. Moi j’ai retrouvé ma vie de bourgeoise, mon bide pro-vin, ma communauté en slow-mo, et je co-vide toute la journée en observant les poils pousser qui forment le duvet des orties qui poussent au bord des petits chemins, qui me ramènent à cette maison qui ne m’appartiendra jamais, mais que je ne laisserai à personne. Manger local, mon cul en boîte ! C’est notre localisation qui nous démange.

Déjà des centaines lignes d’écrites et j’ai toujours pas dit un mot de c’que je voulais dire au départ. Je vais y venir, d’ailleurs j’y reviens, c’était ce matin, j’dois m’en rappeler, m’en subvenir, rapper le fromage de ma mémoire, tirer la cire de mes oreilles. On nage en plein remue-ménage, et je me remue les méninges. Putain mais par où commencer ? C’était pourtant rien de compliqué, ni non plus rien d’exceptionnel..."

Leïla Chaix  "Manger local"source: LUNDIMATIN


 
                           
László Moholy-Nagy -Belle Isle 1926 -Source

vendredi 27 novembre 2020

jetée ouest

 Quelques repères de guitare en trois accords
le cul sur l'herbe.
A song for freedom.
pour la ramure
 afin qu'elle s'arrange gentiment avec les frimas.
Quelques gouttes de musique
et danser des ronds dans l'eau
avec le fretin mélomane








jeudi 26 novembre 2020

quelques temps

 

Le pont toujours droit dans ses bottes
 était pourtant aller se rhabiller.
Il avait choisi pour cela une légère couverture végétale,
plus seyante en hiver,
pensait-il...
et cela lui permettrait sans doute de se faire oublier quelques temps
et de revenir au printemps un peu plus
comment dire...
à son avantage.
 

 Moi, j'm'en balance
 
 







mercredi 25 novembre 2020

jusqu'ici

 

"Au fond, qu'est-ce qui est arrivé après ? - voilà la seule raison d'être de la vie ou d'une histoire
Jack Kerouac."


La ville se relevait.
en faisant place nette
et les bras plein d'optimisme en l'avenir
s'activaient à reconstruire.
 
"Du passé faisons table rase" vocalisait l'espérance ouvrière
cohabitant sans trop d' état d'âme - et même plus si affinités-avec un " sauveur occupant"
au portefeuille bien garni.

Un peu plus tard,
  juste le temps d'arriver...
 j'irai jouer pendant des heures au tour de France dans le bac à sable derrière les H.L.M. avec mes ptits coureurs et leurs voitures suiveuses.
Entre les deux immeubles Valentine installerait son restaurant ouvrier chaleureux bon et pas cher.
Il n'y aurait pas encore de supérette pour faire de l'ombre à la droguerie familiale et
début décembre, ravi, j'accompagnerais mon père à
installer les décos de Noël dans la vitrine de la boutique du boulevard à quelques pas de là.

Début des années 60
Jusqu'ici- en Loire Inférieure- tout va bien



dimanche 22 novembre 2020

pièce de boulevard

 
"Le verbe être ne peut pas se conjuguer seul. Le fameux ergo sum est faux.
"Je suis" n'a pas de sens. Si je suis tout seul, je ne suis pas heureux.
Je peux être satisfait: Il fait beau, j'ai bien mangé, j'ai bien bu...
mais cette satisfaction ne dure pas longtemps.
Il s'agit avant tout de partager, de rencontrer.
Accepter de lutter pour le bonheur des autres est au fond l'essentiel de la vie en commun."
Albert Jacquard 
 

"Difficile à croire

pourtant

l'océan vieillit

ses rides en

mouvements

ses tempes

azurées

difficile à croire

pourtant

je reste jeune

mes mots en

mouvements

mes vues

azurées".
Vincent-Motard Avargues
 
 


                    illustration source: Toile


Quelques grains de sable dans les godasses d'un feuilleton historique,
ça gratte dans les souvenirs 
jusqu'à en faire une pièce de boulevard,
de mer.




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 illustration et détails Bretagne Culture Diversité "A la découverte du patrimoine immatériel"

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vendredi 20 novembre 2020

faudrait-il?

 

Les arbres chavirent dans l'oubli en quelques feuilles éparses où les notes s'épuisent à repousser l'hiver
dans des symphonies oubliées au goût du sucre rêche de l'enfance.





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 Festival des 3 continents 42em édition

 


"Dans une situation de paralysie culturelle sans précédent, le Festival des 3 Continents imagine, en lieu et place de son projet initial, une nouvelle proposition pour la 42ème édition. La Compétition internationale est maintenue et les films sélectionnés seront soumis au Jury professionnel et au Jury Jeune qui attribueront respectivement les Montgolfière d’or et d’argent et le Prix du Jury Jeune. Les films de la Sélection officielle ayant donnés leur accord seront accessibles aux professionnels accrédités sur Festival Scope Pro. Nous espérons pouvoir présenter ces films au public dès la réouverture des salles de cinéma. Mais nous n’avons pas voulu oublier le public fidèle et nombreux du festival. Ainsi un film différent sera proposé chaque soir de la semaine et deux sur les journées des week-ends du 20 au 29 novembre 2020 lors de séances virtuelles et gratuites dans la limite des places disponibles. Quatorze séances (Free VOD) seront ainsi offertes au public en France métropole."

Source z'et PROGRAMME

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 Faudrait-il mettre tous les: "The" dans le même panier?

jeudi 19 novembre 2020

codex

 

Mamie entends-tu?
 
 Aujourd'hui: journée mondiale des toilettes
"Un accident de chasse est si vite arrivé" philosophait un plombier au bout du rouleau.

"Le COVID c'est un véritable Castex chinois" .
 phrase advenue au réveil de René-Luc et qu'il a tenu à partager.
Je pense que cela peut faire avancer les ébats aussi je la publie avec plaisir et intérêt pour les sciences
de l'esprit. 
 
 
 B.a.-ba des bonnes manières sur le littoral:
 
Comment vas-tu vieille branche?
 

 

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                         mouchoir  source: "Formule 140"


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          illustrations- source: "Pense-bête"

mercredi 18 novembre 2020

se mettre en quatre

 

 Un sacré numéro.
 
 Il m'en serrait cinq
 dans une autre vie,
où l'on se mettait
en quatre...

 

 

 
 Chez KUB:

 
 
 

 Urgence pneumatique
 
 
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 L'étang moderne
 
Qu'elle était belle ma campagne:
 
Serres géantes et usines à tomates
          photo source: Reporterre
 
" Depuis une dizaine d’années, des serres high-tech, hautes d’entre cinq et sept mètres, s’étendent en Bretagne sur des hectares et des hectares. Riverains et associations dénoncent l’artificialisation des sols, la pollution des eaux et la destruction de la biodiversité." la suite de l'article chez: Reporterre
 
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 l'actualité à bout de crayon:
 

 

 

 

                                       Dessins source Marianne
 
 

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"Nombreux sont ceux qui en nous vivent ;
Si je pense, si je ressens, j’ignore
Qui est celui qui pense, qui ressent.
Je ne suis rien que le lieu
Où l’on pense, où l’on ressent.

J’ai bien plus d’âmes qu’une seule.
Il est plus de moi que moi-même.
J’existe cependant
A tous indifférent
Je les fais taire : je parle.

Tous les influx entrecroisés
De ce que je ressens ou pas
Polémiquent en qui je suis.
Je les ignore. Et ils ne dictent rien
A celui que je me connais : j’écris.
"
Fernando Pessoa  lu chez: "Vers du silence"

mardi 17 novembre 2020

circonstances

Dans les contingences
qui nous gouvernent
on se barre au mètre 
au kilomètre
même.
Finalement
c'est toujours une:
Question de temps
 

The world is strange
et cie...
 
Les transports en commun de l'occupation sont de retour
Alors
oserais-je dire:
C'est dans la poche!

Habitat lacustre
ou
île flottante




"C’est un air de flûte, la nuit,
Qui s’enroule au cou des brebis,
La tendresse,
Un vieux bouquin parcheminé
Qu’on lit devant la cheminée,
La tendresse.
C’est la colombe encore vaincue
Qui fait pourtant le pied de grue,
La tendresse,
Ce bel oiseau blanc déployé
Quand le désir est empaillé,
La tendresse...

C’est quatre notes d’un piano
Qui, bêtement font le coeur gros,
La tendresse.
C’est cette brute qui, soudain,
Éclate en sanglots dans ses mains,
La tendresse.
C’est, sur le quai de cette gare
L’émigrant qui cherche un regard
De tendresse.
Derrière les murs d’un lupanar,
C’est ce petit ticket d’espoir,
La tendresse...

C’est bien moins haut qu’votr’e Paradis,
C’est tout au fond du ventre enfoui,
La tendresse.
Ça s’apprivoise comme un renard,
Heure après heure, vingt ans plus tard,
La tendresse.
C’est ce qu’on avait en naissant
Lorsque l’on était innocent,
La tendresse.
C’est tout ce qui reste encore
Pour faire un pied d’nez à la Mort,
La tendresse."
Henri Tachan 
 
J'ai loué un garage pour ranger mes souvenirs

lundi 16 novembre 2020

mais pas voler


La pensée est un oiseau d’espace qui dans la cage des mots saura peut-être déployer les ailes, mais pas voler.”
Khalil Gibran

 

             illustration source: Toile

 "Pour savoir où je suis, il faut la carte où je ne suis pas. Il suffit d'interroger les lois du labyrinthe et de suivre le fil."
Jean-Loup Rivière

"L'ennui avec l'absolu c'est que quand on le quitte, on tombe nécessairement dans le relatif."
Jean-Claude Clari


Découvert chez KUB:




"On dirait que les moralistes ont envie que les gens soient malheureux, afin de donner respectivement raison à leurs sentences."
Charles Dantzig


 
              illustration source: LundiMatin
 
" Ce qu’on appelle visage ne peut exister chez aucun animal excepté l’homme, et il exprime le caractère."
Ciceron
 
"Tous les êtres vivants sont dans l’ouvert, ils se montrent et se communiquent les uns aux autres, mais seul l’homme a un visage, seul l’homme fait de sa manière d’apparaître et de se communiquer aux autres êtres humains sa propre expérience fondamentale, seul l’homme fait du visage le lieu de sa propre vérité.

Ce que le visage expose et révèle n’est pas quelque chose qui peut être dit en mots, formulé dans telle ou ou telle autre proposition signifiante. Dans son propre visage l’homme se met inconsciemment en jeu lui-même, c’est dans le visage, avant que dans la parole, qu’il s’exprime et se révèle. Et ce que le visage exprime n’est pas seulement l’état d’âme d’un individu, c’est avant tout son ouverture, sa manière de s’exposer et de se communiquer aux autres hommes.

C’est pourquoi le visage est le lieu de la politique. S’il n’y a pas une politique animale, c’est seulement parce que les animaux, qui sont déjà toujours dans l’ouvert, ne font pas de leur exposition un problème, ils y demeurent simplement sans s’en préoccuper. C’est pourquoi ils ne s’intéressent pas aux miroirs, à l’image en tant qu’image. L’homme, à l’inverse, veut se reconnaître et être reconnu, il veut s’approprier sa propre image, il cherche en elle sa propre vérité. De cette façon il transforme l’ouvert en un monde, dans le champ d’une incessante dialectique politique.

Si les hommes avaient à se communiquer toujours et seulement des informations, toujours telle ou telle autre chose, il n’y aurait jamais, à proprement parler, de politique, mais uniquement échange de messages. Mais puisque les hommes ont avant tout à se communiquer leur ouverture, c’est-à-dire une pure communicabilité, le visage est la condition même de la politique, ce en quoi se fonde tout ce que les hommes se disent et échangent. Le visage est, en ce sens, la vraie cité des hommes, l’élément politique par excellence. C’est en se regardant en face que les hommes se reconnaissent et se passionnent les uns pour les autres, perçoivent ressemblance et diversité, distance et proximité.

Un pays qui décide de renoncer à son propre visage, de couvrir avec des masques en tout lieu le visage de ses propres citoyens est, alors, un pays qui a effacé de soi toute dimension politique. Dans cet espace vide, soumis à chaque instant à un contrôle sans limites, se meuvent maintenant des individus isolés les uns des autres, qui ont perdu le fondement immédiat et sensible de leur communauté et peuvent seulement échanger des messages adressés à un nom désormais sans visage. À un nom désormais sans visage."
Giorgio Agamben -Traduction Florence Balique-sources Quodlibet
                                                                                                                LundiMatin    
 
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