samedi 29 octobre 2022

l'imprévisibilité des êtres


"Il y a partout dans les campagnes de ces endroits qu’on appelle le bout du monde, qui vous laissent croire à une imminence de l’infini. C’est une route vers le haut de sa côte, une arête de rochers à l’horizon, un plan de cailloux vibrant comme un plateau de balance où se pèsent des tonnes de soleil concassé. Chacun, en outre, a fait de bonne heure sa propre expérience dans ce domaine : dans le couloir d’un appartement, au coin d’une rue, tout au fond du jardin sous les petites dragées de l’ortie blanche, partout. Car le monde à vrai dire n’est fait que de bouts du monde, mais il faut de l’entraînement pour s’en rendre compte et s’y accoutumer."
Jacques Réda


"La grande famille universelle des humains est une utopie digne de la logique la plus médiocre."
Comte de Lautréamont 
 
 

"Je dis: douceur.

Je dis: douceur des mots
quand tu rentres le soir du travail harassant
et que les mots t'accueillent
qui te donnent du temps
car on tue dans le monde
et tout massacre nous vieillit.

Je dis: douceur,
pensant aussi

à des feuilles en voie de sortir du bourgeon,
à des cieux, à de l'eau dans les journées d'été,
à des poignées de main.

Je dis: douceur, pensant aux heures d'amitié,
à des moments qui disent
le temps de la douceur venant pour de bon,

cet air tout neuf,
qui pour durer s'installera."
Eugène Guillevic extrait de:"Terre à bonheur"
 

 



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"Je crois qu'on ne peut pas rester lucide et croire en Dieu"
Boris Vian 
 

 

"Une intrigue lente, enchevêtrée, toute en nuances, où évoluent des personnages dont, comme souvent dans la vie, les mobiles profonds nous échappent; pleine de notations psychologiques subtiles, et baignant dans un lyrisme mélancolique qui fait une aussi large place au sentiment de la nature qu'à celui de l'impermanence des choses et de l'imprévisibilité des êtres."
Claude Lévi-Strauss
 

 


 "You say goodbye and I say hello, hello, hello"


mardi 25 octobre 2022

c'est ton coeur dans le projecteur

 

C'est oeufs
et mou
               Des voeux
                 en nous
 
en vieux, c'est fou,
                                  mieux, c'est doux.

C'est nous.
hors
de
ces cieux et toute la boue

Chez eux , petitou et  immensément tabou
mais sans danger,
 joue contre joue.
                                  Plus on est de flou...
 

 
"Ce sera par un jour d'automne
avant que le froid ne revienne
Nous franchirons toutes les haies
et traverserons la ville
avant que sur la plaine brûlée
ne se ferment les logis humains
Nous irons à deux vers l'ouvert
ouverts à ceux qui comme nous
rient et pleurent, comme nous portés
par le souffle qui ici nous lie
Souffle aussi ardent qu'un rayon
que le soir ne résorbe point
qui parmi tant d'ailes trouant le ciel
de feuilles ensanglantant le sol
sera seul à tout prendre encore
Seul à prendre de court la mort."
François Cheng




"La politique oscille ainsi entre deux pôles, soit qu’on la trouve politicienne et sale, soit qu’on la trouve idéaliste et un peu ridicule. On n’a jamais trop envie d’y croire, mais on n’a pas non plus envie de lui laisser croire qu’on n’y croit pas, ça la rendrait trop dangereuse."
Aurélien Bellanger dans l'OBS 
 

 
 

"Il y a le temps qui passeIl y a ta voix, il y a ton sourireQue je me remémore, comme ça Soudain Sans avertirJ'te vois je crois je crois qu'je te vois
Il y a toute la peineQui resteJ'essaie d'en faire une danseQue je pourrais offrir comme çaUne jolie révérenceJe reste là, au plus près de toi
Et tu voles, au-dessus de nousTon envol, il est libre et douxAprès tout là tout près du cielEt tu voles, au-dessus de toutTu es l'oiseau, vois comme c'est beauC'est ton cœur, dans le projecteur
Il y a ton absenceQui pèse lourd, ça dépend des joursMais toujours ton regard posé sur moi C'est une chance Une histoire d'amour et tous les beaux jours
Et tu voles, au-dessus de nousTon envol, il est libre et douxAprès tout là tout près du cielEt tu voles, au-dessus de toutTu es l'oiseau, vois comme c'est beauC'est ton cœur, dans le projecteur
C'est ton cœur, dans le projecteur"
Sylvie Paquette

dimanche 23 octobre 2022

c'est factice

 

"Regarder sans comprendre, c'est cela le paradis.
 l'enfer serait donc le lieu où l'on comprend, où l'on comprend trop."
Emil Cioran 
 
 
 "Au fond de chaque chose un poisson nage.
Poisson, de peur que tu n'en sortes nu
je te jetterai mon manteau d'images.
Lanza del Vasto
 
"Mais, on est là, mais on est là 
Oulalala......
 

" Il est d' USAGE de brûler des pneus pendant les manifestations cela permet d'en signaler a grande distance, avec le panache noir, la présence .
Ce que beaucoup négligent ou ignorent (?) c'est que ces particules sont du noir de carbone fabriqué spécialement pour cet usage: il a été mélangé au caoutchouc pour le renforcer.
Le caoutchouc brûle et libère le noir de carbone. Il contient une très grande quantité de particules fines et ultra fines générant une pollution qui est bien PIRE que celle d'un feu de bois.
Les feux de matières plastiques libèrent aussi des poussières de carbone. Remarque si vous brûlez du plastique et que vous voyez une fine frange verte dans la flamme cela signifie que c'est du Chlorure de Polyvinyle et qu'il se dégage du gaz acide chlorhydrique (sitôt qu'il rencontrera de l'humidité il formera des gouttelettes d'acide.
Accessoirement le caoutchouc des pneus contient du SOUFRE dont l'incinération formera du Dioxyde de soufre gaz suffocant acide....
Conclusion on peut AUSSI se préoccuper d'environnement et de santé pendant les manifestations."
source: FUTURA 
 
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"La pollution lumineuse est le problème environnemental le plus facile à résoudre"
Johan Eklöf

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A l'ombre des vieilles pierres en pleurs



Charles-Henri Gilot
 

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                                           Choisis ton camp camarade

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"
Nous nous aimions comme deux fous ;
on s'est quittés sans en parler.
( Un spleen me tenait exilé
Et ce spleen me venait de tout.)

Que ferons-nous, moi, de mon âme,
elle de sa tendre jeunesse !
Ô vieillissante pécheresse,
Oh ! que tu vas me rendre infâme !

Des ans vont passer là-dessus ;
on durcira chacun pour soi ;
et plus d'une fois, je m'y vois,
on ragera : " Si j'avais su ! "....

Oh ! comme on fait claquer les portes,
dans ce Grand Hôtel d'anonymes !
Touristes, couples légitimes,
ma Destinée est demi-morte !....

- Ses yeux disaient : " Comprenez-vous !
" Comment ne comprenez-vous pas ! "
Et nul n'a pu le premier pas ;
On s'est séparés d'un air fou.

Si on ne tombe pas d'un même
ensemble à genoux, c'est factice,
C'est du toc. Voilà la justice
selon moi, voilà comment j'aime. "
Jules Laforgue

lundi 17 octobre 2022

je l'ai

 

"La cité des hommes, jadis une enclave à l'intérieur du monde non humain, se répand sur la totalité de la nature terrestre et usurpe sa place.
[...]
Un appel muet qu'on préserve son intégrité semble émaner de la plénitude du monde de la vie, là où elle est menacée.
Hans Jonas extrait de: "Le principe de responsabilité"
 



"Eric Tabarly avait une formule que j'adore: "Dans la marine, il y a des cons comme partout mais il y en a plutôt moins qu'ailleurs."
et c'est vrai, je l'ai vérifié, il n'y a pas de dictateur issu du monde maritime.
chaque individu qui a touché la mer sait qu'il ne l'a dominera jamais complètement.
Pour survivre, il faut  écouter la mer, ce qui se passe nautour de soi, écouter plutôt que vouloir diriger.
a partir du moment où la nature humaine n'a pas le rêve pervers de dominer, elle devient assez intéressante."
Olivier de Kersauzon interviewé par Frédérique Jourdaa-Ouest-France 14/10.2022
 
 

"Ces petits bouts de papier sont les champs mortels d'une bataille solitaire avec les Etats, avec le temps, avec soi-même."
Radomyr Mokryk
 
 

                                                                 
 
 

INFOS

 

 "La ligne de défense est tenue par les vivants."
Lina Kostenko
 
 " L’Histoire n’est pas un fil rouge tendu entre le passé et le présent mais un élastique.
Si vous l’étirez vers une seule vérité , il vous revient à la figure » …."
Franck Pavloff
 

 "Je ne veux pas gagner ma vie, je l'ai."
Boris Vian extrait de: "L'écume des jours".
 
" Personne n'est propriétaire du bonheur, on a parfois la chance d'avoir un bail, et d'en être locataire. Il faut être très régulier sur le paiement de ses loyers, on se fait exproprier très vite."
Marc Lévy 
 

 


 
 "Chaque jour il faut danser, fût-ce seulement par la pensée."
Nahman de Braslaw



"La musique fait danser les consciences."
Enzo Cormann
 
 

mercredi 12 octobre 2022

on fait avec

 

"Un être vivant ne peut alors se réduire à sa seule structure visible. Il représente une maille du réseau secret qui unit tous les objets du monde."
François Jacob extrait de: "La logique du vivant".
 

 
« ...il faut bien considérer comme le résultat d'un bricolage cosmique ce qui reste à la fois le problème le plus déconcertant et le conte le plus étonnant : la formation d'un être humain ; le processus qui, par la fusion d'un spermatozoïde et d'un ovule, met en route la division de la cellule-oeuf, qui devient deux cellules, puis quatre cellules, puis une petite boule, puis un petit sac. Puis, quelque part, dans ce petit corps en croissance, s'individualisent quelques cellules qui se multiplient jusqu'à former une masse de quelques dizaines de milliards de cellules nerveuses. Et c'est grâce à ces cellules qu'il devient possible d'apprendre à parler, à lire, à écrire et à compter. C'est avec ces cellules qu'il est possible de jouer du piano, de traverser une rue sans se faire écraser, ou d'aller faire une conférence à l'autre bout du monde. Toutes ces capacités sont contenues dans notre petite masse de cellules, toute la grammaire, la syntaxe, le géométrie, la musique. Et nous n'avons pas la moindre idée sur la manière dont tout cela se construit. Pour moi, c'est l'histoire la plus étonnante qu'on puisse raconter sur cette Terre. Beaucoup plus étonnante que n'importe quel roman policier ou de science-fiction. » 
François Jacob extrait de: "Le jeu des possibles-essai sur la diversité du vivant".
 

 

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 "L'homme se tient debout sur ses pattes de derrière pour recevoir moins de pluie et pouvoir accrocher des médailles sur sa poitrine."
Jean Giraudoux
 
 Monsieur le Ministre,

C’est chez mon ami Jules Dupré, à l’Isle-Adam, que j’ai appris l’insertion au Journal officiel d’un décret qui me nomme chevalier de la Légion d’honneur. Ce décret, que mes opinions bien connues sur les récompenses artistiques et sur les titres nobiliaires auraient dû m’épargner, a été rendu sans mon consentement, et c’est vous, Monsieur le Ministre, qui avez cru devoir en prendre l’initiative.
Ne craignez pas que je méconnaisse les sentiments qui vous ont guidé. Arrivant au ministère des beaux-arts après une administration funeste qui semblait s’être donné à tâche de tuer l’art dans notre pays, et qui y serait parvenue, par corruption ou par violence, s’il ne s’était trouvé çà et là quelques hommes de cœur pour lui faire échec, vous avez tenu à signaler votre avènement par une mesure qui fit contraste avec la manière de votre prédécesseur [le maréchal Vaillant, ministre de la Maison de l’empereur et des beaux-arts]. Ces procédés vous honorent, mais permettez-moi de vous dire qu’ils ne sauraient rien changer ni à mon attitude, ni à mes déterminations.
Mes opinions de citoyen s’opposent à ce que j’accepte une distinction qui relève essentiellement de l’ordre monarchique. Cette décoration de la Légion d’honneur, que vous avez stipulée en mon absence et pour moi, mes principes la repoussent. En aucun temps, en aucun cas, pour aucune raison, je ne l’eusse acceptée. Bien moins le ferai-je aujourd’hui que les trahisons se multiplient de toutes parts, et que la conscience humaine s’attriste de tant de palinodies intéressées. L’honneur n’est ni dans un titre, ni dans un ruban : il est dans les actes, et dans le mobile des actes. Le respect de soi-même et de ses idées en constitue la majeure part. Je m’honore en restant fidèle aux principes de toute ma vie : si je les désertais, je quitterais l’honneur pour en prendre le signe.
Mon sentiment d’artiste ne s’oppose pas moins à ce que j’accepte une récompense qui m’est octroyée par la main de l’État. L’État est incompétent en matière d’art. Quand il entreprend de récompenser, il usurpe sur le droit public. Son intervention est toute démoralisante, funeste à l’artiste, qu’elle abuse sur sa propre valeur, funeste à l’art, qu’elle enferme dans des convenances officielles et qu’elle condamne à la plus stérile médiocrité. La sagesse pour lui est de s’abstenir. Le jour où il nous aura laissés libres, il aura rempli vis-à-vis de nous tous ses devoirs.
Souffrez donc, Monsieur le Ministre, que je décline l’honneur que vous avez cru me faire. J’ai cinquante ans, et j’ai toujours vécu libre. Laissez-moi terminer mon existence, libre ; quand je serai mort, il faudra qu’on dise de moi : celui-là n’a jamais appartenu à aucune école, à aucune église, à aucune institution, à aucune académie, surtout à aucun régime, si ce n’est le régime de la liberté !
Veuillez agréer, Monsieur le ministre, avec l’expression des sentiments que je viens de vous faire connaître, ma considération la plus distinguée.
Gustave Courbet. 
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Chez KUB

 


ET AILLEURS

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 On se cherche
avant, après...
Pendant, c'est une autre histoire;
on ne se cherche plus,
on fait avec.


lundi 10 octobre 2022

et ainsi de suite

 

" C'est la mort d'une espèce qui est grave. L'individu, lui, est condamné."
Jean-Marie Pelt 
 

"
Depuis le début de la révolution industrielle, la quantité de combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz naturel) brûlés par l’homme a ajouté quelque 365 milliards de tonnes de carbone à l’atmosphère. La déforestation en a fourni 180 milliards de tonnes supplémentaires. Chaque année, nous en rejetons dans l’air environ 9 milliards de plus, une quantité qui s’accroît de 6 % annuellement, ce qui est énorme. Il en résulte que la concentration de gaz carbonique dans l’air aujourd’hui (un peu plus de 400 parties par million) est plus élevée qu’elle ne l’a jamais été au cours des 800 000 dernières années, et même très probablement au cours des derniers millions d’années. Si la tendance actuelle se maintient, la concentration de CO2 dépassera, en 2050, 500 parties par million, soit environ le double de son niveau à la période préindustrielle. On s’attend à ce que cet accroissement conduise à une élévation de la température moyenne sur la planète de 2 à 4 degrés Celsius, ce qui déclenchera toute une série d’événements modifiant la géographie du globe, par exemple la disparition de la plupart des glaciers restants, l’inondation des villes côtières et des îles dont le relief dépasse peu le niveau de la mer, ainsi que la fonte de la calotte polaire arctique. Mais ces événements ne représentent que la moitié de l’histoire en train de s’écrire. Les océans couvrent 70 % de la surface de la Terre, et partout où l’eau et l’air entrent en contact, des échanges se produisent. Les gaz de l’atmosphère sont absorbés par l’océan, et les gaz dissous dans l’océan sont libérés dans l’atmosphère. Lorsque les deux phénomènes sont en équilibre, les quantités absorbées sont grosso modo identiques à celles qui sont libérées. Si on change la composition de l’atmosphère, comme on est en train de le faire, l’échange se déséquilibre : la quantité de gaz carbonique entrant dans l’eau devient supérieure à celle qui s’en dégage. Autrement dit, l’homme ajoute sans cesse du CO2 à l’eau des océans, à la manière des évents évoqués plus haut, mais cet ajout s’effectue depuis le haut et non plus par le bas, et ce, à l’échelle de la planète. En 2014, les océans ont absorbé 2,5 milliards de tonnes de carbone, et, en 2015, on s’attend à ce qu’ils en absorbent encore la même quantité. Chaque jour, chaque citoyen américain injecte, en fait, un peu plus de 3 kilos (près de 7 livres) de carbone dans la mer. En raison de cette accumulation de CO2 dans les océans, le pH de leurs eaux de surface a déjà baissé, passant d’une moyenne de 8,2 à 8,1. De même que l’échelle de Richter (pour les séismes), l’échelle des pH est logarithmique, ce qui signifie qu’une minuscule variation numérique représente un très grand changement dans l’environnement. La diminution de 0,1 point de pH signifie que les océans sont maintenant 30 % plus acides qu’ils ne l’étaient en 1800. En admettant que l’homme continue à brûler des combustibles fossiles, les océans continueront à absorber du gaz carbonique et à s’acidifier de plus en plus. Si les émissions de CO2 restent inchangées (scénario du « on continue comme d’habitude »), le pH de la surface des océans descendra à 8,0 d’ici 2050 et à 7,8 à la fin du XXIe siècle. À ce stade, les océans seront 150 % plus acides qu’ils ne l’étaient au début de la révolution industrielle."
Elizabeth Kolbert  extrait de: "La 6e extinction"
 

 "Il faut sortir de l'idée que pour exister il faut produire et consommer."
Cyril Dion 
 
 
"Que crève le capitalisme, mes amis ! Que crève cette baudruche immonde, ce monstre stupide, cet ivrogne insatiable, ce meurtrier insensible, ce violeur impénitent, cette ganache ventripotente, ce concept délirant, cette histoire subclaquante, mais oui, qu'il crève, ce fatum puant, ce cauchemar de toxicomane, qu'il disparaisse, le capitalisme, corps malade éventré des plaies de la Terre, ver immonde qui ne survit que de l'anéantissement de la vie, tumeur métastatique, élixir trompeur des rêves impossibles, virus mortifère, gredin, chenapan, criminel, boudin gras et suintant, bulldozer métallique et sans pitié, cyber caché et pervers, qu'il crève, et que vivent les sans-abri, que dorment les sans-logis, que se rassasient les affamés, que coure le léopard, que transpire la jungle, que sourie la mère, que vive enfin le monde, que l'horizon s'éclaire, que la lumière revienne, que se lève un avenir qui ne serait pas de catastrophe, de chaos, d'étouffement, de lutte pour une survie misérable, que vive enfin l'humanité libérée des rets tentaculaires de l'argent qui veut décider de tout. "
Hervé Kempf 
 

 


 MOSCOU AUJOURD'HUI:

" Il suffit de jeter un coup d’œil aux affiches et aux répertoires des théâtres pour voir que de nombreux spectacles sont reportés sine die. “Bientôt on n’aura que des femmes pour monter sur scène”, ironisent certains directeurs. Un miroir de l’époque shakespearienne où les hommes jouaient les personnages féminins. Seuls certains théâtres municipaux dont les metteurs en scène sont proches du pouvoir pourront peut-être obtenir l’annulation de la mobilisation de leurs comédiens…"
Zoïa Zvetova Journaliste-écrivaine russe vivant à Moscou invitée comme jury au prix Bayeux des correspondants de guerre 
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samedi 8 octobre 2022

en remontant le fleuve

 

"Seuls les chants...

Seuls les chants
 même précoces
nous consolent
des chants per-

dus."   
Fabienne Raphoz extrait de: "Ce qui reste de nous"
 



"Comment traduire "avec dextérité" en langue oiseau, plus agile du bec que de la main droite?"
Fabienne Raphoz extrait de: "Parce que l'oiseau"
 

 

 


 
"[... ] l'oiseau a été dans l'histoire du lyrisme une sorte de champ de bataille, le sujet d'un affrontement qui ne le concerne pas (il n'a rien demandé!) entre des idées très différentes de la poésie et de ce qu'on peut en attendre.
Aujourd'hui, il interroge le poème sur sa propre portée dans un monde asphyxié, sur ce qu'il est capable d'y déposer à son tour. Cest là, pour les poètes, bien plus que le rappel à un motif privilégié ou l'occasion d'éprouver l'harmonie de leur propre musique: c'est l'occasion (l'exigence) de renouer avec une véritable vocation écologique." 
Marielle Macé extrait de: "Une pluie d'oiseaux"





 

"Que l'on évoque le nom de la cité navale, surgissent des tréfonds de la mémoire collective à la conscience publique les images de navires gigantesques parcourant les océans;
Certains audacieux précisent même: les plus grands du monde.
 
Ce monde industriel est bien là!
Mais il n'occulte en aucune manière la poésie des lieux, la singularité du site ou l'univers de la mer flirte avec celui de la terre. L'architecture des paysages est taillée, ciselée avec le talent d'un orfèvre. 
Des tableaux  insolites surgissent, joyaux uniques, bucoliques, sertis dans leur écrin naturel aux parures multiples; ils s'animent, tissent le fil de l'horizon en reliant hier, aujourd'hui et demain."
Jean-Yves Bellego extrait de: "Voyage en presqu'île guérandaise- Saint-Nazaire-
 

Les monstres marins s'exhibent sur la promenade des américains:
 

 

 Ces mondes et leurs histoires se mélangent, se bousculent, s'interpellent
et s'ignorent tantôt
ou se rejettent
la faute.
Ces mondes s'imbriquent à merveille et... adviennent que pourra.
Ils sont faits de fierté, d'orgueil, de superlatifs et de sauve qui peut.
La démesure s'acoquine avec les fantasmes et les interprétations.
Chacun fait ses comptes mais les calculs ne sont jamais les mêmes.
Ils sont la rançon de personne et de tous,
des hauts,
 des beaux parleurs, et des sans voix ni lois d'airain.
 

 



 

 


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