samedi 21 avril 2012

l'Isle sous le vent



La veille encore il battait la campagne jusque dans ses moindres  venelles, passages improbables et cul de sac pour non amphibien. On aurait dit qu'il  ne voulait rien rater en espérant regrouper toutes ses connaissances pour qu'elles puissent l'aider dans sa requête en mirage.  Pourtant, jamais il ne pourrait rattraper les nuages qui au mépris de toutes les lois du  Vie-Vent, passaient du nord à l'ouest et se volatilisaient au milieu d'un chemin. 

Ici on prend l'air à son insu
et
c'est pas de la blague.








Rentrez un moment. Ici  on fait école en plein air, c'est plus pratique,
 Tenez,
j'ai préparé ceci pour vous

-Le docteur déplia une feuille de papier qu'il venait de sortir d'une poche de sa blouse et la posa sur un pupitre. Je m'avançais pour pouvoir lire:


"Aujourd'hui je laisserai le vieux bateau
à l'endroit où la marée pénètre dans le port
au rythme d'un lointain roulis, ferme et profond.
Et je me reposerai, rêverai et m'assiérai sur le pont
à observer le monde qui passe."
C.S.

Voyez, ce fragment de poème est arrivé de Chicago.
Votre grand-père n'a pas eu le temps de vous l'expliquer 
mais l'idée de  distance est une notion très aléatoire,
vous savez,
C'est un comble sur une Isle.
 Non? 




"Je choisirai quel nuage j'aime
I will choose what clouds I like
dans les grandes flottes blanches qui flânent das l'azur
tout en restant couché sur le dos où en traînassant au bastingage.
Et j'écouterai les vents changeant de cap m'embrasser, m'envelopper.
And I will listen as the veering winds kiss me and fold me
and put on my brow the touch of the world's great will.
et déposer sur mon front le baiser de la grande volonté du monde."

- extraits de Chicago Poems de Carl Sandburg-











 à suivre...

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