samedi 30 novembre 2019

vers un point solitaire constellé de pluriel



"Il me devient urgent d'écrire sur la beauté des choses.
Ne pas laisser à la tristesse le dernier mot, ne pas parler des êtres pour n'en dire que la peine et le déclin!
Ramener la langue du côté de la beauté, telle qu'elle fleurit encore, enracinée dans la terre noire.

La langue vient de la nudité. De la nuit profonde de notre ignorance. C'est en elles qu'elle se creuse.
Qu'elle s'approche de la vérité, en se désaffublant, en jetant ses déguisements aux orties.
De plus en plus seule et tremblante dans l'obscurité, Cendrillon affolée rentre du bal en claudiquant.
Et c'est aussi bien le poème qui avance dans l'inexorable extinction de ses feux, renonçant à sa gloire, oubliant ses pas de danse, apprenant à marcher à cloche-pied, puis à se taire.
Non,voyez-vous, je ne me souviens pas d'autre chose, un ciel ou une enfance, que je m'efforcerais en vain de rejoindre. il n'y a pas en moi de réminiscence, mais un désir et un savoir qui passent par l'attachement à ce monde et à nul autre.
Je ne crois pas aux terres promises.
Et si je souffre, c'est d'aimer ce qui est. 
[...}



[...]
La terre est vivante, et lorsqu'elle se craquèle sous le soleil il suffit d'un peu d'eau pour la réveiller.
Mais ce n'est pas assez, et je voudrais pouvoir la dire sensible afin que tous ceux qui ont disparu et se sont fondu en elle depuis tant de siècles continuent de garder accès à la lumière du jour, au souffle de l'air, au chant des oiseaux, comme à tout ce qui fait le monde.
Qu'ils ne soient pas poussière inerte, substance morte, mais qu'ils écoutent à travers la poussée de l'herbe, qu'il voient et qu'ils se désaltèrent avec le soleil et la pluie.
Que suis-je après-tout, moi vivant et tenant la plume, sinon le produit chanceux de la croissance obstinée de quelques kilogrammes de substance vivante, un rien coagulé furtivement dans une goutte de sperme, fragment infime porté jusqu'à l'état d'homme?
Je dois retourner d'où je viens, ne serait-ce pour que tout recommence ; à nouveau poussière afin de naître encore, peut-être dans un millier ou un milliard d'années...
[...]


 [...]
La terre souffre et se réjouit, ainsi qu'en témoignent les animaux et les fleurs qui lui sont de si près attachés.
Doutons-nous que du silence ils soient la parure et la voix?
et pourquoi ne seraient-ils davantage : une modalité de la présence, une forme d'évidence que le poème seul est à même d'exprimer dès lors qu'aucune science ne peut expliquer la raison d'être de la beauté?
Vous me direz que cette histoire n'est pas la vraie. Risible même, puisque les humains naissent par reproduction selon une chaîne qui ne s'interrompt pas...
Et pourtant, avant la giclée de semence de leur trisaïeul,  avant même l'australopithèque ou le grand singe, ne furent-ils pas goutte d'eau dans la mer, plancton puis cousin par alliance du mérou et de la mésange, du ver de terre et de la tulipe?

tiens-toi tout près d'un brin de paille, du chant d'oiseau et de la fleur qui tremble au vent...
Car ce sont choses sûres. et c'est par là que s'ouvrent les portes qui te mènent au coeur de la nuit.
C'est par là qu'il faudra passer le jour venu en courbant légèrement le dos."
Jean-Michel Maulpoix "Notes sur la beauté des choses."

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découvert chez: "Rêveuse de mots"




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  découvert chez: "La Freniere& poésie"

 

CALENDRIER DU VENT

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                            ça vient de sortir

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La caisse des dépôts doit cesser de soutenir les énergies fossiles



ça pétitionne

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 ça mord?

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 ça c'est dit:

"Le problème avec la « crème de la crème », c'est qu'elle tourne deux fois plus vite."

source: "Mélancolie misanthropique"

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 Il faut tourner la page
Changer de paysage
Le pied sur une berge
Vierge
Il faut tourner la page
Toucher l'autre rivage
Littoral inconnu
Nu
Et là, enlacer l'arbre
La colonne de marbre
Qui fuse dans le ciel
Tel
Que tu quittes la terre
Vers un point solitaire
Constellé de pluriel
Il faut tourner la page...

Redevenir tout simple
Comme ces âmes saintes
Qui disent dans leurs yeux
Mieux
Que toutes les facondes
Des redresseurs de monde
Des faussaires de Dieu
Il faut tourner la page
Jeter le vieux cahier
Le vieux cahier des charges
Oh yeah
Il faut faire silence
Traversé d'une lance
Qui fait saigner un sang
Blanc
Il faut tourner la page
Aborder le rivage
Où rien ne fait semblant


Saluer le mystère
Sourire
Et puis se taire."

Claude Nougaro

vendredi 29 novembre 2019

le raisonnable



"Vous en êtes du matin?
oui
et aussi d'la nuit!
pas forcément par envie d'ailleurs
puisque je suis plutôt du matin
et qu'en général
il vaut mieux choisir
entre les deux
"on noeud peut pas tout faire"


                              Seulement,
je n'ai pas trop le choix
parce que je boulonne la nuit.

 Gourmandise,

sauve qui peut,
 inconscience
je prends
le tout
et plus encore
les fins de soirée
les débuts de nuit
les pleines lunes
les ciels étoilés
la voûte nuageuse
la pluie sans l'oreiller tapant aux carreaux,

le vent broutant un Vélux
les cauchemars des petits
et
ceux aussi des grands
tous différents
dans leur transcription nocturne.
et

puis
les matins  frais,

ouatés, légers.
L'aube
au
crépuscule
et l'inverse aussi.

une rosée
de Loire,
le jour qui se pointe
quand
il veut,

souvent pas pressé,
même si
des fois
il se la pète
dans les couleurs au tableau!
et j'en suis
tout chose.
petite chose
d'ailleurs
devant
tant
d'époustoufle.

Je suis
de la famille
des chouettes
des phares
sans la balise
sauf quelques fois...

je connais
un peu du monde
des noctambules
de ceux
qui comme moi
officient
à l'ombre.

Ceux qui soignent
toutes sorte de plaies
ceux qui soignent
toutes sortes de plaintes
et des fois
cela
se mélange.
Je connais aussi
la solitude
professionnelle
quand on parle avec les murs murs,.

gabier d'un équipage
au rythme syncopé.


Pour ma gouverne,

j'en apprends
pas mal
sur l'introspection
ce drôle d'oiseau
non
répertorié
qui vous visite
-souvent-
sans prévenir
J'apprends
à écouter
tous les bruits
du silence
et leurs différences.
J'apprends
à humer
l'ambiance,
avec
modération.
j'apprends
des vies parallèles,
de l'autre moitié
d'orange.
Mais...

soyez sans crainte

quand
vous dormez

je veille."


(avant de fermer les volets )




"Je ne ferais pas mon lit des souffrances éternelles
quand bien même elles s'accordent dans les violons d'une île.
Je me lasserais bien vite du trop plein des sérieux
comme du phare à peau Pierre,
empoche sous des yeux.
Je ne ferais pas des avances au destin.
Il parait qu'il n'aime pas ça.
Alors, j'essaierais d'autres ruses,
toutes aussi inutiles, sans doute,
pour tenter de naviguer
en lumière apparente.
Je ne ferais pas des images d'aventure
à de belles chimères, l'existence en nom propre,
quand on relie sa vie pour faire bonne figure
et le droit de flotter, pour un temps,
en eau trouble.
Autant de gagné sur la pendule."


             photo Odile

 Les souvenirs d'enfance ce n'est pas un sport de jeunesse







"Il n'y a pas que les mots dans la vie,
ma parole!
II y a aussi les passerelles entre les mots;
tous ces silences qui font la jonction entre les deux  rives de tes lèvres.
Il n'y a pas que la nuit ici,
mais non, voyons!
Admire par exemple la lucidité, comme rarement tu l'as vue,
en pleine lumière,
dans la pénombre.

Un jour,
en 2027
quand j'aurais pris la juste mesure de tous mes sentiments,
je pourrais alors lever les voiles au sortir du port,
pas peu fier sur un pont mouvant de quitter la rive droite de l'estuaire.
Dame, c'est qu'il n'y a pas que du solide dans l'histoire,
Sur l'océan, tache de t'en souvenir,
on paie en liquide.

J'ai cru longtemps pouvoir découvrir la phrase imbattable,
celle qui s'accorderait par tous les temps et à toutes les formes de serrure humaine.
Seulement,
tu sais,
j'ai fini par comprendre qu'il n'y avait pas ici-git  que des illusions poétiques,
mes utopies sucrées ou mes colères
  toutes prêtes salées...
Je ne changerai rien au monde, n'en déplaise à mon adolescence,
et à l'orgueil qui fait marcher sur la boule les fragiles.

 Il n'y a pas que des jeux d'Ego dans l'aventure qui tricote son quotidien;

mais aussi l'évidence qui fait  tout son possible pour narguer les rêves,
et nous apprendre par coeur,
parfois jusqu'au dégoût,
le raisonnable."











lundi 25 novembre 2019

C'est son mystère




On s'en parle

 

Lettre de Charles Baudelaire à Victor Hugo, 1859


Monsieur,
J’ai le plus grand besoin de vous, et j’invoque votre bonté. Il y a quelques mois, j’ai fait sur mon ami Théophile Gautier un assez long article qui a soulevé un tel éclat de rire parmi les imbéciles, que j’ai jugé bon d’en faire une petite brochure, ne fût-ce que pour prouver que je ne me repens jamais. — J’avais prié les gens du journal de vous expédier un numéro. J’ignore si vous l’avez reçu ; mais j’ai appris par notre ami commun, M. Paul Meurice, que vous aviez eu la bonté de m’écrire une lettre, laquelle n’a pas encore pu être retrouvée, L’Artiste ayant jugé à propos de la renvoyer à un domicile que je n’habite plus depuis longtemps, au lieu de la renvoyer à Honfleur, mon vrai domicile, où rien ne se perd. Il m’est impossible de deviner si votre lettre avait directement trait à l’article en question, et, quoi qu’il en soit, j’ai éprouvé un amer regret. — Une lettre de vous, Monsieur, qu’aucun de nous n’a vu depuis longtemps, de vous, que je n’ai vu que deux fois, et il y a de cela presque vingt ans, — est une chose si agréable et si précieuse ! — Il faut cependant que je vous explique pourquoi j’ai commis cette prodigieuse inconvenance de vous envoyer un papier imprimé sans joindre une lettre, un hommage quelconque, un témoignage de respect et de fidélité. Un des imbéciles dont je parlais (celui-là plein de trop d’esprit, je veux dire d’esprit pointu) me dit : Comment ! vous aurez l’effronterie d’envoyer cet article à M. Hugo ! Vous ne sentez donc pas que c’est fait pour lui déplaire ! — Voilà sans doute une énorme sottise. Eh bien ! Monsieur, quoique je sache que le génie contient naturellement tout l’esprit critique et toute l’indulgence nécessaire, je me suis senti intimidé, et je n’ai pas osé vous écrire.
J’ai donc maintenant quelques explications à vous donner. Je sais vos ouvrages par cœur, et vos préfaces me montrent que j’ai dépassé la théorie généralement exposée par vous sur l’alliance de la morale avec la poésie. Mais en un temps où le monde s’éloigne de l’art avec une telle horreur, où les hommes se laissent s’abrutir par l’idée exclusive d’utilité, je crois qu’il n’y a pas grand mal à exagérer un peu dans le sens contraire. J’ai peut-être réclamé trop. C’était pour obtenir assez. Enfin, quand même un peu un peu de fatalisme asiatique se serait mêlé à mes réflexions, je me considère comme pardonnable. L’épouvantable monde où nous vivons donne le goût de l’isolement et de la fatalité.
J’ai voulu surtout ramener la pensée du lecteur vers cette merveilleuse époque littéraire dont vous fûtes le véritable roi et qui vit dans mon esprit comme un délicieux souvenir d’enfance.
Relativement à l’écrivain qui fait le sujet de cet article, et donc le nom a servi de prétexte à mes considérations critiques, je puis vous avouer confidentiellement que je connais les lacunes de son étonnant esprit. Bien des fois, pensant à lui, j’ai été affligé de voir que Dieu ne voulait pas être absolument généreux. Je n’ai pas menti, j’ai esquivé, j’ai dissimulé. Si j’étais appelé à témoigner en justice, et si mon témoignage, absolument véridique, pouvait nuire à un être favorisé par la Nature et aimé par mon Cœur, je vous jure que je mentirais avec fierté ; — parce que les lois sont au-dessous du sentiment, parce que l’amitié est, de sa nature, infaillible et ingouvernable. Mais vis-à-vis de vous, il me semble absolument inutile de vous mentir.
J’ai besoin de vous. J’ai besoin d’une voix plus haute que la mienne et que celle de Théophile Gautier, — de votre voix dictatoriale. Je veux être protégé. J’imprimerai humblement ce que vous daignerez m’écrire. Ne vous gênez pas, je vous en supplie. Si vous trouvez, dans ces épreuves, quelque chose à blâmer, sachez que je montrerai votre blâme docilement, mais sans trop de honte. Une critique de vous, n’est-ce pas encore une caresse, puisque c’est un honneur ?
Les vers que je joins à cette lettre se jouaient depuis longtemps dans mon cerveau. Le second morceau a été fait en vue de vous imiter (riez de ma fatuité, j’en ris moi-même) après avoir relu quelques pièces de vos recueils, où une charité si magnifique se mêle à une familiarité si touchante. J’ai vu quelquefois dans les galeries de peintures de misérables rapins qui copiaient les ouvrages des maîtres. Bien ou mal faites, ils mettaient quelquefois dans ces imitations, à leur insu, quelque chose de leur propre nature, grande ou triviale. Ce sera là peut-être (peut-être !) l’excuse de mon audace. Quand Les Fleurs du mal reparaîtront, gonflées de trois fois plus de matière que n’en a supprimé la Justice, j’aurai le plaisir d’inscrire en tête de ces morceaux le nom du poète dont les œuvres m’ont tant appris et ont donné tant de jouissances à ma jeunesse.
Je me rappelle que vous m’envoyâtes, lors de cette publication, un singulier compliment sur la flétrissure que vous définissiez une décoration. Je ne compris pas très bien, parce que j’étais encore en proie à la colère causée par la perte de temps et d’argent. Mais aujourd’hui, Monsieur, je comprends très bien. Je me trouve fort à l’aise sous ma flétrissure, et je sais que désormais, dans quelque genre de littérature que je me répande, je resterai un monstre et un loup-garou.
Il y a quelque temps, l’amnistie mit votre nom sur toutes les lèvres. Me pardonnerez-vous d’avoir été inquiet pendant un quart de seconde ? J’entendais dire autour de moi : Enfin, Victor Hugo va revenir ! — Je trouvais que ces paroles faisaient honneur au cœur de ces braves gens, mais non pas à leur jugement. Votre note est venue qui nous a soulagés. Je savais bien que les poètes valaient les Napoléon, et que Victor Hugo ne pouvait pas être moins grand que Chateaubriand.
On me dit que vous habitez une demeure haute, poétique, et qui ressemble à votre esprit, et que vous vous sentez heureux dans le fracas du vent et de l’eau.
Vous ne serez jamais aussi heureux que vous êtes grand. On me dit aussi que vous avez des regrets et des nostalgies. C’est peut-être faux. Mais si c’est vrai, il vous suffirait d’une journée dans notre triste, dans notre ennuyeux Paris, dans notre Paris-New York, pour vous guérir radicalement. Si je n’avais pas ici des devoirs à accomplir, je m’en irais au bout du monde. — Adieu, Monsieur, si quelquefois mon nom était prononcé d’une manière bienveillante dans votre heureuse famille, j’en ressentirais un grand bonheur."
BAUDELAIRE

Découvert chez: Dissident


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marais
cages








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"Le chemin des brumes" en entier chez KUB



 Les Monts d'Arrée:

"Là-bas lorsque l'on est perdu c'est que l'on est bien arrivé"

                       
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 Quoi de neuf dans le bourg ?


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"Les yeux baissés, la main tremblante, il est à couper le souffle. Jamais on sait de son sourire, s'il est vrai ou pour l'invisible. Une vie troublée, la Sainte au mur. Il voit la neige qui fond. Ses mains, au fûr et à mesure, chassent les flocons qui tombent. Sa mer est ravagée, nomade, il ferme sa porte. Il cherche partout ses voix qui font signes aux baleines, et où il parle à ses sirènes. Il aime ces temps sauvages. C'est son mystère à lui: Être le héros de son histoire. Les yeux baissés, la main tremblante, il est à couper le souffle. Jamais on sait de son sourire, s'il est vrai ou pour l'invisible. Je suis à l'intérieur de toi, je flotte tes veines, je cours les rues illuminées de souvenirs sonores - ta ville m'amène aux top secret rivages Et j'aime ses temps sauvages. C'est son mystère à lui: Être le héros de son histoire. C'est son mystère" 
17 Hippies 

Là-bas lorsque l’on est perdu, dit la légende, c’est que l’on est bien arrivé. Les Monts d’Arrée dessinent un territoire unique, hors du monde, qu’ils soient plongés dans la brume, baignés par la pluie ou léchés par le soleil. Le rapport de l’homme au paysage est le fil conducteur de ce road-movie intimiste. Le cinéaste y suit six personnages, persuadé que chacun s’invente un paysage intérieur.. Lire la suite sur KuB : https://www.kubweb.media/page/chemin-brumes-monts-arree-xavier-liebard/

samedi 23 novembre 2019

et sinon?


Fuite de moût sur estuaire

 
J'avais pas pris mon téléphone
mais
je n'ai pas de téléphone
ni rien d'autre de portatif d'ailleurs
 qui fait de la lumière
genre briquet, flambeau, lampe frontale...
et puis
avec l'éclipse sur les yeux
(j'avais trouvé le nom)
 je ne comprenais plus grand chose au paysage.
Le monde m'apparaissait comme une bande dessinée
pour la nuit
dans laquelle je m'enfonçais peu à peu.
Le port
mon pote au noir

Tu m'avais dit: On fout le camp
et
présentement
 je suis tout seul
à cause du volet que j'avais oublié d'attacher,
aussi
 je suis retourné
et
là...
je te regarde partir
en faisant quelques vagues,
contre le mur de la jetée.


Regroupement à l'approche de l'hiver

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Z'avions reçu ceux-ci:

Des acquisitions enfin possibles
pour le fonds de dotation « la terre en commun » !


Depuis fin octobre 2019, il n’y a plus d’obstacles juridiques à la mise en vente par l’État d’au moins 13 lieux de ce territoire de Notre Dame des Landes sauvé du bétonnage. Certains de ces lieux sont emblématiques de ce qui s’est construit pendant les années de lutte : le hameau du Liminbout avec l’Auberge des Q de Plomb, la ferme de Saint Jean du Tertre, le Moulin de Rohanne, l’Ambazada… D’autres sont à réhabiliter ou à reconstruire.

Rappelons que Vinci avait obtenu, en 2010, la concession pour la construction et la gestion de l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Ce contrat a été modifié, ce qui ouvre aujourd’hui la possibilité à l’État de vendre les lieux dont il est propriétaire.

S’étant positionné comme acquéreur depuis sa création en décembre 2018, le fonds de dotation « la terre en commun » devrait en toute logique pouvoir acquérir ces lieux pendant le 1er trimestre 2020.

Concernant les biens du Conseil Départemental nous avons pour le moment moins de visibilité mais nous vous tiendrons au courant. Une commission a travaillé d’arrache-pied à l’évaluation des biens afin de faire une proposition d’achat à l’État et au Conseil Départemental. Un rendez-vous avec ces interlocuteurs devrait avoir lieu dans les prochaines semaines.

En moins d’un an, grâce à vous, nous avons pu lever près de 700 000€. C’est en accélérant la dynamique de cette levée de fonds que nous nous donnerons ensemble les moyens d’atteindre notre but (idéalement 1,5 millions d’euros en 2020). En effet, si la somme collectée est indéniablement une dimension cruciale de notre capacité à construire la propriété collective, le nombre de nos contributeurs et contributrices affirme l’ampleur du soutien à cette campagne.

Dans cette nouvelle étape qui s’ouvre, nous comptons encore et toujours sur vous, pour continuer à relayer l’appel à dons et distribuer les flyers (disponibles sur demande) autour de vous. Voici également le lien vers une chouette vidéo produite par un soutien du fonds de dotation https://encommun.eco/actualites/video-de-soutien-faire-tourner. N’hésitez pas à la faire tourner !

Chaque don exprime un soutien qui nous est précieux !


La Terre En Commun
www.encommun.eco
0766256659
Les Fosses Noires
44130 NDDL




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Quelques mots:










Et sinon:
les enfants,
le chat,
le chien ,
la tortue,
le temps...
  ça va?








" C’est un grand terrain de nulle part
Avec de belles poignées d’argent
La lunette d’un microscope
Et tous ces petits êtres qui courent
Car chacun vaque à son destin
Petits ou grands
Comme durant les siècles égyptiens
Péniblement
Porter mille fois son poids sur lui
Sous la chaleur et dans le vent
Dans le soleil ou dans la nuit
Voyez-vous ces êtres vivants
Voyez-vous ces êtres vivants
Voyez-vous ces êtres vivants

Quelqu’un a inventé ce jeu

Terrible, cruel, captivant
Les maisons, les lacs, les continents
Comme un Lego avec du vent
La faiblesse des tout-puissants
Comme un Lego avec du sang
Force décuplée des perdants
Comme un Lego avec des dents
Comme un Lego avec des mains
Comme un Lego

Voyez-vous tous ces humains
Danser ensemble à se donner la main
S‘embrasser dans le noir à cheveux blonds
À ne pas voir demain comme ils seront
Les capitales sont toutes les mêmes devenues
Facettes d’un même miroir
Vêtues d’acier, vêtues de noir
Comme un Lego mais sans mémoire


Comme un Lego mais sans mémoire
Comme un Lego mais sans mémoire
Comme un Lego

Facettes d’un même miroir
Vêtues d’acier, vêtues de noir
Comme un Lego mais sans mémoire
Comme un Lego mais sans mémoire
Comme un Lego mais sans mémoire
Comme un Lego

Pourquoi ne me réponds-tu jamais
De ta retraite sous ton arbre
Depuis ce manguier de plus de dix mille pages
A te balancer seul dans une cage
A voir le monde de si haut
Comme un insecte mais sur le dos
Comme un insecte mais sur le dos

Comme un insecte

C’est un grand terrain de nulle part
A la lunette d’un microscope
On regarde, on regarde, on regarde dedans
On voit de toutes petites choses qui luisent
Ce sont des gens dans des chemises
Comme durant les siècles de la longue nuit
Dans le silence ou dans le bruit
Dans le silence ou dans le bruit
Dans le silence"

Gérard Manset




 

jeudi 21 novembre 2019

passage dégagé




"Quand nous serons tous coupables, ce sera la démocratie."
Albert Camus


"Chacun d'entre-nous choisit littéralement par sa manière de s'occuper quelle sorte d'univers il lui semble possible d'habiter."
William James


 Aimez-vous Brahms?



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Il y a des jours comme ça!

Demander zou pas
 demander
  le programme (de fin de journée)


"La liberté ce n'est pas l'espoir de l'avenir. C'est le présent et l'accord avec les êtres et le monde dans le présent."
Albert Camus



 

"Le pire chez nos contemporains, c'est pas qu'ils aient l'esprit aussi étroit, c'est cette tendance à vouloir ratiboiser celui du voisin. Qu'il y en ait pas qui rigolent trop, sinon ça les embrouille."
 Virginie Despentes-extrait de:"Baise moi"








"Le brouillard qui est l'âme inquiète des rivières
s'est mis en marche vers l'hiver.
Quel savoir s'est perdu à la lisière du réveil?
Les saules se ramassent l'échine basse: chats guettant
des taupes de fumée.

Mai je sculpte la brume en forme de chevreuils
de béliers d'amandiers d'anguilles et d'idoles.
J'en tire des oiseaux d'ambre gris qui grésillent.
J'y récolte l'huile des sacres le laurier
le miel de l'exorcisme
et la gloire pareille aux canards sauvages dans le ciel:
tapis volant bordé par les flammes des ailes.

Tant de choses nous sont cachées de la splendeur
                                   du monde
derrière des rideaux de bruine de buée
que l'on devine en cette énigme
l'âme même de la beauté."
Marc Alyn "Derrière le voile la beauté" 




encore un peu de poésie:
 


lundi 18 novembre 2019

qui du vampire qui du vautour fait le spectacle?




"Tu ne vois pas le monde tel qu'il est, mais tel que tu es."
Le Talmud 

                                                GIF source: "Bretzel Liquide"


Réseau social
Qui se ressemble s'rassemble.
Penser pré-mâché 
par le petit bout de sa lorgnette
et
quelques centimètres d'un écran allumé
mais pas toujours éclairé.
La justice populaire au secours de la justice bourgeoise.
On règle ses comptes en quelques clics, "caché" derrière un clavier redresseur de Thor.
Pour la réflexion et  l'analyse,
 ben...
 on repassera.
B A BA
de l'ignorance fondamentale,
C'est de la balle.
Punching ball bon marché
le pied.
J'éructe des phalanges
mon ange.
Le procureur est dans la place
et tire sa chasse.

Orage
ô déses-poires 

Je te laque



.../...Rame, rame. Rameurs, ramez.
On avance à rien dans ce canoë.
Là-haut,
On te mène en bateau
Tu ne pourras jamais tout quitter, t'en aller
Tais-toi et rame.
Rame, rame. Rameurs, ramez.
On avance à rien dans ce canoë.
Là-haut,
On te mène en bateau
Tu ne pourras jamais tout quitter, t'en aller
Tais-toi et rame."

Alain Souchon



monocle
Nantes y est

                   photo source Toile

Vous pouvez répéter la question?


"Le monde va comme on le mène et le malmène, un orteil sur dix, un neurone sur mille, deux ou trois fusils par main. On dit je t’aime sans y penser, à coups d’argent et de slogans. On rigole des pauvres. Les rigoles de sang ont un goût de pétrole. Le paradis est une job où l’on se fait tondre jusqu’à l’os. Où est le vrai ? Où est le faux ?  Dans le discours des mauviettes ou le silence des ermites, dans les médailles des héros ou les pattes des hérons, dans les maux de tête ou les mots de Miron, dans les phares d’autos ou les yeux des chevreuils, dans la course des rats ou la danse des canards, dans les cours de justice ou la douceur des fruits, dans la douleur des arbres ou la tendresse des loups, dans le cours de la bourse ou celui d’un ruisseau, dans les attachés cases ou les écales de noix, dans la main qui frappe ou celle qui caresse, dans la prière d’un banquier ou le chant d’un oiseau, dans les grandes tours à bureaux ou les âmes qui s’étiolent, dans le soldat qui tue ou la femme qui accouche ?    Même les mains pleines sont vides sans caresse. L’haleine est une source qui jaillit, des racines en suspens au seuil de la terre. Dans le temps verbal, chaque phrase s’invente un corps, une semaine, une vie. C’est à partir du non-moi que l’on trouve son être. Je cherche dans les mots de quoi boire et manger. Lorsque je n’écris pas, je suis aveugle de la bouche. Derrière la barrière des mots gisent encore quelques ossements de sens, des bouts d’ailes rongées et des relents d’images. Je ne suis pas vraiment poète. J’avale les mots tout de travers et les recrache en queue de poisson. J’ai perdu mes feuilles dans un vent de mémoire, ma vie sur un carnet sans refaire le monde.  Que l’on me cherche ailleurs, dans le fugace et l’inutile. Il reste dans mes bras un peu de sable et d’eau. Je demande à être apostasié de la race des hommes pour intégrer celle des arbres, des insectes ou des bêtes."
 Jean-Marc La Frenière
                          
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                                                 chez: "Les ptits noirs d'Erby Kezako"


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                          illustration source: Toile

 "Qui du vampire, qui du vautour fait le spectacle?"



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