jeudi 28 février 2019
dans le vestiaire de mon garage
"Je vis à l'estime
et j'écris
mais je n'oublie pas
que du hasard de la vie
du hasard
l'essentiel toujours surgit"
Kenneth White
"Certains jours, ceux qui longent à pied les chantiers navals ne perçoivent plus les coups de marteaux habituels. Plus d'échos, plus un choc, plus un appel. Dans le port, les grues ne chargent ni ne déchargent guère Ces dinosaures de l'ère industrielle sont atteints d'un mal mystérieux. On l'a dit et répété à la télévision, il a pour nom la Crise et on ignore comment le vaincre. Les banques ne prêtent plus d'argent. Certaines n'en ont plus. Qu'est-il devenu ? Nul ne le sait vraiment et cela inquiète. La stupeur gagne. Dans le bac à sable où les enfants jouaient au capitalisme, on vient d'égarer la règle du jeu."
Eric Faye extrait de Nagasaki
\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[{{{{{
\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[
"Si la barbe suffisait à la sagesse, un bouc vaudrait Platon"
Proverbe grec
"Ce matin j'me suis réveillée
Avec l'impression d'étouffer
Dans mon moteur y'a une saleté
J'ai strip-teasé toutes mes idées
Léger check-up de mes pensées
Engrenage, engrenage
On peut pas dire que j'baigne dans l'huile
Engrenage, engrenage
Dans le vestiaire de mon garage
On peut pas dire qu'ça gaze
Si j'ai du cambouis sur le coeur
Et de la rouille sur le compteur
Si j'veux pas faire le marathon
Si j'aime pas les compétitions
Et le Tranxène m'a mis K.O.
J'en ai plein l'dos
J'me décortique trop le cerveau
Jeux d'intello...
Engrenage, engrenage
On peut pas dire que j'baigne dans l'huile
Engrenage, engrenage
Dans le vestiaire de mon garage
On peut pas dire qu'ça gaze
Mon araignée en a assez
De se faire, de se faire agresser
Ce matin, elle a même refusé
Son petit, son petit déjeuner
Dans mon moteur y'a une saleté
J'veux pas m'faire gangréner
J'vais appeler un taxi
Et l'araignée et moi
On va s'tirer, on va s'tirer, on va...
Engrenage, engrenage
On peut pas dire que j'baigne dans l'huile
Engrenage, engrenage
Dans le vestiaire de mon garage
On peut pas dire qu'ça gaze
Ce matin j'me suis réveillée
Avec l'impression d'étouffer
Dans mon moteur y'a une saleté
J'ai strip-teasé toutes mes idées
Léger check-up de mes pensées."
Buzy
{{{{{{{{{{{{{{{{{{{~~~~~~
PROGRAMME
\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\[[[[[[[[[[[[[
Photos source: Lundi matin
\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\[[[[[[[[[[[[[[
PROGRAMME
mercredi 27 février 2019
terre et mer se rejoignent
"Le lieu le plus intéressant est celui où terre et mer se rejoignent"
Ralph Waldo Emerson
.../...
Pourquoi sommes-nous émus par les navires?
Parce qu'ils renforcent la présence de la mer.
Et par la mer?
Parce qu'elle rend manifeste le mystère de la limite.
Le supplice de l'intelligence est de penser la limite du monde -
mais le rivage est la limite absolue, le commencement d'une autre intelligence."
Guy Etienne
" ...Alors dans la neuvième année,
pendant le dixième printemps,
elle sortit des flots sa tête,
leva son front hors de la mer,
entreprit la création,
se mit à modeler le monde
sur le dos brillant de la mer,
au sein des ondes infinies.
Partout où sa main se plaça,
elle créa des promontoires;
partout où son pied se posa,
elle fit des trous à poissons;
partout où son corps se courba,
elle creusa d'énormes gouffres.
Du flanc elle effleura la terre,
formant les rivages unis,
du pied elle frappa la terre.
Dressant les pièges à saumons,
du front elle toucha la terre,
modelant les anses profondes.
Elle s'éloigna vers le large,
s'arrêta sur la mer ouverte;
elle façonna les récifs,cacha les écueils sous les eaux
pour le naufrage des navires,
pour le trépas des matelots.
Déjà les îles sont placées,
les récifs fixés dans la mer;
les piliers de l'air dressés,
les continents sont évoqués,
les signes gravés sur la pierre,
les mots inscrits sur le rocher..."
Elias Lönnrot extrait de: "Le Kalévara"
" Le Kalevala (la "terre nourricière des héros"), est un très long poème de 22795 vers répartis en cinquante chants, composé par Elias Lönnrot au milieu du XIXe siècle à partir de chants populaires finlandais de tous âges et de tous genres.
Le 28 février on célèbre en Finlande la journée du Kalevala pour commémorer la première édition du livre." SOURCE
"L'échappée, ah-cette lueur bleu sombre
le long du fleuve
puis l'éclair d'ambre doré
puis encore
la lueur bleu sombre tout le long du fleuve
(vieux rafiot noir là-bas traînant près d'un gros paquebot blanc)
et les nuages filant bas
au-dessus des vagues grises aux crêtes écumantes
(ah cette courbe qui se brise)
et en-haut
le vol noir des goélands
.../...
Kenneth White extrait de: "La porte de l'ouest"
Partir.
"S'il vient sauras-tu le prendre le navire annoncé par les cinq océans
Sauras-tu éviter les vagues qui viennent mordre le rivage,
l'écume dans la gueule, blanche à faire reculer la nuit
pour que le jour ne s'achève jamais
pour que tu ne te reposes plus,
il y a tant à faire sous le soleil
.../...
.../...
S'il vient sauras-tu l'ennoblir ce bateau?
Décroche un croissant de lune
et voici une coque longue et fine comme une goélette,
taille quelques rayons de soleil
et voilà un fier trois mâts qui relève la tête,
saisis une étoile filante en vol
et tiens bon la queue d'une comète
et mets toutes voiles de feu dehors.
.../...
.../...
Vers le nord,
au pays des couleurs bleues où la neige est blanche
où les troupeaux de rennes traversent les vallées qui descendent dans les fjords
nous donnant la mer à la bouche.
Vers le nord, où vagabondent les poésies
qui nous entraînent dans les pays du beau et du bon.
Pars, comme se baladait le nain sur l'oie sauvage
tu prendras le premier oiseau qui dépliera ses ailes devant ta maison.
Ses plumes racontent que dans le froid, il y a une odeur de cheminée,
une main qui désire la tienne.
Des moufles en laine de toutes les couleurs qui galopent sur la prairie.
Ecoute le chant des bâtisseurs de cathédrales,
leurs voix maçonnent des fenêtres dans nos coeurs
leurs mains nous montrent les épaves des châteaux de sable,
s'agenouillant à la marée.
Implorant la princesse à la robe d'écume
pour qu'elle revienne du nouveau monde
nous raconter des histoires à dormir debout contre la vie."
Yvon Le Men "Partir"
illustration source: Toile
mardi 26 février 2019
la mer se noie
"Un seul jour sans la mer
et toute larme est tarieQu’elle se retire
ou s’étale
que le soleil pleure
ou que la lune rie
rien ne bat dans les yeux secs
Il y a toujours des marins sur le quai
les yeux comme le ciel du jour
embués de regrets
ou lumineux d’espoir
Il y a toujours des bateaux en partance
et des épaves à marée basse
.../..."
Alain Lebeau extrait de: "La mer se noie"
\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\[[[[[[[[[[{{{{{{
COUPS DE 💓 :
photo et création: Roger Dautais "Le chemin des grands jardins"
photo: Christine Saint-Geours "Dune"
\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\[[[[[[[[[[[[[[[[[[
souvenir de grande marée
Ah dame
y'a plus d'saison
ben alors:
profitons
(comme dit l'ami Christophe "On va l'payer un jour, on va l'payer")
"Nous sommes les persécutés
De tous les temps et de toutes les races
Toujours nous fûmes exploités
Par les tyrans et les rapaces
Mais nous ne voulons plus fléchir
Sous le joug qui courba nos pères
Car nous voulons nous affranchir
De ce qui cause nos misères.
-
Ouvriers ou bien paysans
Travailleurs de la terre ou de l'usine
Nous sommes dès nos jeunes ans
Réduis au labeur qui nous mine.
D'un bout du monde à l'autre bout
C'est nous qui créons l'abondance
C'est nous tous qui produisons tout
Et qui vivons dans l'indigence.
-
L'Etat nous écrase d'impôts
Il faut payer ses juges et sa flicaille
Et si nous protestons trop haut
Au nom de l'ordre on nous mitraille
Les maîtres ont changé cent fois
C'est le jeu de la politique
Quels que soient ceux qui font les lois
C'est bien toujours la même clique.
-
Pour défendre les intérêts
Des flibustiers de la grande industrie
On nous ordonne d'être prêts
A mourir pour notre patrie
Nous ne possédons rien de rien
Nous avons horreur de la guerre
Voleurs, défendez votre bien
Ce n'est pas à nous de le faire."
Chant des journées de Mai[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[###########
Programme
[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[########
illustration: source toile
"Je vous salue, névrosés !
Parce que vous êtes sensibles dans un monde insensible,
n’avez aucune certitude dans un monde pétri de certitudes
Parce que vous ressentez les autres comme si ils étaient vous-mêmes
Parce que vous ressentez l’anxiété du monde et son étroitesse sans fond et sa suffisance
Parce vous refusez de vous laver les mains de toutes les saletés du monde,
Parce que vous craignez d’être prisonniers des limites du monde
pour votre appréhension de l’absurdité de l’existence
pour votre appréhension de l’absurdité de l’existence
Pour votre subtilité et délicatesse à ne pas dire aux autres
ce que vous voyez en eux
ce que vous voyez en eux
Pour votre difficulté à gérer les choses pratiques
et pour votre pragmatisme à gérer l’inconnu,
et pour votre pragmatisme à gérer l’inconnu,
Pour votre sens pratique à négocier avec des choses abstraites
et inconnues;
et inconnues;
Pour votre réalisme transcendental
et votre manque de réalisme au quotidien
et votre manque de réalisme au quotidien
Pour votre sens de l’exclusivité
et votre peur de perdre vos êtres les plus intimes,
et votre peur de perdre vos êtres les plus intimes,
Pour votre créativité et votre capacité à vous extasier
Pour votre mésadaptation à « ce qui est »
et votre capacité d’adaptation à « ce qui devrait être »,
et votre capacité d’adaptation à « ce qui devrait être »,
Pour vos habilités grandes, mais inutilisées
Pour la reconnaissance tardive de la vraie valeur de votre grandeur
qui ne permettra jamais l’appréciation de la grandeur de ceux qui viendront après vous
qui ne permettra jamais l’appréciation de la grandeur de ceux qui viendront après vous
Parce que vous êtes humiliés alors que vous veillez à ne pas humilier les autres,
Parce que votre pouvoir immense sans cesse réprimé par une force brutale;
Et pour tout ce que vous êtes capable de deviner,
Pour ce qui est «prescient»,
non-dit
et infini en vous
non-dit
et infini en vous
Pour la solitude et l’étrangeté de vos vies
Soyez salués !"
K. Dabrowski
illustrations source:Toile
Caramel aux pleurs salé
dans tous ses ébats:
sur son flan droit
[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[{{{{{{{{{
Contre la foire à l'intox une pétition d'AVAAZ
lundi 25 février 2019
enduis l'ennui
"Pour la solitude et l’étrangeté de vos vies
Soyez salués !"
Kazimierz Dabrowski
Dessiner sur les murs
Comment?
Pourquoi?
... Tu crois?...
Mettre de la couleur au grès des fantaisies
de l'esprit
sain
Houba!
Avancer plein pots
pas six seaux
Et la comédie à tout prix
Pas sérieux la vie
ou trop
pour en rester là, à longer les friches du port
froid dehors
Et alors:
chaudes les apparences
à teinte
à la propriété
immensément grise
sous la bise.
Barioler les clôtures, les palissades, les enceintes stériles
Sortir de l'ordinaire
à l'heure de l'ébauche.
Sous les sirènes
un peu
pataud sur l'eau
des fois
Aussi:
détrempe-toi
où île faux pas
caricature les façades
glissade en terre bariolée
voler à la raison des tas
de conventions
périmées
affichées
"DEFENSE DE"
ou trois
fois rien.
.Fermeture définitive
sauf que:
-Enduis l'ennui-
La nature est morte
et bien:
que
vive la nature
à s'emmêler les crayons,
esquisser un pas de côté
un point de beauté
Badigeonner avec amour des cloisons sèches
trop rêches.
Gratter des croûtes
et colorier les fonds de tiroirs
pour y voir
ptêt
un peu d'espoir
dans le noir...
\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\[[[[[[[[[[[
" La guitare au coeur de la musique"
PROGRAMME
\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\[[[[[[[[[[[[[[[[[[
Rendez-vous à 15h, samedi 2 mars 2019 aux Nefs de l’Éléphant de Nantes
" Le breton est-il ma langue maternelle?
Non! Je suis né à Nantes où on ne le parle pas.
Suis-je même breton?... Vraiment, je le crois...
Mais de pur race!... Qu'en sais-je et qu'importe?
Séparatiste? Autonomiste? Régionaliste?
Oui et non... Différent...
Mais alors, vous ne comprenez plus:
Qu'appelons-nous être breton,
Et d'abord, pourquoi l'être?
Français d'état civil, je suis nommé français,
J'assume à chaque instant ma situation de français.
Mon appartenance à la Bretagne
N'est en revanche qu'une qualité facultative
Que je peux parfaitement renier ou méconnaître...
Je l'ai d'ailleurs fait...
J'ai longtemps ignoré que j'étais breton...
Français sans problème,
Il me faut donc vivre la Bretagne en surplus
Et pour mieux dire en conscience...
Si je perds cette conscience,
La Bretagne cesse d'être en moi.
Si tous les bretons la perdent,
Elle cesse absolument d'être...
La Bretagne n'a pas de papiers,
Elle n'existe que si à chaque génération
Des hommes se reconnaissent bretons...
A cette heure, des enfants naissent en Bretagne...
Seront-ils bretons? Nul ne le sait...
A chacun, l'âge venu, la découverte... ou l'ignorance!"
Texte extrait de Comment peut on être breton, "Essai sur la Démocratie française", Morvan Lebesque (Editions du Seuil, 1970).
^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^|||||||||||{{{{{{
vendredi 22 février 2019
c'est tout comme
C'est tout comme
une habitude.
Un genre de tic ou toc à ma mesure.
Sur ma route
qui va vers
le frontispice de l'estuaire,
se trouve le jardin des plantes
(appellation d'origine contrôlée)
et...
à chaque saison
ses plaisirs
orchestrés par les mains vertes
des jardiniers de la ville
(j'en connais quelques uns des poètes de l'humus)
Mais chut!
s'ils embellissent notre coin quotidien
ils sont aussi habiles que discrets.
Seulement
grâce à
le monde est un peu moins...
ou alors
un peu plus...
enfin quoi:
ils sont poètes étamines, vitamines
un peu, beaucoup, passionnément
chlorophylliens
et passeurs d'émotions parfumées
pour le coeur,
les yeux...
et tout ce qui badine avec l'amour
et autres illusions fleuries
à nous tenir envie.
Z'AI LU
Chez le Marquis ( à vous faire tourner Chèvre):
"Abîmes, contradictions, ténèbres, mort, combat : voilà, donc, quelques-uns des points qui déterminent la ligne spiralée symbolisant la création".
(Alexis Klimov)
Une autre, une autre réclamait le public en tout
"Car il nous faut être capable de rire et de pleurer, de bondir et de ramper, de bailler, de crier, de nous étirer, de courir et de rêver, de frapper dans le vide, sur un sac de grains ou un adversaire malicieux, autant que de nous taire et d’être intarissable. Mais par-dessus tout, il est important de nous savoir seigneur de nous-même, c’est-à-dire sans importance, comme une feuille de thé plongée dans l’eau très chaude - non bouillante." Le Marquis de l'Orée
\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\[[[[[[[[[[[[[[[[[
Vendredi 22 février
Beau temps
Belle mer
Ce n'est que de l'eau camarade
(ah oui mais quand même)
INFOS
"Assis sur un rocher
Je regarde la mer
Pour petit déjeuner
Le vin blanc et les praires
Quelques miettes d'étoile
Et un croissant de lune
Trainent encore sur la toile
Cirée d'une nuit posthume
Un ciel encore humide
De tremper dans le bleu
D'un clapotis tranquille
Se berce au fond des cieux
Une mer d'aluminium
Scintillante d'argent
Emballe mon cœur d'homme
Et de petit enfant
Et je voudrais que tu sois là
Je voudrais que tu vois ça
Je t'avoue que je n'y crois pas
C'est beau, c'est beau même sans toi
Un soleil feignant
Essore ses rayons
Dans l'azur en peignant
D'or l'horizon
Une mouette au tableau
Figure un goéland
Et se perd tout là-haut
Au fond du firmament
Et je voudrais que tu sois là
Je voudrais que tu vois ça
Je t'avoue que je n'y crois pas
C'est beau, c'est beau même sans toi
Et les embruns qui giflent
Ou caressent ma peau
Et puis le vent qui siffle
Sur le mat d'un bateau
Je vais fermer les yeux
Je vais sentir la mer
Je vais sentir le bleu
Sans rouvrir les paupières
Et je voudrais que tu sois là
Je voudrais que tu vois ça
Je t'avoue que je n'y crois pas
C'est beau, c'est beau même sans toi
Et je voudrais que tu sois là
Je voudrais que tu vois ça
Je t'avoue que je n'y crois pas
C'est beau, c'est beau même sans toi
Quelques miettes d'étoiles
Sur la nappe du ciel
Un croissant qui dévoile
Un déjeuner d'soleil
Et moi tout petit homme
Je me sens un peu con
De n'être rien en somme
Qu'un tout petit garçon
Et je voudrais que tu sois là
Je voudrais que tu vois ça
Je t'avoue que je n'y crois pas
C'est beau, c'est beau même sans toi
Et je voudrais que tu sois là
Je voudrais que tu vois ça
Je t'avoue que je n'y crois pas
C'est beau, c'est beau même sans toi"
Yves Jamait
mardi 19 février 2019
il aurait suffit d'une goutte un jour
-Ouessant-
"La
religion de la mer s'appelle l'éternité. Parfois j'y flotte et comme un
morceau de bois aux yeux ouverts, je regarde le ciel. C'est le partage
d'une prière comme se relier par magie à une totalité. Je ne crois en
aucun dieu ; je crois en la mer. Depuis toujours."
Jacques Dor-Ouessant-
"Il ne faudrait pas aimer les hommes pour leur être d’un réel secours. Seulement désirer rendre meilleure telle expression de leur regard lorsqu’il se pose sur plus appauvri qu’eux, prolonger d’une seconde telle minute agréable de leur vie. A partir de cette démarche et chaque racine traitée, leur respiration se ferait plus sereine. Surtout ne pas entièrement leur supprimer ces sentiers pénibles à l’effort desquels succède l’évidence de la vérité à travers fleurs et fruits."
René Char
illustration Beat Kuert
"Il y a quelque chose qui n’appartient qu’au lieu où on est né.
Tout le monde ne le sait pas.
Il n’y a que ceux qui sont arrachés de force qui le savent."
Margaret MAZZANTINI - La mer, le matin
-Ouessant-
".../...
II y eut le vol silencieux du temps durant les millénaires, tandis que l'homme se composait.
Vint la pluie, à l'infini; puis l'homme marcha et agit.
Naquirent les déserts; le feu s'éleva pour la deuxième fois.
L'homme alors, fort d'une alchimie qui se renouvelait, gâcha ses richesses et massacra les siens.
Eau, terre, mer, air suivirent, cependant qu'un atome résistait.
Ceci se passait il y a quelques minutes.
.../..."
René Char
-Ouessant-
"On dit que la mer porte conseil
et volupté, retrempe le corps
et l'esprit, rajeunit les cellules
et les rêves.
Moi qui n'ai plus de rêves
de la mer je regarde les vagues
s'épuiser et je pense
qu'il aurait suffi d'une goutte
un jour
pour remplir ma vie"
Roberto Veracini
Inscription à :
Articles (Atom)