lundi 28 février 2011

vieille canaille

recoudre


 photo: Patrick L.


.../..c'est recoudre de longs draps pour effacer les déchirures. Et recoudre la mer avec les bords du ciel.parfois, comme les mains d'écriture, les oiseaux servent à cela: très convenablement ils recousent../..."
Xavier Deutsch-

Liberté !!!!!

L'allocution de Sarkozy :
«Aider les peuples qui ont choisi d'être libres»....

mais alors les autres peuples...ils choisissent de pas être libres?

et vous, vous vous sentez libre dans notre beau royaume Sarkosien?
Serge

dimanche 27 février 2011

stay in my memory



"los poetas son los traductores de los suénos
-Raul Zurila-

paroles d'enfance




photo: Grey Hand Gang




"Avec nos bidons en fer blanc
On descendait chercher le lait
A la ferme au soleil couchant
Dans l’odeur des soirs de juillet
On avait l’âge des confitures
Des billes et des îles au trésor
Et l’on allait cueillir les mûres
En bas dans la ruelle des morts
On nous disait que Barberousse
Avait ici sa garnison
Et que dans ce coin de cambrousse
Il avait vaincu des dragons
On avait l’âge de nos fêlures
Et l’on était conquistadors
On déterrait casques et fémurs
En bas dans la ruelle des morts
On arrosait toutes nos victoires
A grands coups de verres de Kéfir
Ivres de joie et sans le savoir
On reprenait Mers el Kebir
Puis c’étaient nos chars en Dinky
Contre les Tigres, doryphores 
Qui libéraient la french country
En bas dans la ruelle des morts
Que ne demeurent les printemps
A l’heure des sorties de l’école
Quand les filles nous jouent leurs 16 ans
Pour une bouiffe de Royale Menthol
Je n’sais plus si c’était Françoise
Martine, Claudine ou Marie-Laure
Qui nous f’saient goûter leurs framboises
En bas dans la ruelle des morts
Que ne demeurent les automnes
Quand sonne l’heure de nos folies
J’ai comme un bourdon qui résonne
Au clocher de ma nostalgie
Les enfants cueillent des immortelles
Des chrysanthèmes, des boutons d’or
Les deuils se ramassent à la pelle
En bas dans la ruelle des mort." 
-Hubert Felix Thiéfaine-








photo: Sutkus Antanas


"Mon enfance passa 
De grisailles en silences 
De fausses révérences 
En manque de batailles 
L`hiver j`étais au ventre 
De la grande maison 
Qui avait jeté l`ancre 
Au nord parmi les joncs 
L`été à moitié nu 
Mais tout à fait modeste 
Je devenais indien 
Pourtant déjà certain 
Que mes oncles repus 
M`avaient volé le Far West 
 
Mon enfance passa 
Les femmes aux cuisines 
Où je rêvais de Chine 
Vieillissaient en repas 
Les hommes au fromage 
S`enveloppaient de tabac 
Flamands taiseux et sages 
Et ne me savaient pas 
Moi qui toutes les nuits 
Agenouillé pour rien 
Arpégeais mon chagrin 
Au pied du trop grand lit 
Je voulais prendre un train 
Que je n`ai jamais pris 
 
Mon enfance passa 
De servante en servante 
Je m`étonnais déjà 
Qu'elles ne fussent point plantes 
Je m`étonnais encore 
De ces ronds de famille 
Flânant de mort en mort 
Et que le deuil habille 
Je m`étonnais surtout 
D`être de ce troupeau 
Qui m`apprenait à pleurer 
Que je connaissais trop 
J`avais L`œil du berger 
Mais le cœur de l`agneau 
 
Mon enfance éclata 
Ce fut l`adolescence 
Et le mur du silence 
Un matin se brisa 
Ce fut la première fleur 
Et la première fille 
La première gentille 
Et la première peur 
Je volais je le jure 
Je jure que je volais 
Mon cœur ouvrait les bras 
Je n`étais plus barbare 
 
Et la guerre arriva.
 
Et nous voilà ce soir."
 
-Jacques Brel-
 

 

samedi 26 février 2011

pour ne rien dire



"Mesdames et messieurs ... Je vous signale tout de suite que je vais parler pour ne rien dire.
Oh ! je sais ! Vous pensez : "S'il n'a rien à dire ... il ferait mieux de se taire !"
Evidemment ! Mais c'est trop facile ! ... c'est trop facile !
Vous voudriez que je fasse comme tout ceux qui n'ont rien à dire et qui le gardent pour eux ?

Eh bien non ! Mesdames et messieurs, moi, lorsque je n'ai rien à dire, je veux qu'on le sache !
Je veux en faire profiter les autres !
Et si, vous-mêmes, mesdames et messieurs, vous n'avez à rien dire, eh bien, on en parle, on en discute !
Je ne suis pas ennemi du colloque.
Mais, me direz-vous, si on en parle pour ne rien dire, de quoi allons-nous parler ?
Eh bien, de rien ! De rien !
Car rien ... ce n'est pas rien.
La preuve c'est qu'on peut le soustraire.
Exemple : Rien moins rien = moins que rien !
Si l'on peut trouver moins que rien c'est que rien vaut déjà quelque chose !
On peut acheter quelque chose avec rien !
En le multipliant Une fois rien ... c'est rien
Deux fois rien ... c'est pas beaucoup !
Mais trois fois rien ! ... Pour trois fois rien on peut déjà acheter quelque chose ! ... Et pour pas cher !
Maintenant si vous multipliez trois fois rien par trois fois rien :
Rien multiplié par rien = rien.
Trois multiplié par trois = neuf.
Cela fait rien de neuf !
Oui ... ce n'est pas la peine d'en parler !
Bon ! Parlons d'autres choses ! parlons de la situation, tenez !
Sans préciser laquelle !
Si vous le permettez, je vais faire brièvement l'historique de la situation, quelle qu'elle soit !
Il y a quelques mois, souvenez-vous la situation pour n'être pas pire que celle d'aujourd'hui n'en n'était pas meilleure non plus !
Déjà nous allions vers la catastrophe nous le savions ...
Nous en étions conscients !
Car il ne faudrait pas croire que les responsables d'hier étaient plus ignorants de la situation que ne le sont ceux d'aujourd'hui !

Oui la catastrophe, nous le pensions, était pour demain !
C'est-à-dire qu'en fait elle devait être pour aujourd'hui !
Si mes calculs sont justes !
Or, que voyons-nous aujourd'hui ?
Qu'elle est toujours pour demain !
Alors je vous pose la question, mesdames et messieurs :
Est-ce en remettant toujours au lendemain la catastrophe que nous pourrions faire le jour même que nos l'éviterons ?
D'ailleurs je vous signale entre parenthèses que si le gouvernement actuel n'est pas capable d'assurer la catastrophe, il est possible que l'opposition s'en empare !"

-Raymond Devos-



vidéo envoyée par Olivier

Raboita Di Rubon Manel


La semaine s'en vient sur sa fin
et contrairement à un jeu de mots connu
elle n'y restera pas.
C'est tout l'art sans doute de la transformation
qui veut que le son fait la nique à l'écriture
ou l'inverse peut-être...
Aussi, sans être pour autant marin,
on ne dira jamais assez l'importance de l'écoute
Et hop!
Un peu de musique pour la peine
et la joie aussi,
forcément...

vendredi 25 février 2011

festival du rire de Saint-Nolff



pour son dixième anniversaire le festival du rire de Saint-Nolff (Morbihan) invite:

-jeudi 10 mars: Didier Porte



vendredi 11 mars Elisabeth Buffet






samedi 11 mars: "Rassurons les autruches."


le site du festival

instruction civique



.../...Commençons par l'éthique de responsabilité
Chacun d'entre-nous est responsable de ses actes et des conséquences de ceux-ci.
 Par exemple, il ne faut pas voler un bonbon au supermarché car nous risquons de mettre le magasin en faillite.
Hein? Quoi? Que dis-tu mon enfant?
Des types spéculent en ce moment même sur le coût des matières premières tels que le blé et l'orge, créant 43 millions de nouvelles victimes de la famine dans le monde!
Tu sors...Allez, hop, chez M. le directeur.
Seconde leçon: Les dangers de la revente de produits illicites. il est particulièrement immoral de consommer et plus encore de vendre  avec profit des produits illicites ou dangereux. 
De plus, une telle activité peut conduire en prison et ceci dès quinze ans grâce aux nouvelles remises en cause de l'ordonnance de 45.
Hein? Quoi? Que dis-tu mon enfant?
Il y a un laboratoire pharmaceutique qui a vendu des produits qu'il savait dangereux qui ont tué entre 500 et 2000 personnes et le patron est toujours dehors! il a été récompensé de la Légion d'Honneur?
Tu sors...Allez, hop, chez M. le directeur. Non mais.
Troisième leçon, l'éthique de justice.
On ne doit jamais profiter de sa situation, de sa supériorité hiérarchique ou de son pouvoir pour en tirer un profit personnel. Ainsi, le délégué de classe bien qu'il assiste aux conseils de discipline et aux débats entre professeurs, ne doit pas pour cela être mieux traité ou bénéficier d'un régime de faveur.
Hein? Quoi? Que dis-tu mon enfant?
Il y aurait des ministres de la République qui voyageraient gratuitement en avion privé du fait de leur place au gouvernement! Il y aurait même des secrétaires d'Etat qui auraient payé leurs cigares avec nos impôts.
Heu! Bon, vous rangez vos affaires, en silence.
La semaine prochaine, nous travaillerons sur la reproduction des cloportes au sud du Guatemala!

extrait d'une chronique de Etienne Liebig- dans le numéro 1007 de l'hebdomadaire Lien Social.

                   
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SOUVENIR!  SOUVENIR! ...

nocturne

Il est cinq heures et des brouettes
de celles que l'on pousse avec lenteur au matin blême
quand la fatigue aidant on lève les bras au ciel
comme pour se rendre
à l'évidence.
A moins que ce ne soit pour saluer le come back
de l'artiste au naturel.
Et pour la peine
j'ai emprunté à lulu les uns et les autres
quelques notes fragiles du piano tranquille
d'un Chopin en version - Nocturne-
tout à fait de mise
en ce qui me concerne
ce vendredi  à cinq heures et des brouettes...

jeudi 24 février 2011

naby

question de vocabulaire




 Lu dans le courrier des lecteurs de Télérama  n°3189:

Hypocrisie

"Question de vocabulaire. jusqu'ici, depuis trente ans, Moubarak et Ben Ali  étaient qualifiés de présidents par l'élite intellectuelle occidentale. Aujourd'hui, elle les appelle dictateurs. Il faut savoir s'adapter."
Philippe Laget


                                             



L'argent des impots à disparu !!!!




« Je ne conçois pas le rôle de l'Etat comme un distributeur de choses que l'on n'a pas... Or l'argent public, cela n'existe pas : il faut bien le prendre quelque part. » Michel Mercier  comédienne  Garde des Sceaux source:20minutes.fr

les controverses de saint-nazaire et la transition nantaise


info envoyée par Odile
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 j'avions z'également reçu ceci:

Pourquoi et comment vivre sans pétrole
(ni gaz, ni charbon, ni uranium...)
à Nantes ...... mais avec le sourire et avec ses voisins?

Si ces questions vous interpellent/intéressent, venez échanger avec nous :

Dimanche 27 févrierde 11 heures à 17h
salle Marion Cahour, 18 rue de Savenay à Nantes
à la Journée Transition à Nantes...

Débats, échanges, jeux, films, conférence gesticulée, pique-nique (apporter le sien), chaleur humaine...


Le planning :

10h-10h30 : café/accueil
10h30-11h30 : conférence gesticulée : "Climat d'urgence"
11h30-12h : discussion
12h-13h30 : auberge espagnole/information libre
13h30-14h30 : Film In transition 1.0
14h30-15h : discussion / remue-méninges
15h30-16h30 : forum ouvert : pourquoi et comment vivre sans pétrole à Nantes?

Qu'est-ce que la transition ?
Nous sommes confrontés à trois crises majeures : le changement climatique, la raréfaction des ressources – en premier lieu des hydrocarbures –, la crise du modèle économique et financier mondial. L’interaction de ces trois crises au début du XXIème siècle a un potentiel dévastateur sur l'organisation sociale de l'humain sur Terre.
Nous sommes convaincus que la meilleure parade consiste à se préparer dès maintenant à une période de transition vers un avenir différent : une Terre ou le climat est plus chaud globalement et, sans doute, perturbé localement ; un monde où l’accès aux ressources non renouvelables est plus difficile ; une société où les valeurs productivistes actuelles, et l’approche économique qui en découle, sont remises en cause.
Le mouvement des « villes et territoires en transition » est né de cette conviction et propose une démarche collective fondée sur :
–la relocalisation plus ou moins prononcée des activités, en particulier la production alimentaire ;
–la reconstitution de la résilience des territoires et communautés humaines, c’est-à-dire leur capacité à traverser les difficultés grâce au resserrement des liens économiques et sociaux ;
–l’engagement rapide dans la décroissance énergétique et de la consommation de ressources en général ;
–une vision volontariste et positive de l’avenir susceptible de redonner confiance et de mobiliser les énergies et les compétences de chacun ;
–une action du bas vers le haut, c’est-à-dire partant des citoyens ;
–une action à l’échelle où vivent les citoyens et où ils ont prise sur leur vie, c’est-à-dire au niveau local ;
–une démarche incluant tous les acteurs et habitants d’un territoire, avec des actions transversales touchant tous les secteurs de la vie économique et sociale.
Plus d'informations sur : www.transitionfrance.fr
Une initiative de Nantes en Transition (NET)

mercredi 23 février 2011

le mot le plus long

proposé par Olivier...et dédié à Tsuki pour son dernier post...




faut-il un mort?

Jean-Christophe m'a envoyé ceci:

Faut-il un mort ?
"Travailleur social au sein d’un service de protection de l’enfance réalisant des mesures d’Investigation et d’Orientation Educative (Evaluation pluridisciplinaire d’une situation de danger pour un enfant dans son environnement familial ordonnée par un Juge des enfants), je suis gravement inquiet !
J’ai traversé une année 2010 marquée par un nombre alarmant de situations d’enfants ou d’adolescents, en danger avéré dans leur environnement familial, pour lesquels un Juge des enfants, considérant cet état de fait, a ordonné une mesure de placement judiciaire non mise en oeuvre plusieurs mois après la décision.
 P. a 12 ans, est déscolarisé et vit en banlieue nantaise seul avec sa mère. Il oppose une toute puissance exacerbée à l’égard de celle-ci, caractérisée par une intolérance à la frustration, ce qui l’a amené à poser des actes de violences physiques à l’encontre de sa mère. P. vit recroquevillé dans sa chambre, sa seule activité est tournée vers la pratique de jeux vidéo de manière addict. L’évaluation pluridisciplinaire que nous avons menée propose la mise en place d’une mesure de placement judiciaire en parallèle à des soins thérapeutiques. La mise en place d’une distance mère/fils est une priorité absolue visant à un apaisement des tensions.
Sur cette situation, le Juge des enfants ordonnera une mesure d’AEIMF (Accompagnement Educatif Intensif en Milieu Familial), plutôt qu’une mesure de placement, décision prise par défaut (et nommée comme telle), les possibilités d’un accueil étant inexistantes à moyen terme.
 Y. a 15 ans, est enceinte et réside chez son père qui vit seul. En février 2010, le Juge des enfants ordonne une mesure d’IOE, ainsi que le placement de cette adolescente au service de l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance), dans la mesure où le père ne peut garantir un cadre éducatif par une autorité respectée. Cela amène notamment Y. à fuguer du domicile familial pendant la nuit.
En avril 2010, la famille nous informe n’avoir eu aucun contact avec les services de l’ASE depuis l’audience du magistrat, soit deux mois et demi plus tôt. Finalement, elle sera accueillie au sein d’un établissement éducatif en août 2010.
 T. a 16 ans. Ses parents sont séparés et confrontés l’un et l’autre à une problématique alcoolique. Une tante maternelle a, un temps, tenté de relayer la prise en charge éducative de cette adolescente, en vain. Le comportement de la jeune fille, perturbée par une histoire familiale complexe, des conflits de loyauté et une place de substitut parental trop longtemps assumée, ne permettait plus une prise en charge éducative suffisamment sécure. Le Juge des enfants ordonne une mesure de placement judiciaire mi octobre 2010.
Trois mois et demi après la décision du magistrat, elle vit toujours chez son oncle et sa tante. Cette situation a pu être prise en charge (nomination d’un référent) par les services de l’ASE qu’en décembre 2010.
 B. a 12 ans et souffre de troubles psychologiques. Ses parents, qui sont séparés, ont nommé au Juge des enfants la perspective immédiate de leur violence à l’égard de leur fils. Le magistrat a alors ordonné en juillet 2010 une mesure de placement judiciaire. En ce mois de février 2011, l’adolescent n’est toujours pas pris en charge par le Conseil Général de Loire-Atlantique, comme il le devrait. Un montage complexe et particulièrement inadapté à la problématique du mineur, de l’avis de tous les professionnels, a été élaboré grâce à des structures et des familles relais de la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées), dans l’attente d’un accueil familial qui lui permettrait de se poser dans un cadre pérenne.
Ces quatre situations d’enfants, auprès desquels je suis directement intervenu, sont une maigre illustration, vue par le bout de ma lorgnette, de la réalité départementale. Je ne les ai pas toutes rapportées et chaque intervenant de la protection de l’enfance est en capacité ce jour de faire le même constat lamentable.
Selon les sources (ASE ou Juge des Enfants), entre 70 et 130 enfants qui sont aujourd’hui confiés au Conseil Général de Loire-Atlantique, ne disposent pas de solutions d’accueil. Ils demeurent dans leur environnement familial, alors même qu’une décision de justice est venue signifier le danger pour eux d’y rester.
Moi, je dis quoi :
-A la mère de P. qui viendrait me dire : « hier soir, mon fils m’a planté un couteau dans la cuisse » ?
-Au père de Y. qui m’interpellerait sur la mort de sa fille survenue dans la nuit précédente alors qu’elle se trouvait à l’arrière d’un scooter ?
-A la tante de T. qui me dirait que sa nièce est à l’hôpital dans un état grave, suite à un accident de voiture que son père, ivre, conduisait ?
Dans cette histoire, qui est responsable ?
Moi, ainsi que tous ceux qui savent mais qui ne font rien pour que les choses changent. Tous, professionnels, savons que les dispositifs existent et qu’ils fonctionnent. Ne nous trompons pas, ce qui tue ces jeunes, c’est l’absence de moyens.
Cela me sidère, mais je crains de pressentir que seul le fait qu’un évènement dramatique survienne réveille les consciences.
Nous, professionnels d’un service Investigation, pensons que les collègues des services de l’Aide Sociale à l’Enfance se démènent pour exercer les références qui leur sont confiées, alors même qu’ils n’en ont pas les moyens. Nous ne jetons pas la pierre aux professionnels de terrain qui font ce qu’ils peuvent avec les moyens qu’on leur donne. Mais, à jouer avec cela, on prend le risque de la saturation, de la prise de risque et donc de la faute… aux répercussions dramatiques que chacun peut imaginer. Mais au fait, la faute à qui ?
Il n’est plus temps de sensibiliser. Chaque intervenant du secteur, plus ou moins proche du terrain, connaît cette triste réalité. Il semble que les revendications ou cris d’alerte ne soient pas relayés à un certain niveau, que nous ignorons, par ailleurs. Nous constatons juste que rien ne change.
Par ailleurs, nous qui, dans le cadre de notre exercice professionnel, sommes chargés d’évaluer des situations de danger sur ordonnance d’un Juge des enfants, on nous annonce que les dispositifs vont évoluer. Nous exercions jusque là des mesures d’IOE (Investigations et Orientations Educatives) et d’Enquêtes Sociales, qui seront désormais remplacées par des MJIE (Mesure Judiciaire d’Investigation Educative). Savez-vous de quoi il retourne ? Non ! Nous vous le précisons donc : l’objectif affiché de cette mesure est de permettre de mieux qualifier une situation de danger, ce à quoi nous adhérons, évidemment. En y regardant de plus près, la dotation budgétaire ne nous le permettra pas : diminution de temps d’encadrement, de secrétariat. Concrètement, chacun d’entre nous devra évaluer un nombre plus important de situations de mineurs tout en garantissant la même protection mais également le même respect de leur famille ! Mais de qui se moque t-on ?
Nous précisons que les Juges des enfants du département, ordonnateurs de ces mesures d’évaluation, reconnaissent, a priori, la spécificité et la richesse de ces outils d’aide à la décision que sont l’IOE et l’enquête sociale. Pour combien de temps encore ?
Notre questionnement est le suivant : certains hauts responsables craignent-ils que leur prise de parole se traduise à posteriori par des coups de bâtons, du type abaissement des moyens, mutation, disqualification… ? Qu’ils sachent alors que cette posture se traduit sur le terrain par de la souffrance, de la maltraitance, de la violence. Qui a parlé de conscience professionnelle, d’éthique de travail ?
N’importe t-il donc pas que nous prenions soin de notre jeunesse ?
La réduction des dépenses, dit RGPP (Révision Générale des Politiques Publiques), peut-elle se laver les mains de se rendre responsable d’une telle violence pour les familles ?
Il est de notre responsabilité de dénoncer l’inexorable appauvrissement de la protection de l’enfance dans laquelle cette politique nous entraîne : « On leur donne moins de moyens, ils ne réagissent pas, donc, on avait raison de leur donner moins ; La protection de l’enfance n’en avait pas besoin ! ».
Cécile, secrétaire, Valérie, éducatrice spécialisée, Véronique, psychologue, Marie-France, secrétaire, Sonia, secrétaire, Jacky, pédopsychiatre, Jennifer, éducatrice spécialisée, Guillaume, éducateur spécialisé, Danielle, assistante sociale, Claire, psychologue, Murielle, éducatrice spécialisée, Pauline, stagiaire assistante sociale, Noémie, assistante sociale, Vanessa, éducatrice spécialisée et Saâdia, psychologue du Service Investigation de l’AAE 44.
Le 16 février 2011.
Contact : protectiondelenfanceendanger@gmail.com

"l'appel du 18 juin" made in BZH















Grande manifestation pour la Réunification !

"Le collectif 44=BREIZH participe à l'organisation d'une grande
manifestation pour la réunification administrative de la Bretagne à Nantes
le 18 juin avec en soirée un concert gratuit (Ramoneurs de Menhirs, Costik
Unité Maü Maü). Cet événement se doit d'être une réussite pour montrer la
volonté populaire d'une Bretagne réunifiée.

Pour cela, nous appelons toutes les personnes qui soutiennent la
réunification à diffuser les informations liées à cette manifestation
(affiches, dates etc) dans leur entourage et à venir avec nous dans les
rues de Nantes le samedi 18 juin !

Vous trouverez sur notre blog l'affiche de la manifestation et un document
powerpoint expliquant les revendications de cette manifestation : (respect
de la démocratie, de la diversité culturelle et linguistique, de notre
identité : Réunification !)"


Vive la Bretagne Réunifée !
Bevet Breizh Unvan !

Le Collectif 44=BREIZH




également dans la boite aux lettre du jour (et pour rester tendance)



( le choix de "couleurs d'aencre")


André nous envoie ceci:

Amis Bretons, (et les autres aussi bien entendu n.d.c.)
       Un concours organisé par "Produit en Bretagne", vous demande de voter pour une affiche, et même de proposer la vôtre, si vous vous y sentez, affiche qui doit résumer le thème "Moi, je relocalise".
   
 Encouragez-les en votant pour leurs affiches au lien ci-dessous,  

mardi 22 février 2011

I fought the Law




confit dense



Ce midi, j'étais au resto avec mes collègues de formation et tout en mastiquant  nos gésiers confits- ouais enfin pas les nôtres, vous me suivez-là? surtout que j'en ai vu qui avaient pris du saumon à la place, mais bon...
Bref,  nous parlions de choses et d'autres , du temps, des enfants, des gésiers pas assez cuits sauf  bien sur ceux qui avaient fait le choix du saumon fumé mais  comme moi personnellement j'ai arrêté de fumer alors vous comprenez bien que je  n'avais d'avis  "arrêté" sur la question des poissons d'élevage. Mais pour autant, cela ne m'a empêché de participer aux autres sujets, travail, famille tout ça et j'en ai profité pour placer la célèbre phrase de Karl Marx: "le travail c'est l'acte par lequel l'activité humaine pratique devient étrangère à elle-même". Juste avant l'arrivée de l'entrecôte beurre maitre d'hôtel et je dois dire même pour ceux qui avaient  commandé les trois poissons en sauce pétillante, ça a fait son petit effet-enfin du genre interrogatif ou "interloquatif "-  ce qui  m'a permis de continuer sur ma lancée avec "les mots qui vont surgir savent de nous ce que nous ignorons d'eux" de René Char.
Avouez, que pour un repas de midi c'était du solide ...
Et comme de toute manière nous allions passer une partie de l'après-midi à devoir laborieusement digérer, autant bien saucer le fond de l'assiette avant les profiteroles au chocolat qui ressemblaient d'ailleurs étrangement aux gésiers mais avec... du chocolat dessus et je  me suis d'ailleurs demandé un moment  si...
Mais bon, j'ai gardé mes impressions pour moi  surtout que la plupart  de mes collègues avaient pris à la place le bavarois et... maintenant...en y repensant ... franchement j'ai  un doute Est-ce qu'ils étaient des habitués de l'établissement? il m'a bien semblé voir quelques regards à la limite du complice, enfin... je veux pas non plus tomber dans la  parano surtout qu'on avait pendant  le dessert entamé une conversation fort passionnante de géopolitique  qui nous fit dériver rapidement sur la situation du bassin méditerranéen et  sur le fait que -comme l'a fait remarquer avec pertinence Robert qui avait acheté Presse-Océan -il y avait quand même une sacré ressemblance entre le colonel Kadhafi et Mickael Jackson. Il voulait parler bien entendu question physique vu que ni lui ni aucun d'entre-nous n'avait encore vu le Mouammar de Tripoli  danser...(pour faire chanter c'était par contre un spécialiste)
Sinon, sur le côté extra-terrestre des deux personnages passés entre les mains de la chirurgie soit disant esthétique, et bien le Robert, il avait pas tort, enfin  je trouve, pas vous?
Sur le reste de la journée, rien de particulier à dire, si ce n'est peut-être que j'ai regretté d'avoir pris des gésiers (comment ça deux fois?)... un peu lourds à digérer... et puis j'ai repensé en même temps à l'article de la veille sur la mal bouffe et franchement  là je ne  me suis pas senti trop bien...il était plus que temps que la formation s'achève.

enfin maintenant, à l'heure de celui qui le dit qui l'est
tout est redevenu presque normal
et comme
ce soir c'est soupe aux fanes de radis 
yeah!
c'est 
la fête
 Tiens, vous avez vu?  ils vont augmenter le gaz de 5% au premier avril.Super bonne blague non? 20% en un an, faut bien les soigner les actionnaires...de Suez GDF...
Ah oui mais la conjoncture, les études des enfants aux States, la maison de campagne dévalisée en Tunisie etc etc...ça fait des frais tout ça!



lundi 21 février 2011

amizade

B.B. contre les ministres !!!!


Non, on n'avait pas touché le fond.....Peut-on faire plus vulgaire et people que se faire attaquer en justice par Brigitte Bulldot ??? c'est fait !!!!

devine qui vient diner...




Le menu du soir est offert par Fulup...

"Le malheur est dans nos assiettes, car pour des raisons discutables, l’industrie alimentaire est prête à nous faire avaler toutes les couleuvres, pourvu que çà lui profite.
> Au moment où le salon de l’agriculture ouvre ses portes, c’est l’occasion de faire le point sur ce que nous proposent nos ingénieux commerçants.
> Lorsque vous allez acheter votre steack quotidien, pour ceux qui le peuvent encore, des surprises se préparent.
>

> Tout le monde connait (?) la pratique de la « remballe  » qui consiste à enlever les parties périmées d’un morceau de viande afin de redonner à l’entrecôte une seconde jeunesse, et en broyant les parties enlevées, votre boucher « remballeur » en fait d’éventuelles merguez bien épicées. vidéo
> Mais il y a pire.
> Certains bouchers peu scrupuleux n’hésitent pas à nettoyer la viande avariée avec de l’acide sulfurique, tel ce marseillais mis en examen en 2007. lien
> En 2008, les autorités chinoises ont découvert une pratique peu encourageante : de l’eau est injectée dans la viande, afin d’augmenter la marge bénéficiaire, puisque l’eau coute moins cher que la viande.
> Mais le plus inquiétant c’est que de la formaline peut y ajoutée (solution à base de formol) afin de la « désinfecter » et de lui redonner un "bel aspect" . lien
> Les enquêteurs chinois ont relevé plus de 70 000 cas de fraude.
> Plus de la moitié de la viande vendue dans leurs grandes surface est concernée par cette pratique, et le danger est d’autant plus important que des antiseptiques peuvent être injectés en même temps, et que des produits chimiques, tel l’atropine sont utilisés pour dilater les veines des animaux afin d’injecter une plus grande quantité d’eau. lien
> Cette pratique ne se limite pas manifestement à la Chine. lien
> Les anglais, gros consommateurs de poulets (1 million de tonne par an) ont découvert que ceux-ci, provenant souvent de Hollande, comportent près de la moitié d’eau.
> Ce même poulet se vend aussi en France, et un vendeur de l’entreprise en cause avoue : « nous y rajoutons un peu d’eau, et plus on ajoute de l’eau, plus le prix devient intéressant. L’eau coute moins cher que le poulet ».  lien
> Certaines fabricants proposent même un mélange de produits chimiques que vous pourrez injecter dans vos viandes, pour leur donner « du gout » avant de les passer au barbecue, ( lien) et pour donner du gout aux poulets, saucissons, poissons, fruits de mer, les industriels de la viande nous suggèrent d’y intégrer des phosphates, (lien) alors que d’ingénieux industriels proposent d’intégrer des fibres végétales qui permettent « une amélioration de la texture et plus de croquant ». lien
> Et que dire de l’aspartame (E951) : il se retrouve dans au moins 6000 produits de consommation courante.
> Alors que David Hattan, toxicologue à la FDA, affirme qu’il est sans danger, un autre spécialiste l’a donné à manger à des bébés souris et à observé les mêmes dégâts cérébraux produits par l’acide aspartique. vidéo
> Après le lait frelaté à la mélamine, (lien) et celui du porc contaminé au clenbuterol, l’imagination des commerçants ne connait pas de limite. lien
> On en vient à se dire qu’il ne faudrait plus prendre le risque de consommer des produits transformés.
> Ecœuré, le consommateur se tourne donc vers les légumes, et les fruits, croyant échapper ainsi à ces pratiques dangereuses.
> Mal lui en prend.
> Les belles pommes rouges qu'il trouve chez son commerçant reçoivent en moyenne 27 traitements.
> Plus de 50% des fruits, légumes et céréales consommées en France contiennent des résidus de pesticides, 7% des échantillons dépassant même les LMR (limites maximales en résidus). lien
> Les raisins de table posent aussi des problèmes.
> Une grande enquête menée par 5 ONG européennes sur 124 échantillons de raisins dans des magasins appartenant à 16 enseignes différentes est inquiétante.
> Un seul échantillon ne comportait aucune trace de pesticides.
> 99,2 % des raisins contenaient des résidus de pesticides, et 4,8% des échantillons dépassaient la LMR. lien
> C’est l’occasion de rappeler que la norme n’empêche pas le danger, car même si le produit consommé ne la dépasse pas, les pesticides ingérés s’additionnent dans notre corps, et auront fatalement des conséquences pour notre santé.
> Il est plus que probable que tous les autres fruits connaissent le même problème.
> Oublions donc les fruits, et optons pour les légumes.
> Inutile de s’attarder sur les OGM, technique qui consiste à intégrer les pesticides dans la plante, de façon a tuer les insectes prédateurs qui auraient le malheur de s’y aventurer, mais c’est oublier que si ces pesticides OGM sont dans les fibres de la plante, ils se retrouveront aussi dans nos assiettes. lien
> Pour ceux qui ne l’ont pas encore visionné, c’est le moment de découvrir l’émission d’Elise Lucet et Lionel de Coninck « pièces à conviction  » : « assiettes tous risques : manger peut nuire à la santé » (4, 5, 6) mais aussi cette vidéo « des toxiques dans nos assiettes  », et ce documentaire d’Eric Guéret, avec Isabelle Saporta diffusée le 16 février 2011 sur FR3. lien
> Une bonne nouvelle quand même : le conseil d’état vient de condamner le Cruiseur, mais il reste d’autres pesticides qui menacent notre santé, et celle des abeilles dont on constate aujourd’hui l’effarante mortalité. lien
> Une technique fait fureur aujourd’hui : l’irradiation des aliments. Pour ne pas effrayer le consommateur, vous ne verrez pas ce mot apparaitre, il est remplacé par celui « d’ionisation », mais le résultat est le même.
> Il s’agit donc de soumettre les aliments à un rayonnement radioactif afin de tuer les bactéries qui pourraient les abimer, d’empêcher la germination (oignons, pommes de terre), et de ralentir le murissement des fruits. lien
> Même nos herbes aromatiques sont irradiées.
> En France, 80% de nos fruits et légumes subissent ce traitement. lien
> Pour ceux qui se demandent quel est le danger d'une telle pratique, il leur suffit de cliquer sur ce lien
> Les contrôles sont rares ou quasi inexistants : entre 100 et 200 échantillons par an, et ne concernent quasiment que les aliments importés.
> Cette technique discutable est pourtant tout à fait légale, en vertu d’un accord passé entre la FAO (Food and Agriculture Organisation) et l’AIEA (agence internationale de l’énergie atomique).
> Un collectif français s’est crée contre l’irradiation des aliments, et vous pouvez les rejoindre sur ce lien.
> Devant cette avalanche de mauvaises nouvelles, il ne reste que peu d’alternatives au consommateur : acheter directement à un producteur, en se limitant aux fruits et légumes de saison, en s’étant assuré qu’il ne traite pas, ou encore mieux acheter bio.
> Ceux qui rétorquerons qu’il coute un peu plus cher, on peut répondre que notre santé à un prix, et qu’il est bien plus onéreux de traiter un cancer (entre 2000 et 6000 € par mois).lien
> Et puis, les légumes et fruits non traités ont du gout, et ont une supériorité nutritionnelle à ceux issus de l’agriculture industrielle.
> De nombreuses études l’ont prouvé, même s’il faudrait en réaliser une sur le long terme pour le prouver définitivement. lien
> La BIO, considérée longtemps comme l’apanage des bobos de gauche vient d’être considérée par la FAO comme une réelle solution.
> Elle est présente dans 120 pays, recouvre 31 millions d’hectares, et représente un marché de 40 milliards de dollars. lien
> La FAO a reconnu que l’agriculture biologique permet de freiner, voire d’arrêter, la stérilisation du sol, évitant ainsi le recours aux engrais chimiques, réduisant ainsi l’utilisation des carburants fossiles, en permettant aussi une meilleure production en terme de gout,
> La FAO dans un rapport des 3/5 mai 2007 le conclut ainsi :
> « l’agriculture biologique est un mode de gestion globale de la production qui exclut l’utilisation d’engrais et de pesticides de synthèse et d’organismes génétiquement modifiés, réduit au maximum la pollution de l’air, du sol et de l’eau, et optimise la santé et la production des communautés interdépendantes de végétaux, d’animaux et d’être humains ». lien
> Et pourtant le BIO est menacé. lien
> Les privilégiés sont ceux qui ont leur jardin, et leurs arbres fruitiers à condition bien sur qu’ils ne traitent pas chimiquement le sol, et la production.
> En effet, des études ont prouvé que certains jardiniers, espérant une meilleure production, dépassent souvent la dose prescrite, rendant du coup celle-ci plus dangereuse que celle que l’on trouve dans le commerce. lien
> L’idéal est de se contenter d’apports naturels, en fabriquant son propre compost, ce qui réduira d’autant le contenu de sa poubelle, et contribuera doublement au développement durable.
> Il ne faut pas non plus oublier cette nouvelle technologie, le BRF (bois raméal fragmenté) qui permet de cultiver sans arrosage, et qui recrée de l’humus. lien
> Tout n’est donc peut-être pas perdu.
> Comme disait mon vieil ami africain :
> « La mère est celle qui prend le couteau par la lame ».
>  
> L’image illustrant l’article provient de « eleveducobu.centerblog »
> Emission à venir : « notre poison quotidien  » prévue pour le 15 mars 2011 à 20h40.
> Autres articles :
> OGM : l’Amérique s’inquiète
> L’Amarante, plante espiègle,
> Globalement mauvais, 
> Des pommes, des poires, mais pas n’importe quoi
> Mets de l’huile ? surtout pas !

le breizh flag trip tour





"Phare Breton organise en partenariat avec Breizh Flag Trip Tour et Bookbeo , le défi tour du Monde du Gwenn Ha Du qui est parti le 29 janvier 2011 du port de Vannes. A l’image de la flamme olympique, notre symbole régional traversa tous les continents portés et relayés par les bretons d’ici et d’ailleurs. Un voyage qui devrait permettre à de nombreux bretons de se rencontrer aux 4 coins du monde mais aussi sur le site de la communauté du Phare Breton.
Principe du défi:
L’objectif du défi vise à mettre en valeur le Gwenn Ha Du par une photographie que chaque participant associera à un lieu où il réside ou est de passage et laissera libre cours à son imagination…
Les photographies seront géolocalisées et toute la communauté bretonne pourra les commenter.
Grâce à notre partenaire BookBeo, les images du tour du monde envoyées par les participants seront aussi diffusées via un code 2D qui sera imprimé sur le drapeau, les sites internet et les produits dérivés.
Parce que nous croyons très fort « au lien social entre bretons », chaque participant postera
le Gwenn Ha Du à un autre breton et il traversera ainsi tous les continents.
Comment participer:
Rien de plus simple, Il suffit de s’inscrire et de laisser un message dans le Café du port en indiquant la ville et le pays où vous souhaitez recevoir le Gwenn Ha Du. Dès réception, dépêchez-vous de prendre une photographie puis nous l’adresser par mail pour publication."
source: Phare Breton 



LE BREIZH FLAG TRIP TOUR

london calling

dimanche 20 février 2011

on jouerait à faire semblant ...

... /...peut-être mais en le faisant bien../.."



découvert par ici

sur la grande place



Sur la grande place rectangulaire
carrément et culturellement d'obédience soviétique
tel que les adeptes du tourisme social sur les bords de la mer noire
envisageaient la modernité dans les années soixante...
Sur la grande place qui  voulut se rajeunir,
à force de se prendre les pieds dans ses racines
la piscine centrale  non homologuée, nettoyée pour la bonne occasion
faisait briller sa balnéo à remous
-n'est SPA-
et purement décorative
sans doute
tout comme le front de l'estuaire bien proche
où  l'on pouvait seulement  toucher l'eau des yeux.
Mais pour autant...
il  nous donnait régulièrement de ses nouvelles,
et sa dernière cure lui avait été pour le moins profitable.
Aussi,
peut-être qu'un jour , qui sait, on pourrait s'y tremper à nouveau
comme à l'âge des pâtés sur la plage
Sinon!
Ma ville serait t-elle devenue  un parc d'attraction?
où les transatlantiques  s'envisageraient  au musée, 
et la dernière -de guerre -
en abri sous-marin
et béton brut de décoffrage comme notre édile en chef l'aimait tant...
et carrément
-le béton-
Sur la grande place qui se mirait au soleil,
l'espace d'un instant d'illusion
il me vient en tête une chanson des années trente 
une de celles...
comme
échouée dans le verre  portuaire d'un US marine
qui refaisait le monde en  deux trois  coups de tête de mauvaise bière.
"over the rainbow "

petit en cas

Dimanche en ses débuts serait très dans la lune
de quoi rêver tout son saoul
et sans faire de quartier
imaginer un  monde
fantasmé
pour le plaisir d'y revenir
au moins
une fois dans le mois
et d'envisager en blanc sur noir
des  couleurs qui s'éphémèrent


"../...Philosophes écoutez cette phrase est pour vous
Le bonheur est un astre volage
Qui s'enfuit à l'appel de bien des rendez-vous
Il s'efface il se meurt devant nous
Quand on croit qu'il est loin il est là tout près de vous
Il voyage il voyage il voyage
Puis il part il revient il s'en va n'importe où
Cherchez-le il est un peu partout.../..."

-Charles Trenet-

samedi 19 février 2011

choice



 une vidéo proposée par Olivier

écris sur ce que tu n'as pas le droit de taire


-manif des "Chantiers" années 50 -

../...Ecris sur ce que tu n'as pas le droit de taire.
Ce n'est plus mon père qui me parle. il s'est éclipsé derrière son bouquet d'asphodèles au milieu des Tchouvaches et des Yakoutes.
Ecris sur ce que tu n'as pas le droit de taire. c'est un conseil de Gorki qu'Aragon, le grand écrivain national qui éclaire la route de l'avenir reprend dans une préface à un roman soviétique;
Pourtant il n'est pas le mieux placé pour donner à son tour ce conseil.
Elever l'enfant hors de l'eau: voilà encore le geste salvateur qu'Aragon s'attribue dans sa postface aux Communistes.
Tout s'annonce par une très  belle soirée à la Grange-aux-Belles, le 17 juin 1949. Le grand écrivain rencontre son public. Depuis un mois, on a salué le roman génial, on l'a écrit et réécrit- c'est à dire répété- en lettres d'or dans le journal du parti lu par une avant-garde qu'on peut estimer à un bon million de lecteurs. Il a donné des gages et il règne. Si besoin, il écrase. La soirée  a des airs de triomphe , il fait une entrée solennelle dans la salle des syndicats, monté sur un quadrige, acclamé par le public. Mais les congratulations ont le goût amer du quiproquo. il se sent humilié, lui qui n'a subi d'humiliation que d'en haut. Jamis (dira-t-il)) je n'ai été aussi triste de ma vie.
A la Grange-aux-Belles, mon père écoute la couturière et l'employée de métro et le représentant des métallos parler de son roman au grand écrivain, louer la vérité des faits, notamment au sujet du pacte germano-soviétique, évoquer des souvenirs personnels prouvant que la littérature est enfin de plain-pied avec la vie. Mon père est enthousiaste mais il n'est pas tout à fait dupe. Après avoir serré des mains, il rentre à la maison du quai de Grenelle, il rentre à pied, heureux de sa soirée et de ma naissance mais circonspect. il descend le boulevard Sébastopol, coupe par le pont au Change, s'assied cinq minutes sur un banc place Dauphine, repart, il a de bonnes chaussures à bout arrondi. A la maison, il ouvre doucement la porte pour ne pas nous réveiller, il enlève ses chaussures, il monte en chaussettes sur le balcon, après tout c'est sa fête, il aimerait pousser un grand cri un Hip hip hip hourra mais il se retient, il a appris à retenir ses émotions, et il se contente de griller une gauloise face aux péniches qui livrent le charbon à l'élite de la classe ouvrière.
L'enfant que mon père élève hors de l'eau n'est pas une abstraction. C'est moi, qui serai bientôt, les jours fastes, son choupomme. Avec le coude gauche, celui de la longue cicatrice résultant de ses acrobaties d'autrefois, il soutient ma tête dans la bassine en fer-blanc. Il me lave,le savon dans la main droite, il veille à ce que l'eau n'entre pas dans les oreilles, il me rince, il repense au propos d'Aragon signalant que les "communistes" c'étaient d'abord les femmes, il me soulève par les aisselles, m'enroule dans une serviette, me sèche, me couvre de talc, me dépose dans mon lit, il va vider l'eau savonneuse de la bassine en fer-blanc dans les chiottes à la turque, il revient vérifier que tout va bien. Est-ce qu'il est content? Difficile à savoir car il n'en laisse rien paraitre, parfois il sifflote, parfois il semble maugréer. Selon ses préceptes, un enfant n'est pas intéressant avant l'âge de raison. Pour le moment, il estime que nous n'avons rien à nous dire, rien en tout cas du point de vue du matérialisme dialectique, encore que le père de la dialectique ait postulé que les enfants poussaient les parents vers la tombe.../..."
extrait de Ghetto-un roman de Bernard Chambaz-Editions du Seuil-
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