vendredi 31 juillet 2020

eusa








"Un crabe, les deux pinces ouvertes, voilà très exactement à quoi ressemble notre île. [...] Ce n'est pas nous qui l'avons modelée ainsi, pas plus que nous ne l'avons ceinte de ses courants fantastiques, virant bord pour bord à la marée, ni flanquée de son île Keller, auberge rouge pour tempêtes. Ce n'est pas nous qui avons éparpillé dans ses eaux les mille éclats de granit, que l'on peut nommer indifféremment des rochers, des cailloux ou des pierres, et qui sont tous capables, dès qu'on les sollicite, de crever un bateau dont le capitaine eût déjà fait le tour du monde."
Henri Queffélec







"Les mots sont des nasses ridiculement étroites. On y enferme trop peu d'idées" 
Henri Quéffélec



 Ce n'est pas en effet uniquement en songe, ou par des visions symboliques, que beaucoup de ces insulaires voient les démons et conversent avec eux, c'est face à fac!.. .»
Plutarque


"Le code ouessantin ne s'imprime ni à Paris ni en Hollande. Son vélin, c'est le vent qui souffle et on l'apprend comme on respire."
Henri Queffélec




mercredi 29 juillet 2020

sans fuite, sans orgueil


En vrai
et
pour de faux;
mélange  de l'avéré et  de l'apparent
et tu m'en diras des fantaisies
des chimères
jusqu'au paraître


    Ballet nautique

"C'est un paradis escarpé
Un oiseau tout effrayé
C'est rien mais c'est si compliqué
La simplicité
Ça paraît toujours avoir existé
Combien de feuilles de cahier
De ratures pour s'en approcher?
C'est rien mais c'est si compliqué
La simplicité
Ça parait toujours avoir existé
Les avant-hier à la chercher
À tenter de l'apprivoiser
Ça paraît toujours avoir existé
La simplicité
C'est rien mais c'est si compliqué
Ça paraît toujours avoir existé
La simplicité
Ça paraît toujours avoir existé
Combien d'usures, de désordres
D'aventures ou bien de contre-ordres?
C'est rien mais c'est si compliqué
La simplicité
Ça parait toujours avoir existé
C'est un paradis escarpé
La simplicité..."
Gaétan Roussel


"Laissons les es alizées aux voiliers
Aux petits drapeaux de plage colorés
Mistral, chasseur de nuages
Laissons les souffler dans le ciel bleuté de l'été
Laissons les brises caresser les mollets
De peur que les jolies gambettes de fer forgé
Des filles ou des girouettes haut perchées
Laissons les courants d'air frais circuler
Laissons tout le vent enfermé
Au fond de nos postes de télé
S'évader
Toute l'énergie éolienne
Que nos existences contiennent
S'envoler
Laissons tout le vent enfermé
Au fond de nos postes de télé
S'évader
Toute l'énergie éolienne
Que nos existences contiennent
S'envoler
Simple va et vient
Odyssée, traversée
Le long, le long des falaises sillonnées
Vouloir les avants, les que sais-je, les après
Souffler dans le ciel bleuté de l'été"
Gaétan Roussel






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ECHO D'OUESSANT


Un mois de juillet aux parfums d'automne

"L'été semble s'être évaporé ! La chaleur et le soleil étaient au rendez-vous dès le mois d'avril jusqu'au mois de juin. Puis un régime de suroît s'est installé. La température minimum est de 11,3°C le 7 et le maximum est seulement de 21°C le 27 juillet. Le brouillard a fait son apparition durant huit journées, ou plutôt huit matinées et soirées. Des coups de vent de sud-ouest ont balayé l'île les 3 et 4 juillet (65 km/h maximum en rafale) et le 27 juillet (70 km/h maximum).
La température de l'eau de mer en surface oscillait entre 15°C et 16°C durant la première partie du mois de juillet. Jusqu'au 24 juillet, elle se tenait entre 16 et 17°C (avec des pics à 18°C !), et en cette fin de mois de juillet, elle retombe aux alentours de 15°C en surface aux Pierres Noires. Une forte houle s'est fait ressentir du 4 au 8 juillet dernier avec des pics jusqu'à 6 mètres maximum.

Un mois d'août sous le couperet

Un confinement traumatisant, un déconfinement sans demi-mesure, le port du masque rendu obligatoire deux mois et demi seulement après le confinement, et une marée humaine qui déferle sur Ouessant. Voilà le cocktail que l'on redoutait tous et qui a porté ses fruits pour faire germer les premiers cas de coronavirus sur l'île. Un centre de dépistage est désormais en place à la salle polyvalente pour tous ceux qui présenteraient le moindre symptôme.
L'avenir de l'île peut se jouer ces prochains mois, car si la population de l'île (60% de + de 60 ans) est contaminée à grande échelle, alors nous perdrons tous une partie de notre famille. Surtout c'est la population à l'année (450 personnes environ en plein hiver) qui risque de se réduire comme peau de chagrin et de mettre à mal alors la survie économique d'Ouessant. L'équilibre est si fragile depuis plusieurs décennies qu'un tournant majeur peut se jouer ces prochains mois...
Heureusement, si de trop nombreux cas sont recencés, l'île peut se refermer comme durant le printemps dernier et stopper ou plutôt "contenir" les ravages de la covid-19. Ouessant a subi les mêmes règles qu'au niveau national. Pas de répit pour une île en sursis. Sur d'autres îles de la Manche, des mesures strictes sont mises en place pour l'été : test obligatoire avant de monter dans le bateau ou confinement de 14 jours en arrivant sur l'île, dossier à remplir à préalable, visites à la journée suspendues. Le compte à rebours est en place. On s'apprête à voir la saison estivale s'arrêter aussi rapidement qu'elle a démarré.

Une ambiance insulaire très particulière

Pour ne rien vous cacher l'ambiance est très spéciale cet été à Ouessant. L'affluence record dès le 7 juillet, et surtout durant le week-end du 14 juillet a généré beaucoup de tensions à une époque où la saison d'été commence généralement très doucement à se mettre en place. Nous avons tous l'envie de travailler comme tous les étés, mais la crainte de contracter ce virus et surtout de le transmettre aux personnes fragiles de nos familles est indéniable. Certains insulaires préfèrent sortir de chez eux tôt le matin ou tard le soir, afin d'éviter de croiser le flot de touristes à la journée qui se déverse au bourg de Lampaul dès 10h30.
 Tous les actifs sont en première ligne car 90% de la population vit directement ou indirectement du tourisme. Et nous redoutons l'arrêt maladie à une période où il nous faut absolument travailler. Nous craignons aussi, si de trop nombreux cas sont déclarés, un possible reconfinement ou en tous cas une régulation des rotations de bateaux.
L'avenir d'Ouessant reste incertain, comme celui de tous les actifs qui vivent essentiellement du tourisme, et cette incertitude nous ronge psychologiquement. Nous naviguons à vue dans notre vaisseau de pierre, perdus au coeur d'un banc de brume. Et comme expliquait si justement mon grand-père marin-pêcheur au début du siècle dernier, quand on veut retrouver son cap dans le brouillard, il suffit de mettre une araignée de mer pourrie dans un seau d'eau, d'attendre quelques minutes, et de suivre la direction qu'indiquent ses pinces !"
Ondine Morin "Echo d'Ouessant"-Eusa info n°92
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Effet-mer.
Quand  Ouessant me pris par la main


"Je vous invite à prendre le large
sans fuite, sans orgueil...
simplement pour puiser force à vivre dans ce monde."
Môrice Bénin





lundi 27 juillet 2020

on est un autre



Quelques gouttes,
quelques gouttes suffisent
ce n'est pas du Guerlin qui tombe sur les ardoises;
même en saison des soldes
ça ferait cher du "sent-bon".
Quelques gouttes suffisent
pour transformer l'humeur,
repeindre la carte du tendre
ou changer le pavillon des vigilants du sable.
Quelques gouttes
mais pas assez
sans doute
pour essorer frénétiquement la nappe.
La pépie vient en pissant
disait un vieux paysan en arrosant ses tomates.
Quelques gouttes,
ça suffit ptêt
après-tout
pour conjuguer l'émotion au présent de l'imparfait.


années  40
et
pêche en eau trouble.

Mur-mur

 Son ptit poing rageur.

 
  Qu'on se le dise.

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Découvert chez: "La crevaison"



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Série:
Qu'est-ce que je peux faire
J'sais pas quoi faire


INFOS

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Découvert chez: KUB





Sortez couverts

On se croise.
On envisage.
On se jauge.
On s'évite.
On suspecte.
On passe au large.
On appréhende.
On oublie.
On s'oublie.
On broie du noir.
On voit rouge.
On joue à la roulette ruse.
On se fait porter pâle.
On bronze à l'ombre.
On conjugue: "Il paraît que".
On anticipe
des bruits sourds
en son automne.
On connaît des gens qui...
On masque ses émotions qui s'accrochent alors aux branches de lunettes.
On conjugue l'avant avec l'après.
L'avantage,
l'après demain,
la presqu'île
qu'on imagine
larguant ses amarres
afin de fuir l'invasion de shorts list en quête de chlorophylle iodée.
On s'éparpille.
On se supporte.
On s'encoquille.
On se terre amer.
On se décourage.
On lit et on relie.
On alimente.
On s'agite.
On s'amorphie
On danse avec la nuit;

L'ennui
c'est
qu'on n'a qu'une vie

.



samedi 25 juillet 2020

dans la besace du ça me dit

                 - 1885- Joseph-Ange-Morbihan/vintage-


       23 juillet 1945- Saint-Nazaire "Vla le général qui passe"


Owen Gent  "Icarus"



"Eh bien, elle n'a jamais voulu voler haut
Elle aimait trop marcher
Puis tu as dit que tu atteindrais le ciel
Elle pensait que c'était une façon de parler
Puis tu as dit que tu construirais des ailes
Vous aviez découvert comment cela pouvait être fait
Mais elle était sceptique sur tout
Elle n'a jamais pensé que tu atteindrais le soleil
Tu étais si intelligent avec tes mains
Elle t'a regardé pendant des heures
Avec la colle et avec des élastiques
Avec des plumes et de la dentelle et des fleurs
Les ailes finies brillaient si brillantes
Comme un oiseau de gloire
Elle a commencé à vous envier votre vol
Comme l'histoire d'un héros
Tu as essayé de la faire venir avec toi
Tu as toujours essayé de la défier
Mais elle a regardé le ciel si bleu
Et dit que la hauteur lui ferait peur
Mais elle a porté les ailes pour toi
Tout le chemin vers la falaise
Je t'ai embrassé au revoir et j'ai regardé tes yeux
Déjà lumineux avec la lumière du soleil
Eh bien, c'était tellement grand au début
Pour te regarder monter en flèche
Mais il y avait une douleur au fond de son cœur
Les ailes semblaient couvertes de feu
Comme une mouette ou une alouette
Se lever pour toujours
Comme une braise ou une étincelle
Montant de la terre au ciel
Puis elle a cru que tu atteindrais le soleil
Elle a cru tout ce que tu lui as dit
Faire une chose qu'aucun homme n'a jamais fait
Tu toucherais les étoiles pour lui plaire
Mais ensuite elle a vu les ailes blanches échouer
J'ai vu les plumes vaciller
Je t'ai regardé tomber comme une boule d'or
Dans la vaste eau verte
Certains sont nés pour s'élever
Certains sont nés pour suivre
Certains sont nés pour atteindre le ciel
Certains marchent dans le creux
Et pendant que je regardais ton corps tomber
Je savais que vraiment tu avais gagné
Car ta tombe n'était pas la terre
Mais les reflets du soleil"

Nic Jones 

      Edvard Munch "Melancoly" 1892



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Potins de la base
"le petit journal de la culture de France Inter"

   Photo Matthieu Culleron
         
"Privé de son édition traditionnelle pour cause de Coronavirus, le festival Breton se réinvente pour une série de concerts gratuits sur le toit de l'ancienne base sous-marine de Saint-Nazaire." Source

(N.D.C.) Merci pour "le festival Breton" voilà qui va "faire plaisir" aux Z'édiles locaux  indécrottables jacobins...

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                        Photo:Israëlis Bidermanas 

"Indépendamment de ce qui arrive, n'arrive pas, c'est l'attente qui est magnifique"
André Breton 

                                               \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\||||||||||||||| 

 Saint-Nazaire par Jacques Zezko
 











URBEX
de l'anglais "urban exploitation
activité consistant à visiter des lieux construits et abandonnés par l'homme (source Wikipedia) 

vendredi 24 juillet 2020

comme on nous parle


 Levée du jour
  au jeu  de déambulation:
 gam-berge.
Aussi,
 méfie-toi de l'eau qui dort
aux abords
et chemine tout doux;
quelques chimères
à effeuiller sans doute






je te flore /
tu me faune /
je te peau / je te porte / et te fenêtre /
tu m’os / tu m’océan / tu m’audace / tu me météorite /
je te clé d’or / je t’extraordinaire / tu me paroxysme / tu me paroxysme / et me paradoxe / je te clavecin / tu me silencieusement / tu me miroir / je te montre / tu me mirage / tu m’oasis / tu m’oiseau / tu m’insecte / tu me cataracte / je te lune / tu me nuage / tu me marée haute / je te transparente / tu me pénombre / tu me translucide / tu me château vide / et me labyrinthe / tu me parallaxes / et me parabole / tu me debout / et couché / tu m’oblique / je t’équinoxe / je te poète / tu me danse / je te particulier / tu me perpendiculaire / et sous pente / tu me visible / tu me silhouette / tu m’infiniment / tu m’indivisible / tu m’ironie / je te fragile / je t’ardente / je te phonétiquement / tu me hiéroglyphe / tu m’espace / tu me cascade / je te cascade à mon tour / mais toi / tu me fluide / tu m’étoile filante / tu me volcanique /  nous nous pulvérisable / nous nous scandaleusement / jour et nuit / nous nous aujourd’hui même / tu me tangente / je te concentrique / concentrique / tu me soluble / tu m’insoluble / en m’asphyxiant / et me libératrice / tu me pulsatrice / pulsatrice / tu me vertige / tu m’extase / tu me passionnément / tu m’absolu / je t’absente / tu m’absurde / je te marine / je te chevelure / je te hanche / tu me hantes / je te poitrine / je buste ta poitrine / puis ton visage / je te corsage / tu m’odeur / tu me vertige / tu glisses / je te cuisse / je te caresse / je te frissonne / tu m’enjambes / tu m’insupportable / je t’amazone / je te gorge / je te ventre / je te jupe / je te jarretelle / je te peins / je te Bach / pour clavecin / sein / et flûte / je te tremblante / tu m’as séduit / tu m’absorbes / je te dispute / je te risque / je te grimpe / tu me frôles / je te nage / mais toi / tu me tourbillonnes / tu m’effleures / tu me cerne / tu me chair cuir peau et morsure / tu me slip noir / tu me ballerine rouge / et quand tu ne haut talon pas mes sens / tu es crocodile / tu es phoque / tu es fascine / tu me couvres / et je te découvre / je t’invente / parfois / tu te livres / tu me lèvre humide / je te délivre / je te délire / tu me délire / et passionne / je t’épaule / je te vertèbre / je te cheville / je te cil et pupille / et si je n’omoplate pas / avant mes poumons / même à distance / tu m’aisselle / je te respire / jour et nuit / je te respire / je te bouche / je te baleine / je te dent / je te griffe / je te vulve / je te paupière / je te haleine / je t’aime / je te sens / je te cou / je te molaire / je te certitude / je te joue / je te veine / je te main / je te sueur / je te langue / je te nuque / je te navigue / je t’ombre / je te corps / je te fantôme /
je te rétine / dans mon souffle / tu t’iris /
je t’écris /
tu me penses
Ghérasim LucaLa fin du monde, Gallimard, « Poésie », 



"Le poème ne possède pas de plus grande attraction que son inutilité. Le sacrifice est ce qui sauve l'être d'une utilité qui le dégrade en chose. — Le poème est donc cette voie, de l'ordre du sacrifice, qui rend l'être à l'inutilité, ce paradis animal de l'immanence et de l'immédiateté qui l'exfiltre dutemps. Et le revoilà dans le monde comme l'eau dans l'eau."
Stéphane Bernard
"Une main est aussi un poing"





Comme on nous parle 

Entendu ce jour à la TSF


"On a fait le maximum mais on va faire davantage" 
Olivier Véran ministre des solidarités et de la santé

C'est curieux mais ce genre de phrase creuse me fait penser au "blanc qui lave encore plus blanc que le blanc" de Coluche

 

jeudi 23 juillet 2020

éloge de la sieste


Passées les limites,
la raison ne répond plus de rien.
Voyons!
un peu de retenue
voulez-vous.
A force de dépasser les bornes 
 Quoi!
une
la palissade.
Et alors
garde-corps
ou garde-fou?
 (garde barrière- n.d.c.)


 Zavatta?
Zava
Et toa
Zavatti?


Un brise-glace à l'heure de l'apéro
Commandant Charcot je présume?

 
 Tomber dans le panneau pour une histoire de coeur...

                                                         ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^[[[[[[[[[[[

Un verre ça va
Dewaere, bonjour les...



                                                            ```````````````````````````{{{{{{{{{{{{


"Sommier arbre de la famille des somnifères dont l'ombre est idéale pour une sieste réparatrice. "
Marc Escayrole 

"La sieste est une courtoisie que nous faisons à notre corps exténué par le rythme brutal de la ville."
Dany Laferrière 

"Je ne peux rester sans rien faire. Je vais faire la sieste." 
Yvan Audouard 






Faire sa l'oie

mercredi 22 juillet 2020

passé le feu


"Il faut jouer pour devenir sérieux."
Aristote





"Les mots glissent sur le fil, et l’écriture s’incruste sur la stèle du vide, de ce vide si plein des syllabes de la vie. Il suffit d’une main pour caresser la pluie, retenir le frisson, engendrer le verbe et l’offrir au monde… et aimer, aimer, encore aimer.

Le rouge s'agite dans les veines, dans le cœur, dans le ventre, sur les lèvres et dans l’œil en fleur. En un cri de révolte et de rébellion, en un cri d’amour et de folle passion pour fuir la morale, et l'ordre établi qui n'a plus de sens et n’a plus de vie, n’a plus d’élégance, ni de fil ami. Se sauver très loin et défaire défaire défaire sans fin cet ordre établi.

Il faut le chanter et le respirer, embrasser le ciel, tirer la ficelle et sauter la haie. De l’autre côté s’enivrer de rosée la boire, la déguster jusqu’à la lie, à petites gorgées, dans le matin couleur pétale… et faire glisser le tendre archet de nos rêves sur les cordes de la nuit, pour qu’enfin naisse un hymne à la vie.

Sur tout ce qui bouge, sur tout ce qui vit, sur tout ce qui germe et tout ce qui rit, sur tout ce qui doute et tout ce qui sait, sur tout ce qui vient, sur tout ce qui va, sur tout ce qui pense et sur tout ce rien, sur tout ce qui tisse la trame des amis, et tout ce qui reste sur le bord du lit, et tout ce qui meurt au fil du temps, et tout cet amour, ce respect contenu et ce don de soi pour les bien venus… embellir la vie et puis les chagrins… de poudre d’étoiles et d’or en écailles."
Maria Dolores Cano "Rêveuse de mots"



"Rien que la plage,
ses battements d'ailes sous le ciel vert
et qui se noie avec le jour"
Pierre Peuchmaurd
Extrait de: "Le secret de ma jeunesse"



"Passé le feu,

le feu revient

avec sa laine et ses épines

avec les fleurs du marronnier

avec la mer au bout des branches

Passé le feu,

le bleu répond pour la brûlure

une boule d’ivoire au bout des doigts"
Pierre Peuchmaurd




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 Photo source: "Reporterre

En Bretagne, ils veulent relancer une ligne de train fermée depuis 30 ans

La suite dans Reporterre 

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