"Il faut jouer pour devenir sérieux."
Aristote
"Les
mots glissent sur le fil, et l’écriture s’incruste sur la stèle du
vide, de ce vide si plein des syllabes de la vie. Il suffit d’une main
pour caresser la pluie, retenir le frisson, engendrer le verbe et
l’offrir au monde… et aimer, aimer, encore aimer.
Le
rouge s'agite dans les veines, dans le cœur, dans le ventre, sur les
lèvres et dans l’œil en fleur. En un cri de révolte et de rébellion, en
un cri d’amour et de folle passion…
pour fuir la morale, et l'ordre établi qui n'a plus de sens et n’a plus
de vie, n’a plus d’élégance, ni de fil ami. Se sauver très loin et
défaire… défaire… défaire sans fin cet ordre établi.
Il faut le chanter et le respirer, embrasser le ciel, tirer la ficelle et sauter la haie. De l’autre côté s’enivrer de rosée…
la boire, la déguster jusqu’à la lie, à petites gorgées, dans le matin
couleur pétale… et faire glisser le tendre archet de nos rêves sur les
cordes de la nuit, pour qu’enfin naisse un hymne à la vie.
Sur
tout ce qui bouge, sur tout ce qui vit, sur tout ce qui germe et tout
ce qui rit, sur tout ce qui doute et tout ce qui sait, sur tout ce qui
vient, sur tout ce qui va, sur tout ce qui pense et sur tout ce rien,
sur tout ce qui tisse la trame des amis, et tout ce qui reste sur le
bord du lit, et tout ce qui meurt au fil du temps, et tout cet amour, ce
respect contenu et ce don de soi pour les bien venus… embellir la vie
et puis les chagrins… de poudre d’étoiles et d’or en écailles."
Maria Dolores Cano "Rêveuse de mots"
"Rien que la plage,
ses battements d'ailes sous le ciel vert
et qui se noie avec le jour"
Pierre Peuchmaurd
Extrait de: "Le secret de ma jeunesse"
"Passé le feu,
le feu revient
avec sa laine et ses épines
avec les fleurs du marronnier
avec la mer au bout des branches
Passé le feu,
le bleu répond pour la brûlure
une boule d’ivoire au bout des doigts"
Pierre Peuchmaurd
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