mardi 30 juillet 2019

la tête dans le bocage


Petit précis d'apeuprètisme agricole et cie -page 44:
Si vous manquez de soleil pour faire murir vos tomates, 
offrez leur la compagnie d'un nain nu phare et vous les verrez  alors,
au bout d'un temps certain,
rougir d'émotion.

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                                                          photo source: "Le journal de Jane"
 
 Lu dans "Le journal de Jane"
 
La réponse de Wilfrid Lupano au ministre de la Culture qui veut lui remettre la médaille des Arts et des Lettres:

"Monsieur le ministre,
À ma très grande surprise, vous m’avez adressé la semaine dernière un courrier pour m’annoncer que vous me décerniez le grade de chevalier des arts et lettres.
Je vous remercie de cette délicate attention, mais j’ai bien peur de devoir refuser cet « honneur ».

Déjà, spontanément, je n’ai jamais été très excité par les médailles. Pierre Desproges disait « les décorations, c’est la libido des vieux ». Je me plais à penser que je n’en suis pas encore là. Il y a cependant des distinctions plus réjouissantes que d’autres, et celle-ci a l’inconvénient, monsieur le ministre, d’être remise par un représentant politique.
Or, comment accepter la moindre distinction de la part d’un gouvernement qui, en tout point, me fait honte ?

Car oui, il s’agit bien de honte.
J’ai honte de ce que votre gouvernement fait des services publics, au nom du refus dogmatique de faire payer aux grandes entreprises et aux plus grosses fortunes les impôts dont elles devraient s’acquitter. « il n’y a pas d’argent magique » martèle votre leader. Il y a en revanche un argent légal que monsieur Macron refuse d’aller chercher pour ne pas déplaire à ceux qui ont financé sa campagne.
J’ai honte, lorsque j’entends monsieur Castaner s’indigner que l’on puisse « s’attaquer à un hôpital », comme il l’a fait récemment, alors que c’est bien votre gouvernement qui fait le plus de mal aux services de santé, et pas trois gilets jaunes qui cherchent à se mettre à l’abri au mauvais endroit. J’ai honte de ce gouvernement qui en supprimant l’ISF, a divisé par deux les ressources des associations qui prennent à leur charge les plus faibles, les plus démunis, les laissés pour compte, à la place de l’état.
J’ai honte lorsque votre gouvernement refuse d’accueillir l’Aquarius et ses 160 réfugiés qui demandent de l’aide, et encore plus honte lorsque monsieur Castaner, encore lui, accuse les ONG qui tentent par tous les moyens de sauver des vies d’être « complices » des passeurs.
J’ai honte lorsque je vois la police « escorter » les militants de Génération Identitaire après leur coup de com’ au col de Briançon pour les « protéger » contre les militants favorables à l’accueil des réfugiés. Certains de ces derniers furent d’ailleurs interpelés, alors que tous les membres de Génération Identitaire sont rentrés chez eux fêter leur coup de publicité.

J’ai honte de votre politique indigne d’accueil des migrants, et en particulier des mineurs isolés. Le gouvernement auquel vous appartenez a accéléré le rythme des expulsions, voté l’allongement à 90 jours de la période de rétention pour les étrangers en situation irrégulière. De la prison, donc, pour des personnes n’ayant commis aucun crime, hommes, femmes, enfants, nouveaux-nés. Pendant ce temps, des préfets plusieurs fois condamnés pour non respect du droit d’asile sont maintenus en poste.
Pour de sordides calculs électoraux, le gouvernement auquel vous appartenez foule aux pieds tous les principes philosophiques et moraux qui sont à la base de la constitution et de l’histoire de ce pays, et passe à côté du sens de l’Histoire. Soyez certain que l’Histoire s’en souviendra.
J’ai honte de l’incapacité de ce gouvernement à prendre en compte l’urgence écologique, qui devrait pourtant être le seul sujet à vous préoccuper vraiment. En dehors d’effets d’annonce, rien dans les mesures prises depuis deux ans n’est à la hauteur des enjeux de notre époque. Ni sur la sortie des énergies fossiles, ni sur le développement du bio, des énergies renouvelables ou la condition animale. Votre gouvernement reste le loyal service après-vente des lobbies, de l’industrie agroalimentaire, des laboratoires, des marchands d’armes…
J’ai honte, monsieur le ministre, de ce gouvernement mal élu ( le plus mal de la l’histoire de la cinquième république) qui ne tient plus que par sa police ultra violente.
J’ai honte de voir, depuis des mois, partout en France, éclater des yeux, exploser des mains ou des visages sous les coups de la police, de Notre Dame des Landes aux Champs-Elysées, à Toulouse, Biarritz, Nantes. Le monde entier s’alarme de la dérive sécuritaire de votre gouvernement, de l’utilisation abusive d’armes de guerre dans le maintien de l’ordre, mais vous, vous trouvez que tout va bien.
Je pense à Maxime Peugeot, 21 ans, et à sa main arrachée par une grenade dans un champ de Notre Dame des Landes. Qu’est-ce qui pouvait bien menacer à ce point la sécurité de la France, dans ce champ à vache du bocage breton, pour qu’on en arrive à faire usage d’une telle violence ? 2500 gendarmes, une opération de guerre à plusieurs millions d’euros menée pour détruire une trentaine de cabanes en bois (« il n’y a pas d’argent magique »…) et procéder à une dizaine d’expulsions… Je pense à Lola Villabriga, 19 ans, défigurée à Biarritz par un tir de LBD que rien ne justifiait et qui vit désormais avec des plaques d’acier dans la mâchoire, alors que c’était sa première manifestation. Je cite deux noms, mais vous le savez sûrement, ils sont aujourd’hui des centaines. Suivez le travail de David Dufresne si le sujet vous intéresse.
Comme vous le voyez, nous avons peu de points communs, politiquement. Et dans un monde où les distinctions culturelles seraient remises par le milieu culturel lui-même, sans intervention du politique, j’aurais accepté celle-ci avec honneur et plaisir. Mais il n’y a pas de geste politique qui ne soit aussi symbolique, et je sais déjà que si un jour j’atteins l’âge avancé où on prend son pied à exhiber ses breloques, j’aurais bien peu de plaisir à me rappeler que celle-ci me fut remise par le représentant d’un gouvernement dont j’aurais si ardemment souhaité la chute et la disgrâce.
Passons malgré tout une bonne journée,"
Wilfrid Lupano

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 OUI MAIS :


AH BON



"Combien d'hommes se pressent vers la lumière, non pas pour voir mieux, mais pour mieux briller." 
Friedrich Nietzche 


"Par la fenêtre je regarde le ciel clair. Sommes-nous de si petites choses, si infiniment petites, que nous ne pouvons rien faire?" 
Delphine de Vigan 



 GIF Source


" Une guêpe s'envole, se pose, butine
Et l'image cogne à ma rétine
Mais déjà mon regard est loin
Je ne sais plus voir le quotidien

J'aimerais m'réveiller sans mémoire
Redécouvrir c'que j'peux plus voir
J'ai écrit une petite annonce
Un mois déjà : pas de réponse

Cherche regard neuf sur les choses
Cherche iris qui n'a pas vu la rose
Je veux brûler encore une fois
Au brasier des premières fois

Je veux revoir ma première fleur

L'accompagner jusqu'à c'qu'elle meure
Et découvrir une flaque d'eau
Comme une porte pour descendre en haut

J'irai dimanche à Orly-Sud
Voir le métal s'prendre pour une plume
Ouvrant les doigts, joignant mes pouces
J'verrai mon ombre lui faire la course

Cherche regard neuf sur les choses
Cherche iris qui n'a pas vu la rose
Je veux brûler encore une fois
Au brasier des premières fois

Sentant les sons comme pris au piège
Je devinerai mes premières neiges
Battant des mains comme un enfant
J'm'entendrai rire "Eh ! C'est tout blanc !"

Je veux poursuivre des nuages noirs
Au grand galop sur les trottoirs
Sous la tourmente, au mur du vent
Les parapluies deviennent vivants

Cherche regard neuf sur les choses
Cherche iris qui n'a pas vu la rose
Je veux brûler encore une fois
Au brasier des premières fois

Mais j'ai croisé sur mon chemin
Deux grands yeux bleus, deux blanches mains
Ses menottes ont pris mes poignets
Et ce sont ses yeux qui m'ont soigné

Des parapluies se sont ouverts
Un grand avion a fendu l'air

A déversé ses doux flocons
Tout était blanc... tout... non

A nos pieds brillait quelque chose
Et mes yeux ont reconnu la rose
Et j'ai brûlé tout contre toi
Au brasier d'une première fois"

Ronan Luce






Emile Zola chez: "Lundi Matin" 








 Qu'est ce que je peux faire, j'sais pas quoi faire? :


30 juillet journée internationale de l'amitié 

"Comment reconnaître l'amour de l'amitié?
Laissons face à face deux personnes nues de sexe opposé dans une chambre tendue de velours rouge, avec des glaces au plafond, de la moquette angora par terre, du champagne dans un seau d'argent et du blues en sourdine.
Si au bout d'un quart d'heure, une des deux personnes s'exclame:
"C'est con. Si on serait trois, on pourrait faire une belote", on ne peut pas parler d'amour.
C'est l'amitié."
Pierre Desproges




lundi 29 juillet 2019

Vue d'ici


Impressions d'ici,
côté face île du Ptit Maroc
nuanciée à l'heure brésilienne,
pour trois jours de paix,de musique  et de galettes sauce lait de coco.
Escales nazairiennes,
itératives et éphémères
comme marée du jour.
 
Les décibels amphibies franchissent le lit de la darse
et viennent se frotter aux angles de la base sous-marine
Certes, elle  fait toujours grise mine mais... en rythmes syncopés.

"Teto Preto"













vendredi 26 juillet 2019

s'écouter derrière le mur


S'écouter derrière le mur.
Envisager d'autres lignes de partage
au fur et à mesure des accrocs de la route,
des contraintes du biotope,
 du contexte contrarié.

Vivre en somme.
Au delà des résistances.

 

"Je veux traîner le monde derrière mes yeux, toucher avec ses mains le corps du délit. On ne comprend pas le désert sans manger la poussière. On ne sait pas l’assiette sans façonner l’argile. Mon chemin passe par les jardins, le silence, l’odeur de terre. Il rejoint par le vent le sillage des oiseaux. Il dort quelque fois à l’auberge des brouillards. Il s’éveille entre les lignes d’un poème. Il fait fondre la neige avec sa main de feu. Il court avec la biche sans écraser les mûres. Il traverse les murs. Il repère les portes. Il emporte les rives au milieu du courant. Il rempote l’espoir dans le pot du malheur. Fuyant les labyrinthes, il se veut une maille dans un tricot de lumière. Il a connu la griffe, la morsure, le froid. Il a choisi le feu, la caresse, le vent. Il court sur la page. Son flanc troué de mots laisse une trace de sang. Il monte quelque fois jusqu’à la nuit des feuilles et rallume la sève.

Le ciel s’assoit sur les nuages et laisse ballotter ses grandes jambes de pluie. La ligne d’horizon tire une langue rose. Les arbres mâchent l’orage et recrachent des feuilles. Le vent s’ébroue sur le perron avant de frapper à la porte. Le coq ce matin a oublié de chanter. La lumière dort encore dans la paille des heures. Les mille bouches du sable boivent l’eau du désir. Chaque érable est un phare pour les oiseaux de passage.

Certains matins se voudraient nuit. Ils se lèvent à moitié, préférant les nuages à l’éclat du soleil. Un poème soulève la grosse pierre du temps. Elle a poussé là sans qu’on sache trop comment, un peu comme ces cailloux projetés sur la route. On y pose le pied pour se sentir en vie. On crache quelques mots au fond du précipice. On relève la tête pour ne pas y tomber. Il y aura toujours une marche qui manque, une autre où l’on titube. On s’accroche à la rampe sans savoir où elle mène. On avance quand même pour retarder la fin, connaître l’histoire, reconnaître à la voix l’insuffisance des mots.

On passe le torchon dans les recoins de l’âme. À l’étage des idées, les neurones se serrent les uns contre les autres. On écrase d’un coup d’œil les épines des images. On écrit on ne sait pas pourquoi. On hésite souvent, un peu à la manière d’un brouillon, ou comme on penche la tête en prenant les virages. On cherche la portée sous la musique des lignes ou la forme d’un loup dans les nuages bas. Les mots que l’on écrit ne sont pas ceux qu’on veut. Ils viennent au hasard se planter sur la page portés par un pollen sonore. Ils prennent tout leur sens quand le papier jaunit. Au fond, c’est le silence qu’on cherche entre les phrases, le vrai son du cœur, les battements du temps que l’on croyait perdu.

On ne sait jamais où on en est. On cherche les visages sur les photos perdues, le premier rôle parmi les figurants, la chair des répliques parmi les accessoires, le sens de la pièce du côté des coulisses. On ne peut plus faire de nœud avec le fil du téléphone. Les mots se perdent sur la ligne. On les retrouve exsangues au fond d’un répondeur, la voix en différé, loin du rire et des larmes. Tant de présence fait défaut dans le temps et l’espace. Les portières qui s’ouvrent se referment aussitôt. On reste malgré tout pour savoir ce qui manque.

C’est derrière une vitre qu’on regarde le vent faire bouger les branches. On ne sait plus l’odeur des feuilles ni la pluie sur le sol. Les mailles du tricot s’accrochent aux barbelés. Les couleurs se délavent sous le strass du paraître. Les néons de la ville ne s’éteignent jamais. On continue de marcher, de manger, de parler sans trop savoir pourquoi. On aimerait bien toucher du doigt des images vivantes, ouvrir d’une caresse le cœur plié en deux comme une lettre perdue.

Tant qu’il y aura des clefs dans les mauvaises mains, il nous faudra pousser les portes d’une épaule ou arracher les gonds. Les mots coincent dans le chambranle des phrases. On n’écrit plus en aiguisant le sens, on se contente plutôt de haïkus trop faciles. On refuse de répondre aux questions des enfants. On laisse des blancs entre les mots, des trous de mémoire où s’évade la vie. Quand le livre est fini, on reste prisonnier des dernières paroles."

Jean-Marc La Freniere


                                      

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 cinéma d'été
pour les pas pressés






également de: Bertrand Latouche: "Les oeuvres vives"
à voir chez KUB

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       "  Dans des milliers de berceaux des milliers de bouches pompent des sucettes, sur des lits des milliers de bouches pompent des sexes, des milliers d'enfants naissent, des milliers d'enfants meurent de faim, des milliers de grands enfants souffrent dans les hôpitaux. Des milliers de poitrines tombent sous la mitraille, des milliers d'êtres retournent à la terre, la Terre tourne avec ses millions d'enfants, ses milliards d'hommes et de femmes… Des corps dans des mines, des usines, dans des soutes et des casernes, dans des prisons et dans des comptes courants. Des corps qui se lèvent, qui se lavent, qui boivent, entassés dans le métro, dans le tram, qui s'engouffrent dans des ateliers, des banques, des vies qui s'annulent dans les moyens d'existence de vies qui n'existent pas. Des millions de mains qui lessivent, qui pansent des plaies, qui tuent, qui prient, qui caressent, qui font du pain, qui se dressent vers le ciel, qui fouillent la terre, qui ensevelissent les morts…"
Gaston Criel extrait de: "L'os quotidien" 

 
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jeudi 25 juillet 2019

laisse de mer


A l'abri côtier
                        A l'abri familial
                                                    A l'abri anti-neurasthénique
                                                                                                 A l'abri des jardins
A l'abri sous roche 

Aux sans-abri...






".../...Flotte au hasard : sur quelque plage
Que tu me fasses dériver,
Chaque flot m’apporte une image.
Chaque rocher de ton rivage
me fait souvenir ou rêver.."

Alphonse de Lamartine extrait de:Adieux à la mer" (Nouvelles méditations poétiques).


"La laisse de mer désigne à la fois l'espace découvert sur le littoral entre les marées hautes et les marées basses, mais aussi les divers détritus, objets, algues, cadavres, coquillages, épaves qu'y déposent la houle et les courants de marée."
Source 







"J'ai tout donné au soleil, tout sauf mon ombre."
Guillaume Apollinaire

"Jamais le soleil ne voit l'ombre."
Léonard de Vinci 

"C'est toujours ce qui éclaire qui demeure dans l'ombre."
Edgar Morin 

mercredi 24 juillet 2019

tout est affaire de décor



Chaud
ci- devant
Chaud
demain
 dement.
A petit tempérament, faut chaud soleil et petit vent
Poème à chaud
et à sable 
pour battre la mer tant qu'il fait chaud
à regarder passer les vagues touristiques
en maillot té!

Chaud
météo
et enlève le bas
à l'ombre d'une mousse sans faux col 

Il faut mettre sa langue au chaud









"Le sel de l'existence est essentiellement dans le poivre qu'on y met."
Alphonse Allais









                                           






lundi 22 juillet 2019

le monde s'est dédoublé


Portions de vie 
bien tranchées
Rations d'histoires
mondialisées et contemporaines
prenant l'air en vallée d'Aff
et s'y mettant au vert le temps d'essayer de comprendre,
par regard interposé et figé dans l'espace,
ce que fait l'humanité et ses apparences sur son terrain de JE .



Mélanger les genres et les racines
entrevoir d'autres attributs aux paysages,
laisser les questions  en suspens
dans un jardin de carte-postale.
Ballade en assemblages,
communautés de biens,
galerie de l'espèce en  (r)évolution. 
















Festival photo de La Gacilly Programmation

                                                        \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\##############


"Ce matin il est arrivé une chose bien étrange
Le monde s'est dédoublé
Je ne percevais plus les choses comme des choses réelles
Le monde s'est dédoublé
J'ai pris peur j'ai crié que quelqu'un me vienne en aide
Le monde s'est dédoublé
J'ai accueilli un ami qui m'a pris dans ses bras
Et m'a murmuré tout bas

Regarde derrière les nuages
Il y a toujours le ciel bleu azur
Qui lui vient toujours en ami
Te rappeler tout bas
Que la joie est toujours à deux pas

Il m'a dit prends patience
Mon ami prends patience
Vers un nouveau rivage
Ton cœur est emporté
L'ancien territoire t'éclaire de ses phares
T'éclaire de ses phares

Ce matin il est arrivé une chose bien étrange
Le monde s'est dédoublé
J'ai senti le temps se fendre un instant sur les visages même
Le monde s'est dédoublé
Vos corps que je percevais hier encore dans leur exactitude
Ont perdu leur densité

Regarde derrière les nuages
Il y a toujours le ciel bleu azur

Qui lui vient toujours en ami
Te rappeler tout bas
Que la joie est toujours à deux pas
Il m'a dit prends patience
Mon ami prends patience
Vers un nouveau rivage
Ton cœur est emporté
L'ancien territoire t'éclaire de ses phares

Regarde en dessous de la nuit
Y'a toujours le jour qui pose ses lumières
Sur un coin de la terre
Te rappelant tout bas
Que la joie est toujours à deux pas
Je te dis prends patience
Mon ami prends patience
Vers un nouveau rivage
Ton cœur est emporté

L'ancien territoire t'éclaire de ses phares

Regarde derrière les nuages
Il y a toujours le ciel bleu azur
Qui lui vient toujours en ami
Te rappeler tout bas
Que la joie est toujours à deux pas
Il m'a dit prends patience
Mon ami prends patience
Vers un nouveau rivage
Ton cœur est emporté
L'ancien territoire t'éclaire de ses phares
T'éclaire de ses phares"

Clara Ysé







Un poème de Murièle Modely découvert chez: "L'oeil bande"





dessin de Faber découvert chez: "C'est pour dire"
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