jeudi 30 avril 2020

ce sentiment étrange



".../...nous disons à nos amis français-dont plusieurs sont infectés- que nous serons de retour à Paris cet été...Mais en disant cela, je mets en doute ma parole.
Sait-on dans quel état le monde sera à ce moment-là?
En trois semaines, il a changé de visage.
Tout à coup l'avenir n'existe plus, il est devenu incertain. Il est à venir. Il ne viendra peut-être pas.
c'est ce sentiment étrange qui m'habite aujourd'hui."
Akira Mizubayashi- extrait d'un entretien accordé à François Armanet pour L'OBS-n°2894





"Pour que la musique parvienne jusqu'à nous, il faut des compositeurs qui créent la musique. Il faut des interprètes, des instrumentistes, par exemple des violonistes qui la réalisent, mais il faut aussi des gens qui fabriquent leurs instruments, leurs violons et leurs archets. Il faut le concours de ces trois catégories... euh... trois groupes de personnes... Sinon, pas de musique, tu vois. N'est-ce pas merveilleux ?"
Akira Mizubayashi- extrait de "âme brisée" 




   photo Ondine Morin

Un printemps idyllique

"Jamais nous n'avons joui à Ouessant d'un tel printemps. Les gazouillements des oiseaux semblent d'une intensité rare et les chants des pouillots fitis, des fauvettes grisettes ou encore des fauvettes pitchous distillent de la gaiété dans l'air. Pourtant ils n'ont même pas besoin de couvrir le bruit des moteurs de voitures, le trafic routier étant quasi inexistant. Les tondeuses quant à elle se montrent plus entétées et perfectionnistes que d'habitude ! 
Avec joie, nous avons entendu le retour des coucous gris et aperçu le vol des hirondelles rustiques, tous au rendez-vous comme chaque année. Au détour d'une promenade, on se plait à observer la Nature comme si c'était la première fois. Les chardonnerets élégants semblent papillonner sur les hauts de Lampaul puis par chance, passe telle une flèche, une huppe fasciée solitaire. Un gobemouche noir observe de sa branche un envol de tourterelles turques et de tourterelles des bois. Sur les grèves, les courlis cendrés et les aigrettes garzettes veillent à la marée. Au large, des centaines de fous de bassan volent par groupes de six à vingt individus en se dirigeant vers le nord. Les radeaux de puffins des anglais se sont reformés, à leur bord également des sternes caugek et des mouettes tridactyles qui se repaissent d'un festin de sprat.
Nous profitons aussi d'un feu d'artifice floral haut en couleur dans les arbres, sur les murs, dans les marais, sur la lande et surtout sur les pelouses rases du bord de côte. Les sentiers côtiers non piétinés sont recouverts de scilles printanières ou de pâquerettes et côtoient lotiers corniculés, silènes maritimes, jasiones, carottes à gomme, matricaires, bourraches officinales, séneçons communs, genêts prostrés et arméries maritimes. Les centranthes rouges font flamboyer les murs en pierres sèches, les prunelliers semblent exploser de fleurs et les premières bruyères cendrées pointent leurs clochettes violettes. L' île s'est muée en un tableau impressionniste qui tend vers le pointillisme ..."
Ondine Morin "Echo d'Essouant" -mai 2020

                                      \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[




 « L'homme qui trouve douce sa patrie est encore un tendre débutant ; celui pour lequel tout sol est comme son sol natal est déjà fort ; mais celui-ci est parfait pour qui le monde entier est comme un pays étranger. » 
 Hugues de Saint-Victor


                                             
                                            |||||||||||||||||||||||||||||[[[[[[[[[[[[[[[[[#####

La détresse des fleurs

"J'aime écrire au dehors, arpenter les chemins et les routes mal tracées. Je ne me pendrai pas à la ville qui tue, plutôt nourrir les pissenlits dans les montagnes appalachiennes, effeuiller les marguerites sur le bord d'un ruisseau, pêcher les écrevisses dans la rivière Larose, déguster les cent ans près du rang Larochelle. Ce ne sont pas les nuages qui font le ciel moins bleu, mais le regard de l'homme. La vie traîne sa chair comme on traîne son cœur d'une solitude à l'autre, comme on traîne son corps d'un paysage à l'autre, comme on traîne son âme d'une blessure à l'autre.



Y a-t-il une détresse des fleurs devant un sécateur, une douleur des bêtes qu'on mène à l'abattoir, une peur d'enfant qu'on transforme en soldat? Combien d'ailes faut-il pour sauver un seul ange? Combien de mots pour soulever les haltères du silence? Combien de plaies cousues avec leur propre pus? Je nomme chaque goutte agrandie par la mer. Un poids s'allège dans ma tête quand je le mets en mots, un trou se comble dans le ciel. J'ai comme du sable dans les tripes et du sang dans les yeux. Ces arbres qu'on abat, un fruit les recommence. Cette vie que l'on porte, on l'apprend peu à peu. Le temps pétrit la pierre où je cherche le blé, la terre où gisent tant de morts, la chair où naissent les enfants. Dans les planches qu'on scie, dans les vitres qu'on scelle, dans les murs qu'on repeint, se préparent des ruines. Tout un paquet de viscères trafique avec les ombres.



J'aime les ciels de pluie. Ils pleurent comme les hommes. Ma mère est disparue trop tôt. Je cherche son visage où mes larmes se cassent, ses mains sur ma douleur. Ses mots ont façonné mes lèvres. Ses yeux m'apprennent à voir. Elle me nourrit toujours sous les cendres et la neige. J'ai commencé très jeune à écrire, probablement déjà dans le ventre maternel, des esquisses de mots aux lettres mal formées, des fœtus de phrases sentant le placenta. Ma vie serpente et s'évade par la marge.



Où tant d'autres se vendent à l'état, à l'étal, au capital, aux dieux, je suis resté l'enfant qui apprend à parler. Je tombe et me relève. Je rue dans les brancards. Je pleure. Je bredouille. Je crie. Je mets du sang dans mon stylo, des larmes dans mon encre, du sperme entre les pages. Qu'on me donne une tache de boue et j'en fais mon drapeau. Qu'on me donne la neige et j'en ferai du feu. Qu'on me donne le rouge des framboises, le bleu du ciel, le noir des mûres ou des olives, la couleur des fruits, la patience des pierres, le goût si vif des orages, le sucre des oranges et la fraîcheur de l'air. Qu'on me donne un corps et j'en ferai une âme.



 J'écoute les moineaux, les piafs, les corneilles et leur voix défoncée comme une barricade. J'en fait des mots, des cailloux, des bijoux, des jeux de mots, des jeux de mains jeux de vilains, des jeux d'enfants perdus dans leur parc à jouets.  Nous portons dans la chair toutes les questions du monde et les choses n'en sont pas la réponse. Je veux des fleurs écloses dans les trous de mes mains, des phrases de poète dans les trous de mes dents, un jet d'étoiles dans un trou de balle, un peu de ciel dans les trous noirs, des yeux de naufragés et des regards de feu dans les orbites vides.



Ici, je n'écris pas. Je rapaille, écriture en lambeaux, images désuètes, rimes faciles, ponctuation rebelle, souvenirs, souvenirs, haillons d'espoir, pensées maussades, esperluettes en liberté, microbes d'alphabet, virus du silence. Je découpe les phrases en bonhommes de mots, des sumos faméliques au ventre gonflé d'encre. Même quand je n'ai rien à dire, je ne perds pas le goût d'écrire. Un feu couve sous la cendre. J'avance comme je peux, la bouche vers le fruit, les lèvres vers la soif, les mains vers la caresse, les paupières en veilleuse."



                                                      \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\|||||||||||









mercredi 29 avril 2020

tempo de la brise


"Tout comme la poésie se trouve entre les feuilles d'un arbre sans être ni l'arbre ni les feuilles, on ne jauge pas un individu à l'aune de ses paroles ou de ses actes mais à ce qui se glisse entre."
Kay W. Dionan dans "Mélancolie Misanthropique"


"Vous travaillez?
Le palmier aussi agite ses bras."
Henri Michaux


"N'apprends qu'avec réserve. Toute une vie ne suffit pas pour désapprendre ce que, naïf, soumis, tu t'es laissé mettre dans la tête - innocent ! - sans songer aux conséquences."
Henri Michaux



"Il était prévu un pic et nous sommes désormais sur un plateau. Mais ici pas de vaches qui paissent tranquillement dans l’attente du passage d’un train. On y trouve encore quelques rongeurs à écailles qui glissent sous les ombres, des moustiques venus de marécages perdus mais surtout de nombreux gens dont les yeux enflent d’impatience, comme pris dans la lumière des phares. Pas de sourires à se glisser sous la langue, une moue d’incertitude devant cette étendue aussi morne que notre salon parcouru des milliers de fois depuis plus de quarante jours. Pas non plus de grands effets du paysage à couper le souffle, pas de soleil au zénith ni de douche de chaleur printanière. Univers plat sans dimension. Pas plus de perspectives que d’horizon à atteindre. D’ailleurs n’est-ce pas le propre de tout horizon : plus on avance vers lui, plus il s’éloigne. Inatteignable horizon, inatteignable paix même sur le plus haut des plateaux. Maintenant, il ne reste plus qu’à espérer la descente, rapide mais douce — éviter la chute."
Christophe Sanchez  dans "Fut-Il.net"



Avant
              à vents -mouline
Après- d'ailleurs-
                              du pareil au m'aime 
pourtant,
  cette envie de
poser son hamac entre deux arbres de l'artère vers l'envers
et rester à regarder les trains du large
passer entre les bouées du chenal.
Pendant ce temps là
s'arranger avec le décors qui groove
au tempo de la brise
Marie team.










"L’homme est revenu de son envers.
Il conviendrait donc
qu’il mette son chapeau à l’envers,
ses gants, sa chemise
et surtout son cœur.
Il conviendrait aussi
qu’il retourne ses mots,
les regards qui s’effrangent au vent,
l’histoire de ses jours incolores,
les portes du silence,
le semblant de pensée dont il se targue
et l’inconduite obstinée de sa mort.

Et lorsque tout sera à l’envers
faire se retourner l’envers,
pour voir s’il découvre alors sa figure,
la figure d’homme qu’il n’a jamais rencontrée.

Parce que l’envers de l’envers n’est pas l’endroit,
Cette pauvre image qui ne nous sert pas davantage."

Roberto Juarroz chez: "Beauty will save the wolrd"

mardi 28 avril 2020

aujourd'hui peut-être, deux mains abandonnées


"Vivez ah ! vivez donc, et qu'importe la suite !
N'ayez pas de remords.
Vous n'êtes pas juge."
Blaise Cendrars 



"Notre silence fera taire la tempête
assagira le feuillage profond

J'ai dans les mains deux mains abandonnées."

Paul Eluard 


"Les yeux d'air vif souveraine innocente
 Les seins légers elle riait de tout

 Et la mer dispersa le sable de son trône."
 Paul Eluard 



  "A_hed an Aber"
 (Sur les rives de l'estuaire)




"Rien n'est admissible;  sauf la vie,
 à condition de la réinventer chaque jour."
Blaise Cendrars 





lundi 27 avril 2020

qui sait, un jour


Tout est  simple et compliqué à la fois.

Une rue dénudée à peine vêtue de fleurs et de quelques ombres précaires.
Un silence à découvrir des sons, ceux qui étaient couverts comme l'on dit: "juste avant" par le mouvement quasi incessant de la ville.
Ainsi, à l'aube, une autre fois, lorsque j'ai pointé le bout de mon nez à la porte pour m'absorber de l'humeur du jour...
j'ai découvert  avec surprise et ravissement, qu'un coq sonnait l'appel du réveil matinal, à quelques encablures de la maison. 
il était sans doute là depuis longtemps et je n'en savais rien...
Ainsi par la grâce d'un poulailler, je me suis alors transporté du côté d'un village aveyronnais que j'aime arpenter en long, en large et en travers aussi.

Tout est  simple et compliqué à la fois.

Les relations humaines mélange de" Bonjour" souriants et suspicion au fond d'autres regards croisés à distance réglementaire.
La  colère débordante de certains dans la queue d'attente à l'ouverture des portes du marché et le paisible d'autres tellement plus calmes et patients.
Les collègues de boulot et le vivre ensemble révélé à l'aune d'une menace omniprésente et absconde.
Mon détachement peu à peu pour cause de retraite à venir et de page à tourner dans quelques mois.

Tout est  simple et compliqué à la fois.

Le goéland niché comme chaque année sur la haute cheminée là-bas et que je regarde longuement à la jumelle. Bientôt l'oisillon donnera de la voix et un peu plus tard battra des ailes pour prendre son vol et aussi parfois se louper comme celui récupéré un jour dans le jardin...
Les fleurs du jasmin commencent à tomber, je les récupère dans une soucoupe pour parfumer la maison, c'est légèrement capiteux et cela me rappelle ma grand-mère et son Arpège de chez Lanvin,
un peu écoeurant à force.

Tout est simple et compliqué à la fois.
et je voudrais bien voler.

Qui sait, un jour...






Reçu de ALL-OUT:


Imaginez : vous ouvrez votre journal local un matin et vous apprenez que votre ville s'est déclarée « ville sans LGBT ». Comment vous sentiriez-vous maintenant que votre ville ne vous considère plus comme l'un de ses habitants ?
Pour des milliers de Polonais·es, ce cauchemar est désormais réalité.
Depuis le début de l'an dernier, près de 100 municipalités polonaises ont tout simplement interdit ce qu'elles appellent l'« idéologie LGBT » et autorisé les discriminations sous prétexte de « protéger la famille traditionnelle ». De puissantes associations ultra-conservatrices inspirent et soutiennent ce déluge de haine.
Mais nous pensons que nous pouvons convaincre ces villes polonaises en leur envoyant un message d'amour de la part de leurs jumelles en Europe et partout dans le monde.
Demandez aux villes jumelles de s'unir pour les personnes LGBT+ dans les « villes sans LGBT » de Pologne.

                                                        \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\[[[[[[[[[[
Découvert chez: "Rue des Douadores" 


dimanche 26 avril 2020

on est bien peu de choses



En bord d'amer à boire
ça manque bigrement du sel de la vie
déambulante.
Alors, on s'accroche aux branches
et on fait un câlin à l'arbre
vu qu'avec lui on ne risque rien.
Pas vrai?
Il va falloir reconsidérer les choses déclamait un expert  philosophe.
Certes, mais alors pouf! pouf! ce sera toi 
qui commencera
Comment sera?
Ben! qui survivra verra 
soi
et les autres aussi
dans le surplis de l'histoire
qui fait du vent à l'aube.

 Un bacille toi-même.
Non mais...


                                                             
                                                                ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^[[[[[[[[

Lu chez: "Les Restes du Banquet."

ça va changer


"Ça va être drôle dans le monde d’après, on pourra jouer à « qu’est-ce que tu faisais avant ? ».

Par exemple, il faudra deviner que la nouvelle et redoutable joueuse de crapette, Olga Krapotchenka, était championne olympique de lancer du marteau, ou bien que le meilleur joueur d’osselets de France, Armel Plouïnec, était moniteur de voile aux Glénan. Bien sûr certains auront peu changé : Li Po Sun Lime sera toujours l’un des plus efficaces avec une raquette de ping-pong (les experts noteront tout de même un resserrement de son jeu et un service qui tue deux fois sur trois) et Kevin Robert dominera toujours les sessions nocturnes de Minecraft. Il sera moins aisé de deviner que Vince Delarue, coach en rangement de vie intérieure était vendeur de voitures de sport ou que Solveig Malorie-Le Moine, marchande de cookies à l’écorce de quinquina, était DRH chez Sanofi, ou encore que les sœurs Lola et Mila, directrices d’un salon de maquillage tendance, étaient respectées sur les sites de base-jump du monde entier.

Ça va changer, dans le monde d’après. Il n’est pas impossible que l’on découvre que la dernière œuvre de Christo est un serpentin de coquillettes (plus quelques pennes et macaronis, sans doute pour rompre la monotonie) long de plusieurs centaines de mètres ou que le dernier projet de Mike Horn (au grand soulagement de ses filles) est de remplir un livre entier de coloriages sans dépasser une seule fois (toujours excessif ce Mike !).

J’ai hâte de jouer. En plus, ça va m’amuser de voir la tête des gens quand je leur apprendrai qu’avant d’être blogueur spécialisé en confinement, j’étais chasseur de pangolin en Malaisie."
Arno 
                                                                    \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\[[[[[[



"Aux fenêtres de l'hôtel, des mâts lentement bougent. De l'autre côté de la rue, le chenal du port.
Pourquoi sommes-nous émus par les navires?
Parce qu'ils renforcent la présence de la mer.
Et par la mer?
Parce qu'elle rend manifeste le mystère de la limite.
Le supplice de l'intelligence est de penser la limite du monde-
mais le rivage est la limite absolue, le commencement d'une autre intelligence."
Guy Etienne


   Alors comme ça les gars, les filles, va falloir retourner au boulot
là présentement je cause aux gosses qui s'imaginaient buller jusqu'à la Saint Glinglin 
Hé! ho! c'est pas écrit Jean-Jacques Rousseau sur le fronton de la raie publique hein(g).
Et puis, faut bien que vos géniteurs retrouvent dare-dare le chemin de l'exploitation de l'homme par les bourses (mais non pas les leurs -Pffffff!!!)
Ah dame, c'est que ça commence à gueuler là-haut dans les sphincters de la finance
 et autres nez-pargnants ;
Putain(g) comme en 14 avec la fleur au fusil envoie moi ces feignasses au turbin, et puis dis-leur (moins le quart)
Travailler plus pour...Ah!Ah!Ah!
Dis t'as vu, on ressort les mêmes conneries et ça marche. Ah, comme disait mon grand-père qu'était dans l'acier galvanisé: Les niais sont incorrigibles et pourtant qu'est-ce qu'ils dérouillent
Hi!Hi!Hi!
Allez! demain, chic! le retour des belles trainées blanches dans le ciel, les bouchons sur le périf et les fumées bleutées des usines sur fond de coucher de soleil
La vrai vie quoi!











vendredi 24 avril 2020

dessus-dessous



En ce temps là avec l'Aronde,tu prenais l'avenue de la Rep. depuis la gare et puis tout au bout en arrivant devant la mairie,
-Ah ben dame, tu pouvais pas la louper, celle -là- tu filais ensuite à droite direction la côte
.D'ailleurs  c'était bien simple - pas besoin de sortir le guide vert Michelin de 1959- t'avais qu'à suivre le panneau et à toi la plage;  Enfin encore un ptit effort et aussi un peu d'eau pour le radiateur.
Sinon tu pouvais aussi prendre le train jusqu'à La Baule mais là, pffffffft t'en avais pour ....pfffffff!!!!



  
Terminus!  Tout le monde  sang dessus dessous






Voui mais où?





PRESSE agrumes

L'OBS n°2894:



                           Création Dr Dominique Labb



 Marianne n° 1205-1206







jeudi 23 avril 2020

c'est magnifique


jeudi a des calculs

C'est super
y'a moins de morts qu'hier
mais plus d'accidents domestiques
seulement moins de tragédies de la route avec plus de chauffards solitaires,
moins de contaminés au bord de l'atlantique,
selon  les comptables qui conjecturent en télétravail,
et
plus de masques de toutes les couleurs,
moins de respirateurs de bonne figure
plus de pluie dans le sud et la sécheresse au nord.
A l'ouest rien de nouveau sous le soleil.
Il est possible de faire un test de dépistage si on connaît quelqu'un.
Les poubelles jaunes seront à nouveau ramassées le 05 mai.
La nouvelle vague cherche son Richard Antony, je répète...
j'ai trouvé du terreau mais pas de terre de bruyère,
Ram Nath Kovind, actuel président indien a laissé quatre heures aux 1,3 milliards de ses ouailles pour aller se  faire confiner
Top! Départ!
 Et surtout, que le meilleur gagne.
Au Maroc, on profite  du cantonnement pour faire la chasse aux homos sur les réseaux sociaux.
En France, on coupe toujours la queue en tire-bouchon des porcelets dans les élevages de la FNSEA.
Le prix du savon augmente et les mecs se lavent toujours moins que les nanas.
J'ai changé de buraliste.
Chic! c'est mon week-end,
mais j'ai décidé de rester à la maison,
il faudra juste se lever tôt pour aller au marché. 
entre le jardin et la désinfection j'ai des mains de pangolin.
Emma-nuel Emma-nuel Emma-nuel Emma a dit-je shit-"Le décloisonnement sera national mais chaque région fera comme elle voudra-.
Demain c'est la Saint Fidèle, aujourd'hui c'était Georges.
Faute de paquebots la méduse remonte les canaux de Venise.
Bruno Retailleau veut que le travail +  pour aider les actionnaires en détresse psychologique;
La vie est là qui vous prend par le bras. le coude

O LALALA!!!





 Il paraît que  que sur Netflix ils passent" les trois mousquetaires du port"

Envoyé par Odile:


mardi 21 avril 2020

le blanc c'était hier



 Béton vole

Minéral souvenir des années 60
posé sur un grand marais/ champs de courses recouvert des gravats d'une ville détruite par la diligence
états-unienne. aux méthodes toujours très tendance: Du passé faisons table rase...et la caravane publicitaire passe


L'Amérique je veux l'avoir et je l'aurais... chantait uncle Joe.

 Palais des sports rapidement rebaptisé Soucoupe par l'autochtone.
Salle à tout faire qui vit se produire beaucoup de grands noms de la chanson française dans une acoustique... renversante.. polyvalence et  grandes conséquences...

On faisait  avec les moyens du bord (de mer).







Un GROS titre dans le quotidien régional:
"Oui, la qualité de l'air s'est bien améliorée avec le confinement."
(heu! ben alors...pourvu que ça dure)





Il est parfois intéressant d'entendre autre chose que la parole officielle si largement diffusée...
Notre liberté de réflexion et c.q.f.d. de jugement est sans doute à ce prix...




et pendant ce temps là:

Dans la vie, faut se mouiller
 


                                                                  \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\

Lu chez:" Des mots et des espaces"

" Ce n'est pas l'amour de mon voisin - que souvent je ne connais pas du tout - qui me pousse à saisir un seau d'eau et à m'élancer vers sa demeure en flammes ; c'est un sentiment bien plus large, quoique plus vague : un instinct de solidarité humaine. Il en est de même pour les animaux. Ce n'est pas l'amour, ni même la sympathie (au sens strict du mot) qui pousse une troupe de ruminants ou de chevaux à former un cercle pour résister à une attaque de loups ; ni l'amour qui pousse les loups à se mettre en bande pour chasser ; ni l'amour qui pousse les petits chats ou les agneaux à jouer ensemble, ou une douzaine d'espèces de jeunes oiseaux à vivre ensemble en automne ; et ce n'est ni l'amour, ni la sympathie personnelle qui pousse des milliers de chevreuils, disséminés sur un territoire aussi grand que la France, à constituer des ensembles de troupeaux, marchant tous vers le même endroit afin de traverser une rivière en un point donné. C'est un sentiment infiniment plus large que l'amour ou la sympathie personnelle, un instinct qui c'est peu à peu développé parmi les animaux et les hommes au cours d'une évolution extrêmement lente, et qui a appris aux animaux comme aux hommes la force qu'ils pouvaient trouver dans la pratique de l'entraide et du soutien mutuel, ainsi que les plaisirs que pouvait leur donner la vie sociale. "
Kropotkine - L'Entraide -


                                                                [[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[{{{{{{{{{{

 





Des fois
  ça part dans tout l'essence
et le baril chut
.Donald tweet again
et son coton tige

-Dans le poste  à répétition:

"Nous sommes là pour vous à distance ou en agence"
Rime riche (pléonasme) d'un banquier désespéré
 lisant son  bordereau récapitulatif d'effraie.




- Deux verres bonjour les dégâts:
C'est ptêt parce que je suis myope qu'on s'est perdu de vue ? 

 Un accident de chasse est si vite arrivé:




C'est comme ça:
je ne veux pas t'abandonner mon bébé tu sais





L'OBS page 7 :
 



Lu chez: "Rêveuse de mots"

"Né de l’intime. Nourri de l’humus du mot, de l’esprit. Par amour de la main qui accouche de la chair, du verbe plein et délié.

Poème à soi-même. Œil affamé de beauté solitaire, sacrifié sur la ligne du carnet. Terre-mère, éphémère de l’homme inspiré. Goutte d’or. Le cœur, le corps semblables allant vers l’inexorable poème. Toi, moi, lui, nous, vous, à l’écoute du mot et du verbe, de la vie décodée.

Ecrire l’espoir, la vie à naître et reconnaître. Nous, les élus, les papivores, souffleurs de larmes, buveurs d’encre, sur le papier griffons le vers que la peau aime."

Anonyme 
 
 
 
"Dans ce dancing sans danseur
 Sous la boule ronde
 Parfums, lumières et couleurs
 Qui se répondent 
 J'suis le beau bizarre 
Venu là par hasard 
L'alcool a un goût amer
 Le jour, c'était hier
 Mais l'orchestre dans un habit
 Un peu passé
 Joue le vide de ma vie
 Désintégrée
 Si j'ai ma veste noire
 Ce n'est pas hasard 
C'est la couleur que je préfère
 Le blanc, c'était hier"
Christophe 
 
 
 
 
Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...