jeudi 31 décembre 2020

je suis parti déjà

 

"Douter de tout ou tout croire, ce sont les deux solutions également commodes qui l'une et l'autre nous dispensent de réfléchir."
Henri Poincaré 
 

"
Le voyage pour moi, ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c'est demain, éternellement demain." 
Roland Dorgelès 
 
" Les êtres ont la mobilité et l'éphémère durée des vagues ; seules les choses qui leur ont servi de témoins sont comme la mer et restent immuables." 
Edouard Estaunier 
 
    

                                           "
A terre, même dans les moments les plus sombres, la vie recommence toujours le lendemain. En mer, lors d'une tempête, on éprouve un sentiment de piège pour l'éternité."
                                                                     Olivier de Kersauson
                                                      
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 "Je ne sais plus quel vaccin a créé Pasteur j'en rage."
Gaëtan Faucer
 
 
 

 "La peur du vaccin n'arrête pas le virus, si bien que le virus continue à faire peur."
Serge Zeller 
 

 

"La pensée ne doit jamais se soumettre, ni à un dogme, ni à un parti, ni à une passion, ni à un intérêt, ni à une idée préconçue, ni à quoi que ce soit, si ce n'est aux faits eux-mêmes. Pour elle, se soumettre, ce serait cesser d'exister". 
Henri Poincaré





mercredi 30 décembre 2020

la jambe de grue

Au parking du port
les 24 premières heures sont gratuites.
Ensuite, au petit bonheur la chance,
c'est selon l'humeur des lamaneurs,
des poissons chats, des pilotins,
des éclusiers qui éclusent,
des fantômes de la darse
et du menu fretin
qui fait la jambe de grue,
 gros malin.






 
 
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"C'était un bel instant

vraiment et

tout à fait objectivement

il était très joli

Tout le monde l'aurait aimé

Comme un instant

heureux et 

conscient de sa situation

qui aurait demandé

à l'éternité 

pour la narguer

                                                                   Et toi quoi de neuf ?"
 
                                                                                      Guillaume Siaudeau "La Méduse et le Renard"
 
                                                        |||||||||||||||||||||||||{{{{{{{{{{{{```` 
 

 
 Au-delà des étoiles, alentour de lune,
Je connais une planète, Je connais une planète
Où tous le monde est bête…
les être y sont méchant, corrompu et violent,
Si l'amour n'a plus court, les armes tonnent nuit et jours,
Dans tous les pays à la fois,
C'est la Terre… Son nom… Je crois?

Au-delà des transports, au-delà des mors,
je connais une Terre, je connais une Terre,
Où tous le monde meurt…
Les hommes S'allongent par grappe, au milieu des boulevards, 
 
 Ils ne claquent pas les dents, ils mordent la mort jusqu'au sang,
ça les délivre du mal… ça les soulage de la peur… De leurs peurs…
"Autrefois des enfants sortaient et pouvaient jouer dans la rue…
On pouvait faire pisser son chien dans les bosquets, y en avait…"

Au-delà de la Terre, au-delà du mystère,
je connais une planète, je connais une planète
Où tous le monde est heureux…
Les êtres y vivent nus, on ne se parle plus,
D'ailleurs on ne c'est jamais parlé
Tout, tout se passe par les yeux,
Tout se passe par la pensée,
Et tout là bas… Au-delà… C'est chez moi… C'est chez moi… 
 
 "Je ne veux plus luter pour l'amour ça fait trop mal,
Si c'est ça qu'on appelle l'Amour…
Autrefois ce n'était pas comme ça disaient nos parents…" 
Pierre Vassiliu
 
 

 

mardi 29 décembre 2020

flottaison

 

 

L'équilibriste sur son piédestal
regarde l'année disparaître à tire d'aile
dans les ténèbres de l'Histoire
 

 Joli!
 Le pied à peine posé
 s'est trouvé un(e) manucure pour les fêtes.
Oser la couleur et l'humour
n'en déplaise au baveux (sic) de service...
Vive l'art interactif 
😉




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Pour garder la pêche avec BLOOM                                      

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 "Voir le jour"  film de François le Gouic en entier chez: KUB


 "Un homme naît. Il est éphémère C'est à dire qu'il vivra seulement un jour, durant lequel il traversera tous les âges de la vie, vieillissant de plusieurs années par heure. Tel un visiteur, il rencontre, découvre et tâche de comprendre ce monde dans lequel il vient de voir le jour." source KUB

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élé-gant

Venir de loin pour s'échouer
et se cacher la tête dans le sable...
 
Ainsi va la vie

 


 Holiday on ice
à la poissonnerie.
 
 Rapide compte-rendu:
Les participants à l'assemblée avaient l'air légèrement pincé

lundi 28 décembre 2020

c'est l'eau

 

"O mers, ô volières de ma Mémoire!"
Jules Laforgue
 
"On n'est peut-être pas fait pour un seul moi." 
Henri Michaux 
 

 "Prendre un tube de vert, l'étaler sur la page,
Ce n'est pas faire un pré.
Ils naissent autrement.
Ils sourdent de la page.
Et encore faut-il que ce soit page brune.

Préparons donc la page où puisse aujourd'hui naître
Une vérité qui soit verte."


Francis Ponge (Le Pré - Extrait) 
 

" Sur une grande route,

il n’est pas rare de voir une vague,

une vague toute seule,

une vague à part de l’océan.

Elle n’a aucune utilité, ne constitue pas un jeu.

C’est un cas de spontanéité magique."
Henri Michaux 
 

 




"Le bonheur c'est tout se rappeler mais plus précisément tout oublier
C'est l’illusion de la neige d'un cerisier en fleur qui aime l'hiver
C'est un salaud de ruisseau qui ne coule qu'à sa tête
C'est la pluie sur la mer
C'est la rivière qui loin des villes baise avec l'océan
C'est après le dégel et avant l'avalanche
Se baigner nu dans une source
C'est dormir dans la boue
Arroser des enfants l'été avec des tuyaux percés

L'eau c'est l'eau, l'eau c'est l'eau
Le bonheur, le bonheur c'est l'eau

C'est une grande ville cristalline qui ruissèle vers le ciel
C'est adolescents secs qui plongent d'un falaise dans un trou vert
C'est un baigneur solitaire qui se noie sans résister
Un naufragé accroché à une planche glissante
De jeunes orques insolents qui attaquent un yacht de milliardaires

L'eau c'est l'eau, l'eau c'est l'eau
Le bonheur, le bonheur c'est l'eau

C'est des milliards de méduses ivres qui dérivent dans un flux tiède
C'est bain chaud où l'on redevient fœtus de luxe d'un placenta océanique
C'est le liquide de ta bouche et tes larmes sur ma langue
C'est l'eau quoiqu'il arrive le bonheur c'est l'eau
C'est l'eau quoiqu'il arrive le bonheur, le bonheur c'est l'eau

L'eau c'est l'eau, l'eau c'est l'eau
Le bonheur, le bonheur c'est l'eau.../... ."
Arthur H


dimanche 27 décembre 2020

pour de vrai

 Tentaculaire sapin
 pour Noël 
 au bal masqué 
Ohé!
        Ollé!


Faudrait songer à passer chez le coiffeur
mais est-ce vraiment l'heure?
 
Souvent, en mélancolie
il tamisait ses soirées vagabondes.
 
Les apparences 
 dans la clarté des ombres 
s'échappaient
pour de vrai.

 
l'OBS N°2030/2031:



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 Des mots en boule :
 

 

 


Des mots en l'haine




samedi 26 décembre 2020

ce qui s'est passé

 

Le regard qui s'allonge,
se dérobe dans la brume;
elle habille alors
le fond de la pensée
d'un  brin d'homme en marche.
 
Les bouts de tiroir de l'année
n'ont pas de gouvernail particulier.
Ils se laissent bourlinguer
sans animosité
ni envie.
 
La nébulosité enchaine bien les vapeurs de l'instant.





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CENT MILLE ANS

"Le halo lumineux du laboratoire de l’Andra projetant son aura à des kilomètres au cœur de la nuit. Les patrouilles et les contrôles d’identité incessants. Le conseil municipal d’un petit village encadré par une centaine de gendarmes et des grilles anti-émeute. Nous avons été happés physiquement par ce qui se jouait sur place.

Après deux ans à vivre dans la Meuse, à quelques kilomètres de Bure, nous avons voulu avec cette bande dessinée retranscrire ce que nous y avions vécu, utiliser l’arme du dessin pour donner à voir ce qui se trame dans une des régions les plus désertées de France. Nous avons habité à côté de la maison de la résistance et participé à la lutte contre ce méga projet industriel.  A l’époque, le bois Lejuc où devaient débuter les travaux était toujours occupé par les opposants avec des cabanes dans les arbres et des barricades à l’entrée. Tout une vie mutine et hors norme s’y développait, en lieu et place du futur projet d’enfouissement des déchets radioactifs.

L’Andra – l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactif- a l’intention de raser cette forêt pour y stocker 85 000 mètres cubes de déchets extrêmement toxiques, issus du combustible usé de nos réacteurs nucléaires. Elle veut creuser à 500 mètre sous terre, 265 kilomètres de galeries, soit une surface équivalente au métro parisien. Le chantier durera plus de 100 ans  et il est indispensable pour l’industrie nucléaire. Sans lui, elle ne peut pas affirmer « boucler la fin du cycle » et se prétendre propre.

Si notre livre est à charge c’est avant tout après une analyse factuelle du projet et de ses risques, c’est suite à une investigation de plusieurs années  où nous nous sommes intéressés à la manière dont la filière nucléaire s’est implantée sur le territoire.

La Meuse n’a pas été choisie au hasard. La filière nucléaire y a jeté son dévolu après avoir été expulsée partout ailleurs. On compte dans les environs de Bure 6 habitants au kilomètre carré, avec une population vieillissante. Claude Kaiser, un élu local, raconte souvent cette anecdote. Lorsqu’il avait rencontré une conseillère du Premier ministre Lionel Jospin, au début du projet, celle ci lui avait dit de « mettre 10 000 personnes dans la rue à Bar le duc. A partir de là, on pourra peut-être commencer à discuter ».  L’élu local lui a répondu que c’était impossible dans la Meuse. « c’est bien pour cela qu’elle a été choisie », a-t-elle alors rétorqué.

Avec la bande dessinée Cent Mille Ans,  ce qui nous préoccupe se situe moins en profondeur qu’à la surface. A Bure, nous avons compris que le nucléaire n’est pas seulement un enjeu technique ou une question d’expertise scientifique. Il est avant tout une manière de gouverner : un ordre social qui achète les populations locales, et réprime ses opposants.

Dans La supplication, l’écrivaine et dissidente biélorusse Svetlana Aleksievitch écrivait « Mon livre ne parle pas de Tchernobyl, mais du monde de Tchernobyl (…) [des] sentiments des individus qui ont touché à l’inconnu. » , dans cette BD, nous sommes nous aussi partis du sensible, des témoignages des habitants. Notre premier livre, « Bure, la bataille du nucléaire », paru en 2017, montrait comment la filière nucléaire tentait « d’aménager les consciences » avec près d’un milliard d’argent public versé en vingt-cinq ans, un million d’euros de budget communication annuel, des visites scolaires, des partenariats avec des youtubeurs, etc.

On racontait aussi la montée de la résistance. A partir de 2016, des dizaines de personnes ont décidé de s’installer sur place pour mieux lutter contre le projet et montrer que d’autres formes de vie étaient possibles, plus résilientes et plus collectives. Certains ont investi des maisons dans les villages pour les retaper. Des jardins potagers ont poussé. Des fournils se sont lancés. Entre les festivals, les manifestations et l’occupation du bois Lejuc, la lutte à Bure est devenue emblématique .

Trois ans plus tard, « Cent Mille Ans » poursuit cette histoire. Entre temps, des barbelés et des caméras ont poussé sur les grilles du laboratoire. Un escadron de gendarmerie s’est installé sur place, financé directement par l’Andra. Une enquête titanesque pour « association de malfaiteurs » s’est ouverte, mettant sur écoute des dizaines d’opposants. En quelques années, Bure est devenu un laboratoire répressif d’une ampleur inédite pour une lutte écologiste. La BD montre comment, pour faire accepter le projet, le bâton a remplacé la carotte.

Nous voilà maintenant  à une croisée des chemins. En catimini, l’Andra a déposé une demande de déclaration d’utilité publique pendant l’été 2020. Celle-ci ouvre la voie à de futures expropriations et au lancement du chantier. Le temps d’instruction du dossier prendra plusieurs mois. L’industrie nucléaire, elle, essaie de relancer la construction de six EPRs, en se prétendant « bas carbone ». Mais quel modèle énergétique souhaitons-nous soutenir ? Quels mondes voulons-nous habiter ? Quels legs voulons-nous transmettre aux générations et aux « civilisations » futures ?" 


Cent Mille Ans / Cécile Guillar, Pierre Bonneau et Gaspard D' Allens
 



SOURCE: "TERRESTRES"

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 Dans le poste:

 "Dans chaque vieux il y a un jeune qui se demande ce qui s'est passé."

 


 

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