mardi 28 mars 2017

c'est toujours ça de pris



"Il ne restera de ceux qui ne combattent pas pour un rêve,
que la trace des esclaves ou la vaine poussière des armées vaincues..."
André Malraux


                     Désert-Maroc-mars 2017-Photo Chantal B.


"Étrangement calme et serein
Un poète se tient assis
A sa table toute une nuit
Griffant de lugubres quatrains

On murmure qu'il se repaît
L'esprit des pétales fanés
D'une rose rouge qui pend
Son pied dans un verre de sang

Étrangement calme et serein
Un poète me déshabille
Crie une rose dans la ville
En se cachant
En se cachant les doigts le sein

Un poète étrange manière
D'un petit canif argentin
Dans les os du dos de sa main
Cherche une rime avec.

 Il rêve
On chuchote mais ce sont des bruits
Qu'il a jadis perdu l'esprit
D'avoir trempé sa plume à tous
Ses encriers pleins de vin doux

  Tout doucement d'étranges manies
Un poète au cœur argentin
Crie la rose au creux de sa main
Un poète un poète me déshabille

Dans un verre de vin rouge sang
Chante une rose nue qui danse
Un poète étrange se penche
Et tombe sur son couteau blanc

Il est rouge rouge de sang
Le cœur du poète imprudent..."

Les enfants terribles







                          Thémis en balance de la justice  et  pendule à l'heure source: Toile

"La justice, c'est comme la Sainte-Vierge. si elle n'apparaît pas de temps en temps, le doute s'installe."
Michel Audiard 

 "Nous avons en France le privilège de posséder nombre d'hommes politiques intelligents.
Les cabinets ministériels fourmillent de belles montres suisses fabriquées à l'ENA ou Polytechnique à 2 ou 3000 exemplaires.
Mais les montres ne sont bonnes qu'à marquer l'heure, il ne leur est demandé que d'être exactes.
Elles ne sont pas programmées pour des situations inédites.../..."
Jean-Paul Kauffmann




"En mai 1968, j'avais cinq ans. Je ne me souviens que d'une chose:
mon frère Bruni, âgé de 10 ans, manifestait seul dans la cour, en hurlant et en brandissant une pancarte: " a mort de Gaulle".
tout le monde était aux fenêtres. Mais surtout, je me souviens de ma mère, qui, descendue dans la cour, lui donna la rouste de sa vie."
Roberto Minotti
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 A faire local:
 Saint-Louis en plein lifting

Lorsque j'étais en classe de 3em  dans cette vénérable institution
dirigée alors par une communauté de (redoutables)  frères de Ploërmel,
des élèves de terminale repeignirent sa sainteté en rose et devinrent nos héros du moment.

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                Sur un bar-restau
des huîtres en bocaux?
Je suis perplexe
 



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N'ayez plus peur de l'inconnu 
du front de mer
ni d'ailleurs
à la craie
de couleur.

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En ce temps là:
 
"La nostalgie des cataclysmes
ou de l'infiniment grand à l'infiniment petit.

La méchanceté n'est plus ce qu'elle était:
les dictateurs polaires, les satrapes orientaux, les rois nègres en folie,
les capitalistes à visage inhumain épousent nos silhouettes vertueuses,
notre prestance démocratique...
Aveuglement? Naïveté? Vaste opération de chirurgie esthétique planétaire?
Peu importe, au fond, qu'il s'agisse d'un travestissement d'apparat ou d'une réelle métamorphose,
c'est l'impression qui compte, et elle seule.
Depuis longtemps, nos sociétés ne fonctionnent plus à l'histoire ou  la réalité, mais aux symboles et à l'apparence.
C'est l'imaginaire, aujourd'hui qui nous gouverne.
Oui, nous sommes orphelins de nos démons. ils étaient facilement identifiables.
On les voyait venir de loin toujours bottés, casqués, jamais rassasiés de gloire, maniant somptueusement le "javelot de la destinée"...
Les cataclysmes, c'était l'association de la méchanceté et du pouvoir, de la cruauté et des institutions.
Nous étions dans l'infiniment grand, dans l'évidence de la tyrannie!
Nous, simples citoyens, ne risquions pas d'y succomber.
Les turbulences bouillonaient à trop haute altitude.
En chein de Pavlov accomplis, nous adorions aboyer à ces figures imposées de la détestation.
aussi, l'idée de leur disparition nous effraie. si l'enfer se dépeuple, c'est également le paradis qui se vide. si nous n'avons plus de grands totems de l'abjection, où notre haine se fixera-t-elle?
 Sur l'étranger?
sur le voisin de palier trop bruyant?
Sur nous-mêmes?
Pas de société qui ne tienne sans adversaires, pas d'identité sans altérité.

Le mal, les méchants l'assumaient.
ils se gorgeaient de nos vices, de nos bassesses, de notre barbarie.
C'étaient des aimants de négativité, des condensateurs de nuées orageuses.
Notre part d'ombre, en somme.Non pas notre côté Robinson, créateur de jardins, fabriquant d'ingénieux systèmes
 (clepsydre, digue, ordinateur ou centrale nucléaire) mais notre côté Vendredi, homme aux semelles de vent, destructeur, inventif, irrespectiueux, morbide.
Ce serait une naïveté de croire à la possibilité d'une réconciliation généralisée, de tenir uniquement des discours positifs ou euphoriques. Le mal est une énergie qui a toujours le même volume. Si celle-ci n'est plus catalysée, elle se diffusera partout.
que les méchants redescendent de leur empyrée et ils se multiplieront demain dans la rue. ils deviendront insaisissables. 
Clônage de la barbarie!
c'est l'ironie de nos sociétés hyper sophistiquées, traquant toute aspérité à l'intérieur, réjouies du déclin des agressivités extérieures, d'accroître la prophylaxie du mal.
Ces ennemis reconnus nous permettaient de distiller une négativité à doses homéopathiques.
a persévérer dans l'éradication des menaces, nou sommes comme des corps démunis deant toute agression, tout bacille, tout microbe.
C'est l'ensemble de notre système  immunitaire qui est en jeu.
Notre fragilité est maximale, notre effondrement potentiel sans équivalent...
Sida, virus informatiques, krach boursier, prolifération d'algues géantes, pluies acides, fissures nucléaires, nationalisme tribal, jeunes filles en foulard, skin-heads, profanateurs de sépultures...
Nous sommes à l'ère de l'infiniment petit.
1990, c'est l'année des méduses..."
Ludovic Leonelli-"Maintenant"album N°1

 
   L'estuaire de sortie, mardi l'aujourd'hui.
 C'est toujours ça de pris.

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samedi 25 mars 2017

chronique du vivant


Sur quel étage j'erre?
                                   Marche et rêve répondit le merle du matin
                                                         perché sur une vieille branche 
                                                         qu'on plisse.

"Pour faire un jardin il faut un morceau de terre et l'éternité"
 Petite phrase riche de conséquences tombée du poste directement dans mon bol de thé
bergamote
(de terre)

 Gilles Clément en est l'auteur
et son tiers paysage en constante évolution sur le toit de la base sous marine
démontre aussi, s'il le fallait, que sur le béton bouture râge
de vivre.

A quelques pas de là, 
 trois comperrons 
issus de mariages toutes natures
devisaient de visu
sur les pendules qu'il faudrait remettre à l'heure
des taies
à la nuit tombée.
Mais! question d'habitude.... entre le plus et le moins
qui allait cette fois tomber pile ?
et...
à  charge de revanche ?

Je laissais mes trois gaillards d'avant continuer avec entrain
leur causerie matinale.
De toutes manières ils n'étaient jamais d'accord sur rien
mais s'accordaient sur tout.
 Je les aimais ainsi:
 râleurs et grincheux
caustiques et  affectueux
bienveillants,soupes au lait 
...
trois jambes d'un même attelage
d'eau d'air et de feu
 lever zénith et coucher
et mon brin de chimère au milieu...




           "Si vous possédez une bibliothèque et un jardin, vous avez tout ce qu'il vous faut."
            Cicéron
  




jeudi 23 mars 2017

fromage ou désert?


    "Ces moments de traversée du désert, ces moments où tout s'écroule, où on ne sait plus où on est perdus, ils sont absolument nécessaires parce que ça nous connecte à un autre nous-même qui est en nous. On a besoin d'être un petit peu, complètement même, d'être chamboulé pour faire connaissance avec une autre partie de soi.
Le ron-ron ne peut pas nous apprendre, l'habitude ne peut pas nous apprendre."
Juliette Binoche


Le seul avec qui j'aurais pu jouer toute ma vie, c'était Miles Davis. il m'a appris que la musique était un voyage solitaire dans un désert inexploré. Parfois, disait-il, on y croise des êtres avec qui on partage un bout de chemin, puis on repart seul sur les dunes."
Prince 


"La véritable musique est le silence et toutes les notes ne font qu'encadrer ce silence."
Miles Davis






"Il avait fait le désert de Gobi, le Sahara, l'Atacama, le Kalahari, il lui restait à affronter le plus difficile : le désert du coeur." 
Denis Langlois 



" Quel petit nombre d'heures, d'instants, chaque jour, sont vraiment occupés à vivre ! Pour quelques triomphantes oasis, quels immenses déserts à traverser."
André Gide 


Photos  de Brigitte my sister globe-trotter
 (sultanat d'Oman)




"Le désert n'est immobile que pour ceux qui ne [savent] pas voir."
Michel Honaker

mardi 21 mars 2017

et sa plaie engendre un so!eil

"Nous aussi, nous aimons la vie quand nous en avons les moyens."
 
Mahmoud Darwicht extrait de: "La terre est étroite et autres poèmes." 

" On dit que la poésie se définit par son contraire.
Mais quel est le contraire de la poésie ?"

Mahmoud Darwicht

 
"Si la musique doit mourir
Si 'amour est oeuvre de Satan
Si ton corps est ta prison
Si le fouet est ce que tu sais donner
Si ton coeur est ta barbe
Si ta vérité est un voile
si ton refrain est une balle
Si ton chant est une oraison funèbre
Si ton faucon est un corbeau
Si ton regard est frère de la poussière

Comment peux-tu aimer le soleil dans ta tanière?

Si ton ciel n'aime guère les cerfs-volants
Si ta terre est un champ de mines
Si ton vent est alourdi par la poudre
et non par le pollen fécond
Si ton mûrier est une potence
Si ta porte est un barrage
Si ton lit est une tranchée
Si ta maison est un cercueil
Si ton fleuve coule de sang
Si ta neige est un cimetière

Comment peux-tu aimer l'eau de la rivière?

Si ton village est une caserne
non un nid pour les hirondelles
Si ta maison est une caverne
Si ta source est un mirage
Si ton habit est un linceul
Si ta mort est ton mausolée
Si ton Coran est un turban
Si ta prière est une guerre
Si ton paradis est un enfer
Si ton âme est ta sombre geôlière

Comment peux-tu aimer le printemps?"

Tahar Beckri extrait de: "Si la musique doit mourir" 

 Portrait par © David Mc EWEN  
                  








"Je ne sais ce qui me possède
Et me pousse à dire à voix haute
Ni pour la pitié ni pour l'aide
Ni comme on avouerait ses fautes
Ce qui m'habite et qui m'obsède

Celui qui chante se torture
Quels cris en moi quel animal
Je tue ou quelle créature
Au nom du bien au nom du mal
Seuls le savent ceux qui se turent

Machado dort à Collioure
Trois pas suffirent hors d'Espagne
Que le ciel pour lui se fît lourd
Il s'assit dans cette campagne
Et ferma les yeux pour toujours

Au-dessus des eaux et des plaines
Au-dessus des toits des collines
Un plain-chant monte à gorge pleine
Est-ce vers l'étoile Hölderlin
Est-ce vers l'étoile Verlaine

Marlowe il te faut la taverne
Non pour Faust mais pour y mourir
Entre les tueurs qui te cernent
De leurs poignards et de leurs rires
A la lueur d'une lanterne

Étoiles poussières de flammes
En août qui tombez sur le sol
Tout le ciel cette nuit proclame
L'hécatombe des rossignols
Mais que sait l'univers du drame

La souffrance enfante les songes
Comme une ruche ses abeilles
L'homme crie où son fer le ronge
Et sa plaie engendre un soleil
Plus beau que les anciens mensonges

Je ne sais ce qui me possède
Et me pousse à dire à voix haute
Ni pour la pitié ni pour l'aide
Ni comme on avouerait ses fautes
Ce qui m'habite et qui m'obsède."

Louis Aragon -extrait de "Prologue"

dimanche 19 mars 2017

l'énergie et le doute


"Moi je n'arrive à transmettre que deux choses,
l'énergie et le doute."
Bartabas


"La culture est donc un acte social multiforme.
Mais dans la meilleure acceptation du terme elle s'inscrit surtout
dans deux besoins intrinsèques de l'être humain:
la soif d'apprendre, la soif de transmettre."
Didier  Hallépée



"La pensée appartient au monde créé
alors que l'intuition appartient au monde créateur.
La première est soumise au temps,
la seconde lui échappe.
La pensée sert simplement à transmettre ce que l'intuition lui inspire."
Patrice Van Eersel



"Car c'est ce à quoi servent les mots.
A transmettre à chacun le récit de ses origines.
Les mots qui vont et viennent,
que l'on perd et que l'on retrouve.
et qui forment l'héritage de l'homme."
Laurent Bénégui


"Connaitre ce que l'on enseigne c'est bien,
mais savoir transmettre ces connaissances, c'est mieux."
Bruno Magliulo

"Une langue est faite pour transmettre le meilleur d'hier
à ceux qui viendront demain."
Dominique Noguez

Soutien scolaire  dans une maison de quartier Saint-Nazaire
 Photos: Marc Racineux ami cordonnier/photographe

"Si je peux transmettre une certitude à ceux qui vont mener la lutte
pour mettre plus d'humanité en tout:
La vie c'est apprendre à aimer."
Abbé Pierre

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" Le lieu unique et Philosophia, chaque année, vous invitent à un grand week-end philo : Les Rencontres de Sophie. Conférences, tables rondes, débats, cabinets de l’historien, abécédaire, autour d’un thème étudié et interrogé dans une perspective philosophique, mais aussi scientifique, artistique ou politique. Philosophes, psychanalystes, historiens, politologues, artistes, écrivains viennent transmettre leurs connaissances, débattre et interroger le fonctionnement du monde, en s’adressant à un large public tout en conservant la rigueur et la qualité universitaires.






La fin du travail ?

L’apparition et l’installation, semble-t-il durable, d’un chômage de masse lié à la révolution informatique puis numérique optimisant la productivité, mais aussi les profits d’actionnaires oisifs, a brutalement remis à l’ordre du jour la question de « la fin du travail », en en renversant la signification même. À l’espoir de l’avènement d’une société « post-moderne » des loisirs, censée permettre aux hommes de jouir sans entraves des bienfaits du progrès technique et social, s’est substitué le désespoir de la perte d’un emploi qui demeure encore aujourd’hui, pour le plus grand nombre, le seul moyen de gagner sa vie, voire de lui donner un sens (une fin, un but). Alors même que les nouvelles conditions techniques mais aussi sociales du travail engendrent de nouvelles souffrances qui le font à nouveau considérer comme une aliénation plutôt que l’émancipation promise par les idéologies progressistes modernes.

N’est-il pas urgent, alors, de s’interroger non seulement sur les formes actuelles d’un travail en pleine mutation technique et sociale mais aussi sur son essence et sa fin, c’est-à-dire sa finalité pour l’existence humaine ? Ne peut-on envisager, à la fois, de lui redonner un sens émancipateur et de ne plus en faire dépendre complètement la vie des hommes, de ceux qui ont encore un emploi comme de ceux qui n’en ont plus ? Que penser (parmi bien d’autres mesures possibles) d’une allocation de ressource universelle sans condition d’emploi mais qui pourrait être la condition d’un travail choisi et non plus subi ? Sauf à continuer de produire la déshumanisation du monde du travail (et bien au-delà) et donc à engendrer, à terme, la relégation puis la sécession des classes laborieuses (toujours plus nombreuses malgré leur invisibilisation médiatique), du fait de politiques économiques à court terme toujours plus dangereuses et donc potentiellement ruineuses pour la société, voire l’humanité, tout entières.
Avec : Yves Clot, Olivier Dekens, Franck Fischbach, Christian Garnier, Joël Gaubert, Dominique Goubault, Corinne Grenouillet, Michel Lallement, Olivier Landau, Patrick Lang, Jacques Le Goff, Danièle Linhart, Raphaël Liogier, Dominique Méda, Jean-Luc Nativelle, Emmanuel Renault, Nadia Taïbi, Vincent Valentin, Evelyne Guillemeau, Christelle Pottier, Jean-Pierre Landais, Michèle Rescourio-Gilabert "
source LIEU UNIQUE plus d'INFOS
    

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     FESTIVAL DE LITTERATURES VAGABONDES

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dans le cadre du Printemps des poètes:
" Nous irons pleurer sur vos ombres." de Yann Fanch Kemener
Salle des fêtes de Douarnenez 23 mars 2017






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jeudi 16 mars 2017

je ne suis plus qu'une ville en cendre



    NESREN JAKE

    NESREN JAKE

 NESREN JAKE
 NESREN JAKE

NESREN JAKE

"Ayant perdu la tête, grand-mère, un beau jour,
quitta notre logis pour aller s'endormir dans l'arbre :
elle y devint le fruit d'un rameau dénudé,
puis un oiseau, puis la lune,
elle se mit à chanter
une chanson d'enfant.

ils finirent par l'emmener,
mais elle ne cessa de chanter ses désirs,
le temps de ses désirs, 
la violence de ses désirs;

Avec sa ramure octogénaire,
sa sève servile et stérile,
son feuillage dépenaillé,
face aux quatre coins du monde,
aux quatre coins du monde,
grand-mère,

face au silence." 

Vahan Andréassian 



"Est ton pays
celui qui t'ouvre les portes
sans fouiner dans la besace 
de tes songes

Est ton pays
celui qui t'indique où
mettre tes songes en lieu sûr

Nul ne naît en terre étrangère
l'espace appartient à l'homme
dont le sort est d'errer

Ne me demande pas mon pays d'origine
regarde dans mes yeux baissés
la fêlure des horizons

...Qui t'a parlé du mot exil
je ne le prononce  plus

Bâtis dans ton coeur
des terres de réserve
des îles vierges
ne demande à l'espace qu'un peu d'immobilité
le temps d'une halte

il faut bêcher le territoire au jour le jour
y planter un drapeau blanc
et non des épouvantails
qui apeurent les oiseaux

L'exil est aussi ce chemin
qui délivre de la solitude

Tout homme seul
porte la langueur du temps
sur ses épaules
il pleure le cloisonnement
de l'espace

Mais toi
regarde plutôt la splendeur
des songes égarés
dans l'herbe de ton enfance..."

Alain Mabanckou extrait de: "Tant que les arbres s'enracineront dans la terre"





 

mardi 14 mars 2017

oceano nox


  Je t'ai à l'oeil
vaste océan des surprises.
Le ciel est bleu marine
et je sens quelque chose.
Comme si,
les beaux jours que tout le monde attend
chaque année
 quand l'hiver peu à peu s'échappe,
et qui nous sourient déjà dans les ombres chinoises du soleil,
renvoyaient pourtant à des tempêtes jamais lointaines
pourvu que l'on perde son attention aux lendemains.

Pour le moment,
on s'en fout.
Je le sens déjà,
  la température remonte.
Tu vois, ça pousse dans les bacs,
 plate-bande
 jardin
partout
où c'est encore possible.
et  puis,
tu vas pas venir nous gâcher la journée.
 Toi là.
Sur ton socle,
champion des tireurs de corde
à brume.
mais qui ne se bouge plus vraiment
le cul,
ainsi posté
à regarder passer l'histoire,
comme un spectacle du vivant.

 Pourtant
Je t'ai à l'oeil
l'évènement
ciel.

Hier, je me disais
 que
j'aurai bien aimé pouvoir voter pour un philosophe Président d'un Comité d'Etique
 qui remplacerait les ministères et leurs ministres.

 Juste une idée, comme ça,
 un truc qui vous traverse,
 dans la journée,
et qu'on oublie ou pas, la seconde suivante.

Naturellement, un philosophe Président
n'est pas à lui tout seul,
 garant du  mieux confort
d'un pays.
Il n'est pas pour reprendre l'expression d'un candidat: "l'Homme providentiel "
et il lui faudra être soutenu  par un paquet de techniciens en tous genres.
pour qu'il même la barre dans la tempête
Mais,
avec son Comité d'Etique,
composé d'un tas de braves gens convaincus  de la qualité poétique de la vie,
afin de refouler leurs angoisses de la mort et de l'inconnu,

 « Je vis de plus en plus avec la conscience et le sentiment de la présence de l’inconnu dans le connu, de l’énigme dans le banal, du mystère en toute chose et, notamment, des avancées d’une nouvelle ignorance dans chaque avancée de la connaissance »*

Tout le contraire,
sans doute de ce que l'on nous vend,
en ce moment
à crédit, dans les programmes présidentiables des uns et des autres.

Je sais disait Gabin
et pourtant
on ne sait pas grand chose.
On formule juste des hypothèses.
Le fondement de la connaissance n'est pas dans notre capacité de compréhension et de logique.
Toute aventure humaine à sa part d'inconnu et il faut l'accepter
pour arrêter de se la péter
et faire chier le monde avec ses boursouflures d'Ego.
Faut savoir s'entourer de paisibles, de bienveillants réalistes,
de bénévoles de la pensée positive,
de gens qui doutent et réfléchissent ensemble,
de compères en fraternité et solidarité.
d'opposants à l'esprit binaire.
Une communauté du Nous
pour essayer de résoudre les problèmes
comme toi et moi et vous 
quand on exprime son humanité avec les autres.
en se demandant justement ce que c'est qu'être Humain



*Edgar Morin-"Connaissance, ignorance, mystère" Editions Fayard
                                                      


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 HUMEUR
Monsieur Fillon dénonce les journalistes qui fouillent dans ses poubelles.
Soit!
Mais reconnaissons qu'il n'est pas banal de trouver des costumes à 6000 euros dans les poubelles.
Les enfants du même Monsieur, ont reversé une grande partie de leur salaire pour un boulot trouvé par papa.
C'est bien de penser à ses parents dans le besoin.
Le délicat personnage de père a expliqué qu'il s'agissait de rembourser les frais de mariage des enfants.
Les occupants de la salle ayant participé au mariage de leurs enfants, comprendront aisément que des parents puissent ainsi demander à leurs enfants de rembourser le coût de la fête.
D'ailleurs c'est ce que tout le monde fait.
Non?
              Pourquoi!
 Pas vous?
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version 
LOCAL 
HEROS

   Vendredi 17 mars-Salle Jacques Brel-Port de Saint Nazaire   INFOS




 PROGRAMME

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dimanche 12 mars 2017

comment j'habite le monde?


"Si on ouvrait des gens on trouverait des paysages.
Si on m'ouvrait, on trouverait des plages."
Agnès Varda

 
Comment j'habite le monde ?
Question  découverte par hasard à marée basse un jour de grève.

Bien entendu,
 il en existe beaucoup d'autres de questions par ici
Par exemple:
 Comment j'habille la terre, 
pour sortir les jours de grand vent?
ou encore: 
Quand sonne le buccin, est-ce l'heure de la messe des naufragés?
Faut-il ramasser les palourdes avec légèreté?
Pourquoi le solen est-il trop souvent à couteaux tirés?
Existe-t'il des bigorneaux hétéros?
Pourquoi le mytilida se fondrait-il comme tout le monde dans le moule? 
Le rigadeau est-il heureux pour autant? 
...
Toutes ces questions me tarabustent
et me taraudent
au point de  vouloir me faire tirer les cartes
par quelque magicienne des courants alternatifs.
Mais...
 encore faudrait-il que je mette la main dessus.
Et,
 un jour de pleine lune c'est peut-être un peu trop risqué...







samedi 11 mars 2017

je suis un romantique désespéré


Entre deux eaux
pour ne pas toucher le fond
ni faire surface
 ou alors...
 surnager
mais encore:
devenir un poisson volant qui ne sait plus trop 
si son univers est liquide ou gazeux ?

Parfois,
tu sais,
 ça agace 
d'être autrement
que ce qu'il faudrait être
en fonction des conventions qui résument la multitude,
en fonction des principes réducteurs de corps et de  tête.

Hier déjà
Opportuniste aboyait irrévocablement un camarade assermenté
et reproduit en vase clos comme s'en fabriquait alors à la pelle
ou plutôt à la faucille et son marteau
dans les écoles du Parti( pris) et matérialisme dialectique tac
en toc

Forcément,  lui, le  scout à médailles
il courait après
son Graal en béton armé
mais
l'aura-il  trouvé enfin?

Question quête du gras, j'imagine qu'aujourd'hui c'est gagné.
Mais pour  la révolution
Ah la révolution...
les pantoufles passées par là,
 au soleil comme sous la pluie...
 la pensée  s'émousse 
les couleurs déteignent
et puis,
 les angoisses du soir ferment à double tour
le bréviaire des générosités supposées envers l'autre
puisque le Soi, bien entendu
il est au sacrifice
pas là pour se plaire, se plaindre ou se faire du bien
NON
juste au service de la Cause, rien que la cause, sortez la main de là et dites je le jure.
enfin...
 était
puisque le brouet idéologique a beaucoup vieilli
et son Soi avec.
 et puis...
 tout se mélange avec l'âge au nom du raisonnable
N'est-il pas?



 "La lucidité se tient dans mon froc" disait Léo Ferré

"Je suis un romantique désespéré" raconte Michel Onfray

Entre les deux mon coeur et mes peurs balancent en suivant des ptites lumières qui brillent mes nuits.






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