mardi 28 mars 2017
c'est toujours ça de pris
"Il ne restera de ceux qui ne combattent pas pour un rêve,
que la trace des esclaves ou la vaine poussière des armées vaincues..."
André Malraux
Désert-Maroc-mars 2017-Photo Chantal B.
"Étrangement calme et serein
Un poète se tient assis
A sa table toute une nuit
Griffant de lugubres quatrains
On murmure qu'il se repaît
L'esprit des pétales fanés
D'une rose rouge qui pend
Son pied dans un verre de sang
Étrangement calme et serein
Un poète me déshabille
Crie une rose dans la ville
En se cachant
En se cachant les doigts le sein
Un poète étrange manière
D'un petit canif argentin
Dans les os du dos de sa main
Cherche une rime avec.
Il rêve
On chuchote mais ce sont des bruits
Qu'il a jadis perdu l'esprit
D'avoir trempé sa plume à tous
Ses encriers pleins de vin doux
Tout doucement d'étranges manies
Un poète au cœur argentin
Crie la rose au creux de sa main
Un poète un poète me déshabille
Dans un verre de vin rouge sang
Chante une rose nue qui danse
Un poète étrange se penche
Et tombe sur son couteau blanc
Il est rouge rouge de sang
Le cœur du poète imprudent..."
Les enfants terribles
Thémis en balance de la justice et pendule à l'heure source: Toile
"La justice, c'est comme la Sainte-Vierge. si elle n'apparaît pas de temps en temps, le doute s'installe."
Michel Audiard
"Nous avons en France le privilège de posséder nombre d'hommes politiques intelligents.
Les cabinets ministériels fourmillent de belles montres suisses fabriquées à l'ENA ou Polytechnique à 2 ou 3000 exemplaires.
Mais les montres ne sont bonnes qu'à marquer l'heure, il ne leur est demandé que d'être exactes.
Elles ne sont pas programmées pour des situations inédites.../..."
Jean-Paul Kauffmann
"En mai 1968, j'avais cinq ans. Je ne me souviens que d'une chose:
mon frère Bruni, âgé de 10 ans, manifestait seul dans la cour, en hurlant et en brandissant une pancarte: " a mort de Gaulle".
tout le monde était aux fenêtres. Mais surtout, je me souviens de ma mère, qui, descendue dans la cour, lui donna la rouste de sa vie."
Roberto Minotti
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A faire local:
Saint-Louis en plein lifting
Lorsque j'étais en classe de 3em dans cette vénérable institution
dirigée alors par une communauté de (redoutables) frères de Ploërmel,
des élèves de terminale repeignirent sa sainteté en rose et devinrent nos héros du moment.
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Sur un bar-restau
des huîtres en bocaux?
Je suis perplexe
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N'ayez plus peur de l'inconnu
du front de mer
ni d'ailleurs
à la craie
de couleur.
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En ce temps là:
"La nostalgie des cataclysmes
ou de l'infiniment grand à l'infiniment petit.
La méchanceté n'est plus ce qu'elle était:
les dictateurs polaires, les satrapes orientaux, les rois nègres en folie,
les capitalistes à visage inhumain épousent nos silhouettes vertueuses,
notre prestance démocratique...
Aveuglement? Naïveté? Vaste opération de chirurgie esthétique planétaire?
Peu importe, au fond, qu'il s'agisse d'un travestissement d'apparat ou d'une réelle métamorphose,
c'est l'impression qui compte, et elle seule.
Depuis longtemps, nos sociétés ne fonctionnent plus à l'histoire ou la réalité, mais aux symboles et à l'apparence.
C'est l'imaginaire, aujourd'hui qui nous gouverne.
Oui, nous sommes orphelins de nos démons. ils étaient facilement identifiables.
On les voyait venir de loin toujours bottés, casqués, jamais rassasiés de gloire, maniant somptueusement le "javelot de la destinée"...
Les cataclysmes, c'était l'association de la méchanceté et du pouvoir, de la cruauté et des institutions.
Nous étions dans l'infiniment grand, dans l'évidence de la tyrannie!
Nous, simples citoyens, ne risquions pas d'y succomber.
Les turbulences bouillonaient à trop haute altitude.
En chein de Pavlov accomplis, nous adorions aboyer à ces figures imposées de la détestation.
aussi, l'idée de leur disparition nous effraie. si l'enfer se dépeuple, c'est également le paradis qui se vide. si nous n'avons plus de grands totems de l'abjection, où notre haine se fixera-t-elle?
Sur l'étranger?
sur le voisin de palier trop bruyant?
Sur nous-mêmes?
Pas de société qui ne tienne sans adversaires, pas d'identité sans altérité.
Le mal, les méchants l'assumaient.
ils se gorgeaient de nos vices, de nos bassesses, de notre barbarie.
C'étaient des aimants de négativité, des condensateurs de nuées orageuses.
Notre part d'ombre, en somme.Non pas notre côté Robinson, créateur de jardins, fabriquant d'ingénieux systèmes
(clepsydre, digue, ordinateur ou centrale nucléaire) mais notre côté Vendredi, homme aux semelles de vent, destructeur, inventif, irrespectiueux, morbide.
Ce serait une naïveté de croire à la possibilité d'une réconciliation généralisée, de tenir uniquement des discours positifs ou euphoriques. Le mal est une énergie qui a toujours le même volume. Si celle-ci n'est plus catalysée, elle se diffusera partout.
que les méchants redescendent de leur empyrée et ils se multiplieront demain dans la rue. ils deviendront insaisissables.
Clônage de la barbarie!
c'est l'ironie de nos sociétés hyper sophistiquées, traquant toute aspérité à l'intérieur, réjouies du déclin des agressivités extérieures, d'accroître la prophylaxie du mal.
Ces ennemis reconnus nous permettaient de distiller une négativité à doses homéopathiques.
a persévérer dans l'éradication des menaces, nou sommes comme des corps démunis deant toute agression, tout bacille, tout microbe.
C'est l'ensemble de notre système immunitaire qui est en jeu.
Notre fragilité est maximale, notre effondrement potentiel sans équivalent...
Sida, virus informatiques, krach boursier, prolifération d'algues géantes, pluies acides, fissures nucléaires, nationalisme tribal, jeunes filles en foulard, skin-heads, profanateurs de sépultures...
Nous sommes à l'ère de l'infiniment petit.
1990, c'est l'année des méduses..."
Ludovic Leonelli-"Maintenant"album N°1
L'estuaire de sortie, mardi l'aujourd'hui.
C'est toujours ça de pris.
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