samedi 30 mai 2015

le coup de sirocco


Pagaie!
        Qui a dit:
à la fête des voisins: Pas gai le monde?

Imaginons
UNE grande salade de mots brassés dans tous les sens
 surtout à ne pas prendre à la petite cuillère
Mais à pleine louche
              des mots à la bouche
à s'en mettre jusque là
                                      Ou ça ?
Ici
          ou encore là
si tu préfères
                    la bibliothécaire
et son grand déstockage à 10 euros
ça fait pas cher
 des maux
                 10 livres sans ordonnance
légèrement dérangés peut-être
-roman policé
                      trop lu pour être bien net
-art et métiers
                - mer et vit de famille
-science miction
                     -une vie d'ange
qui aurait sa dose
comme Roméo
courant de Nantes à Montaigu.
 ...
Oups!
 attention au verre dose

Allez! Vous en reprendrez bien un peu ?
-Ah non, c'est gentil mais là... vous savez à ma nage, ça fait beaucoup pour un soir
Vraiment?
 -Oui!
et  je me connais,  je crois bien que je vais tranquillement  rentrer au bord.
Pas de souci, je reprendrais mon saladier demain, avec l'enclume et les bulles.

Alors on se dit...ben..heu!.... à l'année prochaine
si on n'est pas délogés d'ici là bien entendu
Ah! Ah! Ah!
Je rigole.
Allée
 ça  fait toujours ça quand j'ai envie de vomir.







jeudi 28 mai 2015

la nostalgie camarade




Jean barque
sans rassurer mes arrières
à la Banque route.

Travelling pelliculé 
Humphrey beau gars et Ingrid belle dame.

Le piano bar ça se pêche mieux  dans le décors que les grandes orgues de Staline
ou  "Notre ami le roi" des comptes de Perrault
Tu crois pas?

Casablanca
mangé au mythe
Black and White
ou
Gwenn ha du blended dans sa version bretonne.
Dame, finalement à sec ou plein les poches on revient toujours au port de l'angoisse,
là où les rats quittent le navire
là où l'on se fait son cinéma
les soirs de mer tume
en se prenant pour un Hemingway
qui  chercherait son Ernestine
tout en suçant des pastilles Vichy.

Silence on tourne.
Paré à virer
envoyez!

Moteur!

                                                                   ]]]]]]]]]]]]]]]]]]]\\\\\\\\\\\\\\\\\````````````

Comme dans un film américain
illustration-paroles et musiques
proposées par Lady C. :

    illustration: Nightwaks -Edward Hopper-

Nigthawks, 1942

Phillies' La dernière séance de la femme à la robe rouge.

"C'est un ticket qu'elle tient dans la main. Un ticket bleu. Un ticket de cinéma. Elle le tourne et le retourne entre ses doigts. Elle n'est pas vraiment là. Elle est encore dans la salle. 
C'était la dernière séance. Ils sont sortis du cinéma il y a 20 minutes, ils ont marché un peu au hasard, silencieux, et soudain au croisement de 2 rues sombres, les grandes baies vitrées se sont imposées à leurs yeux fatigués tel un diamant jaune au milieu d'émeraudes. Un endroit idéal, un seul client et le garçon qui s'affaire derrière le comptoir. Sans doute sur le point de fermer, il range un peu et lave les dernières tasses. Il est tard. La femme rousse a posé son manteau sur le tabouret d'à côté, elle a un peu froid, pourtant ce n'est pas l'hiver, pas encore. Elle repose ses coudes sur le bar en acajou presque chaud. La couleur cirée a la même teinte que ses cheveux. Elle se penche, un peu en appui, et allonge bien à plat son avant bras pour mieux sentir la douceur du bois sur sa peau nue.
Elle n'est pas vraiment là, elle se voit, son compagnon à ses côtés et cet autre homme plus loin isolé dans ses pensées, elle entend le tintement étouffé des tasses qui s'entrechoquent. Aucune des quatre personnes n'a envie de parler, ils sont épuisés, tellement seuls. La nuit dehors est profonde qui les enveloppe, même ici sous cet éclairage cru, la nuit dehors les pénètre jusqu'aux os. Elle ressent dans son corps, dans ses battements de cœur ralentis, le temps qui passe et étire ses minutes, le temps qui prend son temps et s'écoule ainsi que les grains de sable d'un sablier. Tout a un éclat étrange et le silence est plus épais. 
C'est souvent ainsi après un bon film, on reste encore sous l'œil de la caméra. Les éléments du décor qui nous entourent ne semblent pas vraiment à leur place et s'agencent différemment, il y a une légère distorsion et l'on a du mal à accommoder sa vision.
Elle tourne et retourne le ticket bleu entre ses doigts. Elle n'est plus là.
Elle est dans la salle aux fauteuils rouges. Rouge aussi le velours du rideau de scène. Et rouge encore la robe qu'elle a choisie. 
Le cinéma c'est grand. Grand comme un écran. Grand comme un visage en gros plan. Grand comme des yeux mouillés, une bouche qui tremble. Plein écran. Tout est bizarrement distordu, on croit suivre un long travelling alors qu'il s'agit d'un plan séquence presque immobile, rythmé à un battement de cils. Assise dans le noir, à côté de son homme étrangement distant, elle est seule avec l'image qui s'incruste en miroir sur son iris. Et ce sont ses yeux qui pleurent, sa bouche qui se tord. La tristesse la terrasse, elle s'y abandonne volontiers puisqu'elle sait que ça ne durera pas. Elle s'enfonce dans son fauteuil, agrippe fortement les accoudoirs. Le temps d'un gros plan, 1, 2, 3 secondes… et cela lui fait du mal, cela lui fait du bien. Il lui est impossible de résister à la musique, au rythme des images qui défilent puis se figent. C'est angoissant de perdre le contrôle mais rassurant tout autant. 
Le cinéma c'est vivant. Intensément vivant. Divinement brillant. Lorsqu'ils ont quitté la salle, ils sont passés devant l'ouvreuse qu'elle avait remarquée, songeuse et appuyée au mur pendant la projection. Elle a pensé que cette fille était aussi belle qu'une actrice. Ils ont franchi le hall lumineux et se sont perdus dans la nuit, leurs longues ombres s'allongeant jusques aux trottoirs."   
Lady C. 

 

mercredi 27 mai 2015

toute ressemblance avec...serait...





"Pas la peine de nous faire cette tête de condoléances, de hausser les épaules, de froncer les sourcils, de lever les bras au ciel ou de vous gratter le menton, l'oeil goguenard.

Ni de filer en douce.

ça existe encore, des poètes?
Mais il y en a aujourd'hui plus que la terre n'en a jamais portés, hommes ou femmes, jeunes ou vieillards, parleurs ou chanteurs, faiseurs de livres ou crieurs des rues et je parie qu'il n'y a pas de lieu au monde, de l'Afrique au Groenland, de la Sibérie aux Caraïbes, qui n'ait pas ses poètes.

Vous voulez savoir à quoi ça ressemble, un poète? Mon Dieu, à rien de particulier! ça ne se porte pas sur le visage. Pas d'uniforme et pas d'insigne à la boutonnière. Pas de diplômes et pas de médailles. C'est dedans que ça se passe. Si ça se reconnaît, c'est peut-être à une certaine façon de parler des choses, même les plus ordinaires: plus secrète, plus grave, plus étonnée ou plus gourmande. en prononçant chaque mot comme s'il en valait mille, comme s'il disait bien ce qu'il dit mais aussi mille fois plus encore.

Des rêveurs? Des songe-creux, des vagabonds, des pas-comme-les-autres, qui marchent sur les eaux ou qui volent dans les nuages avec les oiseaux et les anges?
Alors là non, faites excuse, mais vous n'y êtes pas du tout.
Un poète, ça fait ses courses et ça a mal aux dents, ça se soucie de chômage et du Sida. Et quand il écrit des poèmes, il parle des choses les plus banales, qui sont celles de tout le monde: de ses doutes, de ses joies, de ses colères, de ses peurs, de ses défaites, de ses étonnements, de son désir d'être autre chose, d'être autrement, de ce qu'il ne comprend pas, de ce qu'il croit comprendre, dans les instants de sa vie qui sont les instants de tout le monde.
Non seulement le poète ne vit pas ailleurs, dans un beau rêve lointain, mais il n'y a pas plus passionné, plus curieux de ce qui se passe en lui et autour de lui.

La différence, il y en a une, c'est qu'il prend le temps d'y penser, de s'interroger, d'en parler: comme un enfant qui s'arrête devant le plus bête des cailloux sur le chemin et reste là, une heure peut-être, à le tourner et le retourner, dans ses mains, à le peser, le caresser, le lancer, le regarder avec des yeux ronds comme des melons;

ça ne sert à rien.
Strictement à rien.
A rien en tout cas de ce qu'on dit important dans notre drôle de monde:
ni à être connu, ni à gagner de l'argent, ni à devenir chef, ni à réussir dans la vie, ni à arrêter les guerres, ni à donner du pain à ceux qui n'en ont pas.
Mais sauf votre respect, à quoi ça sert de dire "aïe!" quand on reçoit une pierre sur le pied, ou "je t'aime" à un beau visage? 
Et comment faire pour ne pas le dire?
.../..."

-Jean-Pierre Siméon- extrait de "Aïe un poète" Cheyne Editeur





"Je sais que la poésie est indispensable mais je ne sais pas à quoi."
Jean-Cocteau-








découvert chez: "Dormira jamais"

"C’est du noir que l’on vient. Du manque de profondeur, de cette sérénité qui lentement dégorge du bois de la jetée. Un soleil timide apparaît et essore le ciel. Les dernières gouttes de pluie semblent agripper l’horizon, s’accrocher à ces instants sombres que le corps couve secrètement, les ramener à quai. Pourtant on ne bouge plus. On cherche à distinguer le phare dans les vapeurs d’obscurité. Et quand un rayon sans éclat s’étire sur l’océan, c’est tout le matin qui remonte. Les pieds font des traces rouges dans le sable. Les yeux se décollent des rêves. Et la mélancolie reste suspendue loin derrière. Comme baignée d’absence. Rincée par la lumière." 
-Jean-Baptiste Pedini- extrait de: "Plein phare"
A paraître aux Editions La Porte





mardi 26 mai 2015

sur mon île "pour de rire"


Je loge dans un phare en terre.
Le paradis en somme
si j'en crois les prophètes de la profession.

Certes.
Pas autant de marches à gravir.
 Pas autant de vue d'ensemble.
Pas autant de...

Pourtant moi-aussi je veille au grain.
Du moins, j'essaye, parce que contrairement à ce qu'on pourrait s'imaginer, à l'extérieur, il existe bel et bien des récifs qu'il vaut mieux éviter, des tempêtes à anticiper, des tourbillons de folie (et pas qu'en début de soirée), des gros temps comme devant où il s'agit d'assurer ses arrières.

Bref tout un tas de perturbations atmosphériques pas vraiment notifiées dans le manuel et
auxquelles il faut réagir en ses armes et conscience.

Je loge dans un phare en terre qui brille tout seul dans la nuit de ses feux de détresse, de ses S.O.S.
mais  parfois juste à la lueur d'une bougie pour l'intime qui se dessine en clair-obscur.

Cela fait  déjà quelques temps... que je monte  et redescend les escaliers et j'en connais tous les recoins, les bruits, les grincements dedans et ses terrains vagues dehors.

Mon phare, il en a vu d'autres, et il en verra forcément encore...
Il porte en confidence les stigmates de ses locataires de passage, aventuriers perdus qui ont vu de la lumière,  losers de la côte , besogneux de la vie...

Je loge dans un phare en terre qui n'est pas du genre commère.
Il garde pour lui toute ses "calamités" d'jeunes, ses barcasses en perdition, ses peines de coeur, la misère banale et tellement quotidienne brûlant ses ailes au système Détresse.

Je loge dans un phare rempli d'histoires sur le tard et quand la nuit s'endort enfin , faut pas croire.. avec ma tasse de thé, fidèle compagne,  sur mon ile  "pour de rire" je guette encore...
je veille.





lundi 25 mai 2015

dans ce pays de grand vent





".../...
-Quel est ton destin?
-Ouvrir le livre.
-Es-tu dans le livre?
-Ma place est au seuil.
-Qu'as-tu cherché à apprendre?
-Je m'arrête quelquefois sur le chemin des sources et j'interroge les signes, l'univers de mes ancêtres.
-Tu scrutes les vocables retrouvés.
-Les nuits et les matins de syllabes qui sont les miens, oui.
-Tu t'égares.
-il y a deux mille ans que je marche.
-J'ai peine à te suivre.
 -J'ai, souvent, moi-même cherché à abandonner.
-Sommes-nous en présence d'un récit?
-On a tant de fois conté mon histoire.
-Quelle est ton histoire?
-La nôtre dans la mesure où elle est absente.
-Je te saisis mal.
-Les paroles m'écartèlent.
-Où es-tu?
-Dans les paroles.
-Quelle est ta vérité?
-Celle qui me déchire."
-Edmond Jabès- extrait de: "Le livre des questions"

Homme grenouille grimpant à sa fenêtre
Ainsi soit-il.
Demain, il fera beau.



 Complètement dans les nuages.
Qui-sait?
Peut-être le coup de l'étrier...




"Dans ce pays de grand vent, le courrier était rapide, mais n'arrivait pas toujours à son véritable destinataire."
Anatole France-





 L'un dit:
Pente ou côte ?
Dans un sens ou dans l'autre...
Alors,
finalement, ça revient toujours  au même

dimanche 24 mai 2015

comme toi



"J'ai dit que j'ai entre 20 et 25 ans. Je ne dirai pas mon âge exact car cet âge aura changé au moment où je relirai cette phrase. Les âges mentent. Je ne crois pas aux âges, je n'y croirai jamais. C'est là peut-être un tort. Non pas que les chiffres mentent, mais les ages, parce que la peau vieillit de manière constante et ininterrompue : les pores se dilatent en temps réel. J'ai fini par intégrer cette loi. Je pourrai compter mes pores dilatés chaque matin ; c'est une opération dont je serais parfaitement capable. Mais j'ai décidé qu'il devait y avoir une limite à mon obsession- j'ai donc décidé de ne pas compter mes pores. De ne pas apprendre ce chiffre par coeur. De ne pas me réveiller chaque matin dans l'attente de pouvoir constater que ce chiffre est allé en augmentant durant les dernières 24 heures. Les limites sont fondamentales en cela qu'elles fondent la vie d'un être. en ce qui me concerne, mes excès sont tout de même encadrés par une certaine discipline mentale. Le refus de calculer le nombre de mes pores dilatés en est une ( il y en a quelques autres)."

-Frédérika Amalia Finkelstein- extrait de: "L'oubli"-Editions Gallimard/L'Arpenteur







Que veux-tu que je me dise?
                                                  Comme toi                                                
Je fais partie de l'universel
et de l'exceptionnel
                                              et encore j'aimerais citer Personne
et  tous les autres également.
Tous ceux que j'ai croisé
au propre, aux salles
 des mots perdus et au figurez-vous
dans les bouquins
 par plaisir et souvent  par hasard
oui dire
             ou non.
Les mis à l'index.
 Ceux qui ont toujours  des problèmes de plaquette
sans  se faire de mauvais sang.

"Pour redonner une chair au social,
il faut réinventer un espace pour échanger nos douleurs respectives."
Salman Rushdie

Alors bien-vu
                         et bienvenue sur  la toile
qui n'a pas de maitre.
                               Le club des figurants qui s'imaginent.
-Des inconnus intimes.
-Des complices profanes.
-Des ignorés familiers.
-Des disparates prêts  à disparaitre
dans un autodafé clé en main.

-Rastaquouères limistrophes.
-Pérégrins accessibles.  
-Heimatlos sans navire apprivoisant la tangente du port.

-Détachés de toutes les couleurs.
-Tiers sans provision.
-Pétrins du lutrin.
-Apatrides du registre.
-Révolutionnaires en pupitre.

 "mes"  comparables mitoyens
    allogènes allumés.
 artisans sincères en 'amateurisme
approximatifs de l'azerty qui en valent  bien deux
 de portée.

A vos souhaits.

Nous sommes -légion étrangère- mais tellement riverains.




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                            ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^[[[[[[[[[[[[[[[[[[
lu chez REPORTERRE


         photo source: Reporterre

Ni capitalisme, ni Etat - la Coopérative intégrale s’épanouit à Barcelone

" Ils fraudent le fisc pour financer la révolution. Avec un budget de 490 000 euros, la Coopérative intégrale catalane (CIC) tente de construire ses propres « services publics coopératifs » dans le domaine de la santé, du logement, du transport ou encore de l’éducation. Leur but : se passer de l’euro, de l’Etat et des banques.../..." Emmanuel Daniel-

la suite ici même


















samedi 23 mai 2015

aménagement du territoire



On a fait le plein de passages à vide.
Humides.
Un peu trop terre à terre
sans doute
comme tous les myopes à longue vue
qui
 voulant faire le point,
se fourrent le compas dans l'oeil.
L'écueil.

On a fait le plein de passages à rides.
Candide
et
timide marin d'opérette
sortant ses anti-sèche pour rester à flot
 sur le dos.

On a fait le vide
aussi,
 à l'occasion.
                   Dans son garni
trop occupé.
              Un comble. 

Que veux-tu:
 C'est la malle du siècle.

On a fêté la Sainte-Axe
qui venait d'avoir ses règles.
C'est une expression bien sur.

T'imagines la combine!

On a fait le plein de clichés,
d'eau forte
de sémaphores, métaphores,
d'icônes...
Non, là, je déconne.
Quoique... 

On a fait dix versions
-au moins-
veillé au grain
et
le gros dos
Tu connais la musique.
Epique.

On a fait des médaillons
pour rallonger la sauce.
Des reflets 
tant et tant
dans l'eau d'ici et de là
pour conserver  la pêche.

On a fait
ce qu'on a pu
mais pas toujours
ce qu'on a voulu
tu parles!
                Normal..
Et
le sempiternel détour
t'en fais quoi ?
L'enfant roi
 qui mousse 
et trempe ses voiles à l'eau de chimères
jusqu'à plus soif .
















mercredi 20 mai 2015

de la proue au poulpe



".../...Nous hébergeons cycles et métamorphoses
Mondes rampants et prouesses
Abysses et flambées.../..."




                                                                             

                                                        "Qui octroie ce passage
                                                                fait de corps et de souffle
                                                               peuplé d'envols et de replis?

     Qui retire le tissu
de la chair et des songes
à nos corps
neufs ou détruits?"





                                                                  "Morsures des images
                                                                     jalonnées d'aubes
                                                                     Férocité des mots
                                                                     assouplis par le temps

Ténébreuses enceintes
survolées de lueurs

                     Troubles segments d'existence
                      Rachetés par l'éclair."

                                                                             
Andrée Chedid- extraits de: ETATS- "De l'image, du souffle et des mots.



                                                        [[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[################


                                                    illustration: Philippe Geluck


in the box:

Le Cercle des Economistes Citoyens



Pour que l'argent serve au lieu d’asservir !
Une Nation souveraine a le pouvoir et la légitimité d'émettre sa propre monnaie.
Dette et austérité sont des choix idéologiques.

Savez-vous que
- Les intérêts de la dette publique absorbent la totalité de l’impôt sur le revenu !
- La BCE a prêté 1000 milliards aux banques mais refuse de prêter aux États pour alléger leur fardeau !
- Le retour du droit de création monétaire par la Banque Centrale au service des États leur éviterait de dépendre de la spéculation et leur permettrait de financer les urgences sociales et écologiques !

Au lieu de cela en Grèce des familles en sont réduites à abandonner leurs enfants. En France des postes sont supprimés dans la fonction publique et les emplois disparaissent dans les entreprises. Vos revenus diminuent, on vous oblige à travailler plus longtemps, on ferme des hôpitaux, des maternités, des tribunaux pour cause de déficit budgétaire.
Peut-être vous interrogez-vous, êtes-vous choqué, dépassé ?

Pourquoi sauver les banques et non pas les peuples ?
Pour beaucoup d'entre nous, c'est parfaitement incompréhensible ! Mais c'est malheureusement l'ignorance dans laquelle les populations sont tenues en matière de fonctionnement du système monétaire qui permet de telles aberrations. Bien sûr on peut se dire que tout cela nous dépasse ou que l'on n'y peut rien à notre niveau. Détrompez-vous !
Nous pouvons non seulement résoudre la question de la dette publique, mais en plus nous donner les moyens de financer les immenses chantiers à mettre en oeuvre pour permettre à tous une réelle amélioration de la qualité de la vie.

Pure utopie pensez-vous ? Certainement pas !
Contrairement à ce que croient encore certains, ce ne sont pas les États qui émettent la monnaie, mais le système bancaire privé, simplement lorsqu'il accepte une demande de crédit.
- Depuis longtemps, les monnaies ne sont plus liées à un bien réel, même le dollar dont la convertibilité en or a été supprimée le 15 août 1971, ce qui les rend totalement virtuelles; leurs quantités sont donc potentiellement illimitées et seules les règles définies par les hommes eux-mêmes en limitent l'émission.
- Depuis novembre 1993, l'article 104 du Traité de Maastricht (l'actuel article 123 du traité de Lisbonne) interdit à la BCE ou aux Banques Centrales nationales d'accorder un quelconque crédit aux institutions ou organes publics. Et toute l'Europe est dans la même situation. Cela conduit les États à s'endetter pour obtenir, au prix fort auprès de la finance privée, la monnaie dont ils avaient, s’ils le souhaitaient, le pouvoir d’émission antérieurement !
- C'est ainsi que dans notre pays, de début 1995 à fin 2011 la dette a augmenté de 1150
milliards d'euros. Pendant ce temps nous avons payé (et donc dû emprunter), au seul titre de l'intérêt, plus de 815 milliards d'euros.
Aujourd'hui, pour seulement payer les intérêts, c'est un endettement supplémentaire de plus de 130 millions d'euros par jour. Au final, si nous n’avions pas eu à payer d’intérêts, nous n’aurions qu'une dette publique très faible ne dépassant pas 35% du PIB (Produit Intérieur Brut). Mieux, nous aurions pu, sans risque d'inflation, émettre nos besoins annuels de trésorerie et financer ainsi nos déficits, au lieu de laisser les banques commerciales s'en charger contre intérêt !

Ensemble disons « ça suffit ! ».
Réclamons qu'au minimum la Banque Centrale Européenne (ou la Banque de France si nécessaire) puisse disposer du droit d'émission monétaire et de crédit au bénéfice des collectivités - État, Régions, Départements et Communes - pour financer les investissements nécessaires et raisonnables décidés démocratiquement par la collectivité. C’est aux instances représentatives de la Société de décider, après avis des organismes publics concernés, du montant d'émission monétaire imposé à la Banque Centrale. En situation de sous-emploi et de pénurie, alors que les compétences humaines, les ressources naturelles et la volonté sont présentes, l'argent, toujours issu d'une simple ligne d'écriture, ne peut et ne doit pas manquer. Dans ce cadre, une émission monétaire n'est pas inflationniste.

Nous demandons donc aux pouvoirs politiques d'accéder aux demandes suivantes :
Pour tout ce qui concerne le financement des projets collectifs de l'Eurozone, la Banque Centrale Européenne (BCE) doit pouvoir être contrainte à une émission monétaire centrale, sans échéance et sans intérêts, directement au bénéfice de la collectivité et non à celui des seules banques - en particulier, pour financer la mutation qu'exige le défi technique, social et écologique de notre époque, la recherche, un enseignement ainsi qu'un système de santé de qualité et, en général, pour tout ce qui sera considéré démocratiquement comme nécessaire pour l'amélioration collective durable de la qualité de la vie.
Les statuts et la mission de la Banque Centrale Européenne doivent être revus en conséquence.

A défaut de faire aboutir ce projet au niveau européen, le gouvernement français doit opérer une reprise du droit collectif (donc national) d'émettre la monnaie, éventuellement par émission d'une monnaie nationale complémentaire à l'euro, quitte à se mettre en dissidence à l'égard de l'UE, non par anti européanisme mais pour se donner la possibilité de devenir un modèle d'inspiration des autres Nations.

Aidez-nous, aidez-vous, aidons nos concitoyens à faire connaître cette situation véritablement inadmissible reposant sur des dogmes erronés. Aidez-nous à faire connaître ces propositions, afin que le sujet sorte enfin de l'ombre. Pour soutenir cet appel, faites le circuler par tous moyens à votre disposition, confortez cette action en écrivant directement à votre député et à votre sénateur, car, nous le savons par expérience : isolée, cette lettre restera ignorée ou évacuée poliment. Il est essentiel qu'elle arrive en nombre, régulièrement et de toute part sur le bureau des élus et personnalités - notamment de la presse - pour qu'elle ne soit pas traitée à la légère. Notre objectif est que les envois proviennent, nombreux, d'individus, d'associations, de groupes ou d'organismes citoyens.
C'est le seul moyen pour que cette question, si importante pour l'avenir des Peuples et de la Planète, soit enfin connue d'eux et qu'ils puissent la traiter.

De plus nous vous remercions de signer cette pétition


                                                    
                                              illustration Philippe Geluck



                                                    \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\||||||||||||||||{{{{{{{{{{{






                                                                 \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\

pour les durs de la feuille:
                        

                                                       

USINE A SALADES  (envoyé  par Daniel)

                                                                    \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\









 ATLANTIDE
LES MOTS DU MONDE- Festival des Littératures-du 28 au 31 mai au LIEU UNIQUE-Nantes/Naoned


".../...
C'est le siècle
quel est l'intérêt d'un livre conformiste?
quel est l'intérêt d'un livre courageux?

c'est le siècle
y a-t-il un astre qui scintille?
y a t-il une rue qui éclaire?
 une paille gouverne se nourrit des miettes d'une paille issue d'elle.../...
-Adonis- extrait de: "Prends-moi, chaos, dans tes bras"

mardi 19 mai 2015

la mélodie de bonne heure



 Mardi estuarien
                         Confidence de rédaction:
Mettez Haut
l'épée broc
Du vent dans les voiles
Et vogue la galère


                                    illustration source: Toile

C'est quoi l'après 11 janvier les enfants?
-Ben! euh!... le 12  Msieur
Très bien Ahmed Henri Samuel. C'est une bonne réponse.




Retour aux fondamentaux
sauce pivoine à la grecque
Παιὠν - Paiôn





"Do le do il a bon dos
Ré rayon de soleil d'or
Mi c'est la moitié d'un tout
Fa c'est facile à chanter
Sol la terre où vous marchez
La l'endroit où nous allons
Si siffler comme un pinson
Et comme ca on revient a Do

Sol, Do, La ,Fa, Mi, Do, Re
Sol, Do, La, Si, Do, Re, Do

Sol,Do,La,Fa,Mi,Do,Re
Sol,Do,La,Si,Do,Re,Do


Quand on sait les notes on chante,
On chante tout ce qui nous chante.


Do le do il a bon dos
Ré rayon le soleil d'or
Mi c'est la moitié d'un tout
Fa c'est facile à chanter
Sol la terre où vous marchez
La l'endroit où nous allons
Si siffler comme un merle
Et comme ça on revient a Do


Do, Mi, Mi, Mi, Sol, Sol, Re, Fa, Fa, La, Si, Si...

.../..."



                                                 illustration source: Toile

 grec moderne avec"les enfants de la purée"






                                            illustration source Serge en Toile

-ça va mieux en le lisant-

"Le hommes politiques, inquiets devant le nombre croissant d'abstentionnistes, redouteraient-ils de voir un jour les bureaux de vote totalement déserts?
Se sont-ils interrogés sur les raisons de leur rejet, de notre mépris?
Rendre le vote obligatoire?
De quel droit?
Je suis un homme libre, et je vais voter si je le veux!
J'ai toujours fait mon devoir de citoyen mais bien souvent à reculons. Et à ceux auxquels j'ai donné ma voix, je rappellerai qu'être vainqueur avec 51% des voix lorsque le nombre de votants n'excède pas 20% des électeurs n'est pas une preuve de réelle légitimité!
en outre, leur cooptation mutuelle est devenue scandaleuse: battu à la députation, on rejoint le Sénat, du Sénat on passe à l'Europe, etc.
Leur nombre pléthorique est ruineux pour les finances publiques. Le pouvoir est confisqué par des générations  de professionnels, et l'on voit même poindre de véritables dynasties familiales dont le seul objectif est l'obtention d'un siège à l'une de ces assemblées. C'est tellement lucratif!*
Que ce siège soit départemental, régional, interrégional, national ou européen, peu importe.
Le but ultime est d'être élu. Les joutes oratoires indignes auxquelles on assiste lors des séances à l'Assemblée nationale, le chahut qui en résulte, le mépris gestuel exprimé les uns envers les autres sont lamentables et n'incitent pas à participer à ce déplorable spectacle. et que dire de ces élus condamnés pour différentes malversations à de la prison ferme qui n'effectueront jamais leur peine?
Mieux encore, certains autres embastillés gardent leurs prérogatives, leurs titres et leurs prébendes.
Combien de ministres de différents gouvernements (droite et gauche confondues) ont commis des erreurs préjudiciables aux finances publiques et, jugés responsables mais pas coupables, n'ont connu aucune sanction?
Alors, non, je ne veux pas voter sur ordre et par obligation pour ce genre de personnages! Je proposerai un nom de parti pour lequel j'irai avec plaisir déposer mon bulletin dans l'urne: le PHG ou Parti des honnêtes gens. Un nom sur lequel méditer!"
-Christian Reboul- "Le journal des lecteurs"- Marianne-n°941-

*N'oublions pas dans la charrette les  passerelles généralisées entre "grandes" écoles-ministères et entreprises privées entrainant la politique que l'on sait hait (n.d.c.)

Dans mon jar-dinette
vla la saison des jourquettes
de quoi glisser dans une assiette (mais pas plus)
une bluette chansonnette
loin d'être bête
qui  rappelle  à la cueillette
et à toute faim utile ce que disait 
le Prince Albert dans son beau pull Jacquard:
"L'objectif de toute éducation devrait être de projeter chacun dans l'aventure d'une vie à découvrir, à orienter, à construire."
C'est moins tragique que du Hamlet
et ça se marie mieux à l'omelette
de nos ptites têtes






                   illustration: source Serge en Toile
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