lundi 27 novembre 2023

quand on avance

 

 Quand on avance tête baissée,
  on voit autre chose,
                                  différemment aussi;
en réduisant la perspective,
on en crée de nouvelles.
 
 
 ça me va, comme un chausson,
s'il vous plaid
par dessus l'hiver 
We châle overcome.

une pensée...en passants...



 



A portée de clic 
et l'autre pas. 
Prendre ses cliques et 
laisser la claque
s'agiter?
Nettoyer les carreaux de ses fenêtres
pour mieux sentir l'extérieur.
Lundi c'est rave au lit? 
Je compte les gouttes,
Y'a  un peu de monde. 
 

 

 
Quand on avance la tête en l'air 
on voit autre chose, différemment aussi;
élargissant la perspective,
 on en crée de nouvelles. 
 

 

mercredi 22 novembre 2023

bref

  "Accumuler du savoir, approfondir la compréhension peuvent être obtenus en utilisant de multiples parcours. L'émotion, la sensibilité jouent un rôle aussi important dans ce cheminement que la mémoire ou le raisonnement. Notre recherche d'une meilleure lucidité, sur le monde qui nous entoure et sur nous-mêmes, nous pousse à nous poser sans fin des questions et à adhérer à certaines des réponses que nous proposent d'autres humains ou notre imaginaire. Peu à peu, nous ajoutons quelques touches à cette oeuvre jamais achevée qu'est la connaissance, cette image intérieure de la réalité.../..."
 
Albert Jacquard extrait de: "Tentatives de lucidité



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La cambuse a de l'aplomb,
un sens inné de l'équilibre.
Bref! elle possède une bonne assiette...


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Programme

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lundi 20 novembre 2023

no border


 Je suis inquiet,
                          ça me rassure,
de penser à l'avenir.


Je longe le mur.
iI a toujours été là,
enfin, dans mon toujours,
qui a pris l'histoire en chemin.


Parfois les barrières servent à faire beau.
C'est quand elles ne servent plus à rien,
qu'elles servent enfin à quelque chose

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dimanche 19 novembre 2023

de mon imaginaire captive

 

Locataire
à terre
Locavore
à bord;
Pas très loquace
de sa place
ou plutôt de la mienne,
en face.
Nulle vocalise
mais quelle virtuosité
statique
en cet ailé profil


Vous me prendrez en repassant
à la saison prochaine, ou  à une autre, si vous préférez;
si vous avez le temps et l'envie d'y revenir.

"Pour que les fesses des belles âmes s'écrasent contre mon orgueil" Gnawa diffusion

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  "Pourquoi dans ce conflit faut-il choisir son camp ? Pourquoi toute divergence, toute nuance, aussi infime soit-elle, est-elle reçue comme un coup de poignard par les autres ?

C’est la question que je me suis posée il y a quelques jours en dînant avec Eric, un vieil ami avec qui je partage des discussions de toute nature depuis trente ans, sans tabou. Sur l’actualité ou la politique, nous ne sommes pas toujours d’accord, il peut nous arriver de nous emballer, mais nos divergences n’ont jamais donné lieu à de véritables engueulades. Jusqu’à la semaine dernière, quand la conversation s’est engagée sur la chronique d’un humoriste qui fait polémique.

Comme tout le monde apparemment, on a chacun un avis. L’un d’entre nous la trouve drôle ; l’autre, inacceptable. L’un dit que l’humoriste avait raison, l’autre, qu’il doit s’excuser. Une tension palpable s’installe. L’un se retrouve malgré lui dans le camp de l’oppresseur pro-israélien ; l’autre des victimes civiles de Gaza. Une espèce de cumulus grossit au-dessus de nos têtes, jusqu’au moment où on décide, d’un commun accord mais plutôt sèchement, de mettre fin à la conversation. Si on ne veut pas mettre en péril notre amitié, nous décidons qu’il est urgent de ne plus aborder ce conflit entre nous. Plus jamais…

Nous ne sommes pourtant ni l’un, ni l’autre, directement concernés par cette guerre. Je n’ose imaginer le niveau de tension entre amis ou dans les familles directement traversées par cette tragédie.

Ce n’est pas notre cas. Ce conflit nous bouleverse, bien sûr, mais ne nous touche pas dans notre chair. Je nous pensais – et nous pense d’ailleurs toujours – relativement modérés, et plutôt d’accord sur le sujet. D’accord pour condamner sans réserves la politique du Likoud, l’expansion des colonies, d’accord pour être horrifiés par l’attaque du 7 octobre et les prises d’otages, d’accord pour être scandalisés par le pilonnage de Gaza et la mort des enfants. D’accord pour dire que nous n’étions pas des experts de haut vol, et qu’il fallait raison garder.

Même c’est comme si ces positions étaient devenues inacceptables, comme si ce conflit nous enfermait dans une polarisation sans nuances. Depuis le 7 octobre, chacun est sommé de choisir son camp. Impossible d’en sortir. De ne pas avoir d’avis. Et même, et c’est terrible, d’en parler. " 

Natacha Tatu source: Rue 89
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"O, mon ami, dont les mains ont feuilleté tant de livres
Laisse tes mots être doux,
Laisse ton cœur baigner
Dans l'eau qui se trouve sous cette terre desséchée"

Yehouda Amihaï



                                         photo source: Toile
"J’ai la nostalgie du café de ma mère,
Du pain de ma mère,
Des caresses de ma mère…
Et l’enfance grandit en moi,
Jour après jour,
Et je chéris ma vie, car
Si je mourais,
J’aurais honte des larmes de ma mère !"

"Je crierai dans ma solitude,
Non pour réveiller ceux qui dorment,
Mais pour que mon cri me réveille
De mon imaginaire captive !"
Mahmoud Darwich




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La police nationale utilise illégalement un logiciel israélien de reconnaissance faciale
à lire chez: DISCLOSE

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samedi 18 novembre 2023

un tantinet


 Il y a trop de "JE" dans je pense.
  Il y a  un peu de "JE" dans je pense.


"Si l'on mesure la distance qui sépare les bons apôtres des exploiteurs, on constate qu'elle est bien courte. On a beaucoup plus fréquemment la main sur le coeur que le coeur sur la main."
Casamayor extrait de: "A bas la vertu"


Choses que l'on ne peut comparer

"L'été et l'hiver. La nuit et le jour; La pluie qui tombe et le soleil qui brille. La jeunesse et la vieillesse. Le rire et la colère. Le noir et le blanc. L'amour et la haine. La renouée et l'arbre à liège. La pluie et le brouillard.
On n'aime plus une personne, c'est toujours la même, et il vous semble cependant que c'est une autre.
.../..."
Sei Shônagon extrait de: "Choses qui rendent heureux"


"Ma formule pour la grandeur de l'homme, c'est amor fati.
il ne faut rien demander d'autre, ni dans le passé, ni dans l'avenir, pour toute éternité."
Friedrich Nietzsche extrait de: "Ecce Homo"



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"Tu sens quelque chose de bizarre toi ?
- Bizarre, peut-être pas. Je dirais plutôt cocasse ou simplement inattendu, voire impromptu, quoiqu'un tantinet insolite disons-le, dans la mesure du saugrenu, tout en étant singulièrement fantasque, presque excentrique si l'on y songe, et qui sait ? Extravagant en diable..."

- Caracole !"       
 
Alain Damasio extrait de: "La horde du contrevent

lundi 13 novembre 2023

loin du grabuge



 Entendu dans le poste à modulation:
"le capitalisme n'engendre pas uniquement des effets insupportables,
il produit des hommes capables de le supporter."
(citation en à peu-près de je ne sais plus qui)

A 11h49 il reste encore assez de pluie en réserve, pour qu'elle puisse d'égoutter où bon lui semble.
Humble constatation accouchée d'un oeil posé  sur une fenêtre pas vraiment propre
mais laissant tout de même passer les constatations.





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 Je me fais mon cinéma
en 9,5mm;
un cinéma à l'ancienne
avec juste le bruit du projecteur
et l'image sur un drap blanc.

Je fais mon cinéma un étage en dessous,,
loin du grabuge.




 
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Il vaut mieux, donc, que tu te taises.
Si tu avais dit « demain »,
tu aurais menti.
La nuit ne te cache pas.
Yannis Ritsos, SECONDES
"ne nous abandonnez pas, m’a-t-il dit
ne les abandonnez pas
il était sans voix, il criait pourtant, il hurlait
je ne sais plus pourquoi je l’avais appelé cette nuit-là
pourquoi je ne lui avais pas plutôt envoyé un énième message
peut-être que je voulais l’épargner, éviter les comment tiens-tu ?
comment tenez-vous ? comment faites-vous ?
j’avais fermé les yeux, je les ferme souvent ces derniers temps
il me faut préciser qu’il vit en deçà du Jourdain,
dans les environs d’une autre ville sainte, là où dit-on est né un prophète
que la seule mer qu’il voit désormais, à bonne distance, est morte
qu’il n’a jamais été à Gaza, ni même dans le désert du Néguev
qu’il n’a jamais pu, refoulé plus d’une fois
qu’il ne se souvient plus de la dernière fois qu’il a vu de près l’occupant,
autrement qu’armé, en uniforme, en colon, ou encore en geôlier
et il ne savait plus si ces jeunes femmes et ces jeunes hommes en patrouille
voyaient encore quoi que ce soit une fois le mur franchi,
ne sachant plus s’il était question d’évincer, de purger ou d’asservir
mais cette nuit-là, lui-même ne voyait plus rien
il avait cessé de crier, seul le sifflement irrégulier de sa respiration me parvenait
je regardais son nom et son numéro s’afficher sur mon appareil
en médaillon, la photo d’une main, paume ouverte, de face
était-ce sa main droite ? la ligne de destin était particulièrement longue
elle coupait les lignes d’intuition, de tête, de cœur, de Vénus
mon regard s’était surtout fixé juste en-dessous
sur ce +970, l’indicatif du territoire palestinien
state of Palestine, indiquent certains sites
et à chaque fois que je compose ce numéro,
que je reçois un appel de ce territoire
invariablement mes doigts marquent un temps
je crois bien que nous sommes restés longtemps muets
on ne voulait pas raccrocher, on ne pouvait
comme chaque soir depuis une certaine nuit, depuis la première nuit peut-être
des scooters passaient d’un quartier à l’autre, drapeau brandi
ils passaient et repassaient, klaxons à tue-tête
les trois bandes horizontales tricolores, noir, blanc et vert
et ce triangle rouge superposé sur la gauche, les couleurs panarabes
celles de ladite révolte arabe de 1916-1918 contre l’Empire Ottoman
la lune était invisible, je me demandais si elle l’était aussi chez lui
nous savions que nous n’étions pas sous le même ciel,
que 93 kilomètres le séparaient de cette bande
que rien ne le séparait des attaques quotidiennes sur le territoire
arrestations, explosions et rafales de tir automatique étaient son quotidien
je ne sais pas plus combien d’heures nous sommes restés sans plus un mot
je ne sais même plus si nous avons raccrochés
ou si le réseau avait considéré ce silence comme la fin de la communication
je ne sais pas plus quand nous nous en sommes rendus compte
j’ai longuement fixé l’écran noir de mon appareil
une partie de mon faciès s’y réfléchissait,
mais mes yeux ne voyaient pas mes yeux"
Ghassan Salhab
Source Lundimatin



 

mercredi 8 novembre 2023

flottaison

 

Ce que je sais
Ce que je crois savoir
Ce que j'imagine
à force
de faire des superpositions
de suppositions.
Ce que j'apprends, ce que j'oublie.
Ce que je ferme à tous les tours.
Ce dont je me souviens,
ce que j'invente. 
Ce que je prends content, mécontent.
Ce que j'assimile, sans trop de questions.
Ce qui me fait dire,
rire,
soupirer en silence.
Ce qui me fait souffrir
en ballerines.
Ce dont je suis témoin
sans le savoir.
Ce que j'aperçois à travers cathédrale.
Ce que j'invente  comme ambition de rêve;
ce qui me sert à évader.
Ce qui me pousse à plonger.





lundi 6 novembre 2023

par la proximité

 

"Il en faut du talent pour ne pas se rater, pour ne pas s'effacer et ne pas se perdre. Même tout près. Surtout tout près."         
Thomas Vinau  extrait de:"Comme un lundi".


         "Que saisissons-nous des gens, la première fois que nous posons les yeux sur eux ? Leur vérité, ou plutôt leur couverture ? Leur vernis, ou leur écorce ? Avons-nous à ce moment-là une chance unique de les percer à jour, ou est-ce que cet espoir est absolument vain, parce que le premier regard passe toujours à côté de ce qui est important ?"
Julia Kerminon

                                    
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Tiit Aleksejev (Estonie)
Abdelaziz Baraka Sakin (Soudan)
Sophie Bassouls (France)
Maylis Besserie (France)
Ken Bugul (Sénégal)
Javier Cercas (Espagne)
Antoine Chalvin (France)
Alice Chaudemanche (France)
Joëlle Dufeuilly (France)
Khadi Hane (Sénégal)
Ismaël Jude (France)
Katrina Kalda (Estonie)
Doris Kareva (Estonie)
Laszlo Krasznahorkai (Hongrie)
Làmp Faal Kala (Sénégal)
Marie-Hélène Lafon (France)
Rosana Orihuela (France)
Patrice Pluyette (France)
Mbougar Sarr (Sénégal)

INFOS


                          AVOIR (ENCORE) 20 ANS

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                                 " 
Ce monde n’irait pas si vite s’il n’était pas constamment poursuivi                                             par la proximité de son effondrement."
                                            Comité invisible
                                       
                               \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\||||||||||||||||||||||[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[

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                             PROGRAMME

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vendredi 3 novembre 2023

pas vous?


 Le Poète

"Travailleur
comme eux tous.

Vivant le même temps
de machines, de bruit,
de guerre, de journaux.

Les mêmes problèmes
de nourriture, de logement,
d'impôts.

Citoyen,
comme eux tous.

Préoccupé,
comme eux,

par les problèmes du présent,
du futur,

Rêvant
de cette société

Où tous
auront loisir d'écrire."
Eugène Guillevic "inclus"




"Dans sa bouche, l’amertume de l’ail grillé se déploie progressivement, menaçante. Lubrifiés par la graisse, les grains de riz glissent un à un sur sa langue en direction de sa gorge. Aussi succulente qu’ait été la viande, le goût de ce riz gorgé de jus touche à l’exceptionnel. Elle ressent un regain d’énergie tandis qu’elle mâche. Envahie par un confort et une lassitude étrange, elle pourrait bien s’endormir. « Ah, que c’est bon » murmure-t-elle a plusieurs reprises."         
Asako Yuzuki extrait de: "Le beurre de Manako"


Dans une autre vie, j'étais, je suis, je serais, un papillon de nuit irrésistiblement, que dis-je, imprudemment, attiré par la lumière qui dépasse des ténèbres.
Dans une autre vie, comme un albatros, je ferais planer, mes ailes grandes ouvertes, au dessus d'une mêlée de cinquante vagues rugissantes.
Dans une autre vie, je serais le jour et la nuit, jean qui rit, jean qui pleure et pour ne pas me tromper de pièce, j'afficherais mon double au dessus du rideau de velours grenat du théâtre de mes émotions et en suivant la flèche, j'imaginerais sous les voiles une sortie de secours.
Dans une autre vie, je serais massif et fragile à la fois, allongé et rampant au milieu de la pelouse pour faire tâche de couleur dans un ensemble, cohérent peut-être mais... qui sait?
Dans une autre vie, j'aurais tous les attributs de mes différences, et mon autre moitié s'amusera avec la panoplie des accessoires .
Dans une autre vie je serais conteur chez EDF et je raconterais à la fête annuelle des enfants du personnel, l'histoire de la fée électricité qui en sortant un beau jour de centrale dit: "et les oms, y'en a marre, moi, je vais au soleil", certes, elle avait légèrement piqué la réplique à ferré mais à priori, il ne lui en tenant pas rigueur.
Dans une autre vie, le clavier, sous ses airs classiques, s'affichera fumasse baroque et reggae mélangés.
Dans une autre vie j'aurais pris mes précautions et tous les risques à la fois- pince moi que j'existe disait un vieux goémon à son crabe préféré.
Dans une autre vie, on coupera des langues des bois pour ne rien dire et finalement ça nous changera guère.
Dans une autre vie, nous aurons aussi l'autorisation de nous surprendre et avec les deux mains de conjurer le sort sur les fesses de la pleine lune.
Dans une autre vie, j'arrêterais les incendies directement à la pompe pour leur demander s'ils n'ont pas du feu?.
Dans une autre vie, j'écrirais des lettres à mon moulin pour qu'il puisse enfin avoir du grain à
moudre.
Dans une autre vie je porterais mon grain de sel à fleur de peau, j'appellerais un chat un tchat , je ferais d'héron dans l'eau , je prendrais mon mâle en patience et je comprendrais très vite que le pouvoir n'a pas plus aucun sens quand l'homme devient -enfin- adulte, et on laissera ça, s'il vous plait, dans le parc d'attraction afin d'amuser en douce nos enfantillages.
Dans une autre vie, la politique sera un bon mot d'esprit et ses disciples vous feront ça les yeux dans les yeux et gratuitement.
Dans une autre vie, la guerre aura des boutons et restera couchée pour avoir enfin la paix.
Dans une autre vie le travail sera un loisir et l'argent un vague souvenir.
Dans une autre vie moitié homme moitié femme et délicate confusion des genres réécrira l'Avoir et l'Etre.
Dans une autre vie dieu n'aura plus sa raison après avoir perdu sa majuscule , ceci dit -entre nous- il ne l'avait pas avant non plus, mais au moins cette fois tout le monde sera au courant et les églises de toutes les marques feront de magnifiques auditoriums pour y guérir du concert au milieu des anges pénétrés.
Dans une autre vie à 6 heures et quelques minutes de rab pour un dimanche de saison, je me dirais que finalement, d'au moment où je vous parle et du côté où je me place , la vie a encore du charme pour son âge, enfin....je trouve, pas vous?




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