mardi 30 septembre 2014

fashion week


-Encore un enfant martyr-

"On ne sut jamais l'heure précise de sa naissance. Sa vie débuta dans le vague et l'oubli, comme une carie dans une mâchoire saine, un accroc dans le tablier, une occultation de quelques minutes ou de quelques heures bien vite ravaudée. Marguerite Elodie sortit de la clinique dans les bras de sa mère qui se mit aussitôt à la haïr. nourrisson exemplaire, elle développa toutes les grâces de l'enfance pour devenir la plus jolie fillette du quartier, de la ville, du pays. Tous ceux qu'elle croisait l'adoraient et c'était une compétition entre nourrices, éducateurs, oncles et grandes tantes, cousins, même les amies intimes, à qui paraderait avec elle, la cajolerait, chanterait ses louanges. devant une peau si lisse, des amours de fossettes, des membres délicats et, par-dessus tout, une gaieté docile et sans artifice, seule la mère demeurait de marbre. elle fit son devoir, sans mots inutiles, sans un sourire, sans une caresse. Le père, trop occupé pour s'entremettre, se méfiait de ce qui excédait la norme, mais dans son fort intérieur, il s'attribuait le mérite de cette beauté et commençait, en douce, une compétition de charme. Marguerite Elodie ne voyait rien d'étrange à sa situation et, à l'aune d'une mère froide et d'un père à l'admiration retenue, se jaugeait comme une enfant chanceuse, promise peut-être à un destin exceptionnel.

Quand elle atteignit l'âge ingrat on vit les gaucherie de l'enfance s'estomper et se remodeler en délicatesses de nymphe. Les parents réagirent  à ce désordre naturel en produisant chaque année un frère ou une soeur, par chance des jumeaux, l'un plus malingre que l'autre, des morveux hurleurs, durs à élever, objets de toute la sollicitude maternelle. Cette fratrie généra une kyrielle de calamités, comme si toutes les malédictions familiales répertoriées depuis le début du monde et, à la longue, quelque peu émoussées, gênes détraqués, instincts morbides, bobos purulents, agressivité consanguine, avaient retrouvé leur théâtre d'antan. Marguerite Elodie eut ainsi tout loisir de s'effacer. Comme son père l'appelait, ma grande, et que sa mère ne l'appelait pas, elle fit oublier jusqu'à son prénom, lourd et irrésolu, qui ne fonctionnait que pour les livrets scolaires et les feuilles de Sécu et fut bientôt hors d'usage; Patiemment, elle attendait son heure.

La patience est une des vertu les plus rapidement récompensées. en sortant du lycée, elle avait l'habitude d'un détour buissonnier place Vendôme et longuement, patiemment, dévorait des yeux les vitrines des bijoutiers. Un homme jeune, élégant, qui passait par là tous les jours, rencontra le regard avide de la fraîche Marguerite, de l'exquise Elodie. Le cristal des identités usurpées se brisa net pour donner naissance à Maggie, connue de toutes les polices du monde comme la plus insaisissable croqueuse de diamants."

-Isabelle Jan-









lundi 29 septembre 2014

qui sème à Saint-Léger aura du blé léger



25 ans et toutes dedans
17 communes du département
de Loire en Terre et Côte.
(sauf bien sur chez les jacobins , les pôvres.)
Anne D. B. sort son riff.
Veuillez annoncer !
s.v.p.

"CELTOMANIA"

 avec
notamment:



Red Cardell
 






 The BrianMcComb









 EPSYLON
                                          



                                       `````````````````````````````^^^^^^^^^

PHOTOREPORTER 
à Saint-Brieuc


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LE GRAND SOUFFLET





Zakouska






Régis Huiban



LA PLAYLIST




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"Octobre est bon s'il est de saison"
-pensée de la fenêtre ouverte-

samedi 27 septembre 2014

never mind







Un courrier de Lydie:
Sur le chemin des vacances, de passage à Estaing, petit village de l'Aveyron,
nous avons vu affiché sur une porte de maison,ceci:

TOUTE REFERENCE A UN MODÈLE ÉLÈVE LES UNS,RABAISSE LES AUTRES;IL FAUT RENONCER A
COMPARER LES HOMMES ENTRE EUX.....
LA COMPARAISON ÉCRASE! EN VALORISANT LES UNS, ELLE DÉSESPÈRE LES AUTRES....
SEULE LA RECONNAISSANCE DES DIFFÉRENCES DONNE A CHACUN LE DROIT D'EXISTER!!...
(FRANÇOIS D'ASSISE- 1226)
 
 
 
Point de vue d'un frigo cévenol
 
 
 
 Selon l'institut de veille sanitaire on prévoit un pic de gastro pour le week-end
 
 
 

contribution à la qualité de l'envie
sur le marché de Mirepoix
 
 
 
 
 "Le propriétaire a une maison et le locataire en a mille."
-Proverbe persan- 
 
 
 "La maison tournée vers le soleil est chauffée la première"
-Proverbe chinois- 
"The war was lost The treaty signed I was not caught I crossed the line I was not caught Though many tried I live among you Well disguised I had to leave My life behind I dug some graves You’ll never find The story’s told With facts and lies I had a name But never mind Never mind Never mind The war was lost The treaty signed There’s truth that lives And truth that dies I don’t know which So never mind Your victory Was so complete That some among you Thought to keep A record of Our little lives The clothes we wore Our spoons our knives The games of luck Our soldiers played The stones we cut The songs we made Our law of peace Which understands A husband leads A wife commands And all of this Expressions of The Sweet Indifference Some call Love The High Indifference Some call Fate But we had Names More intimate Names so deep and Names so true They’re blood to me They’re dust to you There is no need That this survive There’s truth that lives And truth that dies Never mind Never mind I live the life I left behind There’s truth that lives... I could not kill The way you kill I could not hate I tried I failed You turned me in At least you tried You side with them Whom you despise This was your heart This swarm of flies This was once your mouth This bowl of lies You serve them well I’m not surprised You’re of their kin You’re of their kind Never mind Never mind The story’s told With facts and lies You own the world So never mind Never mind Never mind I live the life I left behind I live it full I live it wide Through layers of time You can’t divide My woman’s here My children too Their graves are safe From ghosts like you In places deep With roots entwined I live the life I left behind"
"Nevermind"-Léonard Cohen" -"Popular Problems"-
 
 
 \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\
temps calme
 
                             ||||||||||||||||||############### 
 -La Légende des gens-
 
 photo Rémi Begouen
 
 Rémi nous murmure un
quatrième chapitre 
à PHOESIE 3



IL Y A UNE LEGENDE
sage et belle comme une image
il y a une folle image sans légende

il y a la révolution de la terre
tout autour du soleil
la révolution à faire
et ce temps qu’il fait
qui n’est plus, ma bonne dame,
ce que c’était.

C’était au bon vieux temps légendaire
où Pénélope tissait sa toile
où Ariane dévidait sa bobine
où Jeanne délivrait Orléans et
où Marie était immaculée
ad vitam eternam.

On tissait, on devisait, on faisait des miracles,
on repoussait le sarrazin ou l’anglois,
et Madeleine, érotique ingénue, lavait
de ses cheveux les pieds sales de Jésus.

Depuis, on a inventé la photographie,
la légende si sobre de chaque photographie
(Genève-4/05/1985-19 h- f.70mmdiaph.2,8-I/125sec)
et puis la signature (Rem*photographe indépendant)
avec le business (réflex Chinon CE-3, film Kodak…)

Depuis, les Madeleine-Pénélope-Marie-Jeanne-Ariane
posent nues
pour que les braguettes d’hommes s’enflent
et que les concurrentes s’affolent et se dépêchent
à entrer en légende.

.../..."


- photo Rémi Bégouen-

 
Avec un appareil photo, j’aime flâner dans la rue ou un espace fréquenté. Y trouvant à l’improviste des situations cocasses et belles, phoésiques. Y inventant ma légende des gens, le plus souvent des inconnus… C’est ce que je hasarde là où je vis, à la faveur d’assez de lumière, temps libre, petits moyens : cela diffère de la pratique du touriste ou du reporter dont les photos, éloquentes ou pas, visent à témoigner de leur bref passage, soit de loisir, soit de commande.
Je souhaite que votre imagination se nourrisse, si besoin, de telle ou telle photo, pour y broder votre légende. Et souhaite que nous ayons tous goût d’observer la beauté de notre environnement humain, si riche, drolatique, émouvant, dramatique. Malgré tant de morosité sociale qui incite à fermer les yeux…"


photo: Rémi Begouen-


photo: Rémi Bégouen-

vendredi 26 septembre 2014

d'ailleurs les yeux



Les yeux d'ailleurs
voient
aussi mal que moi.
Ils font comme ils peuvent,
même avec une rétine en parfaite santé.

D'ailleurs, les yeux
tout le monde le sait
ça n'écoute rien d'autre que soi
et son double,
côte à côte
et
face à face.

photo Isabelle T.

mercredi 24 septembre 2014

comme une phrase sur elle-même


"Ouverte en peu de mots,
comme par un remous,
dans quelque mur,
une embrasure,
pas même une fenêtre
.../...

.../...
                                                 pour maintenir à bout de bras
                                                 cette contrée de nuit
                                                                              où le chemin se perd

A bout de forces une parole nue."
-Jacques Dupin-


Fossiles de l'Etre et de l'Etant

"Il peut arriver qu'à travers de frais éboulis apparaisse en lumière vive cette trace de ce qui fut un instant la forme de la vie.
On se penche, on tarde à se reconnaître, on se détache pourtant avec soin de la roche et de la poussière, et l'on se porte avec précaution sur le bord d'une cheminée pour se contempler dans l'experte lumière et se montrer à qui veut entendre, fossile ou poème, irréfutable preuve que l'on fut cela.
Ô douce et fière soif de l'anonymat!"
-Gil Jouanard-


Comme une phrase sur elle-même

"C'est bien du grand beau temps
et ce matin en ouvrant les volets
c'est bien le bleu du ciel
qui nous a fait un bon moment rester sans rien nous dire
simplement regarder
à travers les branches
le ciel de cette journée
qui allait une fois encore partir dans une histoire
où rien -mais rien-
ne nous rendrait un peu de ces minutes
qui nous avaient retenus derrière la fenêtre
comme devant une toile où nous aurions été les premiers
à lire les couleurs
sur une terre qui tourne à la manière d'une phrase sur elle-même
sans rien avancer d'autre
parfois
qu'une immense certitude
parfaitement collée à la réalité."
-François de Cornière-



DEVISE

"Savoir partager deux oeufs du matin
en trois parts égales  .                                        
                                                                              
                                                                    un souci
                                                                    en deux parts fraternelles.

et la liberté
en nulle part.
-Alain Serres-





mardi 23 septembre 2014

l'hippo campe et la caravane s'tasse


"Grâce à la C.G.T. j'ai au moins tué trois moustiques.
Je reconnais que cela peut surprendre comme ex-voto,
mais objectivement parlant, c'est pourtant une réalité
qui devrait, s'il le fallait, prouver l'utilité des accessoires du syndicalisme,
tel que par exemple le mensuel des adhérents qui m'a permis de cueillir
au plafond (et pas que sur la tête)
de sanguinaires assoiffés planqués en embuscade
dans l'attente de mon retour probable de vacances.

Voilà un signe d'une rentrée sociale qui s'annonce plutôt bien,
me dis-je,
en prenant mes aises,
d'autant plus que près de la sortie je n'en vois pas grand chose,
et que c'est juste histoire de m'encourager à aller regonfler le vélo
des fois que je déciderais d'aller jouer le retour du vieux routier
dans son foyer d'adoption.

 Contribution à la journée déjà défunte du patrimoine
"Retour un samedi
dimanche sur le marché"
(vieux dicton de l'estuaire)
La dame des fruits et légumes cause avec une copine
dont c'était l'anniversaire la veille.
L'aventure les a -semble t-il -légèrement marquées, mais cela ne les empêche pas de conserver l'énergie de la bonne humeur.

"Tu sais, que c'est la journée du patrimoine? "
                                                                             "-Pourquoi, tu comptes faire porte ouverte?"

illustration: source Toile
  

                 "Les philosophes aiment les tyrans, c'est une déformation professionnelle"
- Eric Aeschimann- source


J'ai lu ça dans le Nouvel Obs, un matin tôt en Aveyron.
Mon beau-père est abonné et j'en profite, ainsi  d'ailleurs que de "Mon jardin, ma maison" de belle-maman.
 Beau papa a envie de résilier son abonnement (de longue date) trouvant son ex-mensuel préféré un peu trop méchant vis à vis de son  "pape" François de France.
Et moi, comme c'est curieux ,depuis quelques temps, j'y trouve des choses fort intéressantes dans ce canard, des dossiers rembourrés autrement plus que chez  "Marianne" que je survole à la médiathèque et qui vend du gros titre et souvent pas grand chose derrière..

Mais, revenons à nos philosophes expertement fascinés.
Ce genre de phrase glissée dans ma tasse de thé, m'a laissé en arrière fond un goût bizarre, légèrement amertumien,. J'ai lu ensuite tout l'article qui causait de la publication des cahiers noirs d'Heidegger et la confirmation de la  trouble complexité d'un personnage dont bien des intellectuels connus et reconnus... se font le porte-voix, en évacuant les vomissures... sous prétexte de la fulgurance des analyses.


L'humain c'est compliqué" disait un sculpteur sur boa.


M'enfin! Manquerait plus que les psys, les patrons, la médecine, les sportifs ,les buralistes, mon vélo... soient à leur tour fascinés, en raison d'une légère déformation professionnelle pour que je relise  dare-dare le manuel d'Epitecte  (c'est pas son buste vous aviez remarqué bien sur) ou la vie des Schtroumpfs.



Brigitte qui décante en Bourgogne nous expédie en  colis recommandé Anna Vreizh de Cécile Corbel.
C'est triste et beau comme une reprise de boulot




un envoi de Cédric:



                                                         \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\

reçu ceci:

"Anomalie P."



« Anomalie P. »  de Stéphane Pajot est l'adaptation en polar du projet du film « La cité des grenouilles » sur une idée originale de  Philippe Guihéneuf. Ce long-métrage, actuellement en cours de préparation sera co-scénarisé par les deux nantais.



De « Anomalie P. » à « La Cité des Grenouilles »… et inversement !



Nous avons décidé de laisser vivre nos envies, nos rêves, nos idées autour d’une légende, Herbadilia ou Herbauges, cité engloutie sous le Lac de Grand-Lieu, et d’une réalité, la polydactilie des grenouilles étudiée par le biologiste Jean Rostand. L’écriture du polar d’un côté (par Stéphane), la production du film de l’autre (par Philippe), un scénario ensemble dont la livraison est prévue pour la fin de l’année 2014…  Et une autre aventure démarrera dans la foulée : celle d’un film, un éco-polar surnaturel où tout sera permis.

Deux personnes d’exception nous ont suivis dans notre délire (parce qu’il faut appeler un chat un chat et une grenouille…) : Mireille Rivalland des Editions l’Atalante que le projet a fait beaucoup rire et Smaïl Moustafy qui encourage depuis des années les projets cinématographiques atypiques dans l’agglomération nantaise. Une aide à l’écriture du scénario a été obtenue auprès du Conseil Général de Loire-Atlantique…

Nous aimons les mots, les histoires, les univers, les aventures un peu folles. « Anomalie P. », est inspiré d’un film qui n’est pas encore écrit, qui pourra donc lui rendre hommage : « La Cité des Grenouilles ». Un aller-retour sans aller ni retour pour le plaisir de travailler ensemble et de partager le bonheur des images et des mots.

Nous avons décidé de nous faire réciproquement confiance, de rebondir sur les propositions de l’un ou de l’autre et de laisser vagabonder nos imaginations respectives sans nous fixer ni limite, ni contrainte.

Bon voyage…

Philippe Guihéneuf et Stéphane Pajot

( en librairie le 25 septembre)




Argh! j'avais oublié et c'est pas bien ...surtout après la journée mondiale d'Alzheimer qui coquinait avec le patrimoine, ce dimanche...
Dans un récent écrit, j'ai causé d'une magnifique boulangerie  mais sans en dire plus.
Certains me diront  peut-être que  "ça ne mange pas de pain" mais pour les autres et aussi bien sur,  pour rendre hommage à ces faiseurs de magie  je précise donc ici jj qu'il s'agit de "L'ami du pain"  11 rue des arts à Ganges
il y a même un site qui loin des enfarinades nous dit tout.
quand à  la dégustation ben! heu! faudra passer à la boutique...



photo source

dimanche 21 septembre 2014

épisode cévenol



Ganges.
Café du siècle
-mercredi après-midi-

-A la table de droite "tatie" écosse tranquillement  des haricots.
( une nièce passée en coup de vent , m'a prêtée l'appellation d'origine contrôlée)
Les deux sacs pleins posés à côté  ne semblent pas vraiment la rechigner.

-A ma gauche, aux tables suivantes , deux trentenaires pianotent sur leur portable.
Thé pour l'un, café pour l'autre.

-Deux gros écrans ancien modèle, trônent dans la deuxième partie de la salle. un gars et une fille sont assis devant.

-Paulette, la patronne est derrière le bar, elle suit les conversations tout en préparant les boissons. Les clients habitués passent leur commande en arrivant puis viennent la  chercher au comptoir pour éviter à Paulette  portant avec bienveillance l'âge de son siècle, d'avoir à trop se déplacer dans le bar.

-A l'entrée un  homme à la longue barbe blanche regarde la pluie tomber
Un monsieur qui vient d'arriver, le prend en photo et lui dit  "Je sens que ça va faire la une du numéro 13".

-"Merde!- Excusez-moi, monsieur". Ma voisine a perdu une graine sous la table.
"Y'a pas de mal" lui dis-je.
"ça me vient tout seul"
Je lui réponds qu'en général ce genre d'expression :  "ça vient tout seul"
On se sourit.
 "Je me demande si j'ai bien fait de laisser mon parapluie dans l'entrée."
Je suis son regard "Au moins il a pas l'air de se sentir seul".
-"Un parapluie comme ça, c'est cher. Il faudrait pas qu'on me le vole; ça m'est arrivé une fois."
"Tatie" continue à écosser ses cocos pendant quelques minutes encore, puis elle se lève et se dirige à petits pas vers l'entrée du bar et le  porte-parapluie posé dans un coin. elle farfouille un moment, comme si elle avait oublié lequel était le sien, puis elle finit par sortir du lot un parapluie noir qu'elle ramène à sa table de travail. elle me glisse en passant un regard satisfait. Je luis souris. elle sort du sac béant une poignée de haricots.
"On écosse, on écosse, c'est comme ça pour l'hiver" dit-elle philosophiquement, penchée sur son ouvrage. 

-Paisible! Même le percolateur qui ne chôme  pourtant pas reste discret .
Je regarde l'homme Sagittaire reproduit en plusieurs exemplaires sur la faïence qui orne le bar.

-On se sent bien, comme chez soi, 
ici.
Naturellement, si  on se sent bien chez soi.


Que faire d'autant d'eau
et de tous ces éclairs?
Grondements assourdissants des orages qui feulent et se succèdent
à un rythme soutenu.
Sous les toits, chez Serge, les lampent clignent de l'oeil.
Ironie des marées, je n'ai pas encore l'habitude de l'accent d'ici.
Comment l'apprivoiser?
Que lui dire?
Qu'en faire?
Je m'interroge et m'inquiète un peu aussi.
3 étages plus bas, l'eau s'échappe d'un porche.
Je la vois miroiter de la fenêtre où je me trouve, celle qui donne sur une longue rue étroite et commerçante.
Une jeune femme aide les vaguelettes  à trouver  la sortie.
Les gouttières traversent une période d'indigestion liquide, les faisant déborder en généreuses cascades.
Mais quel est donc ce pays si réputé pour ses bouffées de chaleur pleurant ainsi: fontaine?
Nuit diluvienne
que pourra.
Routes bloquées.
Ironie, comique de l'histoire,
Cette année, septembre en vacances, pour une fois, n'avait pas prévu d'ile.
 Histoire du genre:
-Quand le ciel pleure sur les Cévennes,
les champignons s'éclatent et nous aussi
par la même occasion-
La pensée du jour et du lendemain matin à la boulangerie, dans la petite rue d'à côté,
où tout fait envie
même le doux sourire de la boulangère.
A deux pas , le bouquiniste chez qui la veille, en sortant du bar du siècle, j'ai revu en grande conversation littéraire le monsieur à la barbe blanche et son ami photographe.
Je musardais dans le rayon poésie. Les joutes verbales de mes voisins du moment bruissaient de connaissances et d'humour.

- Agenticum-
Parfois...un peu sauvage... 
Episode cévenol qu'ils disaient...
Mais quel charme!

















jeudi 4 septembre 2014

la pale académique


Partira!
Partira pas !
La tension monte
et sur la grande plage nazairienne,
 peu habitué aux vents d'ailleurs, on se protège comme on peut
des errements du Mistral.

mardi 2 septembre 2014

relache



 Une langueur certaine
-langueur d'avance- devrais-je dire
 a pris possession de ce blogaillon de sous-préfecture.
Dans quelques jours, nous autres et moi-même personnellement
traverserons le fleuve pour aller prendre le pouls (de rentrée)
du côté de Là-Bas.

"Couleurs d'aencre"
va donc se mettre en congés ou en veilleuse
(pour ceux qui ont peur du noir).

Portez-vous comme vous le pouvez mais de préférence
et avec tous  nos souhaits :le mieux possible
;-)
j.j.




                                                           ||||||||||||||||||||||||||||||||###############~~~~~~




 source

Semis de prairies multi-espèces des 6 et 7 septembre 2014






Ce week-end, les opposants à l'aéroport vont semer sur de nouvelles surfaces dévolues au projet aéroportuaire


Les opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ont déjà semé sur plusieurs dizaines d'hectares dans la zone où doit être transféré l'aéroport de Nantes. Ce week-end, ils poursuivront leur action sur les terres désormais propriétés du groupe Vinci. Ils annoncent l'implantation de 15 ha de prairies multi-espèces sur trois sites différents.

Tournesol

« Nous voulons ainsi préserver et améliorer la qualité des sols, nous inscrire sur ce territoire dans le long terme, marquer notre volonté de créer une réserve foncière gérée collectivement par les acteurs du mouvement », expliquent les organisateurs.
Ils implanteront également du tournesol, du seigle, du blé panifiable, des pommes de terre, du mélange céréalier, des betteraves et des protéagineux…
L'opération, bien évidemment illégale, est organisée par les collectifs COPAIN et Sème ta ZAD. Elle est soutenue par l'Adeca (agriculteurs concernés par le projet d'aéroport).
Rendez-vous à 10h, samedi, carrefour des Ardillières, à Notrer-Dame-des-Landes. Pique-nique, débats, prises de paroles sont au programme.
source: Ouest-France-






 ACIPA


 même de quoi en faire tout un cinéma:




                                           \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\[[[[[[[[[[[[[[[[[[[
 reçu ceci:




"Nous sommes à un mois de notre grande manifestation du 27 Septembre pour la Réunification et la défense de notre Bretagne.

Soyez sur que les pros fusion BZH/PDL sont en train de préparer leurs armes de rentrée pour arriver à leurs fins ! Vous avez certainement vu que Josselin de Rohan, a appelé dans le Télégramme a faire cette fusion, et ce n’est que le premier, beaucoup d’autres vont suivre, c'est certain.
Bretagne Réunie et l’ensemble du mouvement Breton sont donc mobilisés pour contrer cette fusion qui sonnerait la fin de l'identité Bretonne et pour demander la réunification de notre Bretagne.
Le débat sur la réforme territoriale va battre son plein en Septembre dans les médias et en Octobre au parlement, en commençant par le Sénat et en finissant à l'assemblée par un vote final.
Des voix se lèvent partout en France, (Alsace, Picardie, Pays Basque, Auvergne, Centre, etc, etc) pour faire modifier la carte votée en Juillet, et nous comptons beaucoup sur le Sénat pour demander cette modification (Bretagne Réunie est d'ailleurs en contact avancé avec beaucoup de Sénateurs).
Notre mobilisation doit être totale pendant ce mois de Septembre, et en particulier pour la manifestation du 27, qui doit faire, et fera date !
Déjà, nous constatons l’extraordinaire mobilisation du mouvement Breton, et d'en particulier du mouvement culturel (ex : la venue le 27 Septembre à Nantes à la Manif du Bagad de Kemper en trois cars, et de bien d’autres Bagads et Cercles Celtique qui sont en train de réserver des cars), mais également de l'ensemble des groupements, associassions, fédérations de toute la Bretagne.
La mobilisation, et donc la présence le 27, sera inégalée !
Presque 25 cars sont en prévision, et ce n'est que le début ! (Nous allons d'ailleurs créer une page Internet dédiée à ce sujet qui devrait être en ligne en milieu de semaine)

Le mot d’ordre de notre manifestation sera 5 sur 5 !
5 sur 5, comme les 5 Départements Bretons
5 sur 5 uni comme les 5 Doigts de la main
5 sur 5, comme le message qu’entendra le gouvernement
.../... "


source: Bretagne Réunie



plus d'infos



                                       ]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\||||||||





"A chacun son regard" au Fort de Villés (envoyé par Zinette)


                     ]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]]|||||||||||||||||||||||||||||||||\\\\\\\\\\



                                              














                                                     illustration source: Toile

couleurs de saison
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