illustration source: Toile
"Notre héritage n'est précédé d'aucun testament."
-René Char-
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Séoul et la Corée du sud à l'affiche de "Travelling" festival de cinéma organisé par l'association rennaise Clair Obscur.
plus d'infos
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dimanche 31 janvier 2016
jeudi 28 janvier 2016
un peu vague
Des hommes et des vagues.
La vague qui fait l'homme au travail
et l'homme sur une vague
qui travaille
le coeur
la tripe
et les rêves
de nouvelle vague.
Je pense aussi.
"Un jour, être pauvre,
Détaché de tout
Sans pleurer de rien,
Sans rire de tout,
Comme un enfant qui repose
Dans la vérité des choses.
S'écarter de tout, sortir,
Se tenir debout
Comme un enfant sort du ventre et hurle,
S'écarter de tout.
Un jour, être pauvre,
Détaché du reste,
De l'autre coté du mur.
Pas le moindre geste,
Pas la moindre trace de haine,
Pas la moindre trace de fêlure, trace de brûlure,
Le moindre sentiment d'oubli.
De l'autre coté du mur,
Pas la moindre trace de fêlure, trace de brûlure,
Le calme au fond du lac.
Un jour, être pauvre
Sur un quai désert,
Etre un bateau vide.
Tout le monde à terre.
Comme un enfant qui repose
Dans la vérité des choses,
S'éloigner de tout, apprendre
A tenir debout
Sur la mer immense et douce, apprendre,
A tenir debout"
Comme un enfant qui repose
Dans la vérité des choses.
S'écarter de tout, sortir,
Se tenir debout
Comme un enfant sort du ventre et hurle,
S'écarter de tout.
Un jour, être pauvre,
Détaché du reste,
De l'autre coté du mur.
Pas le moindre geste,
Pas la moindre trace de haine,
Pas la moindre trace de fêlure, trace de brûlure,
Le moindre sentiment d'oubli.
De l'autre coté du mur,
Pas la moindre trace de fêlure, trace de brûlure,
Le calme au fond du lac.
Un jour, être pauvre
Sur un quai désert,
Etre un bateau vide.
Tout le monde à terre.
Comme un enfant qui repose
Dans la vérité des choses,
S'éloigner de tout, apprendre
A tenir debout
Sur la mer immense et douce, apprendre,
A tenir debout"
-Gérard Manset-
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illustration et commentaire source: lieu Unique
Le Genre
Le lieu unique et l’association EthicA vous proposent un nouveau rendez-vous annuel : Question(s) d’éthique qui promet un éclairage sur les grands débats de société qui questionnent les mœurs et le vivre-ensemble.
La première édition porte sur le genre, un thème controversé qui agite l’espace public.
SAMEDI 30 JANVIER
15h–16h : Qu’est-ce que le genreConférence de Christine Détrez
16h30–17h30 : Féminin/Masculin : entre convergence et singularité
Conférence de Camille Froidevaux-Metterie
18h–19h30 : Choisit-on son genre ?
Table ronde avec Françoise Jouan de Kervénoaël,
Martine Letellier, Denis Berthiau
20h30–22h : Pour une égalité de genre sans condition
Conférence de Fabienne Brugère
DIMANCHE 31 JANVIER 15h–16h : À propos de Sexus nullus, ou l’égalité
Entretien avec Thierry Hoquet et Christine Détrez animé par Didier Roth-Bettoni
16h30–17h30 : Le genre appliqué à l’espace public
Discussion entre Chris Blache et Pascale Lapalud
En partenariat avec l’Espace Simone de Beauvoir,
dans le cadre du projet Genre et Ville
18h–19h30 : Sissy imperator
Conférence, avec extraits de films, de Didier Roth-Bettoni
ET AUSSI Carte blanche à WonDerGround
Fiction, documentaire, animation... WonDerGround invite des personnalités
de l’art contemporain Queer, mais aussi des artistes militantes internationaux à nous parler du Genre, en images.
En raison des attentats du 13 novembre, cet événement initialement
prévu les 14 et 15 novembre avait été annulé.
Avec la participation de WonDerground et de vent d'ouest
entrée libre
EN SAVOIR PLUS
POUR S'AFFICHER
mardi 26 janvier 2016
et bien, dansons maintenant
Les hommages souvenir sont parfois aussi de bonnes occasions comme celle -par exemple- de pouvoir retrouver sur le petit écran d'Arte "Une journée particulière" : le si subtil hommage aux libertés fondamentales de la vie d'Ettore Scola et rencontre improbable, sensible, magique entre Antonietta et Gabriele sur fond de fascisme galopant.
Et je me disais aussi...
Tous ces "braves gens" qui se rassurent ou se vengent en marchant au pas derrière un "clown" gueulard et charismatique aux idées sinistres, ne feraient-ils pas partie de quelques uns de mes voisins qui "flamme au fusil" s'en iront l'an prochain déposer un bulletin "Marine" dans l'urne de l'école primaire d'à côté?
Et bien, dansons maintenant.
lundi 25 janvier 2016
un jour qui sait
-Vous avez besoin d'armes?
ça tombe bien,
on en fabrique.
D'ailleurs, je sais que vous êtes connaisseur;
avec le luxe et le paté Nafnaf
voilà, la vraie vitrine de la France et de son sacré savoir-faire.
reconnu partout
et brillant comme le monde.
Ah bon! moi je croyais que c'étaient les idées de réforme,
d'égalité, de culture,de justice, de paix...
qui représentaient le plus la spécialité made in France.
Des vieux bouquins, avec plein de philosophes dedans,
des poètes, des naturalistes,
des écrivains, des chercheurs en embuscade,
des empêcheurs de penser en rond,
des loufoques,
des artistes en tout genre,
des...
Si tu crois que c'est avec ça que tu auras une retraite, une route, ou une école...
me souffle à l'oreille mon conseiller territorial (avant,
il pensait en général, maintenant il
marque son territoire).
J'comprends bien, les idées adoucies
en ce moment, elles n'ont pas trop le vent en poupe.
Ou alors, au creux du lit, la tête dans un livre,
(ou dans le sable... )
Qui sait?
Elles attendent peut-être que la saison des orages passe.
Sur Radio Rafale, le français François déploie son savoir frère en Hindiglais
profitant de la conjoncture, celle qui se la pétait, il y a peu... dans les rues de Paris.
Si j'étais conseiller, je vous expliquerais pourquoi les rafales sont très utiles dans la lutte contre le terrorisme en ville (t'es con toi, c'est pour pouvoir mettre des flics à tous les coins de rue). Mais comme je suis juste un ancien parent d'élève, je peux seulement dire, si j'ai bien compris, que c'est grâce à la vente de nos armes etc que l'on peut, chaque matin et la conscience tranquille envoyer nos enfants à l'école afin qu'ils s'essayent à la culture et à devenir -un jour peut-être- moins con que leurs parents.
Par ici,
la mouette, le goéland...
du genre à se moquer des rafales.
mal élevé, résistant,
gabier du littoral.
dimanche 24 janvier 2016
dust in the wind
Johnny
Bi-Gouden
Il lui restait encore un peu de ferraille en poche,
ptêt assez pour pouvoir se payer une galette-saucisse.
Son Aï! Phone vomissait de la limaille,
Plus de contact avec l'atelier d'assemblage.
Il était seul.
Le genre: acier trempé
sous les grains de la presqu'île.
"Dust in the wind."
Bi-Gouden
Il lui restait encore un peu de ferraille en poche,
ptêt assez pour pouvoir se payer une galette-saucisse.
Son Aï! Phone vomissait de la limaille,
Plus de contact avec l'atelier d'assemblage.
Il était seul.
Le genre: acier trempé
sous les grains de la presqu'île.
"Dust in the wind."
jeudi 21 janvier 2016
moteur
"Les roches abondantes dans mon lieu de vie, m'émerveillent.
Elles sont pour moi des fragments de mémoire muette, comme fermées sur le secret de la création du monde."
-Pierre Rabhi-
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POUR
LE MAINTIEN
D'UNE
SALLE DE CINÉMA ART ET ESSAI
INDÉPENDANTE
À
SAINT-NAZAIRE
PÉTITION
"Une pétition
a été lancée sur internet en soutien au
JacquesTati, cinéma d’art
et essai de Saint-Nazaire. Celui-ci doit être transféré dans l’ex-cinéma
Le
France quand il sera rénové. Le problème est que les
travaux ont été reportés en 2020 et que le déménagement, lui, est
maintenu cette année. Face à l’absurdité de la situation et afin de
préserver pour les cinq prochaines années un accès à la culture
indépendant, les habitants de Saint-Nazaire se mobilisent : plus de
1.900 signatures ont été recueillies.
La mobilisation est dorénavant élargie à la France entière, l’indépendance artistique étant, aujourd’hui plus que jamais, l’affaire de tous. L'ACOR encourage et soutient la signature de la pétition.
Dans un
bassin de cette importance (près de 150.000 habitant), le Jacques Tati montre avec
un seul écran, PRÈS DE 200 FILMS PAR
AN dont
la plupart ne serait SANS CELA PAS
PROGRAMMÉS à Saint-Nazaire.
Bien que s'opérant dans un cadre restreint (un seul écran, avec un nombre
insuffisant de séances hebdomadaires) LA DIFFUSION ET
L'ACTION CULTURELLE DU JACQUES TATI à Saint-Nazaire
SONT
EXEMPLAIRES : pour mémoire, ce
cinéma est fortement classé art et essai, avec les trois labels
d'excellence (Recherche et découverte, Jeune public, Patrimoine et
répertoire), il accueille régulièrement des réalisateurs et des
intervenants, sur une PROGRAMMATION
EXIGEANTE ET DIVERSIFIÉE, devant un public
particulièrement attentif et curieux de tout.
Que ce
soit dans le cadre du réaménagement du France ou pour toute autre solution
y compris meilleure (car un projet de 2 écrans pour un bassin comme
celui de Saint-Nazaire, c'est très insuffisant, 3, voire 4, serait un
minimum), la Ville de Saint-Nazaire se doit d'assurer SANS INTERRUPTION ET EN
TOUTE INDÉPENDANCE la pérennité de sa
politique en faveur de l'exposition des œuvres et de l'action culturelle
cinématographique."
mercredi 20 janvier 2016
glissement progressif du désir
illustration source Toile
z'avions lu:
"Très vite, les déclarations du président de la République et du ministre des affaires étrangères furent amplifiées par une multitude de commentateurs et d'intellectuels.
a la télévision comme dans les journaux, divers spécialistes se relayaient pour affirmer que les djihadistes avaient beau se réclamer du djihad, leurs actions ne devaient en aucun cas être reliées à quelque passion religieuse que ce fût.
"Barbares", "énergumènes", psychopathes": tous les qualificatifs étaient bons pour écarter la moindre référence à la foi.
Les djihadistes sont des monstres sanguinaires qu'il faut mettre hors d'état de nuire, tonnait le criminologue.
Les djihadistes sont des produits d'un désordre mondial dont l'Occident est responsable, corrigeait le géopoliticien.
Les djihadistes sont des personnalités fragiles qui ont connu trop de blessures narcissiques, diagnostiquait le psychologue.
Les djihadistes sont des victimes de la crise, rectifiait l'économiste.
Les djihadistes sont des gamins des cités qui ont mal tourné, complétait le sociologue.
Les djihadistes sont la preuve que notre modèle d'intégration est en panne, abondait le politologue.
Les djihadistes sont des héritiers de la vogue humanitaire, leur mobilisation est comparable à celle des étudiants qui s'engagent dans une ONG à l'autre bout du monde, faisait valoir l'anthropologue.
Les djihadistes sont des jeunes qui étouffent dans une société de vieux, ils partent se dépayser en Syrie comme d'autres deviennent cuisiniers en Australie, précisait le démographe.
Les djihadistes sont des enfants d'internet et des jeux vidéo, ils ont abusé de Facebook et d'"Assassin's Creed", glissait le spécialiste du numérique.
Les djihadistes sont de purs produits de notre société du spectacle, ils sont simplement en quête de célébrité, "Charlie" est leur "Koh-Lanta" à eux, résumait le médiologue...
Bref, qu'on aborde le sujet sous un angle purement policier et sécuritaire, ou qu'on l'envisage sous son seul aspect socio-économique, l'affaire semblait entendue: de même que l'islamisme n'avait "rien à voir" avec l'islam, le djihadisme était étranger au djihad.
Tant est si bien que depuis les attentas de janvier 2015, on a envisagé toutes les explications, toutes les causalités possibles, sauf une: la religion.
La religion en tant que manière d'être au monde, foi intime, croyance partagée. Avec constance, ce facteur, comme tel, fut passé sous silence.
Ni simple véhicule, ni pur ornement, ni pis-aller, ni valeur refuge: tout au long de ses reportages iraniens, Michel Foucault a combattu les interprétations de l'islam venues d'un Occident oublieux de son passé, et dès lors incapable d'envisager la puissance propre à l'élan religieux.
"L'islam-qui n'est pas simplement une religion mais un mode de vie, une appartenance à une histoire et à une civilisation-risque de constituer une gigantesque poudrière à l'échelle de centaines de millions d'hommes", avertissait Foucault en février 1979. "Le problème de l'islam comme force politique est un problème essentiel pour notre époque et pour les années qui vont venir" résumait-il quelques semaines auparavant. telle est la leçon d'un reportage signé par un philosophe qui a pu observer de près, et avec bienveillance, la charge explosive de l'espérance spirituelle.
.../...
"Pour la gauche, l'affront est rude. elle qui a toujours placé l'internationalisme au coeur de sa tradition, elle dont tout l'imaginaire politique est structuré par l'idée d'une mobilisation sans frontières, doit reconnaître cette douloureuse réalité: l'islam constitue aujourd'hui l'unique idéal au nom duquel des masses d'hommes et de femmes sont capables de défier l'ordre mondial à travers les cinq continents. A gauche, ce simple constat devrait plonger dans un doute profond. Leur Panthéon n'est-il pas peuplé de militants, célèbres ou anonymes, qui ont risqué leur vie pour pour une cause sans frontières?
"Travailleurs de tous les pays, unissez-vous!" lançaient Marx et Engels dans le "Manifeste du parti communiste". Les exploités doivent se donner la main par-delà les limites nationales : sous ses diverses variantes, cette idée a structuré la culture politique de toutes les gauches;
Aujourd'hui, l'idée d'une solidarité internationale des travailleurs fait place à celle de l'entraide mondiale entre musulmans.
C'est à l'aune de ce glissement qu'il faut analyser le phénomène du djihadisme.
Trop souvent, on l'envisage sous un angle exclusivement sécuritaire et policier. Au sommet de l'Etat, dans les commissions parlementaires ou sur les plateaux de télévision, on s'interroge sur le passé des candidats au djihad, on se demande ce qu'il aurait fallu faire pour prévenir leur départ. Surveillance accrue? contrôle d'internet? Assignation à résidence? On débat aussi des dispositifs à mettre en place pour gérer" ceux qui reviennent du front. Incarcération? "Déradicalisation"? Mais le fondamentalisme religieux n'est pourtant pas une déviance, c'est une certitude vécue, une conviction qui a de la suite dans les idées, une croyance logique à l'extrême.
Si l'on acceptait de délaisser un instant l'approche policière pour parler politique, si l'on déplaçait aussi l'enquête du social au spirituel, alors on poserait la seule question qui vaille: celle de l'espérance. C'est cet enjeu qu'il nous faut mettre en avant à propos du djihadisme: celui d'une espérance si puissante qu'elle emporte par milliers des jeunes du monde entier, capables de tout sacrifier en son nom.
Les précédents ne sont pas si nombreux. Dans notre imaginaire contemporain, quand on évoque ce type d'engagement sans frontières, la référence à la guerre d'Espagne s'impose d'elle-même. Depuis Malraux, chaque génération a voulu avoir la sienne. "L'Algérie, cela a été notre guerre d'Espagne" , confiait Jeanne Favret-Saada, militante engagée pour l'indépendance de l'Algérie et qui avait pris la succession de Pierre Bourdieu à la faculté des lettres d'Alger.
Un peu plus tard, pour la génération 68, c'est l'Amérique latine qui a tenu lieu de front espagnol, lorsque de jeunes Européens vinrent prêter main-forte aux guérilléros cubains ou nicaraguayens. Parmi les quelques français qui firent le voyage, du reste, certains ne peuvent s'empêcher de reconnaître, dans les jeunes djihadistes, des petits frères qui ont emprunté un autre chemin:"Sans épiloguer sur le changement d'ère, et d'espérance, ni de morale, et de câbles d'écrans, je ne peux qu'avouer une certaine compassion pour les nouveaux djihadistes de chez nous". confie l'ancien révolutionnaire Régis Debray. non sans marquer la différence des époques et des références: "Le surmoi révolutionnaire, à gauche, c'est effondré. Ce qui l'a remplacé chez les exigeants, pour qui "tout ce qui n'est l'idéal est misère", c'est le surmoi religieux. après la révolution sur terre, le paradis au ciel.
Après Guevara, Ben Laden. Après Marx, Allah."
Jean Binrbaum extrait de "Un silence religieux", la gauche face au djihadisme" Edition Le Seuil- Aude Lancelin-extrait de: "La gauche face au piège djihadiste"- Débats- L'OBS-édition n°2671-du 14 au 20 janvier 2016
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reçu ceci:
Les Incroyables Comestibles Saint-Nazaire vous invitent à la soirée Ciné-Débat organisé à l'occasion de la projection du film "Demain" de Mélanie Laurent et Cyril Dion.
Vendredi 22 janvier à 19h45 au Cinéville de Saint-Nazaire
z'avions lu:
"Très vite, les déclarations du président de la République et du ministre des affaires étrangères furent amplifiées par une multitude de commentateurs et d'intellectuels.
a la télévision comme dans les journaux, divers spécialistes se relayaient pour affirmer que les djihadistes avaient beau se réclamer du djihad, leurs actions ne devaient en aucun cas être reliées à quelque passion religieuse que ce fût.
"Barbares", "énergumènes", psychopathes": tous les qualificatifs étaient bons pour écarter la moindre référence à la foi.
Les djihadistes sont des monstres sanguinaires qu'il faut mettre hors d'état de nuire, tonnait le criminologue.
Les djihadistes sont des produits d'un désordre mondial dont l'Occident est responsable, corrigeait le géopoliticien.
Les djihadistes sont des personnalités fragiles qui ont connu trop de blessures narcissiques, diagnostiquait le psychologue.
Les djihadistes sont des victimes de la crise, rectifiait l'économiste.
Les djihadistes sont des gamins des cités qui ont mal tourné, complétait le sociologue.
Les djihadistes sont la preuve que notre modèle d'intégration est en panne, abondait le politologue.
Les djihadistes sont des héritiers de la vogue humanitaire, leur mobilisation est comparable à celle des étudiants qui s'engagent dans une ONG à l'autre bout du monde, faisait valoir l'anthropologue.
Les djihadistes sont des jeunes qui étouffent dans une société de vieux, ils partent se dépayser en Syrie comme d'autres deviennent cuisiniers en Australie, précisait le démographe.
Les djihadistes sont des enfants d'internet et des jeux vidéo, ils ont abusé de Facebook et d'"Assassin's Creed", glissait le spécialiste du numérique.
Les djihadistes sont de purs produits de notre société du spectacle, ils sont simplement en quête de célébrité, "Charlie" est leur "Koh-Lanta" à eux, résumait le médiologue...
Bref, qu'on aborde le sujet sous un angle purement policier et sécuritaire, ou qu'on l'envisage sous son seul aspect socio-économique, l'affaire semblait entendue: de même que l'islamisme n'avait "rien à voir" avec l'islam, le djihadisme était étranger au djihad.
Tant est si bien que depuis les attentas de janvier 2015, on a envisagé toutes les explications, toutes les causalités possibles, sauf une: la religion.
La religion en tant que manière d'être au monde, foi intime, croyance partagée. Avec constance, ce facteur, comme tel, fut passé sous silence.
Ni simple véhicule, ni pur ornement, ni pis-aller, ni valeur refuge: tout au long de ses reportages iraniens, Michel Foucault a combattu les interprétations de l'islam venues d'un Occident oublieux de son passé, et dès lors incapable d'envisager la puissance propre à l'élan religieux.
"L'islam-qui n'est pas simplement une religion mais un mode de vie, une appartenance à une histoire et à une civilisation-risque de constituer une gigantesque poudrière à l'échelle de centaines de millions d'hommes", avertissait Foucault en février 1979. "Le problème de l'islam comme force politique est un problème essentiel pour notre époque et pour les années qui vont venir" résumait-il quelques semaines auparavant. telle est la leçon d'un reportage signé par un philosophe qui a pu observer de près, et avec bienveillance, la charge explosive de l'espérance spirituelle.
.../...
"Pour la gauche, l'affront est rude. elle qui a toujours placé l'internationalisme au coeur de sa tradition, elle dont tout l'imaginaire politique est structuré par l'idée d'une mobilisation sans frontières, doit reconnaître cette douloureuse réalité: l'islam constitue aujourd'hui l'unique idéal au nom duquel des masses d'hommes et de femmes sont capables de défier l'ordre mondial à travers les cinq continents. A gauche, ce simple constat devrait plonger dans un doute profond. Leur Panthéon n'est-il pas peuplé de militants, célèbres ou anonymes, qui ont risqué leur vie pour pour une cause sans frontières?
"Travailleurs de tous les pays, unissez-vous!" lançaient Marx et Engels dans le "Manifeste du parti communiste". Les exploités doivent se donner la main par-delà les limites nationales : sous ses diverses variantes, cette idée a structuré la culture politique de toutes les gauches;
Aujourd'hui, l'idée d'une solidarité internationale des travailleurs fait place à celle de l'entraide mondiale entre musulmans.
C'est à l'aune de ce glissement qu'il faut analyser le phénomène du djihadisme.
Trop souvent, on l'envisage sous un angle exclusivement sécuritaire et policier. Au sommet de l'Etat, dans les commissions parlementaires ou sur les plateaux de télévision, on s'interroge sur le passé des candidats au djihad, on se demande ce qu'il aurait fallu faire pour prévenir leur départ. Surveillance accrue? contrôle d'internet? Assignation à résidence? On débat aussi des dispositifs à mettre en place pour gérer" ceux qui reviennent du front. Incarcération? "Déradicalisation"? Mais le fondamentalisme religieux n'est pourtant pas une déviance, c'est une certitude vécue, une conviction qui a de la suite dans les idées, une croyance logique à l'extrême.
Si l'on acceptait de délaisser un instant l'approche policière pour parler politique, si l'on déplaçait aussi l'enquête du social au spirituel, alors on poserait la seule question qui vaille: celle de l'espérance. C'est cet enjeu qu'il nous faut mettre en avant à propos du djihadisme: celui d'une espérance si puissante qu'elle emporte par milliers des jeunes du monde entier, capables de tout sacrifier en son nom.
Les précédents ne sont pas si nombreux. Dans notre imaginaire contemporain, quand on évoque ce type d'engagement sans frontières, la référence à la guerre d'Espagne s'impose d'elle-même. Depuis Malraux, chaque génération a voulu avoir la sienne. "L'Algérie, cela a été notre guerre d'Espagne" , confiait Jeanne Favret-Saada, militante engagée pour l'indépendance de l'Algérie et qui avait pris la succession de Pierre Bourdieu à la faculté des lettres d'Alger.
Un peu plus tard, pour la génération 68, c'est l'Amérique latine qui a tenu lieu de front espagnol, lorsque de jeunes Européens vinrent prêter main-forte aux guérilléros cubains ou nicaraguayens. Parmi les quelques français qui firent le voyage, du reste, certains ne peuvent s'empêcher de reconnaître, dans les jeunes djihadistes, des petits frères qui ont emprunté un autre chemin:"Sans épiloguer sur le changement d'ère, et d'espérance, ni de morale, et de câbles d'écrans, je ne peux qu'avouer une certaine compassion pour les nouveaux djihadistes de chez nous". confie l'ancien révolutionnaire Régis Debray. non sans marquer la différence des époques et des références: "Le surmoi révolutionnaire, à gauche, c'est effondré. Ce qui l'a remplacé chez les exigeants, pour qui "tout ce qui n'est l'idéal est misère", c'est le surmoi religieux. après la révolution sur terre, le paradis au ciel.
Après Guevara, Ben Laden. Après Marx, Allah."
Jean Binrbaum extrait de "Un silence religieux", la gauche face au djihadisme" Edition Le Seuil- Aude Lancelin-extrait de: "La gauche face au piège djihadiste"- Débats- L'OBS-édition n°2671-du 14 au 20 janvier 2016
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reçu ceci:
Les Incroyables Comestibles Saint-Nazaire vous invitent à la soirée Ciné-Débat organisé à l'occasion de la projection du film "Demain" de Mélanie Laurent et Cyril Dion.
Vendredi 22 janvier à 19h45 au Cinéville de Saint-Nazaire
Cette projection sera suivie d'un débat autour de l'agriculture urbaine et de la monnaie locale.
Nous vous accueillerons à partir de 19h dans le hall de Cinéville pour une découverte de produits et actions locales.
mardi 19 janvier 2016
et pets sur la terre
Photo: Lionel F.
Sur la R.N. 171
au travers d'un pare-brise,
le gonze filant vers sa destinée salariée
en prend plein sa vue
et
bronze?
Photo lionel F.
Les lucioles se croisent sur une écharpe de bitume
tricotée à la gloire d'une liberté conditionnée
au va et vient perpétuel.
A l'heure où mon darjeeling prend la tasse
je trinque à ta photo
Lionel .
Gloire aux yeux du ciel
et pets sur la terre.
Photo lionel F.
Sur la R.N. 171
au travers d'un pare-brise,
le gonze filant vers sa destinée salariée
en prend plein sa vue
et
bronze?
Photo lionel F.
Les lucioles se croisent sur une écharpe de bitume
tricotée à la gloire d'une liberté conditionnée
au va et vient perpétuel.
A l'heure où mon darjeeling prend la tasse
je trinque à ta photo
Lionel .
Gloire aux yeux du ciel
et pets sur la terre.
Photo lionel F.
dimanche 17 janvier 2016
la journée vient de finir
"La fleur qui affleure d'entre les pavés,
un regard qui raye la patine d'un mur,
le regard de pitié que nous jette la bête de somme surchargée,
le furtif parfum qui nous arrête et nous emplit de regret.
Et tous les cris entendus : cri de l'enfant qui a perdu sa mère,
ou de la mère qui a perdu son enfant,
cri des oiseaux qui varient selon l'heure,
cris de douleur ou de plaisir qui tant se ressemblent;
Et l'instant muet qui soudain se révèle,
au-dedans et au-delà de nous,
trouant le palpitant présent,
l'impalpable présence qui nous fait dire à voix basse:
"nous sommes parce que tu es."
Nous comprenons alors que nous aurons à refaire le chemin parcouru,
à nous transmuer en signes,
afin de re-signer l'accord depuis si longtemps rompu,
de rétablir la voie et le règne."
"Ce mots qui révèlent, qui prophétisent,
d'autres qui bousculent, qui bouleversent:
Une parole donc, la nôtre, criblée, d'éclairs,
de rafales,
ou tamisée de bribes, de chuchotis,
fondue tout d'un coup dans la résonance,
où les dires trop humains tentent de déchiffrer ou de déchirer
L'éternel voile de l'innomé."
"Tout est signe,
tout fait signe,
souffle qui passe,
fruit qui s'offre,
main qui touche,
face qui crie:
"Retourne-toi,
reprends-toi,
reçois tout
et fais signe!"
- François Cheng- extraits de: "La vraie gloire est ici-Editions Gallimard-
samedi 16 janvier 2016
Allez Go
illustration source: Serge
Ah l'ego
Allez Go!
Une déraison sociale,
des réseaux sociaux.
Je cherche quoi?
C'est un leurre. A la bonne heure.
Et clic.
J'aime
Photo
Z'et clic, j'aime les mots
je m'aime en numéro.
Mes états drame à l'aune de la planète.
Vedette
carpette diem.
Au dedans
au dehors
Introspection d'chez masculin
Intime d'chez féminin.
illustration source: toile
Au samedi, j'me solde à bon compte
jeudi 14 janvier 2016
ça mange pas de pain
Ici git J
un moulin à paroles,
et gueule enfarinée
devant fariboles
de la vie,
qui dit que,
quoi que .
Qui dit quoi
quoi que ce soit
alors je m'assois
sur des principes
(en principe...)
Pas si simple
la logorrhée universelle
d'un grain à moudre
pour penser évasif, invasif, contradictoire, nécessaire, super-flux,
et perdu
comme souvent
mais
heu!
ça mange pas de pain
surtout le: je dis
badin.
un moulin à paroles,
et gueule enfarinée
devant fariboles
de la vie,
qui dit que,
quoi que .
Qui dit quoi
quoi que ce soit
alors je m'assois
sur des principes
(en principe...)
Pas si simple
la logorrhée universelle
d'un grain à moudre
pour penser évasif, invasif, contradictoire, nécessaire, super-flux,
et perdu
comme souvent
mais
heu!
ça mange pas de pain
surtout le: je dis
badin.
lundi 11 janvier 2016
la puissance de la modération
"La plus grande exaction de la modernité est d'avoir outrepassé les limites de la nature afin de servir le culte d'une croissance indéfinie, irréaliste au sein de notre planète aux ressources abondantes mais limitées.
Ce culte, enkysté dans le cerveau des experts et des politiques, s'est imposé comme une évidence sans cesse invoquée pour solutionner tous les problèmes. il est devenu une sorte de dogme, de credo quasi religieux, dont la remise en cause serait un blasphème qui, en des temps moins tolérants, aurait mérité le bûcher.
Pour que la logique dont il est question puisse s'imposer et perdurer, il a fallu cultiver le "toujours plus" en manipulant le citoyen réduit au statut de consommateur, afin d'installer dans sa psyché le sentiment permanent du manque voire de la pénurie. Nous avons ainsi instauré le règne de la quantité et aboli la juste mesure. Le seuil de satisfaction étant sans cesse repoussé, le productivisme a finalement provoqué l'inverse de ce qu'il était censé produire: l'insatisfaction dans l'abondance engendre cet état pernicieux où les biens se banalisent avant même d'avoir assouvi les désirs. Nos outrances extérieures se révèlent inefficaces à combler nos vides intérieurs. L'accumulation de possessions ne garantit en rien la joie de vivre. Celle-ci comme sentiment et sensation suprême est d'une essence qui ne peut être subordonnée à la volonté humaine car elle ne peut être confondue avec le plaisir. elle peut advenir dans la chaumière et déserter le plus somptueux palais.
.../..."
Pierre Rabhi-extrait de: "La puissance de la modération"
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130 personnes pour douze heures de lecture en continu.
"Il n'y a pas ici de prétention, pas de thèse, l'événement est une réponse en lui-même, un pas de côté pour aller vers les autres. Nous pouvons opposer à la lueur éclatante de l'apocalypse, quel qu'il soit, la lumière des lucioles."
-Jean Pierre Suaudeau-
plus d'infos
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source: Toile
"Si tu regardes vraiment tu verras que les fenêtres s'envolent, que les chemins marchent à cloche-pied, que la terre fait des vagues et que la mer se couvre d'arbres.
A demi-mot, à mots couverts, tu entendras les couleurs chuchoter pour accorder un arc-en -ciel à la nuit qui n'en voit jamais."
-Georges Cathalo-
dimanche 10 janvier 2016
tout le reste, n'est que conjoncture
Pour la photo en tête mais sans la gondole.
Pas le bon jour.
Juste un autre, au même endroit.
Quoi!
Un peu trop de pluie,
ces temps ci.
Sapristi !
Même pour qui la ramène
sa fraise de Plougastel.
et les caprices d'au temps,
d'ici.
Pardi!
Dimanche à "Guillaume".
-j'ai vérifié-
Marché prise.
et visite obligée entre les travées;
dans le sens d'une histoire alimentaire,
passagère
et avouée.
Légumes pour ébaucher.
Promenade en Italie, élocution proverbiale.
Poésie
For me.
Un pain à croute dorée et céréales,
Local!
Appareiller ensuite vers l'Asie
pour retrouver des repaires.
à Lulu!
Son père...
J'ai fait le tour de l'affaire
.entre 10 et 11.
Bien joué
Fanch!
Et non, pas Culligan.
Banane!
D'ailleurs, j'l'ai entendu:
Faut pas jeter l'opprobre
alors plutôt l'eau sale.
hivernale!
Mais en attendant
ce matin, un ptit coin de ciel bleu,
m'émeut.
Et tout le reste n'est que conjoncture
Pour sur!
"Tiens! v'la un marin.
Il est encore loin.
mais on voit de loin
que c'est un marin..."
(Le Piaf d'Edith)
samedi 9 janvier 2016
qu'on sonne
Posé là
Qu'est ce que tu crois?
Un temps péri,
ne reviendra plus
- non plus-
Tout ce qu'on fait,
ce qu'il reste à faire ...
Ce qu'on peut.
Il peut
bergère
et se confond dans le décor.
Au pied
de la lettre
morte.
Qu'on sonne
jeudi 7 janvier 2016
souffler sur le vent
.../...
Echos de mots dans les oreilles
nos phrases bourdonnent, à se chercher des solutions
qu'elles se roulent, se secouent,
et je pourrai danser légère
et je t'appelle antilope
il faudrait pouvoir toucher ce qu'on nous dit
../...
.../...
si nous allions vers la lenteur ?
malgré nos inquiétudes de cerfs-volants
de grand conifères gravitent dans nos têtes
je sais que les arbres travaillent,
que les racines font des feuilles,
en souterrain, et se débrouillent
avec des temps invraisemblables
et rétablissent les courants
.../..."
Albane Gellé-extrait de: "Souffler sous le vent"-Editions La Dragonne
mardi 5 janvier 2016
encre nous
A chat fenêtre, l'ancre y est.
"C'est Berthe qui m'a convertie au thé.
Avant, je trouvais cela fade. un breuvage d'hosto. Mais il n'y a pas à dire, le sien, l a un sacré parfum.
De surcroît, il met en joie et entraîne à rêver. Un après-midi, la Simone qui en avait bu trois tasses nous a gratifiées d'un concert de chansons en patois. Une ducasse à domicile!
Berthe a fini par nous confier le secret de sa concoction. Elle mélange le thé avec une herbe que fait pousser son petit-fils Pascal au fond du jardin, bien exposée au soleil. Elle a promis de nous donner des plants, mais elle tarde à honorer sa promesse. Elle est un peu fantasque, notre Berthouille!
Je la soupçonne parfois de voir des éléphants roses. elle doit abuser de son breuvage. Néanmoins, je ne l'ai jamais vue refuser de plonger ses lèvres dans un nectar. elle et son petit-fils constituent un drôle de couple. Il la dépasse de deux têtes, mais ce grand gaillard traite sa grand-mère comme une poupée en porcelaine. il est aux petits soins et on s'attend toujours à ce qu'il l'emporte dans ses bras.
Au début, cela n'a pas été évident entre Berthe et moi. La catho et la coco. La première fois que je suis allée chez elle, les portraits des papes affichés sur le buffet m'ont filé un épouvantable hoquet. Une demi-heure à avaler des gorgées d'eau pour m'en libérer. J'ai fini par lui dire que j'avais passé mon enfance à prendre mes petits déjeuners devant les photos de Marcel Cachin et Maurice Thorez.
"L'important, c'est de croire en quelque chose", avait-elle murmuré en pouffant. A chacune ses consolations. Paradis ou Grand soir."
-Ingrid Naour- "Les trous de conjugaison" Editions cherche midi
"Aux martyrs des saintes causes ! aux courageux apôtres de la liberté, de l'égalité, de la fraternité!- Qu'ils aient procédé de Jésus ou de Socrate ; parlé, agi au nom d'une religion de charité ou bien au nom d'une philosophie amie du vrai et du juste ( qui, du moment qu'elle éclaire, enseigne aussi par cela même le dévouement et l'amour),- nous les réunissons, tous ces généreux ouvriers de l'oeuvre humanitaire, dans un même sentiment de respectueuse gratitude.
Soldats de la même cause sous des drapeaux différents, tous ils ont obéi au même mot d'ordre donné d'en haut ; ils ont suivi la même impulsion, impulsion vraiment divine ; ils ont été animés, ils ont brûlé du même amour.
Nous saluons en eux les ancêtres directs, les glorieux précurseurs des socialistes, c'est à dire de ces hommes (parmi lesquels nous tenons à honneur de nous compter) qui poursuivent aujourd'hui l'accomplissement de la justice, de la réalisation de la charité fraternelle dans les rapports sociaux"
-Allocutions d'un socialiste, Capelle, Paris 1846- cité par Jean-Yves Guengant -extrait de"Pour un nouveau monde-les utopistes bretons au XIXe siècle-Editions Apogée
illustration source: Toile
"C'est Berthe qui m'a convertie au thé.
Avant, je trouvais cela fade. un breuvage d'hosto. Mais il n'y a pas à dire, le sien, l a un sacré parfum.
De surcroît, il met en joie et entraîne à rêver. Un après-midi, la Simone qui en avait bu trois tasses nous a gratifiées d'un concert de chansons en patois. Une ducasse à domicile!
Berthe a fini par nous confier le secret de sa concoction. Elle mélange le thé avec une herbe que fait pousser son petit-fils Pascal au fond du jardin, bien exposée au soleil. Elle a promis de nous donner des plants, mais elle tarde à honorer sa promesse. Elle est un peu fantasque, notre Berthouille!
Je la soupçonne parfois de voir des éléphants roses. elle doit abuser de son breuvage. Néanmoins, je ne l'ai jamais vue refuser de plonger ses lèvres dans un nectar. elle et son petit-fils constituent un drôle de couple. Il la dépasse de deux têtes, mais ce grand gaillard traite sa grand-mère comme une poupée en porcelaine. il est aux petits soins et on s'attend toujours à ce qu'il l'emporte dans ses bras.
Au début, cela n'a pas été évident entre Berthe et moi. La catho et la coco. La première fois que je suis allée chez elle, les portraits des papes affichés sur le buffet m'ont filé un épouvantable hoquet. Une demi-heure à avaler des gorgées d'eau pour m'en libérer. J'ai fini par lui dire que j'avais passé mon enfance à prendre mes petits déjeuners devant les photos de Marcel Cachin et Maurice Thorez.
"L'important, c'est de croire en quelque chose", avait-elle murmuré en pouffant. A chacune ses consolations. Paradis ou Grand soir."
-Ingrid Naour- "Les trous de conjugaison" Editions cherche midi
"Aux martyrs des saintes causes ! aux courageux apôtres de la liberté, de l'égalité, de la fraternité!- Qu'ils aient procédé de Jésus ou de Socrate ; parlé, agi au nom d'une religion de charité ou bien au nom d'une philosophie amie du vrai et du juste ( qui, du moment qu'elle éclaire, enseigne aussi par cela même le dévouement et l'amour),- nous les réunissons, tous ces généreux ouvriers de l'oeuvre humanitaire, dans un même sentiment de respectueuse gratitude.
Soldats de la même cause sous des drapeaux différents, tous ils ont obéi au même mot d'ordre donné d'en haut ; ils ont suivi la même impulsion, impulsion vraiment divine ; ils ont été animés, ils ont brûlé du même amour.
Nous saluons en eux les ancêtres directs, les glorieux précurseurs des socialistes, c'est à dire de ces hommes (parmi lesquels nous tenons à honneur de nous compter) qui poursuivent aujourd'hui l'accomplissement de la justice, de la réalisation de la charité fraternelle dans les rapports sociaux"
-Allocutions d'un socialiste, Capelle, Paris 1846- cité par Jean-Yves Guengant -extrait de"Pour un nouveau monde-les utopistes bretons au XIXe siècle-Editions Apogée
illustration source: Toile
samedi 2 janvier 2016
si j'y pense
Le lendemain j'ai rencontré un James bond complètement
- jetée
(ouest)
Il m'a dit:
Le numéro que vous avez demandé n'est plus en service actuellement;
Aussi, je me suis promis d'y revenir.
Si j'y pense.
- Chronique d'une SCI-
Vous avez les papiers du (petit) véhicule.?
Juste un gramme
si
j'y pense
Au menu du Nouvel-An, Rémi (que je remercie) a mangé du Gramsci fourré au "Cénobites tranquilles"
moins léger que les huitres sans-doute, mais tout aussi iodé.
JE HAIS LE NOUVEL-AN
illustration source toile
et pendant ce temps là sur le pont:
photo Marc Racineux
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