vendredi 31 juillet 2015

marinade






"J'aime Paimpol et sa falaise
Et le Front de Libération
Mais chez nous y'a comme un malaise
Faut qu'ça pète au pays breton.

.../..." 
Petit clin d'oeil aux années 70 histoire de heu! Botrel  en touche.. mais là, forcément je m'égare (Montparnasse) aussi revenons donc à cette manifestation que l'on pourrait résumer par: 22 vl'a le retour des chants de marins.
3 jours durant (et pour Dupont aussi) entre le 14 et le 16 août avec comme thème de cette 26em édition: "CAP AU SUD"
Alors...
DEMANDEZ LE PROGRAMME 





 The Broken Circle Breakdown Band





 Denez Prigent







The Celtic Social Club






Aziz Sahmaoui






Plaza Francia





Bevinda





Les Biches Cocottes





Orange Blossom





Les frères Smith



ETC...


                                                            \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\[[[[[[[[[[[[[[[[[[[#############



L'Epicerie d'Art

lundi 27 juillet 2015

si par hasard



La phrase qui rappelle quelqu'un:

                                       "  Parler de choses très proches avec des gens très loins "


 Résultat des courses:

Le jour du partage des richesses
on appellera ptêt  cela:
 La grande distribution
D'ici là
dans le Landerneau et chez  Navarre
l'expression
prendra comme exemple
Edouard, Gérard
et quelques autres
qui font la rue Michel






C'est ici que j'ai lu ça:

"L'avenir de l'humanité n'a d'intérêt que vu d'en bas"
- Bertolt (toujours sur la) Brecht-





                      illustration source: toile

UN  Monsieur dans le poste:

FAUDRAIT PAS  confondre

Vide et Néant
                              Si on enlève tout, il  ne reste que le néant
puisqu'il n'y a même plus de vide.



".../...
Il faudra sortir du monde toutes les choses inutiles
(J'ai déposé la liste à l'hôtel de ville),
ce n'est pas la place qui manque entre les siècles, les rues et les allées de jardin.

Ne pas  hésiter à entasser ce bric-à-brac un peu partout sur les avenues.
Qu'il ne reste au centre épicurien que les statues reposées des squares et le sommeil léger des fleurs.
Rien de visible à l'intérieur du monde, rien qui prenne la poussière ou ressemble à un dimanche.
Les murs blancs, la moquette verte et l'homme qui trempe ses tratines dans un bain moussant!

Je suis montée sur un cageot pour déclarer mon texte mais personne ne s'est arrêté.
Il aurait peut-être fallu le lire une deuxième fois ou rajouter un autre cageot!

Il y a deux façons de détruire le monde, ta main, je n'invente rien,
toutes tes mains, même si parfois il suffit de déplacer quelques mots pour construire une légende, de la plus sage à la plus belle.

La première façon de détruire le monde consiste à le poser sur la table en formica et d'un geste rapide de l'avant-bras tout balayer !
Un bruit de verre cassé puis le silence.
Cette pratique demande peu d'entraînement.
Mais si l'on y regarde de plus près, on est consterné car toutes ces petites choses fragiles remettent leur jupe en place et grimpent aux quatre pieds de la table.
Il suffit alors de faire le même geste de l'avant-bras et le monde retombe dans les livres d'histoire.

L'autre façon de détruire le monde consiste à brûler les livres d'une salle de classe et mettre à la place tout ce qu'il faut pour manger.
Que l'estomac se remplisse, déborde, tapisse les cavités mystérieuses du cerveau et bouche les alvéoles de liberté.
Le monde alors ferme ses portes à toute évenbtualité et l'on dit entre soi: ce n'est plus qu'une question de minutes.
.../..."
Isabelle Pinçon-Extrait de "C'est curieux "-Cheyne Editeur






 Du temps pour souffler.

 J'aime à respirer les autres
ça m'inspire.
Quand les autres sont inspirés,
je respire.
Où ya de l'oxygène
ya du plaisir.

                                                                          \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\[[[[[[[[[[[[[[[[[[#########


"Tea Time"

découvert chez Agnès Giard et ses 400 culs



jeudi 23 juillet 2015

qui suis-je?



Sur le bas côté
un peu terre à terre
poussaient quelques mots.
 Et toi,
 tu chuchotais:
 C'est dans les vieux pots
que l'on fait les meilleurs doutes.

Le laissez allée en dehors des clous
possède tous les vices cachés
avec
 et
sans doute.

Sur le bas-côté
pas trop pressé d'en découdre
avec quelques expressions définitives
à prendre et à lasser.
Et toi,
 tu chantais:
Faut bien de l'engrais pour du grain à moudre




et pendant ce temps là
Pour être utile
ou pas:

"Encore une lettre pour vous Cher René Char.
Dans votre lettre d'acceptation, vous parlez de «l'illusion cruelle d'être utile». Et pourtant... ne croyez-vous pas que si nous n'essayons pas d'être utile à l'Autre (et je n'y vois là aucune connotation religieuse), nous risquons de nous perdre nous-même?

Je sais que «La lucidité est la blessure la plus proche du soleil», mais si nous sommes plusieurs à accepter de payer le prix, ne serons-nous pas plus forts, plus RÉSISTANTS à tout ce qui nous oppresse?

Vous aurez compris que je cherche ma route. Pouvez vous m'y aider?

Toujours vôtre, avec admiration,

Esther




                                                     illustration: Source



Chère Esther,
"Vous cherchez un chemin et vous en donnez toutes les impressions. Alors je vous demande qui est l'Autre? À moins de répliquer sans faiblir l'axiome incomparable d'Arthur Rimbaud, je est un autre. Rimbaud avait peut-être justement pris soin de n'y mettre aucune majuscule.

Le premier Autre est nous-même; qui devons-nous convaincre en premier lieu de nos perspectives? Nous pourrons lors élever la voix et voler vers l'Autre dans l'illusion de notre présence. Ce n'est que bien plus tard que le sel de cette illusion engage la fonte des aspects et nous verrons cachée la coquine cruauté et l'absolue vérité qui jamais pourtant ne devra faire douter. La conviction est la veilleuse de l'homme qui marche.

Néanmoins, il n'y pas de prix à payer, nous n'en serions pas plus forts mais plus amers et plus gris. La vie ne se marchande pas. Il est vrai que la lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil mais la puissance et l'obstination aveugleront tellement que nous serions encore capable de traverser les nuages sans voir les oiseaux et de traverser le ciel sans voir les étoiles.

Cherchez sans doute votre chemin dans la nécessité et devenez sa veilleuse, satisfaisez à votre fièvre d'être utile, portez votre lucidité au rang des phares dévoués. Vous vous rapprocherez du soleil."

René Char.





CEUX QUI N'EXISTENT PAS

Personne A

"Le corps du Soudannais est toujours embroché sur la clôture de barbelés.
Nadav compare les soldats égyptiens et nous, soldats israéliens, à deux enfants sur un quai:
chacun attend que l'autre plonge pour aller récupérer le corps.
L'un des bras de l'homme s'étire au-dessus de sa tête dans un mouvement de crawl.
Sa langue pend.
il ressembler à un nageur figé.
A en croire Nadav, je suis une fille à part.
Il me dit: "Avishag, la seule personne qui te préoccupe, c'est toi-même."
Je n'étais pas de garde lorsque les Egyptiens ont abattu le Soudannais.
quand je suis de faction, je ne quitte pas des yeux la clôture métallique sur l'écran vert du moniteur pendant douze heures et je songe à des gens qui n'existent pas.
Nous nous connaissons bien, ces êtres imaginaires et moi.
Mais Nadav affirme que se préoccuper des autres n'a rien à voir avec ça, au contraire.
Nous roulons dans le Humvee le long de la clôture.
En sa qualité d'officier, Nadav se doit de surveiller les filles les plus âgées, celles qui sont postées sur les miradors et aux points de passage.
La sentinelle du portail me demande mon sauf-conduit.
Je lui montre que j'ai pris un jour de congé.
J'ai eu un peu de mal à l'obtenir car la base manque toujours de nouvelles recrues, de filles chargées de la surveillance pendant leurs quatre premiers mois.
Avant d'arriver à la station de bus, je demande à Nadav si c'est mal de ne penser qu'à soi-même.
Il a oublié m'avoir fait ce reproche.
D'après lui, les gens considèrent que si telle ou telle personne est différente d'eux, c'est que les autres ne sont pas ce qu'ils sont, et je suis la seule personne au monde à ne pas admettre cette idée puisque je ne vois pas les autres.
Je ne sais pas ce que ça signifie.
Je ne dais pas si c'est bien ou mal.
J'ai envie d'un hamburger.
Deux hamburgers."
-Shani Boianjiu- Extrait de: "Nous faisions semblant d'être quelqu'un d'autre. Traduction: Annick Le Goyat-" Editions Robert Laffont- Collection: Pavillons







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pansement du jour:

En politiquement correct:
"On ne dit pas: "La mal bouffe manifeste"

On dit:
"La FNSEA  déverse  son mécontentement  sur le bitume
et on n'a que lisier pour pleurer."

 (SE) CULTIVER
AUTREMENT



illustrations sur Toile


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 La rime jeune dans le poste:

" N'attend pas que la Française des Jeux te sèche les yeux"


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You
are péri
péri                            péri
péri-ssable

Je suis un flux tendu
Je suis une variable d'ajustement

Dieu Patron-Papa....
Qui suis-je?




" Les enfants du paradis
Sont les enfants sur terre
Alignés comme radis
Contre leur mère

Les enfants du paradis
Sont les enfants sur terre
Aux paupières arrondies
A l'iris délétère

L'iris délétère

Ils sont venus sur terre
Sans rien demander
Comme une pluie d'hiver
Sur une ville inondée

Est-ce pour nous aider
A supporter la peur du noir
Le tremblement de nos mémoires
Le choc de nos machoires ?

Renvoyez-nous d'où on vient
D'où on est né d'où on se souvient
Des perles de tendresse
Sanglots de l'ivresse

Renvoyez-nous d'où on vient
Sans le moindre mal vous le savez bien
Qu'on n'a pas vraiment grandi
Le sang nous frappe les tempes

Matrice tu m'as fait
Dans son lit défait
Matrice tu m'as fait
Mal... le mal est fait

Matrice

Renvoyez-nous d'où on vient
Par le même canal le même chemin
De l'éternelle douleur
De la vallée des pleurs

Renvoyez-nous pour notre bien
On n'en veut pas plus on demande rien
Que nager dans le grand liquide
Comme un tétard aux yeux vides

Matrice tu m'as fait
Dans un moule parfait
Matrice tu m'as fait
Mal... le mal est fait

Matrice

Matrice tout compte fait
Tu sais le monde est tout fait
Plus tu vas vers l'infini
Plus tu sais que c'est fini

Matrice tu m'as fait
Mal... le mal est fait
Plus tu vas vers l'infini
Plus tu sais que c'est fini

Matrice...
Matrice...
Matrice...
Matrice tu m'as..."
-Gérard Manset-

samedi 18 juillet 2015

l'animal céleste


"Surface de la pensée-la parole.
Surface de la parole-le geste.
Surface du geste-la peau.
surface de la peau-le frisson."
Véra Pavlova




"Si tu as peur d'oublier--écris.
Si tu redoutes d'écrire--souviens-toi.
Si tu crains de te souvenir--écris.

                     J'écris. J'ai peur."
-Véra Pavlova



"Nous ne sommes capables d'aimer que les morts.
notre amour pour les vivants est bmaladroit, approximatif.
Qu'ils soient proches ne nous apprend pas à les aimer.
Une longue séparation non plus.
Les graves maladies non plus.
La vieillesse pas davantage.
Seule la mort nous apprendra à aimer.
C'est une grande spécialiste en matière d'amour ."
-Véra Pavlova-



"Je voudrais t'écrire une lettre
dans laquelle li n'y aurait pas un mot
de reproche, de rancune, d'insolence,
pas de coquetterie, de caprice, de bravade,
pas de flatterie, de mensonge, d'entourloupe,
pas la moindre billevesée, pas de vaine philosophie...
Je voudrais t'écrire une lettre
dans laquelle il n'y aurait pas un mot."
-Véra Pavlova- 


"Y a-t-il de la vie sur Mars?
demande Bach.
Y a-t-il de la musique sur Mars?
demande Mozart.
Y a-t-il Mozart sur Mars?
demande Chopin.
Y a-t-il de la Russie sur Mars?
demande Glinka.
Y a-t-il de l'amour sur  Mars?
demande Schubert à Schumann.
Des pigeons voyageurs
distribuent-ils des faire-part de mariage
imprimés sur du papier à musique
aux demoiselles de Mars
qui ne soupçonnent pas
qu'elles sont fiancées?
demande Schumann.
L'amour divin existe-t-il sur Mars?
demande Tchaïkovski.
Y a-t-il une grotte de Vénus sur Mars?
demande Wagner.
Y a-t-il de l'humour sur Mars?
demande Mozart.
La mort existe-t-elle sur Mars?
demande Brahms
en se bouchant les oreilles
pour ne pas entendre la réponse.
Et la mort à Venise?
ajoute Mahler en éteignant la télévision.
Le marxisme-léninisme existe-t-il sur Mars?
s'enquiert Chostakovitch.
Et le sexe?
demande Scriabine en frisant ses moustaches.
Ce poème composé à la cuisine
devabt une bouteille de Cahors
avec mon amie Natacha Kotileva,
a-t-il du sens, sur Mars?
Je ne pose pas la question." 

-Véra Pavlova-extraits de: "L'animal céleste" Anthologie traduite du russe par Jean-Baptiste& Hugo Para-Editions L'Escampette 














vendredi 17 juillet 2015

brins d'herbe et associés


Deux
croit
brins d'herbes
pour soigner ses végétations.
"Jardin public
a-verdit
en vaut deux"
formulait Virginie des Plantes


 Au matin, dans le poste:

 Question récidive à Christophe Galfard:

" Y a-t-il de la Vie sur une autre planète?"

-Distinguons: Vie et Vie intelligente 
et dans ce dernier cas
il faudrait déjà en trouver sur la terre.
...

 Elément de Base
pour
Voir le bout du tunnel

                                                      \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[


 Nuits Salines
nuits câlines 
à Batz sur Mer
et programme associé 



 Gilles Servat 






 Mes souliers sont rouges





 Avalon Celtic Dance



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Aber-Ildut, 1er juin 2009, dix-neuf heures, marée basse.
"Dissimulé dans les rochers du Crapaud, je prends les notes que voici. Je mets en chantier ce dictionnaire amoureux sur un cahier chinois bleu santal. J'apprends à l'aimer en lui fournissant les mots qu'il préfère en moi. Lesquels ? J'y vais à tâtons. Des mots essentiels, à mon avis, comme enfance, bateau, famille ou maison. Vous voyez la maison blanche au fond du port, derrière nous ? C'est la mienne, ou plutôt : c'était la mienne... Un dictionnaire amoureux peut commencer par un chagrin d'amour, une maison vendue.
J'ai passé la journée d'hier, toujours au Crapaud, à rédiger le préambule à ces variations déclinées sur le thème de Bedrich Smetana : Ma Vlast - Ma Patrie. Elles sont un peu sentimentales, désolé, je n'y changerai rien. Il n'y a pas de termes exacts pour figurer ses doutes, son amour, son espoir, pas de note bleue ni de silence idéal à quoi
raccorder sa voix sur la page. Comme un peintre sur la falaise épiant la nature, et s'en délivrant aussi vite que possible, l'écrivain se traduit lui-même au petit bonheur des mots nés du moi profond, ce for intérieur où rien ne se passe comme il se résigne à l'écrire, et selon ce qu'il devient en l'écrivant.
A mes pieds l'océan, une luisance d'acier. Je vois la tourelle rose du Lieu, le piquet noir de la Pierre de l'Aber, le cormoran perché sur la balise tordue, le glacis miroitant du chenal du Four, je vois à l'horizon Ouessant, Molène, Lityri, les trois îles de l'Ouest qui préludent au couchant. Ma vie d'enfant tient tout entière entre ces îles et le carnet bleu santal où je hasarde ces premières impressions. Mer d'huile, crépuscule sans vent, sans voix hormis l'appel défaillant d'une bouée quelque part.
Durant des années, j'ai conservé sur mon bureau une écaille d'ormeau, ce coquillage armoricain dont le nom savant est abalone et le nom coutumier dans les îles anglo-normandes oreille de mer. Il me servait de presse-papier, de gobe-fourbi : trombones, clés, Scotch, préservatifs, jetons de casino, cachous. Les étudiants fauchés utilisaient l'ormeau comme cendrier, dans les années 60, il voisinait avec un magnum de valpolicella dégoulinant de chandelle poussiéreuse, généralement coiffé d'un abat-jour enclin à prendre feu.
J'ai renoncé à dépeindre l'ormeau par écrit. Nacre inodore, il m'a suivi dans tous mes déménagements. Si la mer n'y chante pas, cette paume irisée d'infinie douceur irradie comme un cristal de voyante. Elle paraît englober la Bretagne de mon enfance et tous les mots jusqu'au dernier - jusqu'au silence énervé du lecteur butant sur l'achevé d'imprimer -, tous les mots de ce futur dictionnaire amoureux. Abalone, lampe d'Aladin, madeleine de Proust, chouquette industrielle de Muriel Barbery - Bretonne par alliance -, manteau de Gogol et toi lièvre de Vatanen, je vous dédie humblement ce qui va suivre, en espérant vous avoir à mes côtés jusqu'au havre du Z, ma destination si Dieu le veut.
En fait d'outils, pour ce chantier littéraire en Armor, outre mes crayons B5 et l'ormeau d'Iroise, j'ai sous les yeux la photo noir et blanc d'Yvonne, ma mère, à bord de la vedette Cambronne, un jour de balade heureuse à l'île de Houat, et la minibarquette en papier blanc que mon fils Neven vint poser sur ma table d'écriture, un soir, sans dire un mot, après que j'eus perdu mon vieux bureau Louis-Philippe au jeu du qui perd gagne. Non moins à mon crédit les soixante-trois ans d'une existence passée en Armor, même aux heures où je m'en trouvais séparé, ce qui n'arriva jamais bien longtemps. Je l'imaginais quand j'étais loin, je l'écrivais, le racontais, le promettais (surtout les îles). Et toute ma vie je n'eus de cesse que de retourner à l'Aber auprès des miens.../..."

Yann Queffélec-extrait  de: "Dictionnaire amoureux de la Bretagne" 

mercredi 15 juillet 2015

apprivoiser le silence





Mon livre est tombé amoureux de ton livre

"Ton livre accordre une certaine attention à mon livre
ils s'embrassent dans le rayon ils se récitent des vers
ils échangent des poèmes entre eux comme ça
pour donner du fil à retordre au lecteur

parfois ton livre regarde les livres du rayon voisin
étincelants violets minces
alors mon livre perd ses feuilles une à une
il se transforme en jouet en papier plié
la couverture devient de plus en plus pâle
mon livre rêve d'être Larousse dictionnaire explicatif
annuaire du téléphone horaire des chemins de fer
pour que tu le feuillettes chaque jour"
Letitia Ilea  
extrait de: "Apprivoiser le silence" Editions Autres Temps


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                                                  \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||[[[


avec:
Bernard DUFOURG - - Boris BEUZELIN - - Christian BLANCHARD - - Cicéron ANGLEDROIT -
- Claire FAVAN - - David COULON - - Didier FOSSEY - - Dominique FAGET -
- Fabio M. MITCHELLI - - Firmin LE BOURHIS - - Gérard CHEVALIER - - Geronimo STILTON -
- Graham HURLEY - - Guillaume DELACOUR - - Jean FAILLER - - Jean-Marc PITTE -
- Jean-Paul JODY - - Jennifer HOLPARAN - - MAREK - - Marie VINDY -
- Martine NOUGUÉ - - Muriel HOURI - - Olivier CINNA - - Olivier JOLIVET -
- Pierre POUCHAIRET - - PTOMA - - Renaud MARHIC - - Samuel SUTRA -
- Sandra MARTINEAU - - Sylvain FORGE -


source "Le Chien Jaune"

                                                            \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\||||||||||||||||||||||


Travail     

Famille                    Batterie       
                                                  Sors tes couverts

 cuisine à petits feux
ou gros bouillon
c'est selon.
                            Si l'amer s'étale
un peu trop
                      quelques trous d'eau.
se forment à la surface
de la part des choses
                             à moins que
 singe
et  saupoudre
                   pour voir ...ma gueule enfarinée... 
sur le dos de la cuillère.

- Pousser des grands A!-

Abaisser
Accommoder 
                                   Araser
                                    Apprêter

Assujettir
Adoucir          
                        Aiguiser
                         Attendrir...

...et des Oh!...
puis,
laisser refroidir-
                              Tamiser 
et refermer le couvercle
en silence. 

"Mange, tu sais pas qui te mangera"



                                                               \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\[[[[[[[[[[[[[[[[[[######



la pub qu'infuse



mardi 14 juillet 2015

évaluation





ZO GAZOU
 on me demanderait mon avis:


 Réforme de l'école:
 Un oeil sur les nouveaux programmes de la rentrée
série: "science et vie de la terre":


                                                          


"Parmi les tics de langage insupportables, il y a "je gère".
"Le gosse a chié dans sa couche" fait remarquer la génitrice au géniteur.
"Je gère", répondra-t-il sur le ton du trader qui vient de dépasser de plusieurs milliards la limite de son découvert autorisé.
le collègue se plaint qu'il n'y a plus de café dans la machine à café : "Je gère", rassure le collègue dont c'était le tour de remplir la machine.
 Depuis que les gouvernements et les banques ont essayé de faire des Français des petits actionnaires plutôt que des petits épargnants, ils se sont pris au jeu. ils ne vivent plus leur vie, ils la gèrent. D'un coup, celui qui  trouvait son existence sans saveur  a le sentiment de se retrouver à la tête d'une multinationale.
Cela dit, si les entreprises étaient gérées par les patrons de la même manière que les gens gèrent leur vie, on connaîtrait moins souvent de crises. Lorsque la grand-mère s'engage à aller chercher les gosses à l'école, il y a des chances qu'elle tienne sa promesse. quand un patron s'engage à ne pas licencier, on sait que tout est déjà foutu.
Donc, les français gèrent leurs douleurs articulaires, leur dépression, leurs relations amoureuses, leur lacet de chaussure qui vient de casser, la fuite d'eau dans la salle de bains.
Bientôt, "Je gère" sera passé de mode et on dira de nouveau "Je m'en occupe". Mais, d'ici là, il faut accepter de se fader les Bernard Tapie du quotidien. Il faut écouter les victimes du libéralisme singer leurs bourreaux. On a bien envie de coller une grosse claque dans la gueule de celui qui nous assure gérer la décongélation du frigo, mais il est à craindre qu'il ne se mette dans la foulée à nous faire part de la manière dont il gère son saignement de nez.
Je crois que vous en serez d'accord, il faut enfermer ces golden boys foireux dans un coffre-fort hermétiquement clos afin de vérifier s'ils arrivent à "gérer" le manque d'oxygène. Amen."

-Charb-"Mort à ceux qui gèrent" extrait de:  "Petit traité d'intolérance-".Librio-3 euros-



                                                           ^^^^^^^^^^^^^^^^^^{{{{{{{{{{{{{{{


                                             photo source: Toile

Aujourd'hui comme en 14, souhaitons  une bonne fête à toutes les Nattes
en ayant bien sur une pensée toute  particulière
pour Nattes King Cool 

                                                   

" En vérité, les hommes se sont eux-mêmes donné leur bien et leur mal.
 En vérité ils ne les ont pas pris, ils ne les ont pas trouvés, ils ne les ont pas entendu comme une voix descendue du ciel.
C'est l'homme qui a donné de la valeur aux choses, afin de se conserver ; c'est lui qui leur a donné un sens -un sens humain ! C'est pourquoi, il s'appelle "homme".
c'est à dire celui qui évalue.
Evaluer, c'est créer: écoutez donc, vous qui êtes créateurs!
C'est l'évaluation qui  fait des trésors et des joyaux de toutes choses évaluées."
-Friedrich Nietzsche.- "Des mille et un buts-extrait de:"Ainsi parlait Zarathoustra


               " Qui saisit et remplit sans cesse
Il ferait mieux de s'arrêter
                 Qui bat sans cesse un glaive et sans cesse l'aiguise
 La lame sera vite usée
                 Qui accumule en sa maison l'or et le jade
N'en pourra défendre l'entrée
                 Qui tire orgueil de la richesse et des honneurs
Tend l'échine aux calamités.
                                                    
            Besogne faite-va-t'en
Telle est la Voie du Ciel "   
    
Lao Tseu-extrait de: "La voie et sa vertu"



 

                                     

                                                         ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^||||||||||||||
un peu de lecture ça peut pas faire deux mâles
 best stellaire:











 bibliothèque grande ouverte
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