mardi 18 juillet 2017

la mer ne se vante pas d'être salée

.../...
Les bords de mer, en fait, ,ne s'offrent que dans cette mélancolie.
Il n'y aurait pas de sens à les décrire dans leur réalité présente, car celle-ci n'est qu'une surface
exigeant la profondeur d'un double temps, réel et fictif, et de temps qui ne s'ordonnent pas d'eux-mêmes comme celui du calendrier, un jour après l'autre.
Un objet solide possède une réalité présente que l'on peut décrire, une maison, une pomme de pin.
Mais les fluides, ou les choses que contamine la fluidité de la mer, ne peuvent pas se décrire dans ce présent,
d'abord parce que leur apparence la plus extérieure comporte un mouvement, un intervalle de temps par conséquent, et ensuite parce que ce temps n'est pas celui que nous connaissons sur la terre ferme.
L'erreur serait d'organiser ces passés emboîtés dans un temps qui s'accumule, une histoire linéaire ou d'y voir des racines.
Tout ce vocabulaire, des strates, des racines, est étranger à l'élément marin.
Sur l'eau, les choses dérivent au gré du courant. La mer les emporte, les rejette sur la grève ou les rapproche d'autres déchets pour les concentrer dans ces vortex au coeur des océans.
.../..."


.../...
Aller à la mer c'est, un peu comme dans une histoire de science-fiction, enjamber une frontière métaphysique.
Celle-ci reste le plus souvent insensible. C'est en un lieu tenu secret mais que le jeu voulait marquer, que se dessine cette ligne qui fait basculer les explorateurs dans un autre monde: "La mer!"
.../..."


"C'est toujours là si l'on regarde suffisamment loin ou dans les bruits, la nuit.
Le grondement des rouleaux derrière les Passes, glisse sur l'eau.
../..."

merci Delminda

 



Ao longe o mar

"Porto calmo de abrigo
De um futuro maior
Ainda não está perdido
No presente temor

Não faz muito sentido
Já não esperar o melhor
Vem da névoa saindo
A promessa anterior

Quando avistei
Ao longe o mar
Ali fiquei
Parada a olhar

Sim, eu canto a vontade
Canto o teu despertar
E abraçando a saudade
Canto o tempo a passar

Quando avistei
Ao longe o mar
Ali fiquei
Parada a olhar

Quando avistei
Ao longe o mar
Sem querer deixei-me
Ali ficar"
 Pedro Ayres Magalhães



."../...
Je me promenais sur la plage tout à l'heure.
Il n'y avait personne, il n'y a jamais personne le matin.
Les nuages immobiles formaient un plafond, très haut, marqué de taches immatérielles ou d'une matière différente de celles que nous connaissons à la surface de la Terre, une matière qui ne se touche pas parce qu'elle ne participe pas à la corporéité terrestre.
Des vagues irrégulières éclataient sur le sable dans un bruit monotone. il faisait doux.
Rien ne marquait la saison. La mer était indifférente à la saison et aux villas fermées, comme un humain qui vaque à ses occupations sans se soucier de ce qui l'entoure.
Oui, la mer nous avait oubliés. Ce n'est pas qu'elle pensait à tout autre chose.
[...]
Elle se croyait encore dans les premiers jours, quand des masses de sable venaient d'émerger, un unique continent qu'elle a commencé à creuser.
les premiers, ou les derniers jours après que les tempêtes auront balayé le monde humain, que les animaux auront crevé, et les pins déracinés pourris : il restera des heures de calme, avec le même ciel, les mêmes vagues, ignorant l'épisode humain si bref devant la mer qu'il aurait aussi bien pu s'intercaler entre deux marées.
.../..."
Pierre Cassou-Noguès-extraits de: "Métaphysique d'un bord de mer" Les Editions du Cerf



"Pourquoi le spectacle de la mer est-il si infiniment et si éternellement agréable?
Parce que la mer offre à la fois l'idée de l'immensité et du mouvement."
Charles Baudelaire


POESIE: ce qui augmente la sensation de vie
J'ai enetndu ça dans une interview.
Ah combien j'aurais besoin de poésie!
"Allez hop, au boulot!" crie la vieille institutrice car les petits ne veulent plus s'intéresser qu'au bouvreuil trouvé mort dans l'angle de la cour.
Maintenant silence. Clapotis des pensées derrière ce que les yeux filment à vide.
Dire qu'il y a quelque part
LES GRANDS EBATS DE LA MER,
nourricière de mes partances en pyjama et que je ne vois jamais."
Jean-Pierre Georges extrait de: "Dizains Disette" Editions Le Dé bleu


"Le spectacle de la mer fait toujours une impression profonde:
elle est l'image de cet infini qui attire sans cesse la pensée, et dans lequel sans cesse elle va se perdre."
Madame de Staël



 "La mer ne se vante pas d'être salée."
Père Jaouen


 "Toute la vie maritime!
tout dans la vie maritime!
Toute cette subtile séduction s'infiltre dans mes veines et indéfiniment, sans cesse,
je pense aux voyages.
Ah! les lignes des côtes lointaines, écrasées par l'horizon!
Ah!  les caps, les îles, les plages sablonneuses!"
Fernando Pessoa

 


jeudi 13 juillet 2017

c'est pas la mer à boire


Diogène tendance côte ouest
 ainsi relifté
après quelques vacances  spirituelles en Asie
se tenait comme chaque matin à l'orée de  sa grotte
importée des Raspes (pour les besoins de la production).
Il suivait ainsi, sans en avoir l'air, l'ombre des goélands sur la pierre
de taille
somme toute
moyenne.
Diogène de sous-préfecture
prêchait pour quelques naufragés de l'Histoire:
"C'est pas la mer à boire".
une expression empruntée à des copines Négresses Vertes
au callipyge
que dalle
à cette heure banale,
mais qui avaient plusieurs fois égayées son antre
en fin de journée
de quelques chants
appropriés
et au figuré
du genre:
"C'est pas la mer à boire
pour tous ceux qu'aiment pas ça
c'est seulement pas d'cul
pour tous ceux qui n'en n'ont pas
c'est pas la mer à boire"
(1)


Diogène n'aurait pas eu lui aussi la langue dans sa poche
s'il avait eu une poche.
Alors
il se contentait de hocher la tête
parfois
sans que l'on sache vraiment ce que cela signifiait
"le vrai n'est pas plus sur que le probable" (2)
mais les ceusses qui passaient par là, un peu par hasard
ne semblaient pas surpris
comme s'ils avaient intégré par principe le fait de voir la tête d'une statue bouger
voir même comme si, cela leur paraissait tout à fait normal
et plutôt rassurant.

 "Paolo d'son vivant
A échoué son bateau
Dans le vieux port de Nazare
Sa famille en mourant,
Avalée par les flots,
N'avait pas qu'des larmes pour s'noyer
Après vingt heures de drague,
Les deux pieds dans une botte,
Le pêcheur est repêché
Une aiguille qui zigzague
Dit touche pas, il mijote
C'est le fruit de la marée."
(1)


Où y-a Diogène y-a pas de plaisir
raillaient les palmipèdes du dessus  construisant quelques grandes figures elliptiques
et  lâchant aussi quelques fientes grasses et blanchâtres
qui tombaient comme des merdes
sur une terrasse.
...
"Les mathématiciens étudient le soleil et la lune et oublient ce qu'ils ont sous les pieds." (2)

" Et je pense à ces femmes
Qui toutes vêtues de noir
Se nourrissent de crustacés
N'ont pour homme que des âmes,
Dont le corps en mémoire
Est par les crabes digéré
La mer offre son néant
A tous les paquebots
Qui n'ont pas appris à flotter
Quand l'soleil tombe dedans
Oh bon Dieu,
C'que c'est beau
Au matin on le revoit,
Le soleil sait nager"(
1)


(1) paroles de la chanson "C'est pas la mer à boire" Noel Rota Stéphane Mellino
(2) citations de Diogène dit Le Cynique

"Retranche tous ces engagements que tu voyais s'imposer à toi et qui sont
autant de bagages qui t'entrainent au fond de la mer" (2)















lundi 10 juillet 2017

pas vu à la télé


A fleurs de peau



 Peut-être la pluie
du matin,par la porte ouverte
comme une suite logique d' hier
sous le charmant préau de chez Sylvie,
où nous étions une trentaine 
à la moyenne d'âge certaine
 à savourer Bénin le Barde d'un monde qui rêve et doute
 l'un n'empêchant surtout pas l'autre...
Môrice à la campagne c'est plutôt une évidence 
pour qui le connait un peu
depuis...
Les moustiques ne s'y étaient pas non plus trompés
débarquant en rase motte après l'orage,
ce qui permis de faire tourner un spray à la citonnelle
et ainsi d'engager la conversation avec les autres invités
du soir.
Beaucoup de plaisir à découvrir les nouvelles chansons d'un Monsieur
aimant les mots plein de sens et sachant les faire gentiment partager.
Paisible Môrice, même dans ses colères,
toujours un peu cabot aussi, vieux routard de quarante années de scène
et peut-être aussi  un timide de toujours,
à contre-courant
ce qui a le mérite de le rendre si proche
avec nos mêmes contradictions et questionnements.

Le site de Môrice Bénin






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Un dimanche allant au marché et passant  près du mur d'expression libre comme il s'intitulait dans le temps, avant que l'on comprenne le sens de l'histoire et que l'on couvre, recouvre, découvre, déchire, l'espace normalisé, alloué et gratuit à l'expression directe et volubile du seau de colle.
J'en viens à cette affiche à l'ardeur "non censurée", mais vite surchargée puisqu'à mon retour, elle avait été remplacée par celle d'un concert pour alvéole sous-marinière.
La présentation l'expo. m'avait  amusé, non pas à cause de son illustration quelque peu mortifère (contre le mur d'un cimetière forcément, ça aide pas...) mais tout simplement parce qu'elle était organisée sur une île du Parc de Brière où j'avais quelques habitudes.

Le dimanche suivant et ce matin disais-je,  à l'heure où blanchissent les clients sous les Halles, de bonne heure, si vous préférez,la provocante faisait à nouveau étalage de ses états...d'âme . Cette fois-ci c'est elle qui avait eu raison d'un prochain Festival portuaire et du rassemblement d'été annuel des anti-aéroports, que l'on devinait pour les connaisseurs sous le fond de teint "non censurée".

En quelque sorte, me dis-je  en équilibre entre mes deux cabas farcis: "Le censure qui se drape dans le principe de précaution"* phrase  aperçue dernièrement et qui me semblait tout à fait convenir à une situation  quelque peu: :"à la colle".

Je n'aurais sans doute pas été plus loin dans le jeu de l'imprimatur genre: celui qui dit qui l'est, si je n'avais retrouvé dans la dernière publication du  blog des Grigris de Sophie
une visite guidée de l'expo de Saint Malo (de Guersac).
Je ne l'ai toujours pas vue peut-être parce que les temps réchauffés et déjà bien trop torturés à mon goût, me conduisent plutôt présentement aux couchers de soleil sur les marais et principe du grand air marin.
Une autre fois, qui sait...
Pour  plus de  réflexions  sur le sujet, s'en référer au blog de Sophie.

 *Blandine Le Callet extrait de: "La ballade de Lila K

d'ici là  je survis à l'intérieur de moi



Série décentralisation
et
 fédéralisme
 Ohé du bateau



programme léché (par qui? n.d;c.)

Missonne
 



Gatshen's




Marie Coutant





Mehdi Kruger



B. comme Fontaine


B. COMME FONTAINE en 4mn from Hervé Suhubiette on Vimeo.


Véronique Pestel
 



Vincent Tronc




Coline Malice
 



Flavia Perez
 

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vendredi 7 juillet 2017

it's ok


De toutes manières:
faire face.
La tête au carré 
mes choix.
Le numéro que vous n'avez pas demandé
est en service actuellement.
                        Bonne ou mauvaise figure
Manche à air
de l'atlantique,
rebique.
                          Girouette du passé antérieur
fait son beurre
suivant ses humeurs en Loire Inférieure


tourne la tête
                  Ne fais pas.
change de tête
                        Ne te prend pas. 
mâle de tête
                    Fais bonne figure.
tête brûlée
                Visage pâle.
tête de l'emploi
                    Joue ta tête à la roulette.
tête de série
                     Jean qui pleure
petit vélo dans sa tête
                  Figure de style



tête en l'air
                     Faut se la faire







mercredi 5 juillet 2017

là où croit le péril croit aussi ce qui sauve





"Voilà notre manière d'habiter le monde:
celle d'un animal intranquille "qui porte en lui de l'ailleurs".
nous ne pouvons alors être vraiment présents que lorsque la beauté nous offre la chance de pouvoir entrevoir cet "ailleurs". [...]
Le monde objectif n'existe pas:
il n'y a que des mondes perçus .
Et c'est l'entrelacement de tous ces mondes perçus qui constitue le monde.
Entrer par la beauté dans un autre monde perçu nous enrichit déjà, ouvre notre sensibilité en la libérant de ses réflexes et habitudes.
Multiplier les rencontres avec le plus d'autres mondes perçus possible est la seule manière d'espérer rencontrer le monde, d'espérer l'habiter;"
Charles Pépin  "Quand la beauté nous sauve."



                                  
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 Affaire de soins






 




























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 "Là où croit le péril croit aussi ce qui sauve."
   Friedrich  Hölderlin
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