" Ce qui m'a toujours frappé, dit Doc, c'est que les choses que nous
admirons le plus dans l'humain : la bonté, la générosité, l'honnêteté,
la droiture, la sensibilité et la compréhension, ne sont que des
éléments de la faillite, dans le système où nous vivons. Et les traits
que nous détestons : la dureté, l'âpreté, la méchanceté, l'égoïsme,
l'intérêt purement personnel sont les éléments mêmes du succès. L'homme
admire les vertus des uns et chérit les actions des autres."
John Steinbeck extrait de: "Rue de la sardine"
" Les saltimbanques
sans banque
sur qui compter
pour continuer
à conter
des contes
à ceux qui comptent
pour eux
sur eux
pour vivre sans compter
pas sans conter."
Yvon le Men
" A un détail près
le monde n'a pas changé
en si peu de temps
A un détail près
ce matin est une réplique
grisaille à l'appui
du précédent
A un détail près
le poids écrasant la poitrine
ne s'est pas allégé d'un iota
A un détail près
l'on se sent toujours vivant
un peu plus
un peu moins
Le même équilibre
fragile ou non
A un détail près
celui de cette petite question entêtante :
Pourquoi cette feuille
ni plus jaune ni plus verte que les autres
est-elle tombée de l'arbre ?"
Abdellatif Laâbi, "Ecris la vie"
"Je ne suis rien, je le sais, mais je compose mon rien avec un petit morceau de tout."
" J’sais pas comment sauver l’monde et, si j’savais, j’suis pas sûr qu’j’le ferais
J’ai pas grand-chose à t’offrir, à part te dire qui j’suis et c’que j’sais
J’ferai jamais c’qu’on m’dit en premier, les mensonges circulent plus vite qu’le vrai
J’ai couru après l’bonheur sans prendre le temps d’savoir c’que c’est
J’essaie d’avoir un enfant, j’essaie d’avoir autre chose que des regrets
Quand il verra 2022, j’comprendrai qu’il s’mette à pleurer
Ils disent que tout va s’effondrer, qu’on va y passer dans 3 degrés
J’pensais qu’la science allait nous sauver mais j’ai d’moins en moins confiance au progrès
J’sais même pas pourquoi j’pense à ça, j’y connais rien, qu’est-c’que j’y connais ?
Que d’la data pour les GAFA, bâtard, t’es rien d’autre qu’une donnée
J’ai quelques éclairs de génie mais, la plupart du temps, j’suis teu-bé
J’connais qu’les mauvais alcools qui donnent l’alcool mauvais
J’avais peur d’avoir rien compris, maintenant, j’ai peur qu’il y ait rien à comprendre
Piégé dans notre propre système, prisonnier dans une sauvegarde bloquante
J’viens d’là où les darons ressemblent à Coluche, j’viens d’la campagne normande
Ils aiment juste les bonnes affaires, tout c’qu’ils veulent, c’est voir l’émission d’la brocante
Maman m’a dit : “S’il y a des pauvres, c’est qu’ils ont mal travaillé à l’école”
C’est pas d’sa faute, sa mère racontait l’même genre de merde à ses gosses
C’est pas d’sa faute, sa mère… bref, faut qu’on brise ce putain d’cercle
Il est vicieux, c’putain d’cercle, j’peux pas l’faire tout seul, faut qu’tu m’aides
Aide-moi
Marche
Marche avec moi, apprends-moi
Méga, méga, méga, méga
J’peux pas l’faire tout seul, faut qu’tu m’aides, soyons d’accord de pas toujours l’être
Traite-moi comme tu voudrais qu’j’te traite, réussir sans faire le bien, c’est perdre
Apprends-moi la franchise, me juge pas, j’aurai moins envie d’mentir
On m’a dit : “Sois fort, faut devenir un homme”, rappelle-moi qu’ma force c’est d’être sensible
Quand la vie n’a pas d’sens, aide-moi à lui en donner un, écarte- moi des mauvais chemins
Rappelle-moi qu’on peut croire qu’on est personne à trop vouloir devenir quelqu’un
Aide-moi à trouver l’équilibre, grandir n’est jamais fini
Je sais mieux donner les conseils que les suivre, un jour, on va mourir, tous les autres, on va vivre
Oublie l’futur, c’était avant, oublie l’futur d’avant
C’est pas sûr qu’on soit d’dans, apprends-moi l’pardon, la patience
Faut qu’on soit meilleurs qu’nos parents, faut qu’on apprenne à désapprendre
J’veux pas croire qu’le temps est à vendre, qu’on soit juste une valeur marchande
Avant, j’rêvais d’quitter la France, j’vais rester, j’préfère qu’on la change
Mélange vieilles et nouvelles croyances, mélange humanisme à la science
Evidemment, c’est plus comme avant, faut t’faire une raison, c’est l’concept du temps
Le monde est en mouvement, porte-moi dans l’courant, prends mon pouvoir, la tentation est trop grande
Prends mon ignorance, j’dois mettre un nom sur les choses pour les comprendre
J’essaie d’avoir un enfant, j’essaie d’avoir une civilisation, j’peux pas l’faire tout seul, va falloir qu’on l’fasse ensemble
Tout s’transforme, rien n’se perd
J’ai pas fait qu’des choses dont j’suis fier, j’peux devenir meilleur, j’peux pas revenir en arrière
J’étais tout seul, on est des milliers, bientôt, vous allez tous m’oublier
Désolé mais j’vais devoir vous quitter, dis-toi seulement qu’on a kiffé
Hier, c’était hier, aujourd’hui, j’efface les dettes, hein
J’échangerai pas c’que j’ai contre la jeunesse éternelle, hein
On a fait c’qu’on a fait comme on l’a fait mais on l’a fait, hein
Tout s’transforme rien n’se perd, ombre et lumière"
Orelsan "Civilisation"
^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^{{{{{{[[[[[[[
Des nouvelles de l'autre "grande muette":
L’assassinat de Samuel Paty, un crime institutionnel ? Avec David Di Nota:
\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\[[[[[[[[{{{{{{{{{{
Il y a des jours comme ça où l'on perd son fil à soie;
on cherche alors à faire le mur
pas pour s'empêcher d'avancer,
non,
juste pour bigler derrière
et espérer trouver le bout du corridor de la honte
" Jamais élu, toujours choisi
C'est le règne des petits marquis
Un prof d'histoire décapité
Du Corona chez les comptables
Un couvre feu, nouveau portable
Une révolution islamiste
Des coups tordus, des coups de trique
Ils nous agacent, Ils se débinent
Ils se prélassent, on nous confine
Mais
Beautiful days
Beautiful days
Beautiful !
Sous les ors de la république
Sous les tentures sous les tapis
Spécialistes de la rhétorique
Jamais élus toujours choisis
Le président est sur les dents
Et malgré tout Il ment, dément effrontément
Il se prélasse, il se débine
Il nous agace, Il nous confine
Mais
Beautiful days
Beautiful days
Beautiful !
Y'avait des princes, y'avait des pinces
Monseigneur l'a toujours dit
Il y a des princes et puis aussi
Ça grouille de petits marquis
Jamais élus, toujours choisis
Jamais élus toujours choisis
Mais
Beautiful days
Beautiful days
Beautiful days"
"L'espace vide n'est autre que le volume occupé par l'énergie."
Wang Fuzhi
TAMASHII TAIKO
"Deux personnages joueurs de Taiko ou Wakaido (tambour japonais) se font face dans un geste puissant, rythmé, énergique.
Les cercles symbolisent "la peau de frappe" d'où jaillit, s'échappe, se disperse dans l'espace cette sonorité profonde.
Une ramure à huit branches sur chacun d'eux ainsi que deux liens, matérialisent les vibrations de cette "joute acoustique".
Tel un volcan en éruption, les forces se libèrent, créant une communication entre les âmes
je cite un poème d'Eylork:
'Un courant s'établit entre nos deux coeurs battants. Entrées en résonances en si hautes fréquences. D'esprits fusionnels frisant des pics flottants..."
DANSU O YOBU
APPEL A LA DANSE
Réveillée par les vibrations profondes des tambours, danseuse caresse
l'air doux et serein d'une saison nouvelle. Son ruban soyeux dessine quelques arabesques ; calligraphie harmonieuse qui serpente telle la rivière au fond de la verte prairie
"Guérande un peu de la beauté du monde"documentaire réalisé par Sophie Averty
lundi 22 novembre à 23h10 sur FR3
1971.
"Dans les marais salants de Guérande, paysans et néo-ruraux s'unissent
afin de s’opposer à un projet de rocade. C'est le début d'une longue
lutte où les plus faibles finiront par avoir gain de cause.
Par la suite, ils inventeront collectivement un modèle alternatif
pour préserver ce lieu magique qui est aussi leur outil de travail." Source
"Parcours talentueux,
Je pense à ta vie
Et je ferme les yeux.
Similaire à ce bonsaï
aux formes majestueuses,
racines bien encrées.
Tu rayonnes sur la terre.
Branches bien formées
formes harmonieuses
ramures abondantes.
Atteindre sa maturité
en équilibre de ses formes,
connaître la sérénité.
Tu es solitaire
mais point de souffrance
émerge de ta force.
Vivre et résister
Grandir et croître lentement
dans une douce plénitude.
Vers la lumière du ciel."
Fanou
\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\[[[[[[[[[[[[[[[[########