mercredi 30 août 2017

les affaires du monde


"Je parle beaucoup au hasard: c'est mon plus cher confident."
Alfred de Musset

Visite inopinée d'une libellule
Juste pour le mot qui est joli et la surprise de la rencontre.
Peut-être était elle la factrice de la pluie qui s'égoutta peu après.
Peut-être...
Il me semble que c'est la deuxième fois cette année que je parle d'odonates.
Naturellement,  je ne connaissais pas la famille de la demoiselle
(Ben! demoiselle ou libellule? ndc) avant d'aller cliquer sur Wiki-se-la-pète.
De plus, comme 95% d'un  éventuel aéropage de  cucul  sondés, je trouve ça mignon une libellule,
(les 5% restant n'ayant pas d'avis).
Sauf que j'en ai appris de belles sur la belle:
prédatrice, redoutable chasseuse, carnivore, appareil buccal de type broyeur...et sujet de crainte "nadoz an near" (aiguille de serpent) chez le breton mytho-logique, et chez les autres, ben  c'est pas mieux non plus.
Et l'on ne m'avait rien dit...
Alors que j'ai passé dix minutes sur mes 20 mètres carrés à m'extasier sur ma découverte matinale,  (en plus, si ça se trouve c'était une espèce importée ndc), à essayer de la faire rentrer dans le viseur parkinsonien du Nikon, pour un résultat... hum...dont je vous laisserais juge.
Et partie la libellule
de toute façon
Dis!
 quand reviendras-tu?
(faut pas trop te faire d'illusions là-dessus, ils disent qu'elle vit de quelques semaines à quelques mois ndc).
La vie des autres n'est pas forcément plus simple que la notre.
Profonde réflexion d'un mercredi entre deux tasses de thé
et deux grains d'émotions d'un ciel pisseux.
 





"Habiter (exister) n'est pas simplement vivre.
Il nous faut des livres et des lettres pour nous arracher à l'enfermement dans le cycle répétitif des processus vitaux, pour inscrire notre habitation dans un monde commun plus durable que la simple vie. Mais pas n'importe quels livres: des livres qui fassent signe à la vie et non des livres mort-nés.[...]"
Jean-Claude Pinson 



 "Finalement, la beauté qui nous fascine ne peut-être simplement "contemplée". L'aimer vraiment, c'est y participer. La beauté ne se "regarde" pas; elle se vit [...]
contempler un beau paysage, c'est en faire partie. Voilà la force de la beauté: elle rappelle que nous pouvons habiter le monde [...]
nous nous laissons glisser dans la rêverie, la beauté  [...] invite notre esprit à voguer librement, l'invite vers l'ailleurs-et c'est alors que nous nous sentons vraiment présents, que nous habitons pleinement ce paysage, ce monde,  [...] dans la contemplation de la beauté, nous sommes à la fois attirés vers cet ailleurs des paradis promis et renforcés dans notre présence, ici et maintenant. Nous retrouvons donc cette idée d'une forme de présence intensifiée par une expérience de l'absence. Nous avons besoin de la beauté pour habiter le monde de cette manière singulière: dans cette présence-absence au monde qui est peut-être le propre de l'homme, le distingue des autres mammifères, simplement présents au monde. [ ...]

voilà notre manière d'habiter le monde: celle d'un animal intranquille "qui porte en lui de l'ailleurs". Nous ne pouvons alors être vraiment présents que lorsque la beauté nous offre la chance de pouvoir entrevoir cet "ailleurs". [...]

Le monde objectif n'existe pas: il n'y a que des mondes perçus. et c'est l'entrelacement de tous ces mondes perçus qui constitue le monde.
Entrer par la beauté dans un autre monde perçu nous enrichit déjà, ouvre notre sensibilité en la libérant de ses réflexes et habitudes. Multiplier les rencontres avec le plus d'autres mondes perçus possibles est la seule manière d'espérer rencontrer le monde, d'espérer l'habiter."
Charles Pépin

     photo Festival photo La Gacilly

                                                               \\\\\\\\\\\\\\\\\[[[[[[[[[[[☝💟😇
"Le livre est comme un jardin que vous pouvez mettre dans votre poche."
proverbe arabe



PROGRAMME

 "Un beau livre, c'est celui qui sème à foison des points d'interrogation."
Jean Cocteau



                             
 "Il est bon de lire un livre entre les lignes: cela fatigue moins les yeux."
Sacha Guitry


 INFOS


"Un livre est une bouteille jetée en pleine mer sur laquelle il faut coller cette étiquette: 
attrape qui peut."
Alfred de Vigny


PROGRAMME


"Un livre n'est rien qu'un petit tas de feuilles sèches ou alors une grande forme en mouvement: la lecture."
Jean-Paul Sartre




lundi 28 août 2017

l'un et l'autre


Il,
avec ses ailes,
avait repris sa bicyclette,
au matin pisse trois gouttes rafraichissantes
et au goût de revenez-y larmes du ciel marin.

Il,
avait traversé la prairie,
pâturage nazairien.
Quelques hectares de résistance au béton si conventionnellement cubique,
qui rebique.

Il,
en trois nuits blanches inhérentes
à gérer tant bien que mâle,
si sénior,
une meute d'oisillons, sauvageons,
risque-tout  attachiants
comme on peut l'être, lorsque la vie semble incommensurable,
et  va comme je te pousse à la rage de  l'excessif,
tellement créatif...

Il,
avait tiré les rideaux
sur un nouveau jour
qu'il serait encore temps d'aborder
un peu plus tard;
forcément, toujours en décalé.

Il,
avait passé la main, le témoin , les consignes:
anecdotes ou transmissions dans un jargon
socio-éducatif,
aux collègues
de claire-voie.

Il
avait lu deux, trois, pages d'un roman 
islandais à l'auteur au nom bien sur imprononçable,
avant de larguer les amarres pour disparaitre dans l'éclipse
de l'anesthésie programmée. 




".../...
"Des années plus tôt-les mois où ils avaient vécu en l'absence de surVeillance- Aki et Lenita avaient essayé l'échangisme. Avec un homme le vendredi et une femme le samedi. un garçon et une fille. Parce que après tout, enfin, pourquoi pas?
ils avaient passé une annonce sur un site de rencontres et donné rendez-vous à leurs partenaires à Reykjavik dans une chambre d'hôtel aveugle-où il n'y avait aucune caméra. Aki avait trouvé ça plutôt sympa de regarder Lenita faite l'amour avec le gars, même s'il avait ressenti une certaine gêne et qu'il n'avait eu aucune envie d'y prendre part, craignant que le contact physique ne rende le fantasme trop réel. en fin de compte, il n'avait pas non plus eu envie de sauter la fille et avait dû se forcer- pour ne vexer personne;
J'avais un peu l'impression de baiser un morceau de viande, avait-il confié à Lenita quand sa partenaire était repartie.
Mais les gens sont aussi des morceaux de viande, tu ne crois pas?
Aki avait gardé le silence. Les yeux fixés sur le plafond, il avait peu à peu fermé les paupières.
Et qu-est-ce qu'on bise, sinon un morceau de viande? avait poursuivi Lenita.
Aki n'avait pas répondu.
On baise un autre être humain. Et on le fait en baisant le morceau de viande qui est son enveloppe corporelle. Les gens ne se réduisent pas à leur âme, ils sont aussi des objets-du reste, les frontières sont plutôt floues entre l'existence physique et spirituelle.
On croirait entendre parler un de tes livres, avait observé Aki.
Et toi, tu ressembles à tes personnages qui sont pétris de culpabilité. Sérieusement. On ne peut pas aimer une peau?
Aimer des os? Aimer des seins, une chatte, une semence?
J'aimais les yeux de cette fille. J'aimais les fesses de ce mec.
Cela ne signifie pas que je le respecte en tant qu'être humain- je n'ai pas besoin de me forger une opinion sur son âme ou sa personnalité pour reconnaître qu'il a un cul sublime.
Aki ne disait toujours rien.
Je suis amoureuse de toi, avait-elle continué en lui caressant la tête. J'aime ton âme et je n'ai pas envie d'en aimer d'autres. Et j'aime aussi tes yeux, tes fesses et tout le reste.
Elle lui avait caressé le torse et s'était soulevée du matelas en s'appuyant sur les coudes.
Aki, s'il te plaît, dis quelque chose.
Aki n'avait rien répondu.
.../..."
Eirikur Örn Norddahl extrait de: "Heimska La stupidité"
traduit de l'islandais par Eric Boury
Editions Métallié

On en parle

 



"Quand on se méfie de la pauvreté de sa vie intérieure, il faut emporter de bons livres."
Sylvain Tesson 


 "La bonté n'existe pas à l'extérieur de l'homme, aucun système politique n'instaurera le règne du Bien
et la seule manière de rendre le monde meilleur et de s'attacher à être bon en soi et autour de soi."
Sylvain Tesson 

 
        Photo festival photo de La Gacilly 2017



   L'un et l'autre  La Gacilly 2017

 

vendredi 25 août 2017

la poésie de la terre ne meurt jamais



"Un homme a dit:
-Le moment le plus grave de ma vie, c'est la bataille de la Marne, quand j'ai été blessé à la poitrine.
Un autre homme a dit:
-Le moment le plus grave de ma vie, c'est lors d'un raz-de-marée à Yokohama, dont je suis sorti miraculeusement indemne, réfugié sous l'auvent d'une boutique de laques.
Et un autre homme a dit:
-Le moment le plus grave de ma vie, c'est quand je dors dans la journée.
Et un autre a dit:
-Le moment le plus grave de ma vie a été celui de ma plus grande solitude.
Et un autre a dit:
-Le moment le plus grave de ma vie, c'est celui où j'ai surpris mon père de profil.
Et le dernier homme a dit:
-Le moment le plus grave de ma vie n'est pas encore venu."
César Vallejo-extrait de: "Poèmes humains


"Pour un instant, j'ai oublié mon nom
Ça m'a permis enfin d'écrire cette chanson

Pour un instant, j'ai retourné mon miroir
Ça m'a permis enfin de mieux me voir
Sans m'arrêter, j'ai foncé dans le noir
Pris comme un loup qui n'a plus d'espoir
J'ai perdu mon temps, à gagner du temps
J'ai besoin de me trouver, une histoire à me conter

Pour un instant, j'ai respiré très fort
Ça m'a permis de visiter mon corps
Des inconnus vivent en roi chez moi
Moi qui avait accepté leurs lois
J'ai perdu mon temps, à gagner du temps
J'ai besoin de me trouver, une histoire à me conter

Pour un instant j'ai oublié mon nom
Ça m'a permis enfin d'écrire cette chanson."

Harmonium 









 









"La poésie devrait être quelque chose de grand et d'effacé, une chose qui vous pénètre l'âme, en y provoquant l'étonnement ou l'émerveillement non pas pour elle même mais pour le sujet qu'elle traite.
Comme elles sont belles les fleurs qui se tiennent en retrait! comme elles perdraient leur beauté si elles s'ameutaient sur la grande-route en s'exclamant: "Admirez-moi, je suis une violette!
Raffolez de moi, je suis une primevère!"
John Keats



" Je naquis la nuit en février
Quand le soleil passe dans l'eau
Emporté par des mers enfantines
Je survis au loin sur des collines
Qui dira par une bouche amère
Ce qui tient mon âme emprisonnée
Qui dira par une bouche amère
Ce qui tient mon âme emprisonnée

La Bretagne a-t-elle autant de charme
Pour border de sable l'horizon
Pour colorer mes yeux de ses vagues
Et couronner mon front de ses algues
J'ai des landes farouches dans la tête
J'ai des vents parfumés dans l'oreille
Le ressac palpite dans mon coeœur
J'ai des huîtres et du vin dans la bouche

Quand je m'embarque dans mes océans
Je mets la voile vers les barreaux scellés
De la fenêtre ouverte à l'autre bout
Par où mon âme voudrait s'envoler
Qui dira par une bouche amère
Ce qui tient mon âme emprisonnée
Qui dira par une bouche amère
Ce qui tient mon âme emprisonnée

Au fil des quais glissant sous les arches
Où l'herbe pousse entre les pavés
Je cherche dans des reflets d'enfance
Des souvenirs d'avant que je marche
Ma mer est là qui coule toute grise
Et qui se brise en écumes blanches
Sur les étraves des piliers des ponts
Comme des phares sillagent mon front..."

Gilles Servat 

 

lundi 21 août 2017

taie toi



"La parole est pour tous en ce monde, il faut l'échanger.
Qu'elle aille et vienne,
car il est bon de donner et de recevoir
les forces de vie."
tradition Dogon 
                                                                      

Ma parole, tu connais la musique,
pour accompagner
les mots phrasés
et leur donner un peu d'aimable,
quelques respirations
entre les adjectifs.

Dans le meilleur des mondes qui causent
on pourrait même suggérer
d'emporter
 l'orchestre  en toute occasion,
 aussi réduit soit-il.

Seulement, le monde qui n'est ni meilleur, ni pire.
A peine le monde!
n'a pas pour habitude de s'encombrer avec les formes
ni les notes de frais.
Il est comme chacun sait du genre brut de pomme,
même là où elles ne grandissent pas.


Ma parole!
t'as qu'à te terre
pour donner un goût à mer.
et mettre du ramage dans tes valises,
oubliées  sur le quai.
T'as qu'à te dire,
aussi
avec les cordes et l'archet en plus,
l'accordéon,
et tous les  harmonieux
à qui mieux mieux.

Ma parole,
laisse passer le vent
et quelques croches
sans anicroche,
laisse filer sans les compter
les blanches et les noires,
sur le flot des octaves.
Dégourdis-toi les oreilles
avant d'ouvrir la bouche.
Ma parole:
taie toi!
Et embarque...


"La culture est la possibilité même de créer, de renouveler et de partager des valeurs, le souffle qui accroît la vitalité de l'humanité.
Il s'agit là de spiritualité dont l'Etat n'a pas toujours le souci."
Jacques Nanéda

 
    tradition Bambara




"La poésie ne doit pas périr.
Car alors, où serait l'espoir du monde?"
 Léopold Sédar Senghor


        "Mettez-moi un kilo de tomates  Mrs Carrington.
Non, pas celle-là.
Ma femme dit qu'elle est farineuse.
Extrait de Ma Vie à Londres en 1940 par Charles de Gaulle.
Peut s'utiliser chez n'importe quel détaillant en légumes.
Pensez à changer le nom de la marchande."
Pierre Desproges.



 

 








mercredi 16 août 2017

derrière l'apparence


Marronnier du jour:

Promenade  en baie de La Gacilly
Embarquement immédiat pour se laisser guider dans des histoires d'Humanité,
qui nous font face à face 
dans leur cruelle vérité,
leur poésie,
et le goût qu'elles nous laissent
ensuite. 

Vivez, vous êtes figés.
 Si c'était tout le contraire?





Ce que le théâtre dit à l’enfant :

"- Tu n’es pas seul.
- Parfois, tu te sens seul, mais tu n’es pas seul.
- Tu n’es pas simple.
- Le monde non plus n’est pas simple.
- Il est complexe.
- Tu es complexe.
- C’est une chance, saisis-la.
- Evidemment, tu rencontreras parfois des problèmes.
- Tu en as déjà rencontré.
- Tu as une boîte à trésors, que tu remplis chaque jour soigneusement, et dans cette boîte, parmi les trésors, on trouve aussi des problèmes.
- Tout le monde a des problèmes.
- C’est comme ça, c’est la vie.
- Tu trouveras peut-être des solutions à tes problèmes.
- Peut-être que quelqu’un t’aidera à trouver une solution ?
- Sois courageux.
- Ne baisse pas les bras trop facilement.
- Tu n’es pas seul.
- Tu n’es pas simple.
- Tu es comme les casse-têtes chinois.
- Et puis tu as besoin de poésie pour vivre, comme on a besoin de l’eau ou du pain.
- Les poèmes sont tes amis.
- Les poèmes, qu’est-ce que c’est ?
- Les poèmes, ce sont des textes qui interrogent et s’interrogent, sur le monde pas simple et les gens seuls, sur les problèmes qu’on rencontre, sur les casse-têtes du cœur et nos besoins vitaux.
- Les poèmes, ce sont des mots qui en rencontrent d’autres, comme pour la première fois.
- Le poète les a placés les uns près des autres, et ce n’est pas par hasard.
- Sauf certains poètes qui connaissent très bien le hasard.
- Le poète, les poètes sont tes amis.
- Les poètes de théâtre, qui savent les mots, les voix, les corps, le temps et l’espace.
- Tu sais, dans les poèmes, il n’y a pas que les mots amour, soleil, magie, étoile et soupir.
- Parfois, il y a des gros mots dans les poèmes.
- C’est possible ? tu te demandes. Mais ça abîme le poème ! tu te dis.
- Les poèmes se nourrissent de tous les mots, parce qu’ils sont à l’image du monde, parce qu’ils ne craignent aucune réalité et parce que les voyous ont le droit, de temps en temps, d’aller lécher les belles vitrines des grandes avenues.
- C’est la vie, aussi.
- Les poèmes, c’est la vie aussi.
- La vie pas simple.
- La vie complexe.
- Comme toi.
- Ça ne veut pas dire que tu vas tout comprendre aux poèmes, parce que comme eux, tu n’es pas simple, tu es complexe.
- Parfois, les poèmes, on ne les comprend pas, pas toujours, pas toujours tout de suite. Des fois, on les regarde, on les écoute et on se dit : ça m’échappe.
- C’est la vie aussi, quand ça échappe.
- Ne baisse pas les bras trop facilement.
- Laisse tourner dans ta tête et dans ton cœur le petit vélo du poème et demande-toi ce que tu ressens, à l’intérieur.
- Sans vouloir comprendre à tout prix.
- En cherchant à sentir, juste sentir.
- Tu verras naître des mots en toi, comme les lumières qui s’allument dans la ville, le soir.
- Regarde-les.
- Ecoute-les.
- Laisse-toi traverser.
- Fais-toi ton opinion.
- Tu es le seul à savoir ce que le poème a à te dire.
- Tu es le seul à savoir ce qui résonne de lui en toi.
- Tu comprendras bien vite que les poèmes et les enfants cultivent des mystères communs ; vous êtes faits de la même étoffe.
- Les poèmes, ce ne sont pas que des mots.
- Parfois, c’est juste un corps qui se déplace en boitant, c’est un ballon qu’on empêche de s’envoler, un clown qui rote, une baleine de papier posée sur le sol. Parfois, ce sont deux corps qui jouent à se bagarrer, pour que ça te soulage de l’envie de te bagarrer.
- Ça dit : la vie, c’est ce que tu vois. Et tu vois tout, avec tes yeux de lynx et de découvreur.
- Mais pas seulement.
- C’est aussi ce que tu ne vois pas.
- L’invisible.
- L’autrement.
- Le caché.
- L’en-dessous.
- L’au-delà.
- Tout ça.
- Et autre chose encore.
- Tu vois, c’est complexe.
- C’est une chance, saisis-la.
- Tu n’es pas seul.
- Le théâtre est là.
- Les mots sont là.
- Les autres, à côté de toi.
- Tu dois attendre beaucoup de la vie.
- Parce que tu es l’enfant le plus important du monde.
- Et je te regarde dans les yeux."



 
"A story without words. The exploit" Accra-1950s

........................................................

"Sentant venir la mort, le photographe a dit entre ses dents:
-Attention...ne bougeons plus!"
-Sacha Guitry- 

photo Buket Ozatey  quartier très pauvre de Luanda en 2015

"Le rire dans l'enfance est toujours près des larmes. "
Ernest Legouvé


"Rêves et illusions." Aïda Muluneh

"L'espérance, un emprunt fait au bonheur."
Joseph Joubert

................................IIIII


"Nous sommes le seul animal qui soit surpris de l'univers, et qui s'étonne tous les jours de n'en être pas plus étonné."
Rivarol 




[...]
"Elles déploient des maisons aux fenêtres desquelles veillent de faux habitants .
Quand aux vrais, s'il y en a, ils ignorent à quel point ils sont eux-mêmes rongés par l'illusion.
ils suivent à la télévision des programmes qu'ils se persuadent d'aimer faute d'idée qu'autre chose puisse exister.
Une illusion universelle finit par devenir la réalité.
Ils se convainquent de manger, d'aimer, de vivre.
Meurent convaincus qu'ils ont vécu.
Ils se sont raconté leur histoire.
On la leur a racontée, par radio et télé interposées, qui n'auront cessé de leur suriner:
vous êtes de vrais gens.
ils regardent à la télévision ce que tout le monde regarde:
des révélations sur la vie intime de chanteurs ou d'acteurs quelconques.
tu méprises cela, en bon intellectuel, et tu as bien tort, Saurat..
C'est la vieille propension de l'esprit humain à croire que la réalité, pulpeuse et fraîche, nous attend juste derrière le rideau des apparences.
On tire le rideau, le secret est levé, nous voici en plein réel.
Du moment qu'on est allé voir de l'autre côté, on a l'impression d'avoir trouvé de quoi se remplir le vide du dedans.
L'homme a besoin de ce petit théâtre.
Il se fabrique des machines à révélation, révélation de n'importe quoi, l'important est d'arriver à se faire croire qu'on touche enfin le coeur des choses.
Certains recherchent la particule ultime.
La plupart font ce qu'ils peuvent."
Pierre Jourde-extrait de "Festins secrets"

photos: Tim Flach 





"I Love Africa"

Vidéo source : Dominique Hervé
 








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"Cela fait partie du travail du photographe de voir plus intensément que la plupart des gens. Il doit avoir et garder en lui quelque chose de la réceptivité de l'enfant qui regarde le monde pour la première fois ou du voyageur qui pénètre dans un pays étrange. "
Bill Brandt


Photographe: Akintunde Akinleye



« Il faut aimer la solitude pour être photographe. »
Raymond Depardon

"Brazzaville et les rois de la sape." 

 « Quand on est prisonnier de l'image, cela vous donne toutes les audaces. "
 « Suggérer, c'est créer. Décrire, c'est détruire."
Robert Doisneau 



......................^^^^^^^^^

photos Zhen Shi
Kwei Yih "Circulations"


"La beauté, c'est l'apparence, mais avec tout ce qu'il y a derrière"
Jock Sturges



“The creation of something new is not accomplished by the intellect but by the play instinct acting from inner necessity"
Carl Jung

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"Emporté par l'océan"



"As far as I'm concerned, taking photographs is a means of understanding which cannot be separated from other means of visual expression. it is a way of shouting, of freeing oneself, not of proving or asserting one's own originality. It is a way of life. "
Henri Cartier-Bresson

"C’est toujours à l’imparfait de l’objectif que tu conjugues le verbe photographier"
Jacques Prévert




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