"Un peu d'aube à midi
un peu d'ombre dans les noces
c'est l'ampleur qui s'en vient
inverser le regard
le tourner plus profond que soi
vers le sans-lieu
le sans-nom
vers ce qui n'appartient pas
n'appauvrit pas
n'apparente pas
mais donne au corps
sa ferveur d'outre fièvre
son étiage absolu
de feu migrateur
d'or dilapidé
de syllabes en poussières,
c'est l'ampleur qui s'en vient
déborder les escales
l'attente ou l'avenir...
Tout le sens s'est fait souffle
houle et renaissance
il n'y a plus
qu'une âme qui improvise
son espace,
juste un son
juste un son.
.../..."
-Extrait de: "L'arbre seul"-André Velter-
In extremis
"-D'où es-tu?
-De plus loin.
-Où vas-tu?
-Devant moi.
-Et ton nom?
-Moins qu'un os.
-Et ton père?
- Un soleil.
-Et ta mère?
-Une vague.
-Et ton dieu?
-Un cheval.
-Qui t'attend?
-L'horizon.
-Et tu aimes?
-Le vent d'Est."
_André Velter-
Brigitte propose:
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Arbutus unedo, "l'arbre seul", tout en un, de son tronc tortueux et vigoureux, à ses feuilles persistantes, jusqu'aux fleurs qui côtoient, insistantes, les fruits à maturité, dans la même année, futur et passé s'y entremêlent, dans une étrange bigarrure sans nuances extrême, et je me dis "j'aimerais être un humanus unedo", sans complexe ni rêve d'étérnité, savourant avec délice quatre âges de la vie en une seule journée...
RépondreSupprimer"tout en un" et" ici et maintenant" joli programme
RépondreSupprimerJ'ai reçu aujourd'hui même ceci:
La légende du colibri
"Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux, terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s'activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou agacé par cette agitation dérisoire lui dit: Colibri! tu n'es pas fou? Ce n'est pas avec ces gouttes d'eau que tu vas éteindre le feu." Et le colibri lui répondit: "Je le sais, mais je fais ma part."
Belle journée
:-)
Merci, JJ, pour cette jolie légende, c'est exactement ce que je me dis tous les matins gris !!! Je n'ai pas résisté à compléter mes quelques lignes jetées en com. ici, par quelques lignes de plus sur mon blog, cuisine(s) et dépendance(s). Ben, ce n'est pas de ma faute, parfois, mes, ma plume(s), enfin mon clavier, cour(en)t) plus vite que ma pensée ! Bonne soirée !
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