lundi 27 novembre 2017

marronnier


De mon jardin d'hiver
maxi foutraque
 mini surface
je ne me lasse.
Bien sur, le jasmin se fait oublier
y'a plus de saison a t-il même décrété dans une feuille de chou locale.
Je crois juste qu'il se fait un peu vieux
et qu'il oublie à chaque fois qu'il va encore passer l'hiver
un peu seul sans doute...
à végéter
sans trop de végétaux alentour....

Je viendrais toujours le voir
pour lui raconter des histoires de vivace
 attendant la fin du printemps
pour embaumer l'atmosphère 
avec ses copains et-pines ( Its correct?)
rosier ancien lui aussi mais anglais d'origine
aux piquant acérés et parfum exaltant,
ou encore le "beau-gosse-temon"  je me permets d'en parler ainsi parce qu'il n'est pas là, trop fragile pour rester dehors,
il s'agit en fait du patchouli (pogostemon) 
et il est sensé fleurir l'hiver 
mais ,rescapé des années folles... il n'en fait qu'à sa tête
alors:...Wait and see
Jatropha etc -plante bouteille- s'est également repliée à l'intérieur,
elle y perd ses feuilles, c'est normal, on la laisse tranquille,
 surtout qu'elle a le caractère grincheux,
et l'on se reparlera sous un meilleur climat...

Le combava (my lord), non , laissez,  c'est une blague bidon  entre-nous,
une vieille  chanson  Kumbaya my lord
vous voyez maintenant 
Allez passons.
Bref tout ça pour dire que lui aussi l'agrume
il craint les rhumes. 

J'en  oublierai quelques autres de plantes car
le temps d'antenne n'est pas exauce tifs
(on voit que tu sors de chez le coiffeur)
elles ne m'en voudront pas j'espère
et puis pour rassurer encore un peu l'oléacée qui se fait du mouron
entre les volatiles de différentes familles qui  viennent casser la graine
au frimas  
et l'Aloe  ou encore le laurier sauce mais aussi les thyms
et  tout le saint frusquin.

Dans mon jardin d'hiver
qui s'accote à l'estuaire
que dis-je qui fricote même
je vais installer en prévision deux trois lampions 
du réveillon
enfin de saison
nous dirons
pour remonter la température
au niveau du ressenti
 comme elle dit Marie-Pierre
sur Inter,
l'hiver 



 








dimanche 26 novembre 2017

où sont-ils?



Se souhaiter un bon anniversaire
devant
sa sphère entière
dont on ne connait pas les angles même si on les voudrait arrondis.
Se souhaiter... Quoi au juste?
même si on voudrait l'être parfois:
un peu plus juste
au moins avec soi-même
mais
sans vraiment trop y croire.

Ptêt
un
problème de cohabitation avec le verbe: Avoir
Va  savoir?

Alors quoi!
Se souhaiter
Le meilleur des mondes
en feignant de croire que la marque n'a jamais été déposée.
Se prendre un carré de z'an en plus
en réglissant gentiment vers la sortie
des artistes de son nombril
volatile.

Des repaires
pour s'y perdre
à force
d'en avoir trop
inscrits en calendrier
soit disant perpétuel.


Se souhaiter un jour où...
comme la bonne affaire entre soi et les autres
qui garnissent notre solitude
de toutes les meilleures intentions
de la leur.



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illustration: Source

"Moi, c'est de toi seul que je fais choix en ce monde.

Consentiras-tu à moi, à ce que je prenne place, mélancolique ?

 

Mon coeur est comme le calame au creux de ta paume

C'est par toi que cela se fait, si je suis morne ou si je suis en joie.

 

Sinon ce que toi tu désires, que serais-je, moi ?

Sinon ce que tu manifestes, que verrais-je, moi ?

 

Parfois de moi tu fais pousser des ronces, parfois des roses.

Parfois je respire le parfum de la rose, parfois j'arrache les ronces.

 

Moi je suis comme cela, si comme cela tu me prends

Moi je suis comme ceci, si comme ceci tu me désires.

 

Dans cette jarre où tu offres au coeur sa couleur

Que serais-je ? que seraient-ils, mon amour et ma rancune ?

 

Tu as été l'origine et tu seras la fin.

Fais, toi, que meilleure soit ma fin que ne fut, pour moi, l'origine.

 

Lorsque tu te dissimules, je suis des gens de l'incroyance.

Lorsque tu te manifestes, je suis des gens de la vraie religion.

 

Sauf cette chose que tu me donnas, qu'est-ce que j'ai ?

Que cherches-tu à tirer de ma poche et de ma manche ?"

 

 

Soleil du Réel - Jalâloddin Rûmî

Poèmes d'amour mystique

 

source: "Au coeur du lotus"




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Revue des troupes en quartier d'hiver


SONG

"Le poids du monde
est amour.
Sous le fardeau
de solitude,
sous le fardeau
d'insatisfaction

le poids,
le poids que nous portons
est amour.

Qui peut nier?
               Rêvé
il touche
           le corps,
pensé
          construit
un miracle,
                imaginé
angoisse 
            jusqu'à naissance
dans l'humain-

regarde par le coeur
             brûlant de pureté-
car le fardeau de vie
est amour,

mais nous portons le poids
                avec lassitude
et devons ainsi reposer
dans les bras de l'amour
                     à la fin,
reposer dans les bras
                      de l'amour.

Nul repos           
              sans amour,
nul sommeil
                sans rêves
d'amour-
           soyez fou ou glacé
obsédé d'anges
            ou de machines,
le voeu dernier est amour 
- ne peut être aigri
                ne peut dénier
ne peut s'abstenir
             si dénié;

le poids est trop lourd

             -doit donner
sans retour
                comme la pensée
est donnée
              en solitude
dans toute l'excellence
              de son excès.
.../..."
Allen Ginsberg extrait de: "Howl"

 



Où sont-ils tous ces mots à l'emporte-pièce , superbes de flamboyante naïveté ?
Ont-ils pris le maquis de l'océan qui nettoie les plaies et les creuse du même temps, au sel de la vie?
Sont-ils délavés, lessivés, effacés...quand le sable y est et la raison s'accorde
à  force de menus compromis,
de laborieuses mais peut-être apaisantes concessions ?
Qu'en est-il des chemins  trop clairs malgré les brumes matinales , des routes sans boussole ou lune victorieuse, où il faisait bon d'en jouer à se perdre, tellement ce serait sur de s'y retrouver un jour,

Ne rien savoir du froid dans des mansardes étroites où l'on poussait les murs sur les étoiles de mer, où l'amour plein la bouche troquait  la  poésie pour des chagrins magnifiques, griffant de leurs larmes généreuses des pages entières de souffrances rédemptrices.

Maintenant ou  alors,
plus tard.
Les héros repentis  blanchissent  leurs variables  souvenirs.
La fatigue a bon dos et campe sans vergogne dans le jardin d'hiver grand  ouvert sur  les inspirations des vents sans tambour mais tempête.
Où sont les chants à l'unisson, la guitare torturée qui  gentiment se laissait faire pour le plaisir de s'endormir au ressac  d'une  tendresse cramponnée à  l'universel?
Où sont les conjugaisons insolites, les expériences inédites, les cocktails aux couleurs improbables?

Deux doigts de piano, ça ira merci,  que je m'envole.

Regarde derrière la glace, soulève la couverture des nuages  tout à toi et respire encore  doucement d'autres paysages, d'autres rêves où tu pourrais accrocher les rides comme un trophée sur tes illusions bricolées et revendiquer enfin  la gloire pour chacun et la nostalgie  pour tous.

Aux premières peintures du jour, quand le sommeil te lâche parce qu'il n'a plus rien à te dire, dans la pénombre des repères, pour ne pas  encore déranger  l'ordre du  sage chaos qui t'habite, tu soulèves gentiment  le rideau du grand capharnaüm qui trône en son boulevard et tu te dis qu'enfin tout peut arriver puisque tu  n'attends vraiment  plus rien.


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