lundi 29 avril 2024

le lundi au soleil

 "Délaissant les grands axes, j'ai pris la contre-allée." 
Alain Bashung
 

 
“Le soir la fatigue, ça tombe
Oulala comme ça tombe
Partout ça tombe
comme des bombes
sur toutes las parties du corps, ça tombe
et tous les soirs c'est la même chose, ça tombe
mais ça ne fait pas de bruit
comme les bombes
Le bruit de la fatigue n'existe pas
La fatigue est silencieuse
Elle tombe en silence
comme une bombe
sans le bruit
…/…”
Natyot extrait de: “Bonjour”
 


Le lundi au soleil.
je regarderais ma montre
(si j'en avais une)
Il est déjà huit heures
et la baguette tradition fait son beurre
fondu.
C'est quand je suis derrière les carreaux,
sans bosser,
que le ciel est beau
Ho! ho! Ho!
J'ai ma nationale toute bouchonnée
les abus du week-end sans doute...
et dans le foutu poste, il y a cette chanson
à la...
que serine un Cloclo des années soixante-dix 
 au bord du canal
avec son Juvet-nil
faisant rimer foin avec raisin

Le lundi au soleil...

Va-t-il bientôt nous lâcher la grappe?


                 Excellent choix dirait le sommelier
                  en baillant aux corneilles.
Il y a des années comme ça toutes tirebouchonnées
qui vous réservent bien  des surprises


     Effet boeuf!
 
  Ce n'est plus la vache qui rit mais sa copine végane
   du genre tout feu tout flamme



 
 
                    illustration source Lundi matin


 

jeudi 25 avril 2024

avec les chiens romantiques


 "Tous les matins, nous sommes obligés de nous rappeler que nous sommes le fruit de la terrible démesure de nos parents, qui nous ont engendrés dans une véritable mégalomanie procréatrice, nous jetant dans ce monde toujours plus atroce et répugnant que réjouissant et utile." 
Thomas Benhard

illustration Source

"Il est plus facile de désintégrer un atome qu'un préjugé"
Albert Einstein
 
                           
   
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"Voici le mois de mai où les fleurs volent au vent,
où les fleurs volent au vent si gentille mignonne 
où le fleurs volent au vent si mignonnement
.../..."

               photo: SOURCE
 

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photo source Lundimatin

 
"En ces temps-là j'avais vingt ans
et j'étais fou.
J'avais perdu un pays
mais j'avais gagné un rêve.
Et si j'avais ce rêve
le reste était sans importance.
Travailler ou prier
ou étudier à l'aube
auprès des chiens romantiques.
Et le rêve vivait dans le vide de mon esprit.
Une chambre en bois,
dans la pénombre,
dans l'un des poumons du tropique.
Et parfois je retournais en moi
et je rendais visite au rêve : statue qui s'éternise
en des pensées liquides,
un ver blanc qui se tord
dans l'amour.
Un amour le mors aux dents.
Un rêve dans un autre rêve.
Et le cauchemar me disait : tu grandiras.
Tu t'éloigneras des images de la douleur et du labyrinthe
et tu oublieras.
Mais en ce temps-là grandir aurait été un crime.
Je suis ici, ai-je dit, avec les chiens romantiques
et c'est ici que je vais rester."
Roberto Bolaño


"J'ai connu des gens qui ne présentent qu'un seul visage. Ce sont ceux qui me font le plus peur. Un jour ils découvrent qu'ils ne sont pas ce qu'ils croient être. Dans mon Journal volubile, je dis que le monde est une pièce de théâtre où nous avons tous des phrases à dire et un rôle à jouer. Certains acteurs, comprenant qu'ils sont dans une oeuvre, continuent de jouer. D'autres, scandalisés, tentent de quitter le plateau. Ils se trompent. Hors de la scène, il n'y a rien. Rien d'autre à l'affiche. Tout ce qu'on peut faire, c'est continuer à jouer. Mais peut-être avec une nouvelle conscience, une conscience comique..." 
Enrique Vila-Matas
 
 

 



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