vendredi 9 décembre 2022

prendre les rennes à son cou

Une valse qu'à mi-temps?
En deux temps trois mouvements
c'est bien plus troublant
et nettement plus charmant
qu'une valse musette et canettes
en beuglant,
même si... en même temps
 les gens qui sont contents
semblent plus conciliants
que d'autres du genre "talibans"
 

 C'est ainsi, faut toujours que l'on soit attiré par la lumière,
surtout dans les zones d'ombre.
complexe du moustique ou de l'insecte moon,
enfin un truc du genre,
une attirance pour l'étincelle en général
et qui demanderait sans doute quelques éclaircissements 
ou illumination...
si on prenait le temps d'embraser une carrière flamboyante
de luminothérapeute.
 

 



 


"Si notre amour voulait partir
Nous ferions tout pour le ret'nir
Que serait notre vie sans lui :
Un' valse lent’ sans musique
Un enfant qui jamais ne rit
Un roman que personne’ ne lit
La mécanique de l'ennui
Sans amour, sans vie !"
Jacques Prévert 
 

"Je suis assis en position du lotus, nu, et contemple une longue tige d'herbe dorée.
 Elle a peut-être une vingtaine de piquants, qui pointent et penchent tous dans la même direction,
 dans le sens du vent où ils ont poussé. et pourtant, lorsque je l'oriente contre le vent, les piquants
 tournent aussi, et s'orientent maintenant dans le sens du vent ; l'habitude d'une vie se casse facilement, une fois que la chose dont elle découle est oubliée, une fois qu'on s'en est affranchi. Révoltez-vous et
 vous vivrez?"
Lawrence Ferlinghetti extrait de: "La vie vagabonde" 
 

 
" Balance ta caisse"
 
 source Oust France



 
Nature 
             TOUTE  chamboulée
à la renverse même.

Jeu de quilles plein pots
                                      Qui s'en balance entre les allées passagères?
 

 
et bien dansons maintenant:
 
 
Le film en entier chez KUB pour plonger avec aise dans le bouillon breton

 


jeudi 1 décembre 2022

dont la mienne

 

"La poésie est le cri que l’on pousserait en s’éveillant dans une forêt obscure au milieu du chemin de notre vie.
La poésie est le soleil qui ruisselle à travers les mailles du matin.
La poésie, ce sont des nuits blanches et des bouches de désir.
La poésie est l’argot des anges et des démons.
La poésie est un canapé où s’entassent des chanteurs aveugles qui ont posé leurs cannes blanches.
La poésie est le dérèglement des sens qui produit du sens.
La poésie est la voix de la quatrième personne du singulier.
La poésie ce sont toutes les choses nées avec des ailes et qui chantent.
La poésie est une voix dissidente qui s’insurge contre le gaspillage des mots et la surabondance insensée de l’imprimé.
La poésie est ce qui existe entre les lignes.
La poésie est faite des syllabes des rêves.
La poésie, ce sont des cris lointains, très lointains, sur une plage au soleil couchant.
La poésie est un phare qui fait tourner son mégaphone au-dessus de la mer.
Un poème peut être fait d’ingrédients ménagers courants. Il tient sur une seule page et peut cependant remplir un monde et se loger dans la poche d’un cœur.
La poésie, ce sont des pensées sur l’oreiller après l’amour.
La poésie est un chanteur des rues qui sauve les chats de gouttière de l’amour.
La poésie est le dialogue des statues.
La poésie est le bruit de l’été sous la pluie et la clameur de gens qui rient derrière des volets clos dans une rue étroite.
La poésie est une grande maison résonnant de toutes les voix qui ont jamais dit quelque chose de fou ou de merveilleux.
La poésie est la voix à l’intérieur de la voix de la tortue.
La poésie est un livre de lumière la nuit.
La poésie n’est pas que l’héroïne, les chevaux et Rimbaud. Elle est aussi le murmure des éléphants et les prières impuissantes des passagers aériens qui attachent leur ceinture pour la descente finale.
Tel un bol de roses, un poème n’a pas à être expliqué."
Lawrence Ferlinghetti 
 

"
Avant, je pensais
que les livres se faisaient comme ça :
un poète arrivait,
desserrait légèrement les lèvres,
et de suite le benêt inspiré se mettait à chanter.
Et ça y était !
En fait,
avant que le chant vous vienne,
il faut longtemps déambuler, couvrir ses pieds d'ampoules en
allées et venues,
tandis que dans la vase du cœur doucement barbote
la sotte sardine de l'imagination.
Pendant qu'on fait bouillir, en grinçant de la rime
une sorte de brouet d'amours et de rossignols,
la rue se tord, privée de langue :
elle n'a rien pour crier ni parler."
Vladimir Maïakovski
 
 
 "Nos poèmes, ce sont nos enfants. Ils sont plus âgés que nous parce qu'ils vivront plus longtemps que nous. Plus âgés que nous depuis l'avenir. Voilà pourquoi ils nous sont aussi parfois étrangers." 
Marina Tsvetaieva
                                                       
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"
Je n’ai pas envie de parler de moi, mais de tendre l’oreille pour écouter la germination et le bruit du   temps. "
 Ossip Mandelstam 
 

 

 

 
 
 

 
" Si je me retrouve à la dérive, c'est parce que se retrouver à la dérive, au sens propre, chose parfaitement naturelle ici, c'est la rançon de l'eau. Autrement dit ce qui va venir ne sera pas l'équivalent d'une histoire,mais d'un flot d'eau limoneuse " au mauvais moment de l'année". Par moments elle est bleue, par moments grise ou brune ; toujours elle est froide, et jamais potable. Si j'ai entrepris de la filtrer, c'est qu'elle contient bien des réflexions dont la mienne."
Joseph Brodsky
 

 
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