jeudi 13 janvier 2022

à l'eau

 

 l'âme de fond
 
Chemin des gabelous
le  regard  en nage
 passe au large
en s'emberlificotant  dans l'imposture d'un ciel hauturier.
Rester
un peu
sans savoir à quoi s'attendre
ni comprendre
si à l'instant flottant
il s'agit déjà de relire une histoire ancienne ou de faire partie d'un mouvement
père et mère pétuel .





"Il n'y avait que des citoyens libres de s'amuser et de choisir leur solitude en se pensant maîtres de leur vie, quand celle-ci était rythmée par l'heure des passages du train de banlieue. Il y avait quelque chose de mortifère dans toutes ces pintes de bière exhibées sur les photos de soirées, dans les meutes de festivaliers qui criaient dans la rue, dans la recherche de l'approbation de centaines d'amis virtuels, dans les fêtards de trente cinq ans qui draguaient des élèves de terminale dans les bars, dans les cursus universitaires sans fin et dans l'adulescence jusqu'à la mort."
Marion Messina  extrait de: "Faux Départ"
 
 

"Les  poissons de janvier font le mur"
je répète:
"Les poissons de janvier font le mur" 

                                       A l'eau! 
Qui est au bout de la ligne?

                                                           découvert chez KUB                                                 

                                                     \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\||||||||||||||||||[[[[[[[
 

        Une dernière pour la route: 
Résiste...
                       

dimanche 9 janvier 2022

es-tu certain

 

".../...car le monde et les temps changent" Bob Dylan
 
 

 
 

 

"De temps à autre, écoute en toi cet adolescent que tu étais et qui maintenant te méprise ou te combat.
 Es-tu certain d'être devenu moins stupide?"
Blaise Lesire extrait de: "Opuscule Navrant"
 
                                           ^^^^^^^^^^^^^^^^[[[[[[[[[[[|||||||

 

    illustration source Kedistan

Suna

"nous n’aurions pas dû naître
notre peau était un secret

nous étions les Alévis
seulement des enfants agrandis
pour être la mémoire de l’éternité
et arrachés
fendus comme l’arbre
seuls comme la terre
lorsque la pluie ne descend pas
indique-moi la route

je vais m’étendre sur
sur une fraîche branche
au milieu du désert
vers le grand torrent
et mes os seront parfaits, dépouillés
par des touchers élevés depuis ma naissance

il te faudra découper mon corps
pour notre repas de noces
un linceul violacé
noué sur les épaules

je rentrerai pleine de vie

car nous sommes morts hier

marchons
arrachés
et fendus comme l’arbre
je vais caresser les taches de léopard de la lune
les ombres circulent en moi
nous n’aurions pas dû naître pour être regardés
avec pour obligation de pleurer
de mourir
juste assez de terre pour enterrer mon âme
l’ombre et la poussière de l’esprit

cette peau qui passe par toutes les mains du temps
faite de frontières prolongées jusqu’au chant
je ne crois pas qu’ait disparu du monde
sa beauté
moi je vous présente ma poussière
et cet élan derrière ma langue
rendue forte et pure
celle qui est recherchée pour être enfermée
dans l’empire de la parole des autres

lève-toi Suna
il faut partir loin
l’espoir brûle en toi
sans plus de bruit
qu
e la lointaine fatigue de l’étoile"
Delphine Durand  source: KEDISTAN
 
                                                  """""""-------((((((((((((((( 
 

 "La parole remet la pensée en sensation"
Antoine de Rivarol 
 

 




 

 


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