"De temps à autre, écoute en toi cet adolescent que tu étais et qui maintenant te méprise ou te combat.
Suna
"nous n’aurions pas dû naître
notre peau était un secret
nous étions les Alévis
seulement des enfants agrandis
pour être la mémoire de l’éternité
et arrachés
fendus comme l’arbre
seuls comme la terre
lorsque la pluie ne descend pas
indique-moi la route
je vais m’étendre sur
sur une fraîche branche
au milieu du désert
vers le grand torrent
et mes os seront parfaits, dépouillés
par des touchers élevés depuis ma naissance
il te faudra découper mon corps
pour notre repas de noces
un linceul violacé
noué sur les épaules
je rentrerai pleine de vie
car nous sommes morts hier
marchons
arrachés
et fendus comme l’arbre
je vais caresser les taches de léopard de la lune
les ombres circulent en moi
nous n’aurions pas dû naître pour être regardés
avec pour obligation de pleurer
de mourir
juste assez de terre pour enterrer mon âme
l’ombre et la poussière de l’esprit
cette peau qui passe par toutes les mains du temps
faite de frontières prolongées jusqu’au chant
je ne crois pas qu’ait disparu du monde
sa beauté
moi je vous présente ma poussière
et cet élan derrière ma langue
rendue forte et pure
celle qui est recherchée pour être enfermée
dans l’empire de la parole des autres
il faut partir loin
l’espoir brûle en toi
sans plus de bruit
que la lointaine fatigue de l’étoile"
Vous avez fait une entrée champ Shakespearienne.
RépondreSupprimerSuperbe idée..
Vous ne perdez en rien votre créativité.
Je vous embrasse en gestes de protections.
Frankie