samedi 27 février 2021

adéquations

 


Reprenons en silence:
 
La nuit comme un radeau,
  l'océan: plis paisibles
  dans l'espace imaginaire.
 
 
Va te coucher
 l'océan  me parle ainsi 
à la marge de l'estuaire,
comme si
 il avait le pouvoir de donner des ordres
alors qu'il était  l'ordre même des cellules
de la vie.
 

 

  

Carte postale:
Photo émoussée
par des adéquations

 
re-saisons-
si
et nous 
aussi



"Si je fais mes cils charbonneux
Et mes yeux de pluie de lumière
Et mes lèvres plus écarlates
Demandant à tous les miroirs
si tout est comme je veux
Nul vanité
Je recherche le visage qui fut le mien
avant qu'il n'y ait le monde

Pourquoi me dire cruel ?
Pourquoi se croire trahi ?
Je le veux, aimant ce qui fut
Avant qu'il n'y ait le monde
Avant qu'il n'y ait le monde

Qu'importe si je regarde un homme tout comme si c'était mon amour 
 Quand pourtant mon sang est demeuré froid
Mon cœur ne bat pas plus vite

Pourquoi me dire cruel ?
Pourquoi se croire trahi ?
Je le veux, aimant ce qui fut
Avant qu'il n'y ait le monde
Avant qu'il n'y ait le monde

Mon sang est demeuré froid
Mon cœur ne bat pas plus vite
Mon sang est demeuré froid
Mon cœur ne bat pas plus vite qu'avant, qu'avant
Avant avant avant qu'il n'y ait le monde

Mon sang est demeuré froid
Mon cœur ne bat pas plus vite qu'avant
Avant avant 
 Mon sang est demeuré froid
Mon cœur ne bat pas plus vite
Mon sang est demeuré froid
Mon cœur ne bat pas plus vite qu'avant, qu'avant

Avant qu'il n'y ait le monde

Pourquoi me dire cruel ?
Pourquoi se croire trahi ?
Je le veux, aimant ce qui fut
Avant qu'il n'y ait le monde."
Feu Chatterton











mardi 23 février 2021

station des sens

 


Reprendre le fil 
et en découdre
dans les biais d'un tissu de la vie.
 
 "La mer attendra"
disais-tu
et c'est le rafiot qui a pris l'eau
hors de ta vue


"J'ai connu autrefois un pauvre homme, qui par scrupule, n'a jamais voulu coucher chez lui,
disant que son nom était un nom à coucher dehors.
Ce souvenir ne m'est pas désagréable."
Erik Satie 
 

Maudits
soient
les mots dits
délavés
au sel de la côte
 

 

"Elle a jonché d'or et de jade ma routine
Elle a jonché de sopalin des torrents de larmes
Mais l'ampleur m'a fait me fissurer

Ode à la vie
Ode à la poésie
Ode à la parodie

Petit baigneur
Fait des longueurs à longueur d'odyssée
Brasse petit verni
À bras raccourcis
Brasse petit gabarit
Brasse
Brasse 
 Engloutis mes péchés véniels
Mes blasphèmes en apnée
Brasse

Elle a jonché d'orchidées l'enfer de ma marelle
Elle a saupoudré de courage mes limbes
Elle m'a arraché un sourire
Elle m'a dit polie polisson ces gravillons

Ode à la vie
Ode à la poésie
Ode à la parodie

J'fais la noce
J'fais la noce avec Yasmina
Je divorce avec la Grande Ourse
Aux équinoxes il arrive que je penche 
 Ode à la vie
Ode à la poésie
Ode à la presbytie

Aux orties les ciels de réglisse
Au pilori mes éclipses
À la trappe rodéos corridas civière sparadrap
À découvert le ventre à l'air
Ancré dans la baie du bonheur
Lancer des frisbees dans les jardins de Libreville
Lancé. Hop. Attrape. Loupé

J'fais la noce
J'fais la noce avec Yasmina
Je divorce avec la Grande Ourse
Aux équinoxes il arrive que je penche
J'fais la noce 
 
J'fais la noce avec Monica
J'fais la noce

Ode à la vie
Elle a jonché d'or et de jade ma routine
Elle a jonché de sopalin des torrents de larmes
Mais l'ampleur m'a fait me fissurer
Ode à la vie
Ode à la parodie
Ode à la poésie
Ode à la vie
Ode à la vie ... "
Alain Bashung
 

 



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