dimanche 12 août 2018

roman fleuve


Un ptit coin de parapluie
  jouant les ombrelles.
 avec Monoprix
Saumur;
 la brocante prend température.


En remontant le fleuve
les oreilles ensablées.
navigation
suspectée
sur petite embarcation .
Pour autant,
le chemin est tracé
sous les pieds
En continuant, c'est devant soi.





EN JOUE:

"Ô de qui la vive course
Prend sa bienheureuse source,
D'une argentine fontaine,
Qui d'une fuite lointaine,
Te rends au sein fluctueux
De l'Océan monstrueux,
Loire, hausse ton chef ores
Bien haut, et bien haut encores,
Et jette ton oeil divin
Sur ce pays Angevin,
Le plus heureux et fertile,
Qu'autre où ton onde distille.
Bien d'autres Dieux que toi, Père,
Daignent aimer ce repaire,
A qui le Ciel fut donneur
De toute grâce et bonheur.
Cérès, lorsque vagabonde
Allait quérant par le monde
Sa fille, dont possesseur
Fut l'infernal ravisseur,
De ses pas sacrés toucha
Cette terre, et se coucha
Lasse sur ton vert rivage,
Qui lui donna doux breuvage.
Et celui-là, qui pour mère
Eut la cuisse de son père,
Le Dieu des Indes vainqueur
Arrosa de sa liqueur
Les monts, les vaux et campaignes
De ce terroir que tu baignes.
Regarde, mon Fleuve, aussi
Dedans ces forêts ici,
Qui leurs chevelures vives
Haussent autour de tes rives,
Les faunes aux pieds soudains,
Qui après biches et daims,
Et cerfs aux têtes ramées
Ont leurs forces animées.
Regarde tes Nymphes belles
A ces Demi-dieux rebelles,
Qui à grand'course les suivent,
Et si près d'elles arrivent,
Qu'elles sentent bien souvent
De leurs haleines le vent.
Je vois déjà hors d'haleine
Les pauvrettes, qui à peine
Pourront atteindre ton cours,
Si tu ne leur fais secours.
Combien (pour les secourir)
De fois t'a-t-on vu courir
Tout furieux en la plaine?
Trompant l'espoir et la peine
De l'avare laboureur,
Hélas! qui n'eut point d'horreur
Blesser du soc sacrilège
De tes Nymphes le collège,
Collège qui se récrée
Dessus ta rive sacrée.
Qui voudra donc loue et chante
Tout ce dont l'Inde se vante,
Sicile la fabuleuse,
Ou bien l'Arabie Heureuse.
Quant à moi, tant que ma Lyre
Voudra les chansons élire
Que je lui commanderai,
Mon Anjou je chanterai.
Ô mon Fleuve paternel,
Quand le dormir éternel
Fera tomber à l'envers
Celui qui chante ces vers,
Et que par les bras amis
Mon corps bien près sera mis
De quelque fontaine vive,
Non guère loin de ta rive,
Au moins sur ma froide cendre
Fais quelques larmes descendre,
Et sonne mon bruit fameux
A ton rivage écumeux.
N'oublie le nom de celle
Qui toutes beautés excelle,
Et ce qu'ai pour elle aussi
Chanté sur ce bord ici."

Joachim Du Bellay





Au grenier:

 

vendredi 10 août 2018

Saint-Izaire sur blues


Au Saint-Izaire Blues Festival
Dans la cour du château
on danse sur Mojo
Machine
bretons de Pontivy
en transhumance aveyronnaise.

Grimpe là haut et tu verras
 entre deux riffs de gratte
une lune toute rougissante
sous les clins d'oeil de Mars
;

Fait chaud le blues et sa putain de bière cévenole brillant sous les lampions.



Attablés au jardin,
nous faisons honneur au généreux casse-croûte de ventrèche 
et aux "Poly-Sons" organisateurs et  parfaits aubergistes.
Les Baby-boomers  se seraient-ils donnés rendez-vous en médiévale blues attitude ?
Autour de nous le public est majoritairement sénior avec... comment dire, un je ne sais quoi de:
 ça fait longtemps qu'on écume les prés musicaux et se us et coutumes.
 Bien calé sur un banc accueillant je souris à mes voisins habillés sixties et largement septuagénaires en train de se faire des papouilles aux herbes locales et je me dis alors que tout n'est pas perdu
au royaume des aînés
qui font des pieds de nez
au monde des pisse-froid
d'en bas.















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