mardi 24 octobre 2017

un grain de sable


Le ciel encore frileux au matin
préfère conserver une couverture d'automne.
C'est promis!
Il se confiera un peu plus tard
si tout va bien,
 dans la logique des choses.



" La pierre, assise au bord de mon regard
fait face à mon silence."

Marc-Henri Arfeux




"J’ai retrouvé ta maison,

l’épi d’ombre dans le vestibule,

ce que je ne saurai jamais dire

des objets perdus dans la pénombre.

Alors, ce qui existe n’a pas de contours

et je prends conscience soudain

que ton intérieur est une boîte,

que ses murs me réduisent

à la plus petite pensée

et que je vis mieux ainsi."
 Fabrice Farre. extrait: "La figure des choses" source: "Poésie contemporaine peut-être."


".../...
qui nous attèle

qui de nous
quitte à nous
                       qui de nous sépare
et part
et par-dessus
                            qui a la part
qui s’est servi
qui par hasard

qui a l’autre
                              l’autre à qui le dessus
qui est dessous
qui est qui

qui je traverse
qui me traverse
  et tes revers
et mes travers

                              ce qui me porte
et que je porte
ce qui m’importe
et que j’emporte
et nos impairs
                            de part en part est-ce un dard
qui nous perce
qui nous lie
nous féconde
et nous berce

et se monde
et ce monde
et ce lit
esseulé
sans nous

                              ce lit qui
nous infuse
où l’indicible
fuse
ce lit qui
nous affuble
d’une indicible
fable
                               celui qui
celui qui

est-ce moi d’où
est-ce moi dont
et ce mot doux

                              l’un dit cible
l’un dit non
est-ce les
                          est-ce lui

qui de nous
quitte à nous
qui de nous sépare
                                et part
et par-dessus
qui a la part
qui s’est servi
qui par hasard.
.../..." 
Elsa Hieramente  extrait: (source) "Terre à ciel"







                             illustration source: Toile

 "A celle qui contemple le soleil avec un regard d'aigle, Celle qui empoigne le feu de ses doigts décidés, Celle qui, au-delà des cris et du vacarme des aveugles, Sait écouter la mélodie de l'âme En la plénitude de l'univers. A M.E.H. J'élève ce livre. » « Bien que dans ces grains de sable j'aie semé les grains de mon cœur et que sur son écume, j'aie versé la quintessence de mon âme, ce recueil est, et restera à jamais, plus près des rivages que de la mer, du désir limité que du désir accompli. 

Je marche éternellement sur ces rivages, entre le sable et l'écume. Le flux de la marée effacera l'empreinte de mes pas, et le vent emportera l'écume. Mais la mer et le rivage demeureront éternellement. Ils me disent dans leur éveil: « Toi et le monde dans lequel tu vis n'êtes qu'un grain de sable sur le rivage infini d'une mer infinie. » Et dans mon rêve je leur réponds : « Je suis la mer infinie, et tous les mondes ne sont que des grains de sable sur mon rivage. » Le Sphinx ne parla qu'une seule fois et dit : « Un grain de sable est un désert, et un désert est un grain de sable; à présent, taisons-nous à nouveau.» J'entendis le Sphinx, mais ne le compris pas. Une perle est un temple bâti par la douleur autour d'un grain de sable. Quelle nostalgie bâtit nos corps et autour de quels grains ? Le souvenir est une forme de rencontre. L'oubli est une forme de liberté. On ne peut atteindre l'aube, sinon par le sentier de la nuit Si l'hiver disait : « Le printemps est en mon cœur », qui le croirait ?"
Khalil Gibran  extrait: "Le sable et l'écume."



      photo:Marc R.




dimanche 22 octobre 2017

ne faites pas attention au désordre



"Vous qui pénétrez dans mon coeur, ne faites pas attention au désordre."
Jean Rochefort

"Le désordre, c'est l'ordre moins le pouvoir."
Léo Ferré





"Sur la pellicule, le visage c'est l'âme."
Don  Delillo



"Ce que je porte en moi est ce que je suis réellement.
C'est le principe de la pellicule.
Une pellicule a besoin de noir pour exister."
James Dean






       photo Marc R.

"Le premier enfant de la beauté, le premier enfant de la beauté humaine, de la beauté divine, c’est l’art. En lui l’homme divin se rajeunit et se renouvelle. L’homme veut avoir conscience de lui-même; alors il donne à sa propre beauté une existence en dehors de lui. C’est ainsi que l’homme a créé ses dieux. Car, dans l’origine, l’homme et ses dieux ne faisaient qu’un; l’éternelle beauté, inconnue à elle-même, existait seule. – Ce que je dis est un mystère, mais ce mystère est une réalité."
Friedrich Hôlderlin

Arzal . dimanche 22 octobre, le vent est tombé (sur des gens biens j'espère)




" .../...
Je sais, c'est ridicule de dire ça, grandiloquent, vous me l'avez déjà fait remarquer.
Mais comment le dire?
L'argent tue. Le capitalisme tue! Le libéralisme tue!
il n'y a pas d'autre mot. Il tue!
On parle toujours des crimes du nazisme, du stalinisme, du maoïsme, mais jamais des crimes du capitalisme.
Pourtant, le capitalisme n'a rien à envier aux autres.
Il a pour lui l'ancienneté.
Je serais même prêt à parier que, si l'on faisait le compte des victimes, il gagnerait largement sur ses copains en -isme.
Mais pas question d'associer capitalisme et crime!
ça ne se fait pas, ça fait désordre. Le capitalisme, c'est la démocratie, la concurrence libre et non faussée, la justice et tout le baratin qu'on peut entendre là-dessus. Mais, pour moi, le capitalisme c'est le crime et la peur ou, si vous préférez, de façon plus moderne, plus contemporaine: la mafia et les sectes! La société de la peur...
[...]
Je ne sais pas si vous pouvez comprendre. Aujourd'hui, les enfants naissent la peur au ventre et grandissent tremblants et résignés. Ce monde d'oubli des luttes, ce monde d'asservissement et d'acceptation, ne sera jamais le mien. Personne ne me fera croire qu'il est le seul monde possible, que l'histoire est terminée, que le marché scelle le stade ultime de l'organisation humaine.
.../..."
Gérard Mordillat extraits de"notre part des ténèbres".


 



A quoi ça sert que le temps se décarcasse?

Arzal. Dimanche 22 octobre. Sonnez les matines

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