Le ciel encore frileux au matin
préfère conserver une couverture d'automne.
C'est promis!
Il se confiera un peu plus tard
si tout va bien,
dans la logique des choses.
" La pierre, assise au bord de mon regard
fait face à mon silence."
Marc-Henri Arfeux
"J’ai
retrouvé ta maison,
l’épi
d’ombre dans le vestibule,
ce
que je ne saurai jamais dire
des
objets perdus dans la pénombre.
Alors,
ce qui existe n’a pas de contours
et
je prends conscience soudain
que
ton intérieur est une boîte,
que
ses murs me réduisent
à
la plus petite pensée
et
que je vis mieux ainsi."
Fabrice Farre. extrait: "La figure des choses" source: "Poésie contemporaine peut-être."
".../...
qui nous attèle
qui de nous.../..."
quitte à nous
qui de nous sépare
et part
et par-dessus
qui a la part
qui s’est servi
qui par hasard
qui a l’autre
l’autre à qui le dessus
qui est dessous
qui est qui
qui je traverse
qui me traverse
et tes revers
et mes travers
ce qui me porte
et que je porte
ce qui m’importe
et que j’emporte
et nos impairs
de part en part est-ce un dard
qui nous perce
qui nous lie
nous féconde
et nous berce
et se monde
et ce monde
et ce lit
esseulé
sans nous
ce lit qui
nous infuse
où l’indicible
fuse
ce lit qui
nous affuble
d’une indicible
fable
celui qui
celui qui
est-ce moi d’où
est-ce moi dont
et ce mot doux
l’un dit cible
l’un dit non
est-ce les
est-ce lui
qui de nous
quitte à nous
qui de nous sépare
et part
et par-dessus
qui a la part
qui s’est servi
qui par hasard.
Elsa Hieramente extrait: (source) "Terre à ciel"
illustration source: Toile
"A celle qui contemple le soleil avec un regard d'aigle, Celle qui empoigne le feu de ses doigts décidés, Celle qui, au-delà des cris et du vacarme des aveugles, Sait écouter la mélodie de l'âme En la plénitude de l'univers. A M.E.H. J'élève ce livre. » « Bien que dans ces grains de sable j'aie semé les grains de mon cœur et que sur son écume, j'aie versé la quintessence de mon âme, ce recueil est, et restera à jamais, plus près des rivages que de la mer, du désir limité que du désir accompli.
Je marche éternellement sur ces rivages, entre le sable et l'écume. Le flux de la marée effacera l'empreinte de mes pas, et le vent emportera l'écume. Mais la mer et le rivage demeureront éternellement. Ils me disent dans leur éveil: « Toi et le monde dans lequel tu vis n'êtes qu'un grain de sable sur le rivage infini d'une mer infinie. » Et dans mon rêve je leur réponds : « Je suis la mer infinie, et tous les mondes ne sont que des grains de sable sur mon rivage. » Le Sphinx ne parla qu'une seule fois et dit : « Un grain de sable est un désert, et un désert est un grain de sable; à présent, taisons-nous à nouveau.» J'entendis le Sphinx, mais ne le compris pas. Une perle est un temple bâti par la douleur autour d'un grain de sable. Quelle nostalgie bâtit nos corps et autour de quels grains ? Le souvenir est une forme de rencontre. L'oubli est une forme de liberté. On ne peut atteindre l'aube, sinon par le sentier de la nuit Si l'hiver disait : « Le printemps est en mon cœur », qui le croirait ?"
Khalil Gibran extrait: "Le sable et l'écume."
photo:Marc R.
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