mercredi 5 juillet 2017

là où croit le péril croit aussi ce qui sauve





"Voilà notre manière d'habiter le monde:
celle d'un animal intranquille "qui porte en lui de l'ailleurs".
nous ne pouvons alors être vraiment présents que lorsque la beauté nous offre la chance de pouvoir entrevoir cet "ailleurs". [...]
Le monde objectif n'existe pas:
il n'y a que des mondes perçus .
Et c'est l'entrelacement de tous ces mondes perçus qui constitue le monde.
Entrer par la beauté dans un autre monde perçu nous enrichit déjà, ouvre notre sensibilité en la libérant de ses réflexes et habitudes.
Multiplier les rencontres avec le plus d'autres mondes perçus possible est la seule manière d'espérer rencontrer le monde, d'espérer l'habiter;"
Charles Pépin  "Quand la beauté nous sauve."



                                  
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 "Là où croit le péril croit aussi ce qui sauve."
   Friedrich  Hölderlin

dimanche 2 juillet 2017

abandonner quelques phrases sur la grève


Abandonner quelques phrases sur la grève
et les laisser faire.
. Elles seront bien assez grandes
pour se dérouiller toute seules,
s'enfoncer dans le sable, disparaitre...
ou  se laisser recouvrir par le sel des mots.

La poésie, une affaire particulière
ballotée  comme bouteille consignée à la mer,
au grès de rencontres,  nasses d'émotions
qui la saisiront,
ou la laisseront encore dériver
jusqu'à trouver
- peut-être-
qui sait?
un autre interprète
 de la grande et mystérieuse  transformation
du verbe à l'indicatif
mais...
 jamais possessif
sinon:
à quoi bon .
                      A quoi bon essayer de s'épancher
si c'est pour recréer un empire
en pire
des néo- pouvoirs à dogme que veux-tu.
Cet ailleurs  léché pour élu
qui se la per-péte 
les oies
les lois
les codes
la mode.

Je veux m'ébruiter sans bruit
et sans artifices.
Blaguer gentiment avec les mots
loin des exégèses  qui m'indigestent
et ne laisser
que du vent
à l'oreille,
et encore
pas trop fort.
comme une légère brise.

Abandonner quelques phrases sur la grève.
Descendre de son perchoir.
Se prendre pour un pas grand chose
de la prose
et s'en mettre plein les feuilles de coquillages
en forme
 de
 pitre selon saint vective,
saint ignare de l'eau Yo! la
saint amant les eaux
ou encore
 sainte nigedouille pomme cuite 
comme chantait une mère du nord
barrée à l'ouest.




"La poésie est nécessaire.
Ce qui ressort de la poétique de notre époque, {...}
c'est que cette nécessité n'est plus évidente,
aux yeux de ceux mêmes qui s'occupent de poésie,
puisque, des jeux il y en a d'autres,
des excursions comme dit Barthes [...] ;
et quand aux transgressions, dont on crédite volontiers les poèmes,
c'est dans des textes qu'elles se produisent, ce qui signifie qu'elles ne remuent que des mots,
et qu'elles ne sont en cela que des divertissements dont se conforte le conformisme.
Mais qu'on se souvienne que l'expérience de l'Un est la clef de voûte de  la société autant que la parole, et il redevient clair aussitôt que la poésie à un rôle que rien ne peut remplacer.
Si elle disparaissait tout à fait, c'est la société humaine qui s'écroulerait avec elle
{...}
La poésie naît de sa propre carence."
Yves Bonnefoy extraits de: "Réintensifier l'être au monde."









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