dimanche 2 juillet 2017
abandonner quelques phrases sur la grève
Abandonner quelques phrases sur la grève
et les laisser faire.
. Elles seront bien assez grandes
pour se dérouiller toute seules,
s'enfoncer dans le sable, disparaitre...
ou se laisser recouvrir par le sel des mots.
La poésie, une affaire particulière
ballotée comme bouteille consignée à la mer,
au grès de rencontres, nasses d'émotions
qui la saisiront,
ou la laisseront encore dériver
jusqu'à trouver
- peut-être-
qui sait?
un autre interprète
de la grande et mystérieuse transformation
du verbe à l'indicatif
mais...
jamais possessif
sinon:
à quoi bon .
A quoi bon essayer de s'épancher
si c'est pour recréer un empire
en pire
des néo- pouvoirs à dogme que veux-tu.
Cet ailleurs léché pour élu
qui se la per-péte
les oies
les lois
les codes
la mode.
Je veux m'ébruiter sans bruit
et sans artifices.
Blaguer gentiment avec les mots
loin des exégèses qui m'indigestent
et ne laisser
que du vent
à l'oreille,
et encore
pas trop fort.
comme une légère brise.
Abandonner quelques phrases sur la grève.
Descendre de son perchoir.
Se prendre pour un pas grand chose
de la prose
et s'en mettre plein les feuilles de coquillages
en forme
de
pitre selon saint vective,
saint ignare de l'eau Yo! la
saint amant les eaux
ou encore
sainte nigedouille pomme cuite
comme chantait une mère du nord
barrée à l'ouest.
"La poésie est nécessaire.
Ce qui ressort de la poétique de notre époque, {...}
c'est que cette nécessité n'est plus évidente,
aux yeux de ceux mêmes qui s'occupent de poésie,
puisque, des jeux il y en a d'autres,
des excursions comme dit Barthes [...] ;
et quand aux transgressions, dont on crédite volontiers les poèmes,
c'est dans des textes qu'elles se produisent, ce qui signifie qu'elles ne remuent que des mots,
et qu'elles ne sont en cela que des divertissements dont se conforte le conformisme.
Mais qu'on se souvienne que l'expérience de l'Un est la clef de voûte de la société autant que la parole, et il redevient clair aussitôt que la poésie à un rôle que rien ne peut remplacer.
Si elle disparaissait tout à fait, c'est la société humaine qui s'écroulerait avec elle
{...}
La poésie naît de sa propre carence."
Yves Bonnefoy extraits de: "Réintensifier l'être au monde."
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Je reconnais cette vue, celle de la 3e photo, je m'étais baladée par ici lorsque j'avais passé quelques jours à St Marc-sur-mer. Joli souvenir. :-)
RépondreSupprimerOui, la poésie est nécessaire, mais la poésie n'est pas que les mots, elle est aussi les paysages, les levers et couchers de soleil, le vent dans les arbres, les nuages, et tant d'autres choses... :-)
Bonne soirée, Jean-Jacques.
toujours un plaisir à venir chez toi et en plus ce fut plus facile certainement le changement de ton fond
RépondreSupprimertes photos où la mer est magnifié , les mots en caresse de sels te vont très bien et s'incorpore comme dans la farine , le beurre ou le lait de point vue bien spécifique d'un regard sur la société le combat à la bouche et notre cher ami Yves bonnefoy
belle semaine je t'embrasse Frankie
oups! désolé! je découvre bien tard ton message Frankie.
SupprimerBeau week-end à toi
Bises
jj
:-)
qui de l'oeuf ou de la poule?
RépondreSupprimer:-)
Ce sont des mots qui en parlent
du soleil, du vent des arbres des nuages...
et ils expriment chacune te chacun dans son incroyable et merveilleuse différence.
Belle journée Françoise