jeudi 3 novembre 2016

si on peut dire




"Immobile, assis sur un banc, dans le parc, face au soleil, je me confonds avec le jour, avec le temps...
Je saurais savourer en paix ce délicieux répit si mon esprit bizarre ne s'efforçait de comprendre le vide lumineux où circulent les silhouettes et les voix et dans lequel je parais me dissoudre.
Je ne peux apprécier le calme à cause du calme même, tout ici portant son énigme, incongru, inouï en son évidence.
Pourquoi les êtres qui passent ont-ils huit pattes, quatre bras, des plumes sur le visage?
Et pourquoi cette manière docile d'exister dans l'incompréhensible?
Ces façons appliquées de faire corps, de s'entretenir les uns avec les autres, et de feindre savoir avec exactitude quelle sorte de vie les occupe...
Chacun se déplace avec aisance dans la lumière, à vrai dire peu soucieux de son ombre, en été surtout, lorsque la peau confirme en changeant de couleur qu'il est bien là, physiquement présent, agréé sur la terre, destiné à prospérer dans l'espace et dans le temps.

Est-ce l'âme parfois qui crie de joie quand un enfant pousse avec un bâton son voilier de bois sur le grand bassin?"
Jean-Michel Maulpoix extrait de: "Le voyageur à son retour"Le Passeur Editeur




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             illustration source

Faire un ptit geste ça mange pas de pain 
(hi!hi!hi!)

reçu ce jour:

Chèr-e-s ami-e-s,
ça y est, mon compagnon, Fabien, s'installe en tant que paysan-boulanger à Vigneux-de-Bretagne (Loire-Atlantique).
Son ambition : fournir localement du bon pain bio au levain à partir de variétés anciennes de céréales. La culture des céréales se fera en traction animale et selon les principes de la biodynamie.

Les banques ont refusé le financement du projet, c'est pourquoi, pour que le projet puisse tout de même voir le jour, nous avons lancé une collecte sur la plateforme Ulule. Nous cherchons concrètement à récolter 5000 euros. Il ne nous reste plus qu'un mois, et pour l'instant ce n'est pas gagné !
C'est pourquoi, nous sollicitons votre soutien à ce beau projet et vous proposons de participer à hauteur de vos moyens.
Voici le lien pour participer : https://fr.ulule.com/paillapipainpam/
Vous pouvez aussi faire circuler l'information dans tous vos réseaux militants, réseaux sociaux etc. Nous en avons bien besoin !
Merci d'avance pour vos généreuses participations !
Marie-Louise
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 et ça fait trente et un  ans que ça dure
plus d'infos


resquiller


"Nous avons perdu l'émerveillement. De Virgile jusqu'à la naissance du moteur, il nous habitait. Mais depuis, nous avons changé de civilisation : de leur naissance à leur mort, certains individus n'auront vécu que dans le béton, le bitume, le gaz carbonique. Des saisons, ils ne connaîtront que les feuilles qui tombent de quelques arbres qui restent dans la rue. Il s'agit d'une véritable rupture anthropologique et ontologique : la fin des campagnes, la mort de la province et de la paysannerie au profit d'une hyper cérébralisation. Le vrai problème n'est pas l'oubli de l'être, comme disait Heidegger, mais l'oubli des étants qui constituent le Cosmos."

 Michel Onfray

Parfois tu m'effraies un peu  Michel .
Sous-marine ou pas, je suis un citoyen de la base, et de mon perchoir, face à la darse,
derrière le béton armé par les cousins germains, j'aperçois  quelques arbres qui se dorent la pilule aux reflets de l'automne
et ben(g)
 A la vache, cela m'émeuh!


Mais ptêt aussi que je suis resté un peu crédule, novice en malheurs de l'humanité et légèrement inconscient sans doute d'entrevoir de la poésie partout où mes yeux se déportent.
Certes,. d'aucun me fera remarquer que l'on peut aussi "admirer" sur la photo, l'entrée d'un centre commercial construit sur les ruines de la maison du peuple.
OK  mais personne oblige à aller dépenser ses brouzoufs dans ce temple de la consommation et puis, 
 les jours de grande manif quand les représentants du peuple s'installent sur la terrasse pour haranguer le chaland qui chale , le passant qui passe ou le militant qui se mérite
on assiste parfois à une scène tout à fait surréaliste d'un camarade syndiqué dénonçant les dérives du consumérisme, avec en toile de fond le slogan marketing du dit "Ruban bleu": "Un autre monde est possible".
Magnifique!

Tout se mélange, tout se décale...
et  sous le béton,
 se faufile
la plage, la rage, la grâce ou l'émotion
Qu'importe...
Profitons ici et maintenant de la brise du large, des saveurs de saison...
et de "l'émerveillement" qui  toujours et tant mieux resquille dans la déprime ambiante et me fait voyager

Belle journée à qui veut la saisir.





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