"Nous avons perdu l'émerveillement. De Virgile jusqu'à la naissance du moteur, il nous habitait. Mais depuis, nous avons changé de civilisation : de leur naissance à leur mort, certains individus n'auront vécu que dans le béton, le bitume, le gaz carbonique. Des saisons, ils ne connaîtront que les feuilles qui tombent de quelques arbres qui restent dans la rue. Il s'agit d'une véritable rupture anthropologique et ontologique : la fin des campagnes, la mort de la province et de la paysannerie au profit d'une hyper cérébralisation. Le vrai problème n'est pas l'oubli de l'être, comme disait Heidegger, mais l'oubli des étants qui constituent le Cosmos."
Michel OnfrayParfois tu m'effraies un peu Michel .
Sous-marine ou pas, je suis un citoyen de la base, et de mon perchoir, face à la darse,
derrière le béton armé par les cousins germains, j'aperçois quelques arbres qui se dorent la pilule aux reflets de l'automne
et ben(g)
A la vache, cela m'émeuh!
Mais ptêt aussi que je suis resté un peu crédule, novice en malheurs de l'humanité et légèrement inconscient sans doute d'entrevoir de la poésie partout où mes yeux se déportent.
Certes,. d'aucun me fera remarquer que l'on peut aussi "admirer" sur la photo, l'entrée d'un centre commercial construit sur les ruines de la maison du peuple.
OK mais personne oblige à aller dépenser ses brouzoufs dans ce temple de la consommation et puis,
les jours de grande manif quand les représentants du peuple s'installent sur la terrasse pour haranguer le chaland qui chale , le passant qui passe ou le militant qui se mérite
on assiste parfois à une scène tout à fait surréaliste d'un camarade syndiqué dénonçant les dérives du consumérisme, avec en toile de fond le slogan marketing du dit "Ruban bleu": "Un autre monde est possible".
Magnifique!
Tout se mélange, tout se décale...
et sous le béton,
se faufile
la plage, la rage, la grâce ou l'émotion
Qu'importe...
Profitons ici et maintenant de la brise du large, des saveurs de saison...
et de "l'émerveillement" qui toujours et tant mieux resquille dans la déprime ambiante et me fait voyager
Belle journée à qui veut la saisir.
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