mercredi 26 octobre 2016

pour le meilleur et pour vous dire


D'hier,
quelques  confettis d'automne
sur la grasse pelouse du jardin des plantes.

Aujourd'hui, le brouillard nous enveloppe
de sa matinale cotonnade
et d'ici même, d'où je vous entretiens,
depuis mon refuge  presque confidentiel,
posé à quelques encablures  des vagues de l'estuaire,
on peut entendre à intervalles réguliers
les sirènes de bateaux fantômes en transit sur nos côtes.

Avec les pleurs de la drague sur Loire, elles ont bercé ma petite enfance
et à mon retour sur ces terres iodées, après des années de...
comment dire...:
" Va voir ailleurs si tu t'y trouves"
 je les ai reconnues avec un vif plaisir.
elles me rassurent, elles me protègent, elles m'apaisent
ici et maintenant 
pour le meilleur
et pour vous dire.



Instantané (interprété)version vacances scolaires:
Le petit fils va courir dans le sable et il laisse sa trottinette à papi.
Mais que va faire grand-père?


La vie ça roule




spéciale dédicace
à certains  ptits, moyens ou grands chefs rencontrés au hasard de mes errances professionnelles



Entre nord et sud
comme une mathématique du pont
 hypoténuse et traçabilité
sont les deux mamelles de l'abordage

dimanche 23 octobre 2016

c'que c'est tranquille, tu trouves pas?












Où est passée la clé ?
Où est passée la clé?
 la rengaine du bord des lèvres,
sans s'en rendre compte.

Quand la colère monte
 j'ai honte 


-ouvre un livre-
-ouvre un livre-
 répondit l'ego

et là,
Quand elle redescend
(la colère)
                      A la ramasse
je la récupère
et
la pose en douceur 
à la page 124
celle qui dit:

" Un jour.
Un jour, bientôt peut-être.
Un jour j’arracherai l’ancre qui tient mon navire loin des mers.
Avec la sorte de courage qu’il faut pour être rien et rien que rien,
Je lâcherai ce qui paraissait m’être indissolublement proche.
Je le trancherai, je le renverserai, je le romprai, je le ferai dégringoler.
D’un coup dégorgeant ma misérable pudeur, mes misérables combinaisons et enchaînements « de fil en aiguille ».
Vidé de l’abcès d’être quelqu’un, je boirai à nouveau l’espace nourricier.
A coup de ridicules, de déchéances (qu’est-ce que la déchéance ?), par éclatement, par vide, par une totale dissipation-dérision-purgation, j’expulserai de moi la forme qu’on croyait si bien attachée, composée, coordonnée, assortie à mon entourage et à mes semblables, si dignes, si  dignes mes semblables.
Réduit à une humilité de catastrophe, à un nivellement parfait comme après une intense trouille.
Ramené au-dessous de toute mesure à mon rang réel, au rang infime que je ne sais quelle idée-ambition m’avait fait déserter.
Anéanti quant à la hauteur, quant à l’estime.
Perdu en un endroit lointain (ou même pas), sans nom, sans identité.

CLOWN, abattant dans la risée, dans l’esclaffement, dans le grotesque, le sens que contre toute lumière je m’étais fait de mon importance.
Je plongerai.
Sans bourse dans l’infini-esprit sous-jacent ouvert
à tous,
ouvert moi-même à une nouvelle et incroyable rosée
à force d’être nul
et ras…
et risible…"





Nous reviendrons peut-être un peu plus tard (à la colère)
ou alors jamais
...
mais en attendant

grâce à
Michaux et sa tête de Clown
je l'ai perdue
(la colère)

  fonctionne aussi  avec plein d'autres livres tu sais...
Et avec la musique et...

                                      Quoi tu dis?

 la peinture également
et la cuisine
et....
l'océan
un paysage,
des pensées massage,
une intuition de coucher de soleil 
...
 vas-y essaye
C'est pas:


 
il vous en prie, servez-vous





 Léonard Cohen "Clothing Time"





"je suis une lumière qui passe/
C'est un au revoir/
Je suis en retard/
Ils ferment le bar"
Léonard Cohen extrait de "You Want It Darker"







    illustration source: Toile

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