lundi 25 juillet 2016

faire escales



Sur l'île du port,  le pont du soleil levant franchi, on s'en remettrait presque aux fondamentaux de rituels insulaires:
Faire le tour du locataire et humer les vents contraires.
Encrer ses souvenirs d'escales.
Eponger le temps qui reste à tanguer du mal de terre.
Faire semblant de croire dans les dictons usés par le sel.
Aimer et maudire les Hommes nous ressemblant tant
et si bien
qu'ils nous renvoient 
au bout du môle, dans l'eau des turpitudes,
 le reflet de nous m'aime
un peu, beaucoup...à la folie...pas du tout.



"Le voyage pour moi, ce n'est pas arriver, c'est partir.
C'est la saveur de la journée qui s'ouvre, c'est l'imprévu de la prochaine escale,
c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose,
c'est la curiosité de confronter ses rêves avec le Monde,
c'est demain, éternellement demain."
-Roland Dorgelès-

 
"Le meilleur remède contre le mal de mer c'est encore de s'asseoir sous un arbre."
Spike Milligan





 » Le marin se distingue par son aptitude à pratiquer la sieste à toute heure, en tous lieux, par tous les temps. Car ce qui est pris n’est plus à prendre. »
Hervé Hamon 




 Programme




 "Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage. L'instant où l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses."
Milan Kundera 



"Il faut voyager pour frotter et limer sa cervelle contre celle d'autrui."
-Montaigne- 


vendredi 22 juillet 2016

Ecrire



Ecrire
            Mais de quelle langue parlons nous ?

Celle qui se retient de dire plus qu'il n'en faut afin de prendre ses aises dans la boite aux lettres?
Celle qui humecte l'enveloppe pour clore le débat?
Celle qui s'attache à ne pas glisser dans la marge. Des fois que!
Celle des mots à double-sens, contresens ou alors sens de l'interdit?
Celle qui remonte le courant au risque de s'y noyer?
Celle de Voltaire à terre?
Celle qui abonde en tirant la chasse sur tout ce qui bouge?
Celle de Guérande ou de noir moumoute?
Celle de paquets de rêve montant  à l'assaut des nuits fragiles?
Celle pour te chuchoter- mais tu le savais déjà- que je ne comprends pas grand chose , mais que pour autant,j'affirme mon droit d'exister, puisqu'il en est ainsi dans la règle du JE ?  
Celle de savourer l'instant à jamais disparu ?
Celle qui s'effacera un jour pour faire un peu de place aux autres?
Celle qui s'efface d'avoir oublié de se poster là où elle aurait pu et que l'on retrouve un jour chiffonnée par les rides du savoir jamais accompli ?
Celle de la page blanche pour la cohérence d'un spectacle ou l'on connait toujours le fond mais jamais la forme?

Celle où je me refuge?
                                  Celle que je me refuse?




BOUTS, BOUILLIE, BOUTURES

"Le langage ne coupe pas les choses en deux ; il tranche notre lien avec elles.
Elles atterrissent dans la langue, ou dans la peinture etc.
En sorte que c'est nous qui sommes coupés en deux, une partie de nous-mêmes toujours directement attachée aux choses, l'autre désormais liée aux phrases qu'elles sont devenues;
Notre corps deux fois jaune.
Notre démultiplication."
Nicolas Pesquès-extrait de:"La face nord de Juliau treize à seize" 
Editions Flammarion





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