dimanche 6 mars 2016
vous et nous
"C'est une mise en scène de soi"
Une phrase comme ça, accrochant l'oreille au réveil du ptit jour.
Des mots tombés de la TSF plouf! mais sans faire de vagues directement dans mon premier bol de thé
"Le philosophe du dimanche" sur France-Inter Thibaut de Saint-Maurice voulait ainsi illustrer la démarche d'aller se faire couper les cheveux même lorsque l'on vit (poliment) dans la plus grande précarité, pour ne pas dire... dans la merde, de la jungle de Calais au fin fond de....
Coiffés sans frontières retrouvez-vous.
Reconnaissez-vous.
Ressourcez-vous
et nous
émoi
Sans prévenir, comme un cheveu dans ma soupe aromatique transformée pour l'occasion en miroir d'émotions matinales, je me répétais en boucle l'énoncé du bavardage:
"C'est une mise en scène de soi"
et je me disais alors qu'il pouvait aussi s'appliquer à bien d'autres comportements humains.
Tiens,
comme par exemple, celui de me délier les digitus sur un clavier black and white.
Qu'importe le flacon pourvu qu'on nait ivresse.
Chacun à sa manière et moyens du bord, jouant un rôle dans la société du grand spectacle universel avec les accessoires les plus adaptés à son moi de mars
ou sur sa lune.
Et pour la veine je rallumais un clope et me resservais un tea for one, à ta santé camarade du show et froid.
Vive nous.
Et vous?
"Nous sommes des fous
Vous et nous
Nous sommes très doux
Vous et nous
Nous sommes des loups
Des filous
Nous sommes des poux
Des bijoux
vendredi 4 mars 2016
foire à l'outil âge
"Maître de tout sauf de moi-même,
chaque jour je recule un peu
sur les falaises de ma vie.
Dans mes yeux d'autrefois, théâtre,
j'avais ce même regard ivre,
ce même coeur désassemblé.
Mais alors on fuyait, nous deux,
le monde était un mur poreux
et nous savions les mots complices !
O mon enfance, n'oublie rien:
les clés encore sont dans ta main,
l'amour attend, il nous faut vivre !
Ferme tes plaies, ouvre tes yeux,
ajoute la mort à ton jeu :
je suis un autre, je suis libre !
J'ai tout aimé moins que moi-même
je veux vivre pour tout aimer
et m'oublier dans ce que j'aime."
Les outils...
Quels outils?
Tu sais !
Toutes ces phrases à l'élocution "fameuse" qui glissent de ton toi-ton toi- comme un sirupeux sirop musical pour soigner
peines et doutes,
à s'en convaincre jusque là.
Pour quoi faire?
Dame!
De fragiles constructions en: Sait-on jamais
mieux encore...
malaxer les sentiments contradictoires
qui traversent sans prévenir.
Et puis...
surtout,
te proposer un peu de répit
en rallumant les bougies
chasseuses d'ombres du soir.
Ils t'appartiennent.
Si! Si!
je t'assure,
tous ces outils modulables
et bien huilés
conservés à l'abri:
-d'un côtier ou de l'autre-
Ils occupent même à haute voix l'espace
que tu veux bien leur suggérer dans tes incontinences
apophtegme ou presque.
Pas de quoi s'en vanter.
pour autant.
D'ailleurs le vent a bien autre chose à faire
comme attaquer les falaises, épiloguer les principes de l'érosion
et remettre à leur juste place les grains de sel
d'égos biscornus
qui s'égosillent, les pauvres,
à n'en plus savoir que faire, que dire
sauf ptêt hurler avec les loups.
Passe moi la clef de 12,
celle qui ouvre toutes les portes de la perception
mais non
ptit mignon
je te parle pas de l'antre des imposables.
juste les outils pour de rire
à te faire déchanter
en Flute majeur
D'ailleurs,
le marchand de sable vient de passer.
Aussi
je lance mon échelle
et hop!
Pom Pom Pom Pom
illustration source: Kisanu Mistry
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