dimanche 8 mars 2015

du biste uhu





Du biste Uhu!

ou comment coller à l'actualité-



Je n'avais pas suivi!
                                      Faut dire
que,
       je ne suis pas tout.
                                      Non plus.
Ou mal.
            Ou pas comme
             il le faudrait.
M'enfin...

 
  Figurez-vous
qu'il se passe des choses, 
et pas très loin de ça,
à gauche vers le port en sortant
et je n'en savais rien
parce que,
ben...parce que
                                 l'actualité elle a pas besoin de moi pour vivre
ni ailleurs et encore moins ici.
et heureusement pour elle
et pour moi aussi
bien sur .

Zertes,
je le reconnais,
c'est facile de causer comme cela
surtout quand ses souvenirs d'ancien combattant sentent la naphtaline
et qu'il serait judicieux de les rafraichir;
au cas-où.
Pour les soirs de porosité
ambiante.

Et puis,
             avoir un avis,
ça compte,
surtout quand on tient compte de votre avis
sur un papier gris.


Quel rapport avec l'actualité?

Ben!
vous avez déjà vu-vous
quelqu'un qui converse sur l'actualité
et qui n'aurait pas d'avis sur elle?

Franchement ça ne serait pas sérieux.

et même si le fait de penser
allez!
ô pire,
 juste pour soi
dans sa barbe (épilé aussi)
ne vas pas changer grand chose aux évènements.
D'abord en général  ils sont passés
et en plus personne n'en saura rien
de votre avis,
enfin du mien
je veux dire.
                      Le votre, 
je sais pas
et
ptêt que
je m'en fout
(allez savoir)

                                 Mais,
ça!
Mon ptit,

(ambiance feu de camp sur la plaine avec au loin quelques montagnes dans la brume chaude mais néanmoins douce du soir)
je te parle là de contretemps
de tango repassé
et d'une époque
où la reconnaissance de l'employé du MOI
se faisait lentement 
et du côté aléatoire 
pas comme aujourd'hui
chez votre désobligé
ridicule
en train de battre des index
sur son clavier noir.

En levant les yeux, entre deux frappes non chirurgicales,
sur le panorama s'offrant à sa fenêtre,
il poussa un soupir
de circonstance
comme on en voit faire parfois encore dans certains films
 surtout ceux en noir et blanc.
et rapidement il retourna dans le jeu
et à son rôle de juge de touches.

Parfois,
(pas comme aujourd'hui)
les jours où "il pleut des trolls femelles" (aucune allusion avec le 8 mars tenais-je à préciser)
et que le ciel d'ABBA et lourd
pèse comme un couvert ( en argent) 
             la perplexité
                                          me tombe sur les rides
et alors je m'interroge:
                                       pourquoi,
aqua bon (je rappelle que dans ces cas là  il pleut)
....

et là je laisse passer un blanc
ce qui en général est à surveiller de près
surtout quand vous êtes à l'antenne
ou en situation insurrectionnelle dans certains pays).

Sur le clavier baroque d'André Cardinal Destouches
et aussi sur le mien
cela a beaucoup moins d'importance
                                                         mais par contre
ce qui en NA
 un peu plus
(d'importance)
c'est le fait
que au nom 
de mon arrogance "littéraire"
je puisse me permettre 
à la face cachée du monde
avec juste mes ptits doigts (deux pour moi, merci)
sur un alphabet en vrac
et en l'espace de quelques modestes secondes
de me jouer les  grands  airs
                                               de la condition humaine
en déposant mon suffisant étron 
ici-même
et qu'il puisse
se barrer
je ne sais où
sans savoir ce qu'en fera
                                           celui qui le trouvera .



L'étang sont moderne
et le vaste océan

Il se passe parfois bien des choses sur le port et l'on ne m'avait rien dit
 ça me rassure et me repose
mon avis n'intéresse pas grand monde.


Du biste UHU
et la caravane s'y colle
 









jeudi 5 mars 2015

du canard dans le café




Fais-nous danser July Larousse

"Mon Serge, vieux renard, j'ai vagabondé avec gourmandise dans ton dictionnaire. Ma lecture était orientée, tu t'en doutes, et je suis d'abord entré dans les rubriques qui me renvoyaient en pleine figure les couleurs de nos années 1970.
Nous les avons traverses ensemble, "Libé" et "Actuel".
"Charlie" nous accompagnait et Reiser était vivant, comme Cavanna, comme Cabu et Wolin. Nous étions tous hostiles à l'ordre moral et aux costumes gris. Nous venions presque tous du gauchisme, mais si ton journal parlait à des militants résolus, le notre se tournait vers l'underground que tu résumes ainsi: "Souterrain, marginalité, troc, route, communauté, liberté sexuelle, écologie, utopie, nouvelles technologies."
"Actuel" traquait en effet les tendances et signait un mode de vie, parce qu'un mensuel était moins tributaire de l'actualité immédiate que ton quotidien. Il y avait cependant entre-nous pas mal de heurts, tu le reconnais: "comme dans toutes les familles nous étions à la fois très proches et très rugueux les uns envers les autres." 
Je me souviens d'un maoïste en parka qui était venu nous faire lire son dernier tract. J'avais émis une critique et il était devenu furieux: "Explique-toi politiquement!" Je lui avais répondu: "Mais c'est un problème de grammaire..."

Nos modèles? La free press de Californie, "Oz" à Londres, "Mainmise" au Québec, les Kabouters de Hollande qui proposaient des vélos blancs et gratuits comme nos petites annonces.
A l'époque, trois ans pour obtenir le téléphone mais le chômage n'existait pas. Des ouvriers partaient vivre à Kaboul la fleurie, ils retrouvaient du boulot à leur retour. Les dealers avaient des mines d'épiciers de luxe et présentaient leurs échantillons: "Ce mois-ci, nous avons un délicieux afghan souple et noir..."
Tu as raison: nous étions collectifs. si nous avions des tas de pseudos, à "Actuel", c'est que de signer des articles dénotait un individualisme contesté, trop m'as-tu vu.
Avec les années 80, la chanson avait changé. Tu portais des cravates, Serge et ta mèche ne te tombait plus sur l'oeil. "Actuel" était devenu un mensuel de reportages longs et fouillés. Nous avions un guide, auquel tu consacres une rubrique, Albert Londres. Christian Bourgois venait de le republier. Notre devise? "Je vais voir et je raconte." Et je m'implique. Souviens-toi du "Juif errant est arrivé". A la descente du bateau, Londres suit un immigrant barbu à grand chapeau et lourde valise. Qu'est-ce que ce type emporte en Palestine? Londres se glisse derrière lui. Ils vont passer la douane et notre reporter frétille: "Ce n'est pas charitable mais si le douanier pouvait ouvrir sa fichue valise, que je voie ce qu'elle contient..."Nous avions retrouvé la curiosité que tu reconnais à Tintin et qui est le fondement du journalisme.
Tu es curieux de tout, Serge. Quand César, à Rome, impose la publication des débats du Sénat, il invente notre quotidien du matin. Et voici Gide, et voici Gaston Leroux , voici Girardin qui lança la grande presse et les feuilletons. Avec toi nous poussons la porte du bureau de Lazareff à "France-soir", où une pancarte indiquait: "Une phrase se comporte d'un sujet, d'un verbe et d'un complément. Pour les adjectifs, me prévenir. Au premier adverbe, vous êtes viré."
Ta rubrique "Machine à écrire" me réjouit. Le vacarme des Underwood ajoutait à l'excitation. Les salles de rédaction sentaient la fumée des cigarettes, on travaillait vite, dans la fébrilité. Les journaux de maintenant ressemblent plus à des cliniques: pas de bruits, quelques chuchotis, des écrans. Tu racontes que, le 26 août 2014, les journalistes du "Times" inaugurent leurs locaux. Soudain, dans la soirée, des hauts-parleurs balancent des bruits de machines à écrire, et la vitesse de frappe s'emballe. Il s'agissait de motiver la rédaction, de retrouver les réflexes d'autrefois. Cette mise en scène était parfaitement idiote, puisque la communication a tué l'information. Les journalistes d'aujourd'hui trient des données dans le silence. Le métier a changé. Le produit aussi. Faut-il s'adapter au nouveau rythme.
Peu avant de mourir, notre comparse Jean-François Bizot avait eu l'idée d'un mensuel rédigé par des vieux. Il avait le titre: "Si, seniors!".
-Patrick Rambaud-tribune-"L'OBS" n°2625-












CHUT!!!!

Cercle de silence en commémoration de Fukushima


Samedi 7 mars

De 14h a 17h place royale à Nantes.

Avec également distribution de tracts d'information sur le nucléaire en France.

Contact :
Sortir du nucléaire de Nantes
sortirdunucleairepaysnantais@laposte.net
02 40 28 87 20







 du 11 au 22 mars RENNES/ SAINT-MALO
MENU

                                                  \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\####################


 
 BRO-GRAMME



 origami dansant  chaloupé par Serge:







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