dimanche 22 septembre 2013

mon marronnier est en fleur





Aujourd'hui c'est la Saint Automne.

Le  marronnier est en fleur
et y'a pas de mai qui vaille.

Annonçant sur ma place publique ce que tout le monde sied
déjà
j'irais à pied d'oeuvre et dans la vase,  pêcher du consensus,
à la gloire des rigadeaux
(qui se mangent aussi en coques
chez d'autres
gens
mieux disposés.)

Voilà, c'est un fait et son lancer de chapelure, dimanche sur les dix heures chacun vague
dans  ses  prés-occupations .

Quelle robe pas trop courte, mais pas trop longue non plus au  mess de onze heures?
Déjeuner: plutôt viande ou boissons ?
 Bouillante ou poils à frire ?
Mort clinique ou fin des haricots?
Habits carbonate?
Dessous
de bras?

Famille ou famine?
Bourru ou pastaga?
Super ou gazoil?
(mais ça tu le sens déjà!)
Vélo ou petit bus?

Chez toile ou chez noie?
Bleu narines ou verres de gris?
Travail ou toilettes?
Deux feuilles ou tu sèches?
Le zip ou la porte? 

Ma doué beniguet ou l'Auchan du départ?
...

J'ai  bien trop 
de
questions pour maquignon,
frotté à l'ail,
à l'ouille
à l'oeil
A l'amour et ses grandes orgues du barbeuc.
sans dieux d'ssus, sans dieux d'ssous.
La bite ou l'moine?
Multinationale ou chtite entreprise
naviguant dans le brouillard
et s'en arrangeant presque.
A force


A la santé d'une planète
qui se la pète
en soi.

 Vers les onze heurs treize,
mon marronnier a des airs
et des ailes.

 Taper la cuisse
 S'gratter l'entre-deux
mer.
...

Et
 fin selon ses moyens
chez 
onze heures vingt.


 
















Une découverte de par là:



et une autre de par ici (et maintenant)

vendredi 20 septembre 2013

"Il n'est pas pire injustice que la justice populaire"



illustration source:Toile

-lu dans "Lien Social" n°1118-

TALION?

"L'autre matin, j'étais invité sur une radio pour causer avec des auditeurs et des invités d'un bijoutier niçois qui après une agression était sorti avec son fusil et avait tiré sur les braqueurs qui prenaient la fuite en scooter en tuant l'un deux âgé de dix-huit ans. il y avait quasi-unanimité pour prendre la défense de ce brave homme qui avait usé somme toute d'un légitime droit d'auto-défense et naturellement, je me suis fait étriller de m'apitoyer sur le délinquant qui n'avait que ce qu'il méritait. Personne à priori n'était troublé qu'un vol entraine la mort et qu'un bijoutier armé tire dans le dos de ses agresseurs. Jacques Myard, député des Yvelines vint même nous chanter le couplet de l'ineptie de retenir ce bon citoyen en garde à vue puisqu'il était la victime. Oui, vous avez bien lu, un député de la République remet en cause le concept de garde à vue pour un criminel présumé!!!
Il semble donc bien ancré dans la pensée populaire qu'un vol mérite une vengeance immédiate et définitive et l'on se dit alors que l'on a bien de la chance de ne pas vivre aux Etats-Unis, où les armes sont en vente libre car nous serions des cow-boys nous aussi. Plus tard sur Facebook et ailleurs, des slogans de type "Liberté pour le bijoutier" ou "Taubira écoute la justice que veut ton peuple" sont apparus. Sans savoir si vraiment il y avait légitime défense, si l'arme du bijoutier était légale, si cet homme n'était pas un adepte du self-défense, des citoyens ont pris fait et cause pour lui. Quelques politiques et journalistes n'ont pas hésité à affirmer que face au laxisme législatif des socialistes, ce genre de situation d'autodéfense allait augmenter et que les braves gens étaient prêts à s'armer. On peut imaginer aisément que des mouvements de soutien au bijoutier vont se multiplier pour faire pression sur la justice et qu'il sera très difficile aux juges de traiter sérieusement l'affaire, pourtant le message que la justice délivrera en l'espèce est plus que jamais capital. Soit on encourage ce qui m'apparaît être un réflexe humain de vengeance ou de loi du super-talion en considérant que la justice par soi-même est justifiée par l'émotion, soit on rappelle à tous les citoyens de ce pays que nous vivons en démocratie, que la police et la justice existent pour éviter les vendettas, les règlements de compte et les réflexes de mort.
Il faudra suivre cette histoire de près, elle me semble symbolique de l'époque."
-Etienne Liebig-
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