vendredi 3 août 2012

déporté par la foule





Déporté par la foule,
refoulé par la vague.
ambiance:
 bruit et  rage d'exister 
que je partage souvent dans mes errances,
 mes demandes.





Sauf
qu'aujourd'hui, dans l'instant qui me représente,
j'ai d'la fantaisie
de mers calmes,
 léger clapot échoué sur le sable,
et le vent qui cajole les poils
sous le bras.
(un peu trop personnel non?)

La veille de mettre ce journal improbable
sur l'espagnolette,
de laisser refroidir
mes transistors et de filer 
à la bretonne,
je lâcherais, pour une fois,
la cérémonie
et  de ses grands yeux noirs.

Quand je n'en suis pas, la foule me fait peur
et quand j'en suis, j'oublie ou j'apprécie.

On emporte avec soi ce qu'on peut supporter
et au croisement des autres:

Quelques politesses de priorité.

Ce serait  la moindre des choses...









Merci de re/venir.






A bientôt
si le temps nous en dit.
















sous les étoiles exactement



"il y a ceux qui travaillent
et ce n'est pas plus simple
pour qui ne peut dormir

c'est toujours long
d'aller au bout de sa nuit

au moins on peut se dire
qu'on a enfin le ciel
comme pour soi seul





la nuit le bruit du jour
tombe

Les heures sont plus longues de
 rien plus longues
plus belles parfois aussi

celui qui parle écoute
à l'autre bout
dans un meilleur silence autour


pour rire ou revenir à soi
ce n'est pas plus simple que le jour
mais c'est ouvert

La nuit ceux qui travaillent on
ne les voit pas nous
les gens du jour

on sait seulement qu'on peut
acheter le pain le matin à six heures
quand l'hiver glace la rue

et qu'il est bon ce pain
chaud 
de la nuit



on ne dort pas
on trie on écrit on pétrit on assemble
on veille on roule on bosse on attend
qu'au bas du ciel revienne
comme trembloter du blanc

le poème aussi est
façon de voir venir
du fond du sombre
les mots comme un ciel d'aube."

-Antoine Emaz-




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