samedi 14 avril 2012

relâche





Quand j'étions légèrement plus haut que trois pommes et demie, mon père, du genre blagueur, connaissant mes goûts d'alors  pour le cinéma, me dit un jour::
 : "il  y a un film qui sort au "Normandie" et franchement je te le conseille" 
-Ah bon et comment s'appelle t-il?
"Relâche"
-Tiens c'est curieux, j'en ai pas entendu parler.
"Ben écoute , à ta place moi j'irais le voir quand même et tu ne seras pas déçu"
Ce n'était pas la première que mon paternel, amateur éclairé de cinématographe, me conseillait un bon  film, aussi je décidais de l'écouter;
Et c'est ainsi que le jeudi suivant (jour de repos des écoliers) je me dirigeais vers mon cinéma préféré  "Le Normandie" et trouvais portes closes avec une affichette collée sur une des vitres et sur laquelle était écrit en grosses  et grasses lettres d'imprimerie::
 "RELACHE"

 Et bien, très chers lectrices et teurs habitués à mon cinoche quasi quotidien, vous aurez  aisément remarqué en devanture de ce bloga-tout faire, l'affichette en question; celle qui avait permis il y a environ  quarante-cinq ans de cela et à la grande joie de mon papa resté (et disparu) jeune- de me faire tomber- si j'ose dire: dans le panneau.
Ce qui signifie, après ces circonvolutions (habituelles...) que nous allons fermer boutique pour quelques jours et profiter du  fort courant du golfe morbihannais pour  aller jouer aux insulaires Robinsons sur un bout de caillou, duquel j'essaierais, de vous ramener un souvenir, si vous êtes assez aimable pour attendre la suite...

Je vous souhaite une bien belle journée et tout ce qui s'en suit.

;-)



vendredi 13 avril 2012

depuis le début






"Le verbe résister doit toujours se conjuguer au présent."
-Lucie Aubrac-






.../...La poésie est avec nous depuis le début.
Comme l'amour,
comme la faim, comme la peste, comme la guerre.
Parfois mes vers étaient insensés;
Quelle honte.


Je ne demande pas d'excuses.
Je crois que chercher la beauté des mots
vaut mieux
que tuer et assassiner."
-extrait de "ET maintenant, adieu" de Jaroslav Seifert-






"Passants,
De vagues souvenirs me reviennent
De vos nombreux visages
Maintenant que le jour s'achève
Loin des trottoirs
Que les semelles de vos chaussures ont foulés
Et où vos voix se sont élevées et mêlées
Pour former le mugissement de la ville l'après-midi
Entravant un vieux silence.

 Passants,
Je me rappelle les plus maigres d'entre vous,
Gorges dans les griffes de l'espoir,
Lèvres sur lesquelles se lisaient vois luttes,
Bouches qui n'embrassent que par amour.
Registres des grandes espérances endormies,
Longtemps contenues,
Implorées et si âprement conquises:


Oui,
Ecrites sur
Vos bouches
Et vos gorges,
Je les ai lues
Quand vous êtes passés."

"Passants"- Carl Sandburg- "Chicago Poems-


illustrations source Serge et Toile






Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...